Née dans une tribu amérindienne du Canada, Fille-Rousse grandit avec les garçons, s'?adonnant avec joie à la chasse, la pêche et la course. Rester au campement n'?est pas fait pour elle ! Dans l'?esprit du chamane de la tribu émerge alors l'?idée que la petite fille, dont la naissance est nimbée de mystère, pourrait être une Peau-Mêlée, un être à part, homme et femme à la fois. Si dans la tribu certains acceptent sa nouvelle condition, d'?autres doutent et ne cessent de mettre la jeune fille à l'?épreuve. Un premier roman au rythme entêtant comme le son du tambour.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Guillaume Aubin a fait des études d'?ingénieur. S'?en est repenti pour devenir libraire. Il est lauréat du Prix du Jeune Écrivain 2015 et 2016, respectivement pour ses nouvelles «?Phosphorescence?» et «?Punk à Chien?», publiées dans les recueils Et couvertes de satin et La vie est une chose minuscule, aux éditions Buchet Chastel.
L'?Arbre de colère est son premier roman, et la centième nouveauté à paraître aux éditions La Contre Allée.
« On pourrait lire Sortir au jour comme un livre qui parle de la perte, mais c'est exactement l'inverse, Sortir au jour raconte ce qui nous lie. » Amandine Dhée
À l'origine de Sortir au jour il y a cette rencontre dans une librairie entre l'autrice et Gabriele. Gabriele est thanatopractrice.
Très vite, entre elles, un dialogue s'instaure où il sera tour à tour question de la quête de sens chez Gabriele et de sa reconversion dans une profession qui véhicule autant de clichés que de préjugés, mais aussi des réflexions qui animent l'autrice à propos du désir de transmission, des pertes et des liens qui unissent les êtres et marquent les générations.
Liant l'intime au politique, avec l'humour et le sens de la formule qu'on lui connaît, Amandine Dhée atteint le but qu'elle s'était fixé : «?écrire un livre réconfortant sur la mort?».
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017.
Son besoin d'exploration des formes artistiques l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés au théâtre.
Comment devenir un·e bon·ne lecteur·rice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, petit Ouvroir de Lectures Potentielles, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d'une nouvelle façon. Avec des instructions tour à tour drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses, ou plus hasardeuses, vous êtes invité·es à une grande leçon de désapprentissage littéraire et serez amené·es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur·rices.
À PROPOS DE L'AUTEUREduardo Berti est né en Argentine en 1964. Membre de l'Oulipo depuis 2014, il est l'auteur d'une oeuvre traduite en une dizaine de langues. Marqué par la transmission mémorielle et la littérature de l'exil, il se joue des codes et des genres, avec inventivité et créativité.
Après Inventaire d'inventions (inventées) (2017), Un père étranger (2021), Un fils étranger (2021) et Une présence idéale, traduit en anglais (USA) et en espagnol (Espagne, Argentine, Chili, Uruguay), Mauvaises méthodes pour bonnes lectures est son cinquième ouvrage à La Contre Allée.
Le meilleur moyen d'éradiquer la mère parfaite, c'est de glandouiller.
Le terme est important car il n'appelle à aucune espèce de réalisation, il est l'ennemi du mot concilier. Car si faire voeu d'inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c'est la subversion absolue.
Le jour où je refuse d'accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose.
"J'ai écrit ce texte pour frayer mon propre chemin parmi les discours dominants sur la maternité. J'ai aussi voulu témoigner de mes propres contradictions, de mon ambivalence dans le rapport à la norme, la tentation d'y céder. Face à ce moment de grande fragilité et d'?immense vulnérabilité, la société continue de vouloir produire des mères parfaites. Or la mère parfaite fait partie des Grands Projets Inutiles à dénoncer absolument. Il m'a paru important de me positionner clairement en tant que féministe parce que je veux donner un éclairage politique à mon expérience intime.
J'ai voulu un texte court. Plus que jamais, j'avais envie de tranchant, d'aigu, et surtout pas d'une langue enrobante ou maternante."
Amandine Dhée
Un récit de vie féministe qui aborde le thème de la maternité sur un ton incisif et criant de vérité !
EXTRAIT
L'employé de la mutuelle s'étonne que je ne connaisse pas la durée du congé auquel j'ai droit, comme si ma vie n'avait été qu'une longue préparation à la maternité. S'imagine-t-il que les femmes se retrouvent dans des grottes à la nuit tombée pour échanger ces informations ? Croit-il que ce soit naturel pour moi ?
Il y a toujours un moment où on rappelle à une femme le sens profond de son existence : procréer. Toujours un ami, une tante, un dentiste pour lui rappeler qu'elle n'a pas encore d'enfant. Et la voilà sommée de se justifier. Soupçonnée de souffrir secrètement d'une carence de maternité ou de transférer son amour maternel sur un chat.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Amandine Dhée parle ici tout à la fois de « la joie de rencontrer son enfant » et de la façon de se cramponner à l'essentiel « une fois retombée sur [ses] pattes ». L'éveil politique, la création, « et surtout rester une femme brouillon ». Le livre, lui, est pleinement accompli. - Catherine Painset, La Voix du Nord
Une échographie truculente des aléas de la maternité ! On n'a jamais autant adoré ces mères brouillons et imparfaites ! - La librairie des éditeurs associés à Paris
Un livre qui pose un regard décapant, drôle et intelligent sur la grossesse, voilà qui ne se refuse pas, quel que soit son âge ! - Cathulu, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Amandine Dhée est née en 1980 à Lille, faisant vraisemblablement la joie de son entourage.
Elle étudie et ensuite fait un vrai travail.
Elle partage ses mots à de nombreuses scènes ouvertes.
Elle cherche les oreilles des autres en théâtre de rue.
Elle constate avec effroi que l'envie de triturer les mots prend de plus en plus de place...
Depuis la mort de mon père, j'assiste, impuissante, à la douleur de ma mère face à la disparition de cet homme follement aimé, qu'elle avait il y a très longtemps arraché à l'Église.
Leur histoire, je la connais surtout par elle qui l'a toujours racontée.
À partir de son interprétation, mais aussi de mes propres observations d'enfant puis d'adulte, j'ai voulu donner à entendre combien fut bouleversant de côtoyer de si près leur explosif amour.
Très vite m'est apparue cette évidence : il me fallait écrire depuis sa place à elle, ma mère, aussi incestueux que puisse paraître ce geste.
À toi, donc.
À vous deux.
Violaine Bérot
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née en 1967, Violaine Bérot vit dans les Pyrénées. Dans le travail littéraire singulier et poétique qu'elle poursuit depuis presque trente ans et une dizaine de romans, parus pour la plupart aux éditions Lunatique et Buchet Chastel, Violaine Bérot explore les non-dits, les liens familiaux, les choix de vie et les existences à la marge. Nuits de noces est son premier ouvrage à La Contre Allée.
Dans À mains nues, Amandine Dhée explore la question du désir à la lumière du parcours d'une femme et de ses expériences sexuelles et affectives. Comment devenir soi-même dans une société où les discours tout faits et les modèles prêts à penser foisonnent ? La narratrice revisite toute sa vie, de l'enfance à l'âge adulte et se projette à l'âge de la vieillesse.
La réflexion féministe apparaît à chacun de ces âges de la vie.
Amandine Dhée poursuit ainsi la réflexion entamée en 2017 avec La femme brouillon sur la représentation des femmes dans l'imaginaire collectif et leur émancipation.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017.
Son besoin d'exploration des formes l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés
au théâtre.
Dans un golfe étroit veillé par des montagnes jumelles et des forêts ogresses, un couple traverse l'obscurité de l'hiver boréal. Deux solitudes, deux funambules qui marchent à gestes et pas comptés sur une ligne, entre sauvagerie et civilisation, monde animal et humain.
Lou Darsan cartographie avec finesse nos désirs et nos failles, révélant brillamment les tensions qui nous parcourent.
Voyage au coeur d'une nature sublime, mais aussi voyage introspectif aux échappées oniriques, qui sont comme autant de fenêtres ouvertes sur nos imaginaires, la lecture des Heures abolies nous fait l'effet d'une ample respiration salvatrice dans nos quotidiens balisés.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née en 1987, Lou Darsan poursuit des études de Lettres modernes puis exerce le métier de libraire quelques années avant de devenir nomade & écrivaine.
Après L'?Arrachée belle (La Contre Allée, 2020), nommé pour de multiples prix (prix du premier roman 2020 des Inrockuptibles, prix Hors concours 2021, prix révélation de la SGDL), Les Heures abolies est son deuxième roman.
Au centre de cette histoire, il y a le corps d'une femme, ses hantises et ses obsessions, & il y a la nature. C'est l'histoire d'une échappée belle, d' une femme qui quitte, presque du jour au lendemain, tout ce qui déterminait son identité sociale.
Elle sort de stase et se met en mouvement. Son départ est d'abord une pulsion, une sorte de fuite vers l'avant qui tient du road movie, avec de longues traversées de paysages en voiture, en auto-stop, puis à pied.
De la fuite et l'errance du départ, cette échappée va se transformer en nomadisme et en un voyage vers la réalisation de soi.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Lou Darsan est nomade et écrivaine. Née en 1987, elle poursuit des études de Lettres modernes puis exerce le métier de libraire quelques années. Elle publie des chroniques littéraires dans plusieurs revues en ligne ainsi que sur son site personnel, Les feuilles volantes, où elle explore par ailleurs son rapport aux paysages réel et mental, à travers l'impression, l'évocation de l'image et la modification du regard.
L'Arrachée belle est son premier roman.
Stockholm, hiver 1962. Deux hommes de mondes adverses se font face.
Arturo Pomar, l'enfant prodige espagnol, affronte sur l'échiquier Bobby Fischer, un jeune Américain excentrique et ambitieux. En pleine guerre froide, l'un était le pion du régime franquiste, l'autre sera celui des États-Unis.
Au fil des 77 mouvements de la partie qui les oppose, se trame une histoire à la forme originale entremêlant les portraits de ces deux maîtres des échecs et ceux de nombreux autres pions. Des personnes sacrifiées, comme autant de mythes fabriqués et utilisés à des fins sociopolitiques, qui en paieront le prix fort ; celui de la mort, de la prison, de l'exil ou de la solitude. Mais un pion n'est jamais seulement un pion...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marielle Leroy est enseignante. Éditrice à La Contre Allée, elle y développe le domaine hispanique et a notamment traduit Machiavel face au grand écran, cinéma et politique de Pablo Iglesias, en mars 2016, ainsi que Les Quichottes, précédent ouvrage de Paco Cerdà.
« Ce texte est né d'une envie de dire comment l'écriture et la traduction s'entrelacent et s'entrechoquent. Je suis partie d'une étrangeté propre à mon parcours : au lieu de ramener une culture autre « chez moi », vers ma langue maternelle - le russe - je suis « sortie de chez moi » pour traduire vers ma langue d'adoption, le français. Cette « sortie », qui était aussi une entrée dans la culture française, m'apparaît comme un déracinement fondateur, une hérésie, certes, mais hérésie est presque une anagramme de heureuse : il en faut pour tout travail sur la langue, sur le langage. Depuis quelque temps, des fragments de poèmes se glissent dans mes proses et parallèlement, j'ose traduire des vers d'auteurs qui me sont chers. Dans ce texte, je me suis donné la liberté de réfléchir au sens de ces accidents. Ils se sont toujours produits en rapport à un mouvement à travers la ville (en l'occurrence, Paris) : des miettes semées à travers ces déambulations pour ne pas retrouver le chemin. »Luba Jurgenson
À PROPOS DE L'AUTEURELuba Jurgenson, née à Moscou en 1958, vit à Paris depuis 1975. Écrivaine, traductrice, universitaire, elle enseigne la littérature russe à Sorbonne Université et codirige la collection Poustiaki aux éditions Verdier. Vice-présidente de l'association Mémorial France, elle a notamment traduit, entre autres, Nina Berberova, Vassili Grossman, Marina Tsvetaeva, Ivan Gontcharov, Sofia Tolstoï, Boris Akounine, Vladimir Toporov, Varlam Chalamov, Dimitri Chostakovitch, Alexandre Soljenitsyne...
« Finalement je me suis décidée. Je suis descendue à la cave. Je m'y suis enfermée. Avec mes mots, ma colère, la tête pleine de ses cris et du silence indigne des autres. J'y suis restée, dans la cave. Je ne pouvais pas y croire, je ne pouvais pas m'y résoudre, je refusais d'oublier, de passer à autre chose, de la voir disparaître.
Elle, sans prénom, prénom modifié. Elle, singulier, pluriel, comme les viols dont elles ont été victimes. Les mots me tombaient dessus comme les hommes lui étaient tombés dessus.
Mais moi je les voulais ces mots-là, je voulais rompre tous les silences qui l'enterraient, qui la condamnaient.
Je suis allée les chercher, un par un, je les ai obligés à se tenir devant moi, je les ai interrogés, tournés et retournés, je voulais qu'ils disent tout, qu'ils crient plus fort que ce silence impossible. »
Perrine Le Querrec
EXTRAIT
"Les premières fois les premiers mois je n'ai pas pu parler. En parler. Il y avait toujours une main sur ma bouche qui m'étrangle. Je suffoque j'essaie d'arracher la main. Je ne trouve plus ma bouche je ne peux plus parler."
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"Écrit d'une grande force et d'une absolue nécessité. Merci Perrine Le Querrec." - Librairie Esperluette
"Perrine Le Querrec n'a de cesse d'user de l'art poétique pour crier la pire des violences : ce silence autour de l'indicible. La beauté réside en son courage d'offrir justesse et lumière à l'innocence toujours meurtrie. À lire et se souvenir." - Librairie Passage
À PROPOS DE L'AUTEURE
Perrine Le Querrec est née en 1968 à Paris. Elle publie de la poésie, des romans, des pamphlets. Elle écrit par chocs, construit une langue et un regard à la poursuite des mots réticents, des silences résistants.
L'?image comme l'?archive sont des matériaux essentiels à sa recherche poétique, tout comme son engagement auprès de ceux dont la parole est systématiquement bafouée.
Roman chorégraphique, écriture iconographique, poésie accompagnée d'?improvisations musicales, travaux d'écritures avec des photographes, des plasticiens, des danseurs, les champs d'?expérimentation de Perrine Le Querrec s'enrichissent de tous les vocabulaires de création.
D'où vient ma passion pour cette langue qui fonctionne pour ainsi dire à l'envers de la nôtre, et pour la civilisation dont elle est le vecteur ? Pourquoi me consacrer à une tâche impossible, paradoxale, consistant à effacer les sons, l'écriture, et jusqu'à l'arrière-plan culturel d'un texte, pour le reconstruire, à partir de ces « ruines », avec une langue aux paradigmes si différents ?
Pour répondre à ces questions, j'ai entremêlé éléments fondateurs de ma vocation de traductrice et réflexions nées d'une longue pratique. Chemin faisant, j'ai tenté de décrypter les sensations liées à cette activité : frustration de ne pouvoir tout transmettre, joie de la création nichée dans la part du texte original qui irrémédiablement résiste, vertige addictif du décentrement, analogue à celui que procure le voyage...
Corinne Atlan
À PROPOS DE L'AUTEURE
Après des études de japonais à l'Inalco, Corinne Atlan a passé une quinzaine d'années au Japon et au Népal, où elle enseigne le français langue étrangère avant de se consacrer, à son retour en France, à la traduction littéraire puis à l'écriture.
Elle a traduit plus de soixante oeuvres japonaises dans des domaines variés, notamment de nombreux titres de Haruki Murakami, Ryû Murakami, Yasushi Inoue, ou encore de Hitonari Tsuji et Fumiko Hayashi. Traductrice de poésie et de théâtre, elle est lauréate du prix Konishi de la traduction (pour Chroniques de l'oiseau à ressort, de Haruki Murakami, publié au Seuil en 2001), ainsi que de la Villa Kujoyama de Kyôto, en 2003, où elle écrit son premier roman : Le Monastère de l'aube (Albin Michel, 2006), qui sera suivi par Le Cavalier au miroir (L'Asiathèque, 2014), également situé dans la sphère géographique et culturelle qui lui est chère : Japon, Népal, Tibet.
Corinne Atlan a aussi publié plusieurs essais et récits, notamment Japon, L'Empire de l'harmonie (Nevicata, 2016), Un automne à Kyôto (Albin Michel, 2018), et Petit éloge des brumes (Gallimard, collection folio, 2019).
Elle vit actuellement entre Paris et Kyôto.
Cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle !
Pourquoi est-ce que je ne peux pas me coucher sur toi dans la jubilation d'une tendresse presque asexuée et, tout en faisant l'amour, parler de ce que nous avons mangé à dîner ou du temps qu'il fait ?
Avant le Printemps de Prague, Jana Cerná écrit à son amant Egon Bondy. Elle lui parle d'amour, de philosophie, de sexe, de désir. Une liberté de ton à l'image d'une femme au caractère et à l'esprit affirmés, qui a marqué ses contemporains.
Jana Cerná est un personnage clé de l'underground pragois sous le stalinisme. Ses textes ont été publiés pour la première fois en République tchèque en 1990.
Tiré d'un poème de l'auteure, le titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d'une femme face à l'ambiance étouffante en Tchécoslovaquie d'après-guerre.
EXTRAIT
Le moindre crétin de base qui a échappé au métier de comptable salarié grâce à un simple concours de circonstances (et qui donc ne comptabilise pas pour le plus grand bien et le plus grand épanouissement de l'État juste parce qu'il est doté d'un fragment de circonvolution cérébrale lequel ne sert à rien, sinon à bourrer cette maxi-tête d'une quantité de connaissances en partie inutiles et en partie inutilisables par la tête en question), le moindre de ces imbéciles croit dur comme fer qu'il lui suffirait d'être aux commandes de la société pour en faire aussitôt « le meilleur des mondes ». Qu'on lui mette donc en main quelques kilos de littérature philosophique et vous verrez ce qu'il en fera, de ce monde.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Pas dans le cul aujourd'hui est une célébration hors du commun, un anti-manuel par excellence. - Lucie Eple, Mediapart
Jana Cerná dit en quelques pages incisives et férocement belles, crues et spontanées, l'intensité d'un amour qui « ne doit pas être traité à la légère. » - Moka - Au milieu des livres
Un manifeste politico philosophico sexuel, un champ de liberté total et viscéral, c'est une véritable bombe à fragmentation sous la forme d'une lettre d'amour total et fou écrite par une poétesse tchèque à son amant au début des années soixante... - Myriam Leroy, Emission Entrez sans frapper, RTBF
À PROPOS DES AUTEURS
Jana Cerná naît à Prague en 1928, de l'architecte avant-gardiste J. Krejcar et de Milena Jesenská, la célèbre Milena de Kafka, journaliste et résistante. Confiée à son grand-père à la mort de ses parents, Jana Cerná a suivi des études artistiques. Personnage fantasque à l'existence rocambolesque, elle est l'une des personnalités marquantes de la dissidence tchécoslovaque. Elle meurt en 1981 dans un accident de la route.
Barbora Faure est née à Prague où elle a passé son enfance avant de vivre en France. Passionnée par la littérature de la dissidence tchèque, elle se lance dans la traduction dès 1968, d'abord d'ouvrages de vulgarisation naturaliste, puis d'oeuvres littéraires.
"Je ne pense pas à Une présence idéale comme un livre qui parle de la mort. Je voulais écrire un livre qui parle de la vie : de la vie professionnelle et personnelle d'un groupe de soignants."
Eduardo BertiAides-soignant.es, infirmières, médecins, bénévoles, brancardiers... chacun.e prend la parole et raconte : le quotidien, les soins du corps, l'accompagnement des malades en fin de vie, les moments beaux, les terribles, les familles, les annonces... Un roman choral dans lequel chacun.e cherche cette « présence idéale » qui fait les bon.nes soignant.es, plutôt que la « distance idéale » que l'on recommande trop souvent aux praticien.nes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Eduardo Berti est né en Argentine en 1964, il est membre de l'Oulipo depuis 2014 et l'auteur d'une oeuvre traduite en dix langues.
Un conte fantastique pour partir à la découverte de la différence.
Au XVIIe siècle, William Davisson, un botaniste écossais, devenu médecin particulier du roi polonais Jean II Casimir, suit le monarque dans un long voyage entre la Lituanie et l'Ukraine. Esprit scientifique et fin observateur, il étudie les rudesses climatiques des confins polonais et les coutumes locales. Un jour, lors d'une halte, les soldats du roi capturent deux enfants. Les deux petits ont un physique inhabituel : outre leur aspect chétif, leur peau et leurs cheveux sont légèrement verts...
Olga Tokarczuk s'interroge sur l'Europe par la voix de son narrateur, un étranger pris dans la tourmente de l'Histoire. Perçu comme un danger potentiel, l'autre fait peur. Mais que savons-nous de nos voisins, ceux surtout qui vivent en marge du monde qui nous est proche ? La notion du centre et de la périphérie est-elle la même pour tous ? Qu'en est-il aujourd'hui ? Les observations de William Davisson, l'Européen échoué dans une lointaine Pologne déchirée par les guerres, semblent toujours d'actualité.
Une réflexion subtile et non sans humour autour de la perception de l'autre et du rejet de l'inconnu !
EXTRAIT
Pendant que Sa Majesté terminait son petit déjeuner et attendait de boire ses tisanes, espérant améliorer ainsi son humeur, je m'étais éclipsé pour aller voir lesdits enfants. J'ordonnai d'abord de leur laver le visage, ensuite seulement je pus les détailler de plus près, prenant toutefois garde de ne pas me faire mordre. À en juger d'après leur taille, ils devaient avoir entre quatre et six ans, mais leur dentition me fit penser qu'ils étaient plus âgés, malgré leur aspect si frêle. La fillette était plus grande et plus robuste que le garçonnet qui, menu et malingre, semblait pourtant bien vif. Mais ce qui me saisit le plus chez eux, c'était leur peau. Elle avait une teinte que je n'avais encore jamais vue - entre le vert céladon et le vert olive. Les touffes de cheveux emmêlés qui leur retombaient sur le visage étaient pourtant claires, mais comme recouvertes d'un dépôt verdâtre, semblable au lichen qui s'empare des pierres et des cailloux. Selon le jeune Opalinski, les Enfants verts - comme nous les avions appelés -, étaient sans doute des victimes de la guerre, nourris dans la forêt par la nature, comme cela se produit parfois, preuve en est l'histoire de Romulus et Remus, les fondateurs de Rome. Le champ d'action de la nature est immense, bien plus grand que celui, somme toute bien modeste, de l'homme.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Une excellente nouvelle aux allures de conte fantastique, qui n'est pas sans rappeler l'univers de l'Estonien Andrus Kivirähk. - Librairie Le Bateau livre
Un texte étonnant qui flrite avec le fantastique, et interroge l'altérité... Un texte qui propose une reflexion sur l'Europe, la manière dont elle se dessine et sa capicité à se perpétuer. - Nikola Delescluse, Emission Paludes, Radio Campus
À PROPOS DES AUTEURS
Romancière et essayiste née en 1962 et installée à Wroclaw, Olga Tokarczuk est l'auteure la plus récompensée et admirée de sa génération, lauréate de nombreux prix (dont le Prix Niké équivalent du Goncourt - pour Les Pérégrins), appréciée autant par la critique que par le public.
Margot Carlier est spécialiste de littérature polonaise, enseignante de langue et de civilisation polonaise à l'université Jules-Verne à Amiens, conseillère littéraire aux éditions Actes Sud. Depuis sa rencontre, déterminante, avec Hanna Krall, elle a traduit pratiquement tous ses livres. En 2009, elle a reçu le Prix Amphi pour la traduction de Gottland de Mariusz Szczygiel (Actes Sud).
Jeune adulte, aujourd'hui écrivaine, la narratrice s'interroge sur l'histoire qui l'a façonnée avec laquelle elle doit encore composer aujourd'hui. Elle se remémore les épisodes marquants de sa vie tout en questionnant ses choix les plus récents. Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain pourrait bien être le parcours d'une émancipation à travers les âges et les usages. Une confrontation aux codes déterminés, inculqués pour le bien-être de chacun à l'école, dans la famille ou encore dans le monde du travail et qui, selon Amandine Dhée, s'avèrent ressembler davantage à des promesses désespérées et mensongères plutôt qu'à un réel cheminement épanouissant. Et ça commence à la naissance, premier chapitre, où déjà le regard des autres pèse : « Elle est laide, aurait dit ma grand-mère lorsque je suis venue au monde.» Le lecteur suit à la fois le parcours de la narratrice dans une histoire qu'elle souhaite faire sienne et sa réflexion à propos d'une écriture naissante, qui s'affirmeront simultanément. L'enfant devient l'adulte que la narratrice a choisi d'être. Souvent bref, les chapitres s'enchaînent avec la force évocatrice d'un Haïku. Quelques mots suffisent à Amandine Dhée pour installer le décor et la complexité des sentiments.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017. Son besoin d'exploration des formes l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés au théâtre.
Une allée est au centre de ce texte. Une allée sur laquelle vont et viennent des familles et des proches qui rendent visite à des patient.es dans un hôpital psychiatrique. Au bout de cette allée, se trouvent des jeunes qui décompensent, tout comme ces baleines échouées, égarées par le bruit du monde.
Confrontées à leur propre douleur, à leurs propres difficultés, toutes ces familles forment néanmoins un ensemble, un troupeau, lit-on.
Sur cette allée, théâtre d'une histoire qui oscille entre espoir et résignation, on va et vient, comme dans un mouvement pendulaire, accompagnant les allers et retours de celles et ceux qui nous livrent, au fil de leurs visites, la mesure de la solitude dans laquelle chacun.e se trouve au quotidien.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Eva Kavian est née en Belgique, en 1964. Elle est l'autrice de romans, poésies, nouvelles, essais. L'Académie des Lettres lui a décerné le prix Horlait-Dapsens, en 2004, pour son oeuvre littéraire et son travail dans le secteur des ateliers d'écriture, ateliers qu'elle anime depuis 1985. Elle a rec¸u le prix Marcel Thiry en 2006 pour son roman Le Ro^le de Bart et plusieurs prix en littérature jeunesse.
De courtes histoires composent ce roman de la ville si particulier, le premier texte d'Amandine Dhée, où l'on découvrait alors avec jubilation ce ton décalé et cet humour parfois corrosif qui lui sont propres.
Dans Du bulgom et des hommes, l'autrice-narratrice, dans un monologue adressé directement au lecteur ou à la lectrice, décortique avec humour des situations absurdes auxquelles sont confronté.e.s la plupart des citadin.e.s d'une grande ville. Vieilles dames armées, super-héros souterrains, conseillers municipaux inspirés... sont autant de personnages inventés pour mieux saisir l'absurdité de ce monde. À la façon d'un documentaire animalier, Amandine Dhée passe au crible les comportements humains en milieu urbain.
Au risque de se répéter, c'est jubilatoire, que l'on soit citadin ou non !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017.
Son besoin d'exploration des formes l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés au théâtre.
Sous la forme d' un puzzle narratif, Un fil rouge raconte l' histoire de Julia Berenstein, jeune femme engagée dans l' action révolutionnaire en Argentine, dans les années 1970. À travers le discours et la perception des personnes qui l' ont connue, le lecteur découvre petit à petit un aspect de l' histoire de l'Argentine, dans un contexte de lutte armée et de « guerre sale ».
À PROPOS DE L'AUTEURE
Écrivaine, dramaturge et artiste visuelle, Sara Rosenberg est née en Argentine (Tucumán) et réside actuellement à Madrid. Un fil rouge est son premier roman paru à La Contre Allée, suivi de Contre-jour.
Ce qu'en dit l'autrice :
« Sur les bouts de la langue est un essai narratif dans lequel j'explore les enjeux féministes de la traduction à partir de ma propre expérience. J'y mêle réflexion théorique et récit personnel pour interroger les conceptions dominantes de la traduction et démontrer que l'engagement en traduction, loin d'être un biais supplémentaire, permet de travailler mieux. J'y traite de la traduction comme processus collectif qui révèle les angles morts du genre dans la langue et qui permet d'agir concrètement sur celle-ci et sur le monde qui l'entoure. J'y raconte enfin mes premières traductions, les conditions dans lesquelles elles ont été faites et ce qu'elles m'ont fait à l'intérieur. »
À PROPOS DE L'AUTEURE
Noémie Grunenwald est traductrice de l'anglais. Elle a notamment traduit Dorothy Allison, bell hooks, Silvia Federici, Julia Serano, Sara Ahmed, Minnie Bruce Pratt. Forte de ses années d'expérience en bricolage de fanzines punk-féministes, elle a fondé les éditions Hystériques & AssociéEs pour accompagner la publication d'autrices marginalisées par l'industrie éditoriale et contribuer à la diffusion de textes qui ont marqué les mouvements féministes, lesbiens et/ou trans. Elle est actuellement coresponsable du programme de recherche FELiCiTE - Féminismes En Ligne : Circulations, Traductions, Éditions.
En imaginant ce qu'ont pu être certains épisodes de la vie d'Elisée Reclus (1830-1905), avant qu'il ne devienne l'auteur d'Histoire d'un ruisseau et Histoire d'une montagne, ce premier roman nous met dans les pas d'un personnage atypique et toujours d'une étonnante modernité.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thomas Giraud est né en 1976 à Paris. Docteur en droit public, il vit et travaille à Nantes. Depuis le bel accueil réservé à son premier roman, Elisée, avant les ruisseaux et les montagnes, Thomas Giraud contribue à Remue.net, 303, La moitié du Fourbi ou encore le Yournal. Il a obtenu le Prix Climax avec La Ballade silencieuse de Jackson C. Frank et publié un troisième roman aux éditions La Contre Allée, Le Bruit des tuiles, paru le 21 août 2019.
"J'ai cherché une mine comme on cherche un point de passage dans le sous-sol terrestre, un accès aux formes qui le structurent, aux matières qui le composent, aux mouvements qui l'animent, à ce qu'il recèle de trésors et de ténèbres, à ce qu'il suscite comme convoitise et précipite comme invention. Je l'ai cherchée comme on cherche la porte de cet espace inconnu sur quoi s'appuient nos existences, espace dont je ne sais s'il est vide ou plein, s'il est creusé d'alvéoles, de grottes ou de galeries, percé de tunnels ou aménagé de bunkers, s'il est habité, s'il est vivant."
Maylis de Kerangal
SUR LE MODE DES GRANDS REPORTAGES
Dotée d'une carte blanche dans le cadre des résidences « Mineurs d'un autre monde », Maylis de Kerangal prend un vol à destination de Kiruna et nous emmène en Laponie suédoise. Sur le mode du reportage littéraire, elle nous invite à la découverte de l'une des plus grandes exploitations minières encore en activité.
LA VILLE DE KIRUNA
Kiruna est une ville de 18 154 habitants. Sa création en 1903 découle directement de la présence d'un gisement de fer issu du bouclier scandinave et reste encore aujourd'hui au fondement de l'économie de la cité.
La société minière LKAB est créée en 1890 pour exploiter le gisement. 1,1 milliard de tonnes de minerai ont été extraits en 110 ans d'exploitation.
En 2004 les résultats d'un diagnostic des sols révèlent que la ville menace de s'effondrer. Une opération débutée en 2009 vise à déplacer la ville minière de 5km...
UNE APPROCHE KALÉIDOSCOPIQUE
Nous suivons l'auteure dans son exploration des lieux au fil de chapitres courts, à travers lesquelles elle nous livre autant de points de vue que d'informations pour appréhender Kiruna dans ses multiples dimensions : historique, urbanistique, économique, politique, géographique et humaine.
Mais surtout, au fil de ses recherches et de ses rencontres, se dresse le portrait sensible d'hommes et plus particulièrement de femmes qui ont marqué l'histoire des lieux, manifestant ainsi l'importance de leurs luttes pour obtenir considération, reconnaissance et autorité au sein de cette industrie minière.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née en 1967, Maylis de Kerangal a été éditrice pour les Éditions du Baron perché et a longtemps travaillé avec Pierre Marchand aux Guides Gallimard puis à la jeunesse. Elle est, aujourd'hui, notamment membre du collectif Inculte. L'oeuvre de Maylis de Kerangal, principalement publiée aux Éditions Verticales, a été primée à de nombreuses reprises.
D'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'est-ce qui le pousse à se laisser tomber d'une branche d'arbre, du toit de sa maison ou encore, à vélo, dans un canal ? Faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou est-ce pour être à la hauteur mais plus bas, bien sûr, que celle de son père, ce héros de guerre ? Ou encore uniquement pour le goût d' aller contre un ordre établi du monde matériel ? De Bas Jan Ader, artiste hollandais (1942-1975), nous savons peu de choses, si ce n'est qu' il aura mené bon nombre de performances, jusqu' à cette traversée, ultime, de l'Atlantique, à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thomas Giraud est né en 1976 à Paris. Docteur en droit public, il vit et travaille à Nantes. À La Contre Allée il est l'??auteur de trois romans remarqués : Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes (2016, 2020 pour le format poche), La Ballade silencieuse de Jackon C. Frank (2018) et Le Bruit des tuiles (2019). Nominé et lauréat de plusieurs prix littéraires, Thomas Giraud poursuit une oeuvre singulière, scrutatrice, en questionnant ce qui fait les parcours extraordinaires.
Fils d'?un immigré roumain installé à Buenos Aires, le narrateur, écrivain, décide de partir vivre à Paris. Dans un café, il prend l'habitude de lire les lettres que son père lui envoie et se remémore alors l'histoire de sa famille. Quand il apprend que son père est lui aussi en train d'?écrire un livre, il se sent dérouté. Et voilà que vient s'intercaler une autre histoire, celle de Józef et de son épouse, Jessie, tous deux installés dans le Kent. Józef est écrivain lui aussi, d'origine polonaise, exilé en Angleterre : l'?immense écrivain Joseph Conrad pourrait bien devenir le personnage du prochain roman de notre narrateur argentin.
Eduardo Berti, avec son humour et son sens de la formule, imbrique les histoires et, tissant une toile fine et captivante, nous entraîne au coeur de questionnements sur l'identité, la transmission, l'exil et l'écriture.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Eduardo Berti est né en Argentine en 1964, il est l'auteur d'une oeuvre traduite en dix langues, notamment en langue française par Jean-Marie Saint-Lu. Un père étranger est son deuxième ouvrage aux éditions La Contre Allée, après Inventaire d'inventions (inventées), écrit en collaboration avec le collectif Monobloque, en 2017. Eduardo Berti est membre de l'Oulipo depuis juin 2014.