Dans un récit exceptionnel, l'écrivain Nicolas Diat pousse les portes de l'abbaye bénédictine de Fontgombault pour faire découvrir la vie de ses soixante moines, et nous aider à comprendre le mystère du bonheur si doux qui les habite.
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. » C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite.
Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium.
Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches.
Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye.
« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. » Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
Jésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle. Près d'un tiers de l'humanité, à des degrés divers, se réclame de lui, de son enseignement spirituel ou de son message éthique. La fascination du public - croyant ou incroyant - à son égard est telle que, chaque année, de nombreux livres lui sont consacrés. Mais, à côté de textes de catéchèse ou de théologie, ce sont souvent d'austères études s'adressant à des spécialistes. En quelques décennies, les progrès de la recherche ont été considérables, aussi bien en histoire, en archéologie qu'en exégèse biblique (manuscrits de la mer Morte, fouilles archéologiques en Israël, reliques de la Passion, etc.). On connaît infiniment mieux aujourd'hui l'enracinement historique et religieux de Jésus et son environnement palestinien.
L'originalité du présent ouvrage, destiné à un large public, est d'intégrer ces données dispersées dans un récit biographique, clair, alerte et fluide, s'efforçant de reconstituer le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire ». Que sait-on de lui ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison a-t-il été exécuté ? Quelle responsabilité les occupants romains et les autorités officielles du Temple de Jérusalem ont-ils eue dans sa mort tragique ?
Il s'agit donc ici de donner le point de vue de l'historien, rationnel, mais non rationaliste, qui, tout en s'appuyant sur des recherches scientifiques rigoureuses, reste ouvert sur le mystère de la foi chrétienne.
Au fil d'une retraite solitaire et anonyme de quatre ans et demi hors des institutions monastiques bouddhistes, Yongey Mingyour Rinpotché nous enseigne comment transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« Un des livres les plus inspirants de l'année. Un témoignage extraordinaire et un enseignement profond qui vous entraînent dans une lecture émerveillée page après page. Un trésor d'idées pour aller toujours plus loin dans la pratique spirituelle et pour extraire la quintessence de notre existence. » Matthieu Ricard Une nuit d'été, à trente-six ans, l'abbé Yongey Mingyour Rinpotché fait le mur : il décide, dans le plus grand secret, d'abandonner le confort de son monastère et le prestige de son nom. Son voyage en solitaire va durer plus de quatre ans.
Cette aventure humaine et spirituelle, nous la suivons à travers tous les états que traverse le voyageur : jouissance de la liberté, mais aussi difficulté de la solitude et de la gêne. Car l'abbé a fait le choix de pousser le dénuement à l'extrême, jusqu'à frôler la mort.
Cet épisode le confronte à ses craintes, mais lui apporte surtout une sagesse nouvelle qu'il transmet au lecteur avec franchise et sérénité. Les réponses aux angoisses les plus accablantes se trouvent souvent à l'extérieur de notre zone de confort ; et rechercher la difficulté pour mieux l'accepter nous permet de transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n'a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l'identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s'est jamais identifié à Dieu ?
Comment, à l'issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l'Incarnation ?
Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l'élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l'empereur Constantin ?
Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?Philosophe, Frédéric Lenoir est aussi directeur du Monde des religions et producteur de l'émission « Les racines du ciel » sur France Culture. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la religion, dont La Rencontre du bouddhisme et de l'Occident (Fayard, 1999), Le Christ philosophe (Plon, 2007), Socrate, Jésus, Bouddha (Fayard, 2009). Il est également l'auteur de romans historiques traduits en vingt-cinq langues, tel L'Oracle della Luna (Albin Michel, 2006), ainsi que de la pièce de théâtre Bonté divine !
« Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ?
Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes.
Il est légitime que le monde nous dise : Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. » À partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Église catholique.
Ce livre nous apprend le vrai sens de l'illumination qui a fait passer Simone Weil d'un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n'a plus cessé jusqu'à sa mort.
Il apporte aussi la réponse à des questions qu'un public de plus en plus étendu, et de tous les pays, n'a cessé de se poser en lisant les différentes publications posthumes qui se sont succédées de façon désordonnée durant ces quinze dernières années.
Le titre Attente de Dieu désigne bien l'attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l'entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l'ardente " vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître " et comme le stade provisoire d'une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l'écoute de la vérité en une intime communion. L'expérience intérieure s'exprime donc dans ces pages avec le double accent de l'intensité et de l'inachevé. C'est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu'aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l'existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné.
Née à Paris le 3 février 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les deshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie: " Le Christ est descendu et m'a prise. ". En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s'embarque pour New-York avec ses parents; elle n'a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l'achemine rapidement à l'hôpital, puis au sanatorium d'Ashford, où elle meurt le 24 août 1943.
De toute son oeuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu'elle appelait ses " intuitions pré-chrétiennes " et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.
« À la racine de l'effondrement de l'Occident, il y a une crise culturelle et identitaire. L'Occident ne sait plus qui il est, parce qu'il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l'a façonné, qui l'a constitué, tel qu'il a été et tel qu'il est. De nombreux pays ignorent aujourd'hui leur histoire. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares. » Cette affirmation du cardinal Robert Sarah résume le propos de son troisième livre d'entretiens avec Nicolas Diat. Son constat est simple : notre monde est au bord du gouffre. Crise de la foi et de l'Église, déclin de l'Occident, trahison de ses élites, relativisme moral, mondialisme sans limite, capitalisme débridé, nouvelles idéologies, épuisement politique, dérives d'un totalitarisme islamiste... Le temps est venu d'un diagnostic sans concession. Il ne s'agit pas seulement d'analyser le grand retournement de notre monde : tout en faisant prendre conscience de la gravité de la crise traversée, le cardinal démontre qu'il est possible d'éviter l'enfer d'un monde sans Dieu, d'un monde sans homme, d'un monde sans espérance.
Dans cette réflexion ambitieuse, le cardinal Robert Sarah se penche sans exclusive sur les crises du monde contemporain en livrant une importante leçon spirituelle : l'homme doit faire du chemin de sa vie l'expérience d'une élévation de l'âme, et ainsi quitter cette vie en créature plus élevée qu'il n'y était entré.
Le cardinal Robert Sarah est une figure majeure du monde catholique d'aujourd'hui.
Écrivain et spécialiste reconnu de l'Église catholique, Nicolas Diat est l'auteur d'un ouvrage de référence sur Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), et d'Un temps pour mourir. Derniers jours de la vie des moines (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019. Prix du cardinal Lustiger, grand prix de l'Académie française).
Le cardinal Robert Sarah et Nicolas Diat ont publié ensemble Dieu ou rien. Entretien sur la foi( Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016) et La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017).
Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah ont répondu à l'élan de leurs coeurs. Ce livre fera date. À bien des égards, il est unique. Et, certainement, historique.
Les débats qui agitent l'Église depuis plusieurs mois ont convaincu Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah qu'ils devaient s'exprimer.
Depuis sa renonciation, en février 2013, la parole du Pape émérite est rare. Il cultive le silence, protégé par les murs du monastère Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican.
Exceptionnellement, en compagnie du cardinal Sarah, son grand ami, il a décidé d'écrire sur le sujet le plus difficile pour l'Église : l'avenir des prêtres, la juste définition du sacerdoce catholique et le respect du célibat.
À quatre-vingt-douze ans, Benoît XVI signe un de ses plus grands textes. D'une densité intellectuelle, culturelle et théologique rare, celui-ci remonte aux sources du problème : « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd'hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l'Écriture comme Parole de Dieu. » À son analyse implacable répond le texte du cardinal Robert Sarah. Il apporte son éclairage singulier avec la force, la radicalité et la sagesse qui lui sont propres. Nous y retrouvons le courage de la réflexion de l'un des plus importants prélats de l'Église.
Les deux auteurs se répondent, se complètent et se stimulent. Ils livrent une démonstration parfaite, sans crainte d'ouvrir le débat.
Paul est surtout connu comme un champion de la conversion des païens. En réalité, l'homme d'action dut composer avec les pouvoirs publics et fut contesté par ses pairs. L'apôtre connut des échecs, et ceux-ci témoignent de l'individualisme des premières communautés chrétiennes.
Rechercher Paul à travers les portraits stéréotypés que nous en livrent les sources, c'est donc découvrir la différence entre un homme doté de pouvoirs surnaturels, comme l'attendaient les Grecs, et un charismatique qui les renvoie à Dieu. Derrière le portrait du saint apparaît alors une personnalité complexe: un homme qui resta attaché à ses origines juives; un homme doué d'un sens évident de la communication, qui acquit une formidable maîtrise de l'espace politique romain. Un homme, enfin, qui partout suscita des attachements au point qu'on en fit le premier héros de roman chrétien.
Marie-Françoise Baslez, ancienne élève de l'École normale supérieure, professeur d'histoire ancienne à l'École normale supérieure, est spécialiste d'histoire des religions orientales dans le monde gréco-romain.
Au commencement de Pierre-Henry Salfati se présente comme un essai visant à défaire un contresens majeur qui a émergé après la traduction grecque de la Torah, notamment en ce qui concerne le mot Bereshit ; traduit par « Au commencement ». Salfati remarque qu'il constitue l'un des principaux éléments ayant bâti, dans l'imaginaire collectif, nombre de dissensions et provoqué nombre de conflits. Il s'agit donc ici de tenter de restituer le sens du texte originel.
Toutes les Bibles du monde font commencer « la » Bible par l'expression « Au commencement ». L'expression est devenue tellement usuelle qu'il peut sembler parfaitement incongru de préciser qu'en hébreu, le mot Bereshit, premier mot de la Torah hébraïque, n'a pour sa part jamais signifié « Au commencement ». C'est tout simplement un mot qu'aucune langue ne peut réellement traduire, on ne le trouve qu'une unique fois dans l'ensemble du livre, aucune autre référence ne permettant de circonscrire son sens littéral. A l'aide du commentaire de Rashi, célèbre rabbin et exégète du xiie siècle, Pierre-Henry Salfati mène l'enquête. Il nous éclaire sur le contresens qui a émergé après la traduction grecque de la Tora, la Septante, et sur ses conséquences considérables dans l'imaginaire collectif occidental, et tente ici de restituer le sens du texte originel.
Les déserts d'egypte et de syrie il y a quinze siècles. un monde dur et nu, hostile à l'homme, mais lieu d'épreuves inoubliables, où l'impossible semble possible. au ive siècle de notre ère, deux hommes, antoine et pakôme, quitteront un monde qu'ils jugent à l'agonie pour s'exiler leur vie durant dans le désert, y fonder les premiers monastères connus de l'histoire chrétienne. des milliers d'autres les suivront, peuplant les solitudes de leurs silhouettes émaciées, brûlées par le soleil, s'enfouissant dans des trous " comme des hyènes ", s'enfermant dans des grottes, des arbres creux comme les reclus, s'installant au sommet de colonnes comme les stylites ou vivant d'herbes e de racines, à quatre pattes, comme ceux qu'on appela les " saint brouteurs ". furent-ils des anges ou des bêtesoe quel homme est mort, quel homme est né en euxoe cette histoire garde encore son secret, mais la fascination subsiste en nous plus que jamais de ce congé définitif donné au monde quotidien, de cette vie menée chaque jour aux frontières de la mort, de cette expérience sans précédent à la recherche d'un monde et d'un homme nouveaux.
L'auteur: né à limoges en 1925, jacques lacarrière achève en 1950 ses études universitaires, mais il abandonnera très vite diplômes et enseignement pour voyager en méditerranée. de ses voyages, il rapportera plusieurs ouvrages sur la grèce ancienne et moderne, de nombreuses traductions d'auteurs grecs contemporains et cet essai sur les ermites des déserts d'egypte, dont une première version parut en 1960.
Malgré mes soins attentifs, l'image des saints, des idoles et des stars s'efface lentement dans leurs cadres dédorés. Et sur leurs traces disparues s'avance une autre légende, cortège silencieux et étrangement familier. À sa tête marche la femme que j'ai aimée.
« Dès les premiers instants de son élection, j'ai été touché par le ''parfum d'Evangile'' qui émane de François. Ce pape parle au coeur et touche de nombreuses personnes - croyantes ou incroyantes - car il vit ce qu'il dit et témoigne des valeurs essentielles du message de Jésus : l'amour, la simplicité, l'humilité, le détachement, la joie. Il entend avant tout promouvoir un nouvel état d'esprit afin que l'Eglise retrouve sa première raison d'être : témoigner, à la suite du Christ, que Dieu n'est pas un juge, mais un libérateur, que l'amour qui redresse est plus important que la loi qui condamne, que l'Evangile est un message de vie qui humanise. C'est aussi la raison pour laquelle il se préoccupe du bien commun de l'humanité et apporte une parole forte et éclairante sur les grands enjeux planétaires : la financiarisation de l'économie, les injustices sociales, la crise environnementale. »
D'alexandre le grand à marco polo, de schopenhauer à nietzsche, de cari gustav jung à allen ginsberg, d'helena blavatsky à alexandra david-neel, des transcendantalistes aux stars hollywoodiennes, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du bouddha. pour la première fois, ce livre relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l'occident et montre combien le bouddhisme fut, et reste, profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. la mise au jour de ces imaginaires, notamment celui, très ancien, concernant le mythe du "tibet magique", éclaire en profondeur le succès actuel du bouddhisme en europe et aux etats-unis.
Cet ouvrage permet également de comprendre pourquoi, après l'échec des grandes idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en occident. beaucoup voient en effet dans la pensée bouddhique une spiritualité laïque, une philosophie humaniste et une éthique de la responsabilité particulièrement pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus et aux grands défis planétaires du siècle à venir. privilégiant l'action sur soi à l'action sur le monde et apportant un juste équilibre entre raison et intuition, le bouddhisme n'est-il pas appelé à corriger les excès d'une civilisation occidentale trop exclusivement préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l'intériorité ?
Informatif et distancié, cet ouvrage permet à chacun de se faire une opinion sur cette rencontre du bouddhisme et de l'occident, dont l'historien des civilisations arnold toynbee n'hésitait pas à affirmer qu'elle constituait " l'évènement le plus significatif du xxe siècle".
Frédéric lenoir, 37 ans, est docteur en sociologie et chercheur associé au centre d'études interdisciplinaire du fait religieux (eness). il a co-dirigé l'encyclopédie des religions (bayard, 1997) et collabore à l'express.
Récit autobiographique contant l'initiation chamanique d'une psychologue occidentale.
" Le yoga est plus célèbre que connu ", écrivait naguère le préfacier du Hatha-yoga-pradipika. Si le mot yoga n'a pas encore perdu toute sa fascination sur les profanes, celui dont on parle n'est guère qu'une gymnastique. Or, si l'utilisation des forces corporelles est à la base du hatha yoga (hatha = force) c'est afin de parvenir par une voie rapide et violente à une parfaite intégration de tous nos pouvoirs, y compris ceux de l'esprit. On s'en aperçoit clairement en lisant cette première traduction en français du plus complet et du plus ancien traité sanskrit qui nous soit parvenu.
En fait, il n'existe qu'un seul yoga, embrassant toutes les facultés humaines. On peut donc le regarder comme une véritable science de l'homme intégral. Catégorie propre à l'Inde, il a marqué entièrement sa tradition et la plupart de ses écoles recoururent à lui pour parvenir à la délivrance par réintégration à notre Principe.
Le Hatha-yoga-pradipika, avec les commentaires et les illustrations qui l'accompagnent, est la mine par excellence de nos connaissances sur un sujet qui n'intéresse pas seulement les spécialistes mais aussi tous ceux, psychologues et autres, qui s'efforcent de saisir les ressorts secrets qui unissent le soma au psychisme. Seuls, toutefois, ceux qui font l'expérience directe de cette science millénaire peuvent rendre compte de son exactitude, une preuve vécue étant indispensable dans toutes les traditions non occidentales.
Le Hatha-yoga-pradipika est l'oeuvre d'un certain Cintamani qui semble avoir vécu au XVe siècle. Il s'appuie sur deux traités (le plus important est perdu) qui faisaient autorité avant lui et qui sont attribués à Goraksanatha, yogin célèbre du Xe siècle.
La traduction du Hatha-yoga-pradipika est précédée d'une étude éclairante, par Mme Tara Michaël, sur les traditions çivaïte et tantrique, sans la connaissance desquelles les buts du hatha yoga demeureraient quasi inintelligibles.
L'avènement du xxie siècle marque un retour spectaculaire du religieux. Dans cette perspective, une relecture globale de l'islam s'avère nécessaire car, à tort ou à raison, nous croyons connaître les thèmes majeurs d'une religion qui regroupe plus d'un milliard de croyants. Au centre de tous les enjeux, le Coran, une oeuvre aux multiples facettes et d'une incroyable profusion de sens.
Qui l'a lu ? Qui l'a compris ? Grâce à ce Dictionnaire encyclopédique du Coran, Malek Chebel, anthropologue des religions et spécialiste incontesté de l'islam, se propose de recenser et d'éclairer l'ensemble des concepts qui fondent l'univers coranique et, partant, celui des musulmans.
Une lecture féconde, destinée à tous, qui nous permet de mieux aborder le monde contemporain.
L'alphabet hébraïque se compose de 22 lettres. Pas uniquement un outil pour l'écriture ou le langage, elles sont, selon la cabale et le Talmud, à l'origine de la création du monde. Chaque lettre correspond à une valeur numérique, ce qui a permis aux maîtres de la Torah de développer une dimension cabalistique de l'interprétation de la Torah, la « Guématria ».
En 22 chapitres qui constituent autant de récits merveilleux que de prétextes à confronter des interprétations religieuses ou morales, Josy Eisenberg et Adin Steinsaltz font comprendre à tout lecteur - croyant ou pas - le sens profond de la valeur intemporelle des textes bibliques.
Associer l'islam aux Lumières peut paraître ambitieux et téméraire. Il n'en est rien. Cette relation est inscrite dans la dynamique amorcée au XIXe siècle et poursuivie par les nombreux réformistes qui ont voulu changer le visage de cette religion en s'appuyant sur le travail de la raison. Ces penseurs ont été taxés d'hérésie.
Aujourd'hui, le débat est plus que jamais d'actualité : l'islam est-il compatible avec la République ? Quelle est la place et le statut de la parole libre, de la laïcité, de l'égalité des sexes, de la tolérance ou de la démocratie ? Faut-il adapter l'islam à la modernité ou au contraire adapter la modernité à l'islam, ainsi que le prétendent les fondamentalistes ?
En vingt-sept propositions, Malek Chebel répond à ces interrogations sans masquer les contradictions de l'islam ni éluder les questions difficiles. Interprétation des textes, guerre sainte et fetwa, statut de la femme, corruption, châtiments corporels, crime d'honneur et assassinat politique, démocratie, liberté d'expression et de conscience... tels sont quelques-uns des thèmes qu'aborde l'auteur de ce manifeste appelé à devenir la charte d'un islam nouveau.
Malek Chebel se fait ici le théoricien de l'« autre islam », un islam fondé sur le réel, dynamique et moderne, tolérant et positif, mais surtout capable de s'insérer dans le monde d'aujourd'hui et de demain.
On prétend parfois que l'« homme occidental » serait le seul être humain pouvant vivre sans mythes. Il n'en est rien.
À l'aune d'une lecture inédite de l'Ancien Testament, Ron Naiweld nous plonge dans ce grand mythe, support de la rencontre, fondatrice pour l'Occident, de la Bible et de la philosophie. Contre le récit traditionnel d'un dieu créateur unique et tout-puissant, sa lecture fait émerger une autre histoire. Son héros est un dieu motivé par le désir d'être reconnu comme tel par les hommes. Avec le temps et au contact des empires assyrien, babylonien et perse, le dieu développe son intelligence politique. Il apprend la puissance du peuple, l'utilité de l'ordre impérial et, de sa rencontre avec la pensée grecque, l'intérêt de l'idée monothéiste. Mais c'est avec saint Paul qu'il assouvit pleinement son désir.
En suivant pas à pas l'histoire de ce dieu, cet essai fascinant montre comment, à force de torsions, de relectures, d'appropriations, le mythe d'un peuple marginal dans la fabrique culturelle du monde ancien est devenu l'un des mythes fondateurs de la civilisation occidentale. Comment Yahvé est devenu Dieu.
Historien du judaïsme ancien au CNRS, Ron Naiweld a notamment publié Les antiphilosophes. Pratiques de soi et rapport à la loi morale dans la littérature rabbinique classique (Armand Colin, 2011).
Un exposé méthodique de l'espérance chrétienne: la mort, le jugement, l'immortalité de l'âme, la résurrection des corps, l'enfer et le paradis.
Un livre audacieux qui, en affirmant que l'immortalité de l'âme appartient à l'héritage judéo-chrétien, va à contre-courant de développements théologiques contemporains. Un effort de renouvellement pour donner, dans la tradition catholique, des explications résolument christiques du grand mystère de l'au-delà. Un traité spirituel et éclairant pour permettre à chacun de connaître et de comprendre la réponse originale et irremplaçable du christianisme à l'angoisse de l'homme moderne.
Un rappel précis de l'espérance chrétienne, particulièrement bienvenu face aux incertitudes et au flou du syncrétisme.
Le plus grand enjeu du monde contemporain est celui de la foi. oui ou non, dieu existe-t-il? oui ou non, s'il existe, dieu plane-t-il loin au-dessus de nos vies et des drames du monde, ou bien intervient-il activement dans notre histoire, pour l'éclairer et la conduire à son aboutissement? oui ou non, jésus-christ est-il l'unique en lequel dieu s'est révélé et livré à l'humanité pour toujours? oui ou non, jésus-christ est-il aujourd'hui vivant et accessible dans l'eglise?
Dans notre monde occidental déchristianisé, ces questions retrouvent, à la mesure même du paganisme ambiant, toute leur acuité et tout leur tranchant. qu'en est-il de la foi dans laquelle la plupart de nous ont grandi, mais que déjà beaucoup, dans les plus jeunes générations, ignorent totalement? qu'en est-il de l'espérance chrétienne qui attend tout de dieu, au beau milieu d'un monde qui semble attendre si peu de lui? qu'en est-il?
Le propos de ce livre est de montrer qu'aujourd'hui plus que jamais il est raisonnable de croire. même si la foi dépasse la raison, elle n'est pas sans raisons. il s'agit donc ici de manifester les raisons qui justifient rigoureusement la foi face aux requêtes légitimes de l'intelligence humaine. certes, croire est plus qu'une affaire de compréhension intellectuelle; mais, si elle veut résister aux remises en question massives auxquelles la soumettent les nombreuses idéologies du monde contemporain, la foi doit pouvoir rendre raison d'elle-même sur le plan de l'intelligence commune à tout homme. elle doit, en particulier, relever le terrible défi du mal qui semble contredire dieu. tel est le propos de ce livre, fruit des nombreuses années d'enseignement de l'auteur à l'université de louvain.
Monseigneur andré-mutien léonard est né à jambes (namur) le 6 mai 1940. il est le dernier d'une famille de quatre fils, tous devenus prêtres diocésains. il est licencié en théologie de l'université grégorienne à rome, docteur et maître agrégé en philosophie de l'université catholique de louvain (thèses sur hegel). d'abord chargé de recherches au fonds national de la recherche scientifique, il devient professeur à l'institut supérieur de philosophie de l'université de louvain en 1976. supérieur du séminaire saint-paul à louvain-la-neuve depuis 1978, membre de la commission théologique internationale depuis 1987, il est nommé évêque de namur le 7 février 1991. en tant que prêtre, il a vécu la majeure partie de son ministère dans le monde des jeunes, avec une attention toute particulière pour les futurs prêtres. dans sa vie d'évêque, il attache une importance capitale à la rencontre personnelle avec tous ses diocésains, notamment en parcourant systématiquement le diocèse de namur lors de visites pastorales résidentielles dans les doyennés.
C'est un événement : Benoît XVI rompt le silence. Pour la première fois en 2000 ans d'histoire de la chrétienté, un pape dresse le bilan de son action au Saint-Siège. Peter Seewald, journaliste spécialiste de ces questions, à qui Benoît XVI s'était confié dans Le Sel de la terre et Lumière du monde, a mené de nombreux entretiens avec le pape émérite entre novembre 2012 et mai 2016. Dans ces conversations inédites, Benoît XVI évoque en toute franchise les raisons de sa renonciation, les moments forts de son pontifi cat, la personnalité de son successeur, le pape François, et n'omet aucun sujet polémique, y compris le scandale de Vatileaks et la difficulté à réformer la Curie.
Jamais auparavant il n'avait abordé de manière si personnelle la question de sa foi, les défis actuels du christianisme et le futur de l'Église. Son parcours sert de toile de fond à ces Dernières conversations, dans lesquelles le pape allemand, un des principaux théologiens de notre temps, livre son message aux fidèles et au monde.