L'intégrale des chansons de Bob Dylan, prix Nobel de littérature 2016, en édition bilingue, de Bob Dylan, son premier album enregistré en 1961, à Tempest (2012).
Malaise dans la civilisation (1931) et Considération actuelle sur la guerre et la mort (1915), les deux textes présentés ici dans leur version originale et dans une nouvelle traduction française, nous font découvrir un Freud « politique », qui réfléchit sur la guerre et cherche à intégrer ces réflexions dans une recherche plus spécifiquement psychanalytique sur les causes permanentes des conflits en général.Dans le texte de 1915, Freud déplore naturellement la guerre en en montrant les effets dévastateurs sur la culture en général, mais il y voit aussi la possibilité d'exprimer, passant outre les effets de censure, la violence « primitive » des pulsions, qu'il est vain de vouloir constamment réprimer.En 1931, Malaise dans la civilisation marque l'intégration à la théorie freudienne de la notion de pulsion de mort, mise au jour par la psychanalyste russe Sabina Spielrein. Si la position qu'adopte Freud dans ce texte à l'égard de la guerre imminente peut sembler fataliste, ce serait le trahir que de réduire son attitude à la résignation. Freud est convaincu que le consentement à la guerre n'est pas simplement le fait de ceux qui vont se rendre coupables de la déclencher, mais qu'il a des racines plus profondes et qu'il exerce ainsi de manière très insidieuse sa séduction sur de très vastes cercles. Il comprend aussi très vite ce que sera l'« esprit de Munich », dont il constate les prodromes dans les atermoiements de la SDN.Ces deux textes essentiels sont suivis d'une nouvelle traduction de la lettre à Albert Einstein datée de 1933, intitulée Pourquoi la guerre ?
Ce bilingue d'un nouveau genre est en français/français. Avec ce Neveu de Rameau, nous sommes en plein roman policier, entre un original disparu et une traduction de traduction. Diderot écrit un texte subversif, la Satire seconde, qu'il ne montre à personne. Il en fait faire trois copies. A sa mort en 1785, sa fille transfère à Saint-Pétersbourg sa bibliothèque et une collection manuscrite de ses oeuvres.
De Russie, une copie parvient jusqu'à Goethe en 1803. Goethe décide de traduire en allemand ce texte que personne en France n'a jamais lu, et qui, sous le titre de Rameau's Neffe, passe à la postérité. La copie dont Goethe s'est servi a disparu. En 1821, Joseph-Henri de Saur et Léonce de Saint- Geniès retraduisent en français la traduction de Goethe, comme s'il s'agissait du texte authentique de Diderot.
Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que soit redécouvert un manuscrit autographe chez un bouquiniste parisien. Pour la première fois, les trois textes sont réunis ici : en vis-à-vis, l'original de Diderot et la rétrotraduction du texte de Goethe, avec, en rez-de-chaussée, la traduction allemande de Goethe. On touche ainsi l'impalpable distance, violente pourtant, entre un texte et sa, ou plutôt ses traductions, à deux degrés d'éloignement - "l'original est infidèle à sa traduction", disait Borges.
L'histoire hors du commun d'un texte lui-même hors du commun est présentée et commentée par Jacques Berchtold et Michel Delon.
Avant de choisir le toscan pour écrire la Comédie, Dante a pensé l'usage du vulgaire, langue du peuple, en l'opposant au latin, langue des lettrés. Le Traité de l'éloquence en vulgaire (1304), paradoxalement écrit en latin, constitue une démonstration à la fois politique et linguistique en faveur de ce « vulgaire illustre » indispensable à l'unification de la nation italienne. Dante y décrit philosophiquement le parler propre de l'homme en tant qu'être social et rationnel, réinvente son origine dans l'unité de l'idiome adamique et sa diversification après Babel, puis il construit le « vulgaire illustre » comme l'Un devant éclairer tous les usages multiples, et établit, à partir des pratiques poétiques excellentes, les règles qui le gouvernent. C'est donc en tant que théoricien politique qu'il revendique une autorité sur la langue et donne au poète une fonction essentielle dans la cité des hommes.
La nouvelle traduction proposée ici en regard de la version originale s'accompagne d'un apparat de notes qui donne pour la première fois au lecteur français un accès à ce texte aux facettes multiples, en prise sur les doctrines de son temps, et d'un glossaire qui explicite la technicité et la précision du vocabulaire utilisé par Dante, tant en latin qu'en italien.
Traduction du latin par Anne Grondeux, Ruedi Imbach et Irène Rosier-Catach Introduction et appareil critique par Irène Rosier-Catach