Le 9 mars 1762, le protestant Jean Calas est roué de coups sur la place publique de Toulouse, puis exécuté. Il est accusé sans preuves d'avoir tué son fils qui s'était converti au catholicisme. Il nie et clame son innocence jusqu'à son dernier souffle, sans être entendu. Mais bientôt, l'affaire gagne la capitale... Indigné, Voltaire s'empare de cette injustice. Devant l'incohérence du procès, il demande la réhabilitation du père Calas.
Dénonciation du fanatisme et de la superstition, ce traité publié en 1763 est un vibrant appel à la tolérance et à la liberté de pensée, plus que jamais d'actualité.
La servitude des peuples est volontaire : ils acceptent le joug des puissants, mais vont ainsi à l'encontre de leur nature. Pour se libérer de l'emprise du tyran, nul besoin de violence : il suffit aux hommes de se faire amis plutôt que complices. Ecrit en 1548, alors que La Boétie n'a que dix-huit ans, ce texte, également appelé Contr'Un, s'inscrit dans le renouvellement de la sensibilité politique au XVIe siècle et cherche dans les comportements individuels les causes de la tyrannie.
Il est suivi de De la liberté chez les Anciens et chez les Modernes : trois siècles plus tard, Benjamin Constant montre qu'à chaque forme de liberté correspond une forme de servitude - inexistence des libertés individuelles chez les Anciens, abandon de la sphère politique chez les Modernes. Un discours fondateur de la pensée libérale. Ces propos d'une modernité étonnante sont illustrés par la célèbre fable de La Fontaine Le Loup et le Chien.
Le Gorgias met en scène Socrate face aux sophistes, qui se targuent de rendre vraisemblable aux yeux de tous le vrai comme le faux. Le philosophe, ardent défenseur de la pensée libre, s'empresse d'interroger ces marchands de sagesse et dénonce l'imposture de leur discours. Pour ces orateurs, la recherche de la vérité importe peu, ils pratiquent la rhétorique, que Socrate considère comme « une sorte de flatterie, comme la cuisine, la toilette ou la sophistique ».
Dans ce dialogue virulent, Platon soulève la question de la parole politique, destinée à séduire et à leurrer la foule : ce faisant, il dresse une critique acerbe de la démocratie athénienne.