Lire et comprendre une oeuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d'ensemble des oeuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l'élève dispose, dans chaque ouvrage, des éléments de lecture et d'analyse de l'oeuvre dans son ensemble, du texte intégral d'une partie de l'oeuvre, annoté et commenté, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d'adapter sa lecture à ses besoins.
« Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité, l'une, que j'appelle naturelle ou physique, parce qu'elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des qualités de l'esprit, ou de l'âme, l'autre, qu'on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie, ou du moins autorisée, par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges, dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres ; comme d'être plus riches, plus honorés, plus puissants qu'eux, ou même de s'en faire obéir. » Dans ce discours à portée réaliste, Rousseau nous livre ici ses idées : il n'est pas question comme le dénoncera Voltaire de retomber à quatre pattes, ni de retrouver un état de nature perdu à jamais, mais d'éclaircir l'enchaînement progressif qui vit un homme né libre être bientôt partout dans les fers.
Le 9 mars 1762, le protestant Jean Calas est roué de coups sur la place publique de Toulouse, puis exécuté. Il est accusé sans preuves d'avoir tué son fils qui s'était converti au catholicisme. Il nie et clame son innocence jusqu'à son dernier souffle, sans être entendu. Mais bientôt, l'affaire gagne la capitale... Indigné, Voltaire s'empare de cette injustice. Devant l'incohérence du procès, il demande la réhabilitation du père Calas.
Dénonciation du fanatisme et de la superstition, ce traité publié en 1763 est un vibrant appel à la tolérance et à la liberté de pensée, plus que jamais d'actualité.
La servitude des peuples est volontaire : ils acceptent le joug des puissants, mais vont ainsi à l'encontre de leur nature. Pour se libérer de l'emprise du tyran, nul besoin de violence : il suffit aux hommes de se faire amis plutôt que complices. Ecrit en 1548, alors que La Boétie n'a que dix-huit ans, ce texte, également appelé Contr'Un, s'inscrit dans le renouvellement de la sensibilité politique au XVIe siècle et cherche dans les comportements individuels les causes de la tyrannie.
Il est suivi de De la liberté chez les Anciens et chez les Modernes : trois siècles plus tard, Benjamin Constant montre qu'à chaque forme de liberté correspond une forme de servitude - inexistence des libertés individuelles chez les Anciens, abandon de la sphère politique chez les Modernes. Un discours fondateur de la pensée libérale. Ces propos d'une modernité étonnante sont illustrés par la célèbre fable de La Fontaine Le Loup et le Chien.
Être heureux : interrogation philosophique fondamentale, dont s'est emparé Alain sans aucun sentimentalisme. En héritier de Montaigne, Descartes ou La Bruyère, il exhorte son lecteur à se délivrer des passions tristes et à s'engager dans l'action. Ainsi, le bonheur est le fruit d'un apprentissage, qui invite à une hygiène de vie fondée sur la maîtrise de soi. Avec ces 93 considérations, dont nous proposons dans cette édition une sélection inédite, se déploie une unité philosophique d'une rare densité intellectuelle. Courts, accessibles, vivifiants et pleins d'optimisme, les Propos sur le bonheur, écrits pour la presse quotidienne régionale et rassemblés en recueil en 1925, sont l'oeuvre la plus célèbre et la plus aimée du philosophe.
La séduction est un art subtil, déjà chanté par Ovide en son temps. C'est au tout début de l'ère chrétienne, vers l'an 1, que le poète publie L'Art d'aimer. Dans cette oeuvre en vers, à la fois élégante et gaie, Ovide se mue en un spécialiste de l'amour et dispense de précieux conseils.Les femmes sont libres de leurs sens et de leurs sentiments:comment les conquérir? Où tendre ses filets? Puis, une fois séduites, comment les retenir? Et les hommes:de quelle façon les subjuguer?Pour sortir vainqueurs de ce duel dont l'enjeu est le plaisir, les amants raffinés ont plus d'une corde à leur arc... Au-delà de l'artifice, l'art doit gouverner la passion et les sentiments. Un art dans lequel Ovide est passé maître, et dont il explore et révèle les mille et une facettes dans ce traité de l'amour.
More forge le mot " utopie ", du grec ou-topos, " nulle part ", et eu-topos, " lieu de bonheur ". Son souci est de créer un Etat libéral qui permette de satisfaire les besoins et de faire respecter les droits de chacun. Utopia va influencer considérablement les autres villes imaginaires : propriété collective, égalité sociale, souci d'hygiène, autarcie économique, démocratie politique; organisation de la vie quotidienne, du travail et des loisirs. " Malheur au pays où l'avarice et les affections privées siègent sur le banc des magistrats ! " Ce cri aux résonances si modernes, c'est en 1516 que le lance Thomas More, juriste au service de la couronne d'Angleterre alors portée par Henri VIII. Triste sire, triste règne... Abus, corruption, racket, injustices, iniquité des lois... La société féodale offre un tableau d'une violence révoltante aux âmes éprises d'humanité. More rêve alors d'un autre monde... Une république exemplaire où la propriété individuelle et l'argent seraient abolis, une république de citoyens vertueux, amoureux de sagesse et de paix. Ce pays merveilleux, c'est l'Utopie. Seuls les philosophes, hélas, ou les fous, sont capables d'y croire...
«Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux!» Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel: que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit.
La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Épicure, des stoïciens, de Spinoza, ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même: le bonheur, désespérément.
Le 9 mars 1762, le protestant Jean Calas est roué de coups sur la place publique de Toulouse, puis exécuté. Il est accusé sans preuves d'avoir tué son fils qui s'était converti au catholicisme. Niant depuis le début et clamant son innocence jusqu'à son dernier souffle, Calas n'est pas entendu. Mais bientôt, l'affaire gagne la capitale... Indigné, Voltaire s'empare de cette injustice. Devant l'incohérence du procès, il demande la réhabilitation du père Calas.
Dénonciation du fanatisme et de la superstition, ce traité publié en 1763 est un vibrant appel à la tolérance et à la liberté de pensée.
«Et tu vivras comme un Dieu parmi les hommes.»
Pour atteindre le bonheur, tout est question d'attitude. Sur l'avis des autres, la richesse, la chance ou la mort, nous n'avons pas de prise. C'est donc aux opérations de l'âme qu'il faut accorder tous nos soins, et apprendre à jouir des choses matérielles sans nous y attacher. Désirer que les choses arrivent comme elles arrivent, voilà la clef pour Épictète.En illustrant cette voie de manière concrète, il expose avec simplicité et sagesse une manière différente de voir le monde, qui affranchit l'homme des angoisses et des préoccupations de sa condition.Compilé par Arrien, le Manuel est suivi de morceaux choisis parmi les Entretiens avec ce même disciple : « À ceux qui craignent la pauvreté », « Contre les gens querelleurs et méchants » ou « Pour ceux qui parlent trop aisément d'eux-mêmes »...
Classique de l'argumentation (et de la mauvaise foi) au succès inégalé, L'Art d'avoir toujours raison est le livre de chevet des apprentis rhéteurs. Mais ce texte n'est pas si accessible qu'on le croit. Dans cette édition, retrouvez le texte intégral de Schopenhauer, expliqué, commenté et illustré par un professeur d'éloquence. Chacun des 38 stratagèmes est décrypté, éclairé par un exemple tiré de l'actualité politique, de la littérature ou du cinéma, et se voit attribuer la parade pour savoir non seulement l'utiliser, mais aussi s'en défendre. Un outil redoutable pour apprendre et maîtriser l'art oratoire.
« J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ? La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil. "Faire son deuil" est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait. »
Par dizaines, des expressions issues de la mythologie grecque se sont inscrites dans le langage courant et mille références endormies aux Sirènes, à Typhon, Triton, Sibylle, Stentor et tant d'autres personnages mythiques habitent encore incognito nos conversations. Dans cet ouvrage en deux volumes, Luc Ferry nous propose de les réveiller en racontant les histoires magnifiques qui en sont l'origine. Mais les grands mythes ne se limitent pas à des contes et légendes, ils proposent aussi des leçons de vie et de sagesse d'une profondeur abyssale.
Une étude passionnante et une véritable introduction à la philosophie.
L'amour, le mariage, les enfants, l'amitié : voilà des mots qui, lorsque nous nous laissons emporter par le quotidien, perdent leur signification profonde. Entre poésie et philosophie, l'auteur du Prophète les fait redécouvrir. Il livre un message d'espoir et de joie et nous indique le chemin pour y parvenir : la connaissance de soi.
« La majorité des hommes sont trop facilement enclins à suivre tout ce qui s'accorde avec l'opinion générale. » À dix-sept ans, Henry David Thoreau compose ses premiers essais. Entre 1834 et 1837, de son entrée à l'université de Harvard à sa rencontre avec Ralph Waldo Emerson, son futur ami et mentor, Thoreau forge sa pensée, bien décidé à faire entendre une nouvelle voix philosophique.
Ce volume contient l'« autoportrait du futur » de l'auteur de Walden et de La Désobéissance civile, déjà prompt à « refuser les fausses valeurs de la civilisation : la mode, l'argent, les honneurs, les richesses, le pouvoir, la réputation, les villes, l'art, l'intellectualisme, le succès, les mondanités ; et à vouloir les vraies valeurs de la nature : la simplicité, la vérité, la justice, la sobriété, le génie, le sublime, la volonté, l'imagination, la vie », selon les mots de Michel Onfray.
Premier traité de stratégie connu au monde, jamais L'Art de la guerre ne fut autant lu et apprécié qu'aujourd'hui. Enseigné dans les académies militaires, mais aussi à l'université et dans les écoles de commerce, cité en référence au sein des groupes de réflexion patronaux, diplomatiques ou encore politiques, sa récente notoriété est à la hauteur de l'oubli qu'il a subi pendant plusieurs siècles.
Rédigé au VIe siècle av. J.-C. par le général chinois Sun Tzu, ce classique désormais incontournable vous donne les clés pour comprendre et gérer les rapports de force et autres situations conflictuelles, quel que soit le domaine, et remporter la victoire en contraignant votre adversaire à abandonner la lutte avant même qu'elle n'ait commencé!
Irrvrentes, provocatrices, les ides libertaires suscitent une fascination et ne laissent pas d'interroger les socits occidentales. Trop vite rduites des enfantillages ou rprimes par les pouvoirs en place, elles offrent pourtant l'image, aujourd'hui plus cruciale que jamais, d'un ordre social dbarrass des systmes de pouvoir et d'oppression.Bakounine, Lafargue, Rousseau, Zola, Nietzsche : cette anthologie runit tenants de l'anarchisme, penseurs de l'galitarisme et contradicteurs des totalitaristes. crits par des romanciers, des philosophes, des personnalits politiques : vingt-deux textes fondamentaux de la pense anarchiste, dcouvrir ou redcouvrir.
Le saviez-vous ? Descartes conçoit le principe
fondamental du doute à partir de la simple
observation d'un panier de pommes. Cherchant à
définir l'humain, Kant étudie les mécanismes du
rire. Et Bergson élabore l'idée de la durée en
examinant la préparation d'un verre d'eau sucrée !
Voici un florilège de 16 textes philosophiques basés
sur l'observation de la vie courante, si proches par
le ton et les exemples choisis qu'on les dirait
contemporains. Les anecdotes lumineuses et
savoureuses de Platon, Diogène, Spinoza, Hegel ou
Nietzsche sont suivies de commentaires explicatifs.
La philosophie retrouve ici son vrai visage, celui d'une
discipline vivante et accessible, dont nous pouvons
faire l'expérience par nous-mêmes chaque jour.
«Celui qui est triste à cause de son attachement à sa femme, à ses enfants, à ses richesses, à sa maison, ressemble à un prisonnier chargé de longues chaînes aux mains et aux pieds.» Longtemps affaire d'érudits, la doctrine du Bouddha suscite aujourd'hui l'intérêt de tous ceux qui cherchent à atteindre la paix du coeur. Loin des prières et des invocations, le lecteur est invité à effectuer un cheminement intérieur pour trouver son équilibre : propice à la méditation, ce recueil recèle de précieux moments de sagesse.
Une carrière en politique n'est pas un long fleuve tranquille. Pour gagner sa place au Palais-Bourbon - et la conserver! -, le chemin est long : il faut faire preuve d'ingéniosité et savoir se construire un personnage. Flatter l'électeur (et sa femme, et son chien), se fabriquer des postures d'ennui ou de dégoût à utiliser à bon escient, savoir pourquoi, à quel moment et comment utiliser son verre d'eau sucrée à l'Assemblée : voilà un art à la fois mystérieux et technique! Dans cet essai aussi jovial qu'irrévérencieux, bluffant d'actualité, François de Groiseilliez donne à voir une manière nouvelle de faire de la politique, née en 1846, et dont nous sommes les héritiers, pour le meilleur et pour le pire.
Truculent et comique, ce pamphlet donne les clefs du succès à tous les flagorneurs et courtisans à l'échine souple. Car le geste de l'hypocrite et du flatteur est bel et bien un art à part entière... Retrouvées dans la correspondance de l'auteur, parues à titre posthume en 1790, ces quelques pages d'une modernité surprenante nous rappellent que des courtisans d'hier à ceux d'aujourd'hui, il n'y a qu'une courbette.
Dans les textes qui suivent, La Bruyère, Saint-Simon, La Fontaine, le cardinal de Retz, Chamfort et Machiavel nous invitent à leur tour à découvrir les coulisses du pouvoir. Portraits, anecdotes, chroniques et aphorismes font défiler les puissants et ceux qui les courtisent.