1990, Cleveland, à la frontière du Grand Désert d'Ohio. Lenore est standardiste dans une maison d'édition, un travail abrutissant auquel viennent s'ajouter quelques soucis pour le moins perturbants : son arrière-grand-mère a disparu de sa maison de retraite avec vingt-cinq autres pensionnaires, son petit-ami et patron, l'éditeur Rick Vigorous, est jaloux maladif, le standard télé-phonique de l'entreprise reçoit tous les appels de la ville et sa perruche se met à débiter des inepties alors qu'elle devient la star d'une chaine de télévision chrétienne.
Farouchement drôle et intelligent, le premier roman d'un auteur parmi les plus innovants de notre époque explore les paradoxes du langage, de la narration et de la réalité.
Nouvelles sur la culture populaire et les rapports humains dans lesquelles l'auteur pastiche le roman moderne, évoque la figure de Lyndon Johnson, des animateurs surexposés de jeux télévisés à la rencontre de punks nihilistes et de jeunes républicains, etc.
L'auteur entre en apprentissage au centre des impôts de Peoria, dans l'Illinois, où le labeur est extrêmement répétitif. Il s'intéresse surtout aux employés, hauts en couleur. Mais le peu d'humanité qui subsistait dans ce travail se voit bientôt anéanti. Le dernier roman, inachevé, de l'auteur décédé en 2008, qui se met ici en scène
Qu'il mette en scène un couple évoquant ses difficultés devant un thérapeute ou un jeune républicain bien sous tout rapport s'encanaillant avec un groupe de punk, obsédé par une petite fille aux cheveux étranges, David Foster Wallace ne cesse de balayer ses obsessions, avec l'amour en éternelle ligne de mire. Aussi drôles que décalées, ces deux nouvelles, tirées du recueil La fille aux cheveux étranges, offrent une excellente entrée dans l'univers d'un des auteurs les plus brillants de sa génération.
Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu´il apprend que son ennemi juré, Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n´est pas mort en Russie comme il l´avait toujours cru. Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour L´inspecteur Harry, il a aujourd´hui 87 ans et profite d´une retraite qui lui permet de jouir en paix de ses deux principaux plaisirs : fumer ses cigarettes et assassiner son entourage de ses traits d´humour cinglants.
Toutefois il y a des réflexes qui ont la peau dure, et lorsque Buck décide malgré tout de ressortir son 357 magnum et d´aller fouiller cette étrange histoire, il est loin d´imaginer les dangers auxquels il s´expose. Mais si Buck n´a plus vraiment le physique de l´emploi, il a maintenant un style propre à désarmer le plus acharné des adversaires.
Avec cette irrésistible aventure d´un vieillard pas mécontent de s´offrir une dernière virée avant la nuit, Daniel Friedman nous offre non seulement un premier roman captivant mais surtout l´un des personnages les plus attachants de l´univers du noir rencontrés depuis longtemps. Dans la lignée de Donald Westlake et d´Elmore Leonard, Friedman démontre ici avec brio à ceux qui en doutaient encore qu´hormis l´hypertension et le cholestérol, ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts.