Al Alvarez, rend hommage à une figure emblématique et atypique de l'alpinisme : Mo Antoine. Grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles, il privilégia toujours l'esprit de camaraderie à celui de compétition et décrivait l'escalade comme « l'art de jouer aux échecs avec son propre corps ». Au-delà de ce portrait tendre et admiratif, le récit donne à voir la manière dont les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en s'appliquant à « nourrir la bête ».
Un livre culte sur l'escalade, la montagne, l'évasion et l'amitié. Une prose étincelante au service du goût de l'aventure et du risque.
Les frères Abalakov figurent parmi les alpinistes russes les plus héroïques de leur génération. Du Caucase à l'Asie centrale, les deux orphelins sibériens ont multiplié les expéditions jusqu'à gravir, dans les années 1930, les vertigineux pic Staline et pic Lénine, au nom du pouvoir. Pourquoi ont-ils ensuite été victimes de la Grande Terreur et des purges staliniennes ? Des archives du KGB au pic Lénine, Cédric Gras a enquêté pour reconstituer le destin exceptionnel et dramatique de ces deux frères indissociables puis désunis, mais qui ont traversé le siècle rouge en rêvant de conquérir l'Everest au nom de l'URSS.
Nul besoin de partir à l'autre bout du monde pour vivre des choses étonnantes, il suffit d'observer attentivement le monde pour déceler des mystères sous la banalité. Un voyage en tramway, une escapade à la campagne, un hall de gare ou une rêverie dans les rues de Berlin : Robert Walser, flâneur d'exception, nous emmène dans un univers poétique et nostalgique, à la lisière du merveilleux. Chacun de ces 25 textes, parus en feuilletons entre 1899 et 1920, possède une grâce particulière, dévoilant la profondeur des choses qui se cache «à la surface».
Cela fait longtemps que les femmes marquent l'aventure de leur empreinte. Si pour tracer leur route elles rencontrèrent plus de difficultés que les hommes, elles y parvinrent néanmoins. Les plus fameuses avaient pour noms Alexandra David-Neel, Amelia Earhart, Anita Conti, Hélène Boucher, Titaÿna, ou encore Osa Johnson. Elles furent des figures que l'on admira pour leurs exploits et la plupart laissèrent des écrits qui se lisent toujours avec émerveillement.
Les sept femmes qui signent cet ouvrage succèdent à cette lignée qui sut faire de ses rêves une réalité en dépit des vicissitudes et souvent de l'infortune - puisque l'aventure demeure cette attitude de vie où l'on s'expose plus que l'on ne se protège. À elle sept, elles composent un panorama presque complet de ce que peut encore proposer l'aventure dans les domaines de la science, du sport, de l'aviation, de la connaissance des peuples lointains, de l'humanitaire ou de l'engagement pour des causes oubliées. Elles nous emportent au Groenland dans d'incroyables plongées en apnée, en Amazonie auprès de shamans impressionnants, dans les recoins les plus isolés de l'Antarctique et de l'Asie, elles nous emmènent là où se joue le sort de populations menacées par la guerre, ou nous font partager leur expérience dans les bataillons féminins kurdes de Syrie.
On lira leurs témoignages pour ce qu'ils sont : une volonté constante de faire de son existence ce qu'on en a décidé un jour - et rien de moins.
Patrice Franceschi.
Avec des textes d'Aurore Asso, Daphné Buiron, Katell Faria, Mélusine Mallender, Catherine Maunoury, Justine Piquemal Muzik et Priscilla Telmon.
« Notre tandem de choc a cette indispensable curiosité qui le pousse à remarquer ce que les touristes ne voient pas. » Le Figaro.
La Patagonie est de ces voyages où fantasmes et rêves se mêlent au réel. Sur un trottoir de Buenos Aires, Butch Cassidy et Jorge-Luis Borges ont pu se croiser. Parcourir la pampa ou naviguer sur le détroit de Magellan convoque des destins romanesques : derniers Indiens, rois autoproclamés, aventuriers, rêveurs et fous qui ont trouvé refuge sur cette terre mythique peuplée de fantômes historiques et littéraires. Embarquez pour une exploration sur cette terre d'imaginaire.
À deux sur une moto, père et fils sillonnent les routes vers la Californie. Ils croisent Newton et Kerouac, réparent carburateur, culasse et pistons mal huilés. Chris raconte des histoires de fantômes, son père lui dévoile les théories de la Création. Ils se découvrent comme on démonte un moteur. C'est un road-trip, une chevauchée philosophique et fantastique...Robert M. Pirsig est né en 1928 à Minneapolis. Enfant surdoué, étudiant en biochimie, il part faire la guerre en Corée ; de retour aux États-Unis, il entreprend des études de philosophie. Pirsig a été rédacteur technique dans les revues spécialisées consacrées aux motocyclettes. Il coule aujourd'hui des jours paisibles en Angleterre.
« Une longue méditation sur l'ironique et tragique singularité de l'homme américain ».
George Steiner.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Maurice Pons, André et Sophie Mayoux.
« L'existence du baron Manfred von Richthofen, qui devint le plus grand pilote de combat allemand de la Première guerre mondiale, apparaît dans toute sa grandeur tragique sous la plume alerte de Stéphane Koechlin. ».
Le Figaro littéraire.
1914. Le baron prussien Manfred von Richthofen part pour la guerre et rêve déjà de gloire. Mais dans l'horreur des tranchées, la figure héroïque qu'il s'imaginait devenir est trempée de boue. Désarçonné et comprenant qu'aucun honneur militaire ne sortira de ce marasme guerrier, Manfred se tourne vers le ciel et s'engage comme pilote. Là, le combat redevient digne et ses rêves de grandeur se font réalité. En trois ans, il s'impose comme l'as des as de l'aviation allemande ; sa virtuosité en vol est saluée autant par ses compatriotes que par les Alliés. La couleur dont il repeint son avion contribuera à forger sa légende, celle du Baron Rouge, avant qu'il ne meure au combat.
« Ce récit, superbe, l'un des plus remarquables inspirés par la conquête des pôles, je l'ai découvert il y a vingt ans. Et Fridtjof Nansen, audacieux, humain, universel devint dès lors le héros qui allait inspirer l'essentiel de mes navigations polaires ».
Jean-Louis Etienne.
En juin 1893, le Fram quitte le port de Christiania pour une aventure que chacun craint sans retour : une dérive transpolaire dans les glaces d'un courant qui traverse l'Arctique de part en part. Projet d'illuminé, ricanent tous les « experts ». Nansen et son équipage reviendront pourtant vivants, au bout de trois ans d'un extraordinaire périple. Une première dans l'histoire des pôles ! Le Fram a résisté à tous les assauts, se jouant des forces démoniaques de la banquise...
"Deux siècles et demi après sa disparition dans le Pacifique, la funeste épopée autour du monde continue de faire rêver et fantasmer." Ouest France.
En 1875, Jean-François Galaup, comte de La Pérouse, est chargé par le roi Louis XVI de mener une exploration ambitieuse : partir à l'assaut les mers du sud à bord des frégates La Boussole et L'Astrolabe. On reste sans nouvelles de l'expédition pendant deux ans. Entretemps, la France connaît des bouleversements sans précédent et l'on ne reverra jamais La Pérouse. S'appuyant sur ses journaux de navigation, Jules Verne, de sa plume épique, donne à revivre cette odyssée sans retour.
En février 1938, Graham Greene entre au Mexique et s'enfonce dans les états tropicaux du Chiapas et du Tabasco. Chaleur, marécages, fièvres. L'armée fait régner la terreur. Églises rasées ou fermées, prêtres exilés ou fusillés : la colère le dispute à l'horreur. Graham Greene assiste impuissant au combat entre les Ténèbres et la Lumière, le Péché et la Grâce... Sans doute l'un de ses plus beaux récits de voyage, où il se livre totalement et d'où naîtra La Puissance et la Gloire.
"Graham Greene est un anarchiste de classe internationale ; un dissident en perpétuelle rupture avec les « sociétés constituées» ; un violent qui constate qu' « une plume peut, tout autant qu'une balle d'argent, faire couler le sang ».
Le Monde diplomatique
En quelques lignes, une nouvelle, une lettre, un article, Henry de Monfreid a le don de nous faire entrer dans la liberté et la poésie de la vie. Mais cet écrivain aventurier, comme on l'appelle souvent, nous a laissé bien plus que cela. Dans ses archives, il avait caché un trésor, puzzle de son « testament spirituel », aujourd'hui reconstitué. À travers une interview, un questionnaire (de Proust), ou de multiples textes inédits, il nous parle de lui et de la vie vraie. Celle qui ne s'encombre pas des conventions. Et dans la plus pure tradition des conteurs du soir, il nous donne envie de vivre. Vivre libre.
Pour faire connaître certains livres ou dire l'affection profonde qu'il ressent pour leurs auteurs, Marc Wiltz dresse l'inventaire des textes qui l'ont accompagné pendant ses voyages. Il compose ainsi la bibliothèque idéale de l'aventurier. De Cervantès à Malraux, en passant par Saint-Exupéry, Chatwin ou Segalen, le voyage y est représenté dans toutes ses dimensions. Une invitation à la poésie du départ et à son exaltation.
Joe Simpson et Simon Yates, deux alpinistes chevronnés, se lancent à l'assaut d'un sommet du Pérou. Mais Joe tombe et se blesse gravement à la jambe. A 6000 mètres, sur cette montagne isolée du monde, il n'a aucune chance de s'en sortir. Et Simon sait qu'en voulant porter secours à son compagnon, il n'en réchappera pas non plus. A quoi peut penser celui dont l'existence ne tient plus qu'à un fil ? Et que se passe-t-il dans la tête de l'homme condamné à trancher la corde à laquelle est suspendue la vie de son ami ?
Luis Sepúlveda et son ami le photographe Daniel Mordzinski sont partis en 1996 pour un long voyage qui devait les mener, au sud du monde, à travers la Patagonie, de San Carlos de Bariloche, puis à partir du 42e parallèle sud jusqu'au Cap Horn et retour par la grande île de Chiloé.
Ils en ont rapporté un livre d'aventures, de rencontres, de témoignages sur la transformation d'un territoire mythique, l'un des derniers endroits où sont encore possibles les légendes. Mais le temps, les changements violents de l'économie, le règne de la cupidité ont fait que sur chacune de leurs histoires passe le souffle des choses inexorablement perdues et qu'ils nous donnent ici "un inventaire des pertes" qui est aussi le coût impitoyable de notre époque.
Ce voyage sans but, sans boussole, sans souci du temps est aussi le récit d'une amitié, le refuge que deviennent les voyages heureux dans les souvenirs, le formidable roman d'un monde à jamais disparu.
À vingt-cinq ans, Victor Segalen débarque à Tahiti. Le diagnostic s'impose à lui : confrontée à la puissance de destruction dont l'Europe est porteuse, la culture polynésienne se meurt. Dès lors, le poète s'emploie à recueillir les derniers témoignages de cette civilisation. Quant à la langue sacrée des Polynésiens, il la réinvente par une prose sans exemple. Paru en 1907, ce chef-d'oeuvre demeure irremplaçable.
La civilisation, c'est la mort. C'est le génocide à l'oeuvre dans les matos, les selvas et les serras du Brésil. C'est la destruction au sein de cette nature infernale qu'on appelle l'Enfer Vert, l'enfer qui fut pour les Indiens un Eden - certes implacable, mais un Eden quand même-, aussi longtemps que les hommes Blancs de bonne et de mauvaise volonté ne le souillèrent pas.
En 1924, Alexandra David-Néel, déguisée en mendiante, franchit en 4 mois les 1 800 kilomètres séparant le Yunnan du Tibet pour parvenir à Lhassa. En 2015, les écrivains-voyageurs Éric Faye et Christian Garcin se lancent en train sur ses traces, dans un Tibet en pleine mutation. À travers la puissance des rites, le bouddhisme omniprésent et la ferveur religieuse de la population, ils retrouvent l'identité tibétaine menacée par la raison économique et les intérêts géopolitiques.
Éric Faye et Christian Garcin sont auteurs de romans, essais, nouvelles et récits de voyage.
À l'orée de leurs 30 ans, Florian Coupé et sa compagne décident de rallier à vélo l'Océan Pacifique depuis Paris. Au fil des jours, le relief révèle la réalité des peuples, de l'histoire et de la carte : les Balkans, la Turquie, l'ancien Empire perse, les Indes, la péninsule indochinoise... À mesure que la route déroule ses kilomètres, les voyageurs se délestent du superflu en même temps que prennent vie les récits des écrivains-aventuriers.
Le 18 janvier 1915, le trois-mâts Endurance commandé par le célèbre explorateur Shackleton, qui avait pour objectif de traverser à pied le continent Antarctique, est pris par la banquise sans avoir pu toucher terre. Le navire doit être abandonné alors que l'avant-poste le plus proche se trouve à des milliers de kilomètres. Shackelton jure à ses camarades de tous les ramener en Angleterre. L'une des plus incroyables odyssée du XXème siècle commence.
Voici l'un des récits les plus poignants de l'histoire de l'exploration. En 1950, Maufrais a 23 ans lorsqu'il se lance seul et à pied dans la jungle guyanaise en direction des mythiques monts Tumuc-Humac alors inconnus. On ne le reverra plus. Si un Indien n'avait pas découvert par hasard ses carnets au bord d'une rivière, ce face à face exemplaire d'un homme avec son destin ne nous serait jamais parvenu. Le mystère de sa disparition hantera toute une jeunesse éprise comme lui d'idéal, d'aventure et de liberté.
Né à Toulon en 1926, Raymond Maufrais participe à 18 ans aux combats de la Libération. Il part ensuite au Brésil se joindre à une expédition chez les Indiens Chavantes. Trois ans plus tard, il disparaît en Guyane dans une odyssée sans retour. Son père passera le reste de sa vie à le chercher dans toute l'Amazonie. En vain.
En 1950, Raymond Maufrais, vingt-trois ans, disparaît mystérieusement au cours d'une exploration solitaire des légendaires monts Tumuc-Humac aux confins de la Guyane et du brésil. Seule piste : ses carnets de marche découverts par un Indien à son dernier bivouac. Ils deviendront un livre mythique sous le titre Aventures en Guyane. Son père, Edgar, désespéré, se lance sur les traces de son fils et passe le reste de sa vie à parcourir l'Amazonie pour le retrouver. En vain. Son journal, À la recherche de mon fils, sera publié après sa mort. Récit d'une quête impossible, il est l'un des plus poignants témoignages jamais écrit sur la force de l'amour paternel. Pour les innombrables lecteurs des Maufrais, on éditera quelques années plus tard le premier texte de Raymond, Aventures au Mato-Grosso, fruit d'une expédition chez les Indiens Chavantes à laquelle il avait participé avant de partir en Guyane. On y décelait déjà la puissance littéraire d'un jeune écrivain-aventurier que la fatalité devait faucher trop tôt.
« La Solitude heureuse du voyageur est un choix de photographies tiré de mes voyages, rempli de déserts, de villes et de chambres d'hôtel. Comme pour Notes, mon premier livre fondateur, il y a toujours la place d'une femme aimée au bord du cadre, comme si je photographiais mon désir et que le paysage me renvoyait un moi enfin apaisé ».
Raymond Depardon.
"Beryl Markham, Adrienne Bolland, Hélène Boucher, Maryse Hilsz, Bessie Coleman, Maryse Bastié : six noms d'aviatrices exceptionnelles parmi une centaine qui, entre les deux guerres mondiales, occupèrent une place de premier plan dans ce que l'on appela plus tard "l'époque héroïque de l'aviation" - une époque correspondant, et ce n'est pas un hasard, aux années folles et aux premiers mouvements d'émancipation des femmes.
Katell Faria nous livre ici les portraits saisissants de ces héroïnes des temps modernes, nous contant leurs exploits inouïs, leurs peines et leurs joies, mais aussi leurs amours et leur fin parfois tragique, les faisant exister à nouveau devant nous par la grâce de l'écriture." Patrice Franceschi
Ce n'est pas uniquement l'attirance pour l'inconnu, le pittoresque ou l'insolite, qui incite l'écrivain anglais Graham Greene à se rendre avec sa cousine, en 1936, au Libéria, sur le golfe de Guinée. Cette aventure est avant tout un voyage intérieur et un retour revigorant à la nature. Dans la pratique, l'entreprise présente un certain nombre de difficultés à commencer par celle de se repérer, sans cartes puisqu'il n'en existe aucune de fiable. Il faut aussi déjouer les maladies, les fauves, les serpents, dormir dans des cases...Telle est l'expérience extraordinaire et enrichissante que Graham Greene relate avec humour dans ce Voyage sans cartes.