Le blizzard fait rage en Alaska.
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
Avec ce huis clos en pleine nature, Marie Vingtras, d'une écriture incisive, s'attache à l'intimité de ses personnages et, tout en finesse, révèle les tourments de leur âme.
Le corps d'une jeune fille abandonné dans la neige, l'épave d'un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d'images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d'Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d'action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu'il a abandonnées après la mort de sa soeur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?Roman noir, histoire d'une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l'homme moderne.
À quatre-vingt-dix ans, Cormac McCarthy nous surprend une fois de plus par son audace. Entre une conversation sur la physique quantique, un traité de la solitude et la description d'une tempête dans le golfe du Mexique, il se joue des conventions et demeure l'un des romanciers les plus singuliers de notre époque.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
1972. Black River Falls, Wisconsin. Alicia Western, vingt ans, est admise à sa demande dans une institution psychiatrique.
Au cours de neuf séances avec son thérapeute, elle nous livre les clés de son monde intérieur. Un monde tourmenté, peuplé
de créatures chimériques et de figures puissantes : la grand-mère qui l'a élevée ; le mathématicien Alexandre Grothendieck,
son mentor ; son frère Bobby, qu'elle aime depuis toujours d'un amour impossible.
Folle, Alicia ? Pas plus que l'époque qui l'a vue naître et dont la cruauté semble sans limites. Fragile et géniale, cette jeune fille
est sans aucun doute l'un des plus beaux personnages inventés par Cormac McCarthy.Situé dix ans avant Le Passager, dont il éclaire les zones d'ombre, Stella Maris est un voyage sans retour de l'autre côté du miroir.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Paule Guivarch.
« On est le 6 décembre 2018, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l'impression, ici, que tout ne fait que commencer. »
Qu'avons-nous traversé ces huit dernières années ?
De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d'un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte notre époque, au plus près du réel.
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié Le Quai de Ouistreham et L'Inconnu de la poste, qui ont connu un immense succès critique et public.
« La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes - tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l'affaire d'Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L'Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d'immersion.
Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière: Hansen est superintendant à L'Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu'il n'est pas occupé à venir en aide aux habitants de L'Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l'emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L'Excelsior, des conflits éclatent. Et l'inévitable se produit.
Une église ensablée dans les dunes d'une plage, une mine d'amiante à ciel ouvert, les méandres d'un fleuve couleur argent, les ondes sonores d'un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.
Histoire d'une vie, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon est l'un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu'animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l'égard de toutes les formes d'injustice.
" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail... J'ai loué une chambre meublée.
Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009.
J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. "
Florence Aubenas
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l'étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l'intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Sally Rooney réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Stéphane Roques.
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.
Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.
« Héritier de la Bible et de Shakespeare, de Hawthorne et de Faulkner, archaïque, lyrique et visionnaire, sensible à la beauté du monde, McCarthy est hanté par la violence des hommes et la question du Mal. »
Nathalie Crom, Télérama
Traduit de l'anglais (États-Unis) par François Hirsch.
Un matin, Iréna découvre ses voisins juifs alignés devant l'entrée de leur magasin. Un gendarme les tient en joue : ordre des Allemands. Le lendemain, ils sont agenouillés, brutalisés, avant d'être assassinés. Leur magasin est pillé. Dans ce village ukrainien, la catastrophe est en marche, et elle provoque chez la jeune paysanne un sursaut. L'effroi de ne pas avoir pu secourir ses voisins se double de celui que lui inspire son mari, un brute qui la maltraite. Il faut partir.
Commence alors une longue errance aux accents prophétiques. De village en village, Iréna proclame que le Christ était juif, et que lever la main sur ses descendants est un crime inexpiable. Menacée par les hommes et protégée par les femmes – paysannes, aubergistes ou prostituées –, Iréna accomplira son destin jusqu'au bout.
« L'Histoire est un cauchemar dont je cherche à m'éveiller », a écrit James Joyce. Dans ce dernier roman publié de son vivant, Aharon Appelfeld relève le défi : La Stupeur plonge ses racines dans ce qu'il y a de plus archaïque en l'homme – la soif de détruire et le besoin de réparer.
Traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti
1986, dans une ferme non loin de Pretoria. La famille Swart fait ses adieux à la matriarche, Rachel. Avant de mourir, Rachel a fait une promesse : léguer à Salome, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit. Cette décision divise le clan et la solennité du deuil ne parvient pas à masquer les dissensions qui se font jour. Les langues se délient, les rancœurs et les convoitises s’exacerbent au point de faire voler en éclats les liens qui unissent les uns et les autres. Cette promesse doit-elle être tenue et à quel prix ?
Le roman suit les Swart sur trois décennies, de 1986 à 2018. Alors que l’Afrique du Sud se transforme profondément, le racisme et la violence s’infiltrent encore partout, jusque dans la vie intime de chacun. À travers le déclin d’une famille protestante, c’est toute l’histoire d’un pays que Damon Galgut dessine en filigrane dans une langue virtuose qui nous fait entendre les voix de chacun de ses personnages.
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Hélène Papot.
« Elle sort de la forêt seule sur son cheval. Âgée de dix-sept ans, dans la froide bruine de mars, Marie, qui vient de France. »Que disent les livres d'histoire sur Marie de France ? Qu'elle est la première femme de lettres à écrire en français. Pourtant,
sa vie reste un mystère. Matrix lève le voile sur ce destin hors du commun.
Expulsée de la cour par Aliénor d'Aquitaine, la « bâtarde au sang royal » est contrainte à l'exil dans une abbaye d'Angleterre. Loin de la détruire, cette mise à l'écart suscite chez elle une révélation : elle se vouera dès lors à la poursuite de ses idéaux, à sa passion du texte et des mots. Dans un monde abîmé par la violence, elle incarne la pureté, transcendant les obstacles grâce à la sororité.Moderne, frondeuse et habitée par une grande puissance créative, Marie de France devient l'héroïne absolue, le symbole des luttes d'émancipation bien avant que le mot « féminisme » existe.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau.
A quoi ressemble une vie ?
Pour la narratrice, à une déclaration d'amour entre deux enfants de quatre ans, pendant une classe de musique.
Ou à leur rencontre en plein hiver, quarante ans plus tard, dans une rue de Paris.
On pourrait aussi évoquer un rock'n'roll acrobatique, la mort d'une mère, une exposition d'art contemporain, un mariage pour rire, une journée d'été à la campagne ou la vie secrète d'un gigolo.
Ces scènes - et bien d'autres encore - sont les images où viennent s'inscrire les moments d'une existence qui, sans eux, serait irrévocablement vouée à l'oubli.
Car tout ce qui n'est pas écrit disparaît.
Conjurer l'oubli : tel nous apparaît l'un des sens de ce roman animé d'une extraordinaire vitalité, alternant chutes et rebonds, effondrements et triomphes, mélancolie et exaltation.
OEuvre majeure d'une romancière passionnée par l'invention des formes, L'Eternel Fiancé confirme son exceptionnel talent : celui d'une auteure qui a juré de nous émerveiller - et de nous inquiéter - en proposant à notre regard un monde en perpétuel désaccord.
Dublin, de nos jours. Frances et Bobbi, deux anciennes amantes devenues amies intimes, se produisent dans la jeune scène artistique irlandaise comme poètes-performeuses. Un soir, lors d'une lecture, elles rencontrent Melissa, une photographe plus âgée qu'elles, mariée à Nick, un acteur. Ensemble, ils discutent, refont le monde, critiquent le capitalisme comme les personnages de Joyce pouvaient, en leur temps, critiquer la religion. Ils font des photographies, ils écrivent, ils vivent. C'est le début d'une histoire d'amitié, d'une histoire de séduction menant à un " mariage à quatre " où la confusion des sentiments fait rage : quand Frances tombe follement amoureuse de Nick et vit avec lui une liaison torride, elle menace soudainement l'équilibre global de leur amitié.
Mais Conversations entre amis n'est pas qu'une banale histoire d'adultère : c'est avant tout le portrait attachant, empathique, des jeunes gens contemporains, ces millenials qui ne parviennent pas à trouver leur place dans le monde que leur ont laissé leurs aînés. La voix de Frances, poétique, désinvolte, parfois naïve, d'une extraordinaire fraîcheur est, par de multiples aspects, celle de sa génération.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Laetitia Devaux.
Alice, une jeune romancière ayant connu un succès fulgurant, quitte Dublin pour s'installer dans un village d'Irlande. Elle fait la connaissance de Felix sur un site de rencontres. Eileen, la meilleure amie d'Alice, préfère rester dans la capitale et travaille pour un magazine littéraire. Elle renoue avec Simon, un copain d'enfance qui n'a jamais caché son attirance pour elle. Malgré la distance, Alice et Eileen se parlent presque tous les jours, ou plutôt elles s'écrivent. Des e-mails aussi drôles qu'intimes où elles laissent libre cours à leurs réflexions sur le sexe, l'amour, l'argent, l'amitié, la politique.
Mais le monde s'assombrit. L'inégalité, l'injustice, la violence ne cessent de grandir. Comment continuer à se comprendre, s'aimer et admirer la beauté qui nous entoure quand le pire semble inévitable ?Après Normal People, Sally Rooney nous fait partager les rêves et les déceptions de ces enfants du siècle avec une franchise et une justesse remarquables.Traduit de l'anglais (Irlande) par Laetitia Devaux.
Nous sommes en 1971, à la veille de Noël, la météo annonce une importante perturbation. Russ Hildebrandt vit avec sa femme, Marion, et leurs enfants dans une banlieue cossue de Chicago. Pour ce pasteur libéral, l'attirance qu'il ressent à l'égard d'une jolie paroissienne est un vrai cas de conscience. À ses tourments s'ajoute l'arrivée de Rick Ambrose, le jeune pasteur cool qui cherche à l'évincer à la tête de l'association de jeunes qu'il a créée.
Soudain, tout s'accélère... La guerre du Vietnam fait rage, la contestation s'étend, les enfants s'émancipent, la musique change. Sex, drugs & rock'n'roll.
Avec humour, empathie et une incroyable virtuosité, Jonathan Franzen sonde la vie intime de chacun de ses personnages, décrypte leurs désirs, fouille leur passé. Crossroads marque le retour de cet immense écrivain à son thème favori : la famille américaine. Elle est le microcosme où s'affrontent la passion et la dépression, l'amour et la haine, l'ancien et le nouveau.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.
Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.
Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l'expérience des femmes.
En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le " regard masculin " est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ?
Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur.
« Jamais ceux qui croisèrent Margaret Brackley dans sa petite enfance n’auraient pu se douter qu’elle était destinée à devenir une héroïne. (…) Elle souffrait du pire défaut imaginable à la fin du XVIIIe siècle comme en d’autres temps : elle était née fille. »
Passionnée par les sciences et la philosophie, Margaret se plonge dans des traités d’anatomie et dévore des écrits anciens. À quoi bon s’intéresser à la médecine ou à Socrate quand on grandit en Irlande à une époque où les hommes dominent exclusivement toutes les disciplines ? Son mentor l’encourage à emprunter une autre identité. Margaret Buckley devient alors Jonathan Mirandus Perry.
Inspiré de l’histoire vraie du Dr James Miranda Barry, chirurgien qui a marqué l’histoire de sa discipline, Le Médecin de Cape Town retrace une trajectoire extraordinaire qui peut se lire comme un récit d’indépendance, mais aussi une vie marquée par le scandale et le secret.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Leroy.
Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d'un de ces bateaux qui s'en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures...
C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars.
En attendant de rembarquer.
C'est alors qu'elle rencontre le Grand Marin.
« Le deuxième été après la mort de sa femme, Peter Boyce décida de louer la petite maison au bout de Cod Cove Road. » Boyle pensait pouvoir se réinventer. Il lui faudra d'abord tenter de faire la paix avec sa fille. Mais pourquoi propose-t-il à une jeune femme rencontrée par hasard de l'héberger chez lui ?
La nuit de l'élection de Bill Clinton, Jimmy Green sort d'un bar parisien et prend une sérieuse raclée. Il a « la sensation d'être ivre plutôt que blessé ».
À Dublin, Paris, New York ou dans le Michigan, des Américains et des Irlandais sur le second versant de leur vie se penchent sur leur passé. Comme Jonathan Bell, Ricky Grace et les autres, tous sont confrontés à une forme de solitude, de dépaysement ou simplement de rupture. Richard Ford les observe. Non sans ans une certaine ironie, il décrit leurs doutes et leur inconfort, met en scène leurs désarrois et recueille leurs confidences.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Francis Kerline
L'Amérique, dans un futur proche.
Les U.S.A., le Canada et le Mexique ont formé une fédération surpuissante, et la Société du Spectacle a gagné : les habitants ne vivent plus qu'à travers la télévision, les médicaments, l'ultra-consommation et le culte de l'excellence. Parmi eux, la famille Incandenza, avec les parents James et Avril et leurs trois fils – dont Hal, un tennisman surdoué promis à un brillant avenir. Mais de dangereux séparatistes québécois, en lutte
contre la fédération, traquent cette famille singulière pour mettre la main sur une arme redoutable : L'Infinie Comédie, une vidéo réalisée par James Incandenza, qui suscite chez ceux qui la regardent une addiction mortelle...
Livre culte dès sa parution aux États-Unis en 1996, ce texte prophétique a fasciné ses lecteurs dans le monde entier. Considéré comme l'un des cent meilleurs romans du XXe siècle, L'Infinie Comédie est enfin publié en France.
" D'abord, je vais vous raconter le hold-up que nos parents ont commis. Ensuite les meurtres, qui se sont produits plus tard. "
Great Falls, Montana, 1960.
Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents braquent une banque, avec le fol espoir de rembourser un créancier menaçant. Le hold-up échoue, les parents sont arrêtés, et Dell a désormais le choix entre la fuite et l'orphelinat. Il traverse la frontière et trouve refuge dans un village du Saskatchewan, au Canada. Il est alors recueilli par le propriétaire d'un hôtel, Arthur Remlinger, qui le prend à son service. Charismatique, mystérieux, Remlinger est aussi recherché aux États-Unis...
C'est la fin de l'innocence pour Dell qui, dans l'ombre de Remlinger, au sein d'une nature sauvage et d'une communauté pour qui seule compte la force brutale, cherche son propre chemin. Canada est le récit de ces années qui l'ont marqué à jamais.
Ce roman, d'une puissance et d'une beauté exceptionnelles, marque le retour sur la scène littéraire d'un des plus grands écrivains américains contemporains.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau.
" Le mariage est un tissu de mensonges. Gentils, pour la plupart. D'omissions. Si tu devais exprimer ce que tu penses au quotidien de ton conjoint, tu réduirais tout en miettes. Elle n'a jamais menti. Elle s'est contentée de ne pas en parler. "
Ils se rencontrent à l'université. Ils se marient très vite. Nous sommes en 1991. À vingt-deux ans, Lotto et Mathilde
sont beaux, séduisants, follement amoureux, et semblent promis à un avenir radieux. Dix ans plus tard, Lotto est devenu
un dramaturge au succès planétaire, et Mathilde, dans l'ombre, l'a toujours soutenu. Le couple qu'ils forment est l'image-type d'un partenariat réussi.
Mais les histoires d'amour parfaites cachent souvent des secrets qu'il vaudrait mieux taire. Au terme de ce roman, la véritable raison d'être de ce couple sans accrocs réserve bien des surprises.