Au centre de La Fonction du balai se trouve une héroïne ensorcelante et égarée, Lenore Beadsman. L'année : 1990. Le lieu : une version légèrement altérée de Cleveland, à la frontière d'une immense friche suburbaine, le Grand Désert d'Ohio.
Lenore est standardiste dans une maison d'édition, un travail abrutissant auquel viennent s'ajouter quelques soucis pour le moins perturbants. Son arrière-grand-mère, un temps disciple de Wittgenstein, a disparu de sa maison de retraite, accompagnée de vingt-cinq autres pensionnaires. Son petit ami et patron, l'éditeur Rick Vigorous, est un jaloux pathologique et complexé. Et Vlad l'Empaleur, sa perruche, devient la star d'une chaine de télévision chrétienne fondamentaliste lorsqu'elle se met à parler et à déblatérer un mélange de jargon psychothérapeutique, de poésie britannique et d'extraits de la bible du roi Jacques.
Farouchement drôle et intelligent, le premier roman d'un auteur parmi les plus innovants de notre époque explore les paradoxes du langage, de la narration et de la réalité.
Une bande de comédien perdus au coeur de l'Illinois, des punks à un concert de Keith Jarrett, la tragédie du Jeopardy, un épisode christique dans le désert : dans ces dix nouvelles, Wallace rend le familier étrange, le bizarre normal et l'absurde hilarant. Et développe le programme thématique et littéraire d'Infinite Jest. David Foster Wallace met la nouvelle à l'envers et sens dessus dessous. Il fait paraître blasés les adjectif "inventif ", " unique " et orignial". T.C. Boyle
Les agents du centre des impôts de Peoria, dans l'Illinois, paraissent plutôt ordinaires aux yeux de leur apprenti, David Wallace. Mais à mesure qu'il s'immerge dans une routine pénible et répétitive, au point que les nouveaux arrivants doivent recevoir une formation de survie à l'ennui, il en apprend davantage sur l'extraordinaire galerie de personnages attirés par cet étrange métier. Or il y arrive alors que des forces oeuvrent pour éliminer le peu d'humanité et de dignité dont dispose encore ce travail.
David Foster Wallace se fait protagoniste de son dernier roman inachevé : il est l'apprenti qui observe et nous propose une nouvelle idée de l'héroïsme.
Sur un registre épique, il dessine en réalité une parabole de la culture postindustrielle, ou du « capitalisme tardif », autant qu'il fait un examen angoissé du sort des individus malheureux pris dans les mailles du système global.
Avec cet immense roman devenu monument, Douglas Coupland a écrit le manifeste des imbéciles qui ont eu l'idée de naître entre 1960 et 1980.
Dans cette nouvelle traduction, Charles Recoursé appose sur le texte de Coupland une poésie et une brutalité dépoussiérante, ainsi que le sens du rythme digne de son génial auteur.
La génération X est la génération du divorce, du scandale du Watergate, de la récession, du crack et de Donald Reagan.
Rejetant les promesses consuméristes de l'American Way of Life, Dag, Claire et Andy fuient leur destinée toute tracée pour le désert californien où ils se noient dans l'alcool et enchaînent les sales boulots, les « McJobs ». Sur-éduqués, sous-employés, imprévisibles, sans personne pour les rassurer et aucun modèle à suivre, ils racontent des histoires pour évacuer leur colère.
Après avoir découvert le travail prolifique de Terence McKenna, fervent défenseur des psychotropes, dont la vision du monde et les théories sur la drogue présentent un mode de vie alternatif. Tao Lin s'est lancé dans ses propres expérimentations, offrant une approche inédite des effets des stupéfiants sur le corps humain.
Dans la lignée de Michaux ou de la Chemical Generation, Tao Lin, sous l'emprise de DMT, LSD, et cannabis, explore dans un passionnant voyage d'un psychotrope à l'autre, les parallèles entre la vie de McKenna et la sienne, cherchant des réponses aux grandes questions : qu'est-ce que l'inspiration ? Que nous apportent les états de conscience altérés ? Que cherche-t-on derrière les murs des perceptions rationnelles ?
Deux années de la vie d'un jeune auteur culte ou, selon ce dernier, « un livre sur la nature unidirectionnelle du temps et la manière dont elle rend tout beau et triste ».
David Foster Wallace était invité à parler devant la promotion 2005 de Kenyon College sur le sujet de son choix. C'est la seule allocution de ce type qu'il n'ait jamais prononcée. Une vraie leçon de philosophie, profonde et inspirée pour garder la force de vivre et nous inciter à la compassion.
« Une véritable sensation littéraire » - Rolling Stone « Lin à l'apogée de l'humour et du mordant. » - Globe and Mail « D'une grande force émotionnelle, un roman sans une once d'autoapitoiement, de mélodrame ou d'affectation, qui fait du glacial Lin l'icône parfaite d'une génération exposée à la maturité. » - Publishers Weekly « Un chef-d'oeuvre moderne. Taipei a moins à voir avec son temps qu'avec la littérature traditionnelle de Hamsun, Hemingway et Musil. » - New York Observer « Avec Taipei, Tao Lin devient le styliste le plus intéressant de sa génération. » - Bret Easton Ellis
Portrait intime d'un écrivain talentueux et tourmenté, Bien qu'en fin de compte on devienne évidemment soimême est le fruit de la rencontre entre David Lipsky et David Foster Wallace, lors de la tournée du best-seller Infinite Jest. De conversations philosophiques en moments de complicité, le journaliste amène le jeune auteur à se confier.
Du séjour de Wallace en hôpital psychiatrique à son rapport avec les femmes et la célébrité, de la littérature contemporaine à la télévision, les deux hommes entretiennent des conversations aussi personnelles qu'universelles. Se dévoile le récit humain d'un écrivain en prise avec le succès, l'intériorité d'un être qui, sensible, brillant, troublé, captive et fascine par delà son oeuvre.
Ce qui n'aurait pu être qu'une interview éphémère et superficielle devient, grâce à l'intelligence des deux hommes et à leur amitié nouvelle mais sincère, la biographie littéraire unique d'un écrivain dont la disparition nous avait privé de mémoires.
Depuis le mentir-vrai d'Aragon, on sait que l'important dans le roman n'est pas le vrai, mais le réel.
Sous forme d'une promenade en littérature composée de citations courtes, d'aphorismes et de lumineuses réflexions, ce petit livre très accessible, devenu en cinq ans la réflexion littéraire la plus débattue dans le monde et un véritable succès commercial, nous montre comment, à l'ère de la téléréalité comme auto représentation sociale, la question du réel est au centre d'une société d'autant plus hantée par la réalité qu'elle l'expérimente de moins en moins par elle-même.
Usant de sources nombreuses dans toutes les époques et particulièrement dans les classiques français, Avide de réel repense brillamment la création littéraire à l'aune de la question du réel et de sa représentation, centrale pour comprendre la littérature contemporaine.
Une question au centre des choix éditoriaux du Diable vauvert.
« Le livre de David Shields nous dit qui nous sommes, pourquoi nous lisons, pourquoi les choses que nous lisons existent et quelle direction elles risquent de prendre demain. » Albert Goldbarth
Si Richard Yates, roman d'amour de la solitude contemporaine, rendait compte des sentiments des êtres par leurs actes et gestes quotidiens, la poésie de Tao Lin rend compte de l'être en auscultant la vie matérielle, les objets et les êtres qui les entourent.
La distanciation, l'objectivation, est le mode détaché, souvent drôle, d'une observation qui fonde à la fois l'examen philosophique et celui du sentiment amoureux. Une distance qui s'introduit partout, entre les personnes, entre le poète et ses mots, entre l'espace et le temps, entre un patient et sa thérapie.
Introduisant des personnages récurrents, comme le hamster, l'auteur conduit le lecteur à suivre la recherche pleine d'humour et de justesse d'une conscience de soi, par un jeune poète en quête de sens dans la civilisation des objets et des biens matériels.