Une chasse à l'homme dans l'Outback australien.
Dans l'immensité sauvage d'une Australie écrasée sous un soleil de plomb, Frank s'occupe d'une petite station-service perdue au milieu de nulle part. Son quotidien solitaire n'est troublé que par le passage de quelques rares clients. Un jour, une voiture arrive en trombe. Une jeune femme en sort, fait quelques pas et s'écroule, après avoir murmuré Pas d'ambulance, pas de police. Alors que Frank, aidé par un couple de voyageurs, tente de soigner les blessures de l'inconnue, ses assaillants débarquent, fusils à la main, et cernent les lieux. Coupés du monde, les occupants de la station-service vont alors devoir faire face à un véritable siège.
On tourne les pages avec effroi et fascination.
L'Express Un thriller effrayant et diaboliquement efficace, orchestré de manière quasi cinématographique.
Le Figaro Bergmoser explore des territoires de plus en plus sombres jusqu'à atteindre un final graphique, explosif, qui se lit dans une horreur jouissive. The Guardian
Tout le monde dit d'Ava qu'elle est un monstre.
Tout le monde sauf Ava.
Après vingt-cinq ans passés derrière les barreaux, celle que l'on surnomme « l'Oiseau boucher » est désormais libre. Enfin, libre, un bien grand mot pour cette quinqua qui doit désormais rendre des comptes réguliers à une conseillère désabusée, remettre ses émotions entre les mains d'un psy aigri et vivre sous une fausse identité dans une ville qu'elle ne peut quitter.
Heureusement, il y a Bill, son gentil voisin, un ancien SDF qui tente de se racheter auprès des siens. Un ami pour Ava, peut-être plus. Après tout, elle a payé sa dette, elle a droit au bonheur et rien ne saurait l'empêcher d'en profiter enfin.
Mais quelqu'un l'a reconnue. Un corbeau qui la menace, la pourchasse, réclame vengeance pour ses victimes. Qui peut bien être assez fou pour réveiller l'Oiseau boucher ?
Avec une prose qui évoque Lionel Shriver, Lucy Banks plonge son lecteur dans la psyché d'un personnage aussi fascinant qu'effrayant. Un roman noir très noir, intense et sidérant qui aborde de l'intérieur l'insécurité émotionnelle, l'humiliation et la folie.
Maire d'une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu'il n'était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement agressée dans le sous-sol de son lycée. Un adolescent noir était rapidement arrêté. Était-il coupable ? De quoi se souvient réellement Stewart, narrateur trouble et manipulateur ?
Paria parle de l'adolescence, de ses émotions incandescentes et des choix draconiens qu'elle implique. Loin du flower power et des luttes sociales que l'on associe ordinairement aux années 1960, c'est une autre Amérique qui se dévoile : celle de la famille ouvrière, du racisme, de l'addiction, qui punit les femmes tentées de s'émanciper. Une société minée par la peur, qui se nourrit de ses parias pour tâcher de survivre.
Magasins condamnés, bâtiments carbonisés, méfiance des habitants aux visages émaciés... Rien n'avait changé depuis le départ de Billy : c'était toujours le même désespoir qui régnait dans sa ville natale. Lui qui s'était pourtant juré de ne plus y remettre les pieds. Pourtant quand ses parents sont victimes d'un cambriolage inquiétant, Billy revient pour veiller sur eux. Et affronter la ville qui l'a vu basculer.
Ils sont quatre : Fabio, Tony, Mauro et Art. Quatre amis d'enfance qui, fidèles au Pacte qui les unit, se retrouvent une fois par an dans leur village natal du sud de l'Italie pour célébrer l'amitié, le temps qui passe et les rêves que l'on poursuit mieux à plusieurs. Mais cette année, Art, le plus flamboyant d'entre eux, n'est pas au rendez-vous. Art a disparu.
De nouveau. Comme il y a vingt-deux ans, cette nuit d'été qui l'avait vu s'enfoncer, seul, dans une forêt d'oliviers. Il y avait eu un cri, puis le silence, puis le néant. Personne n'a jamais su ce qui s'était passé à l'époque. Art était réapparu et la vie avait repris son cours. Ses amis le pressentent : cette nouvelle disparition est liée à la première. Mais elle est aussi beaucoup plus inquiétante. Car les années ont fait d'Art un homme à la fois solaire et mystérieux, aux relations troubles et aux passions déroutantes, arpentant en funambule le précipice qui sépare la raison de la folie, comme le révèle ce manuscrit retrouvé chez lui : Le livre des choses cachées. Sous le soleil brûlant des Pouilles, où la mafia contrôle le moindre geste, où les traditions séculaires rythment encore le quotidien et où le surnaturel n'est jamais très loin, la disparition d'Art va confronter chacun à ses secrets, à ses trahisons et à ses fantômes.
Artie, petit voleur à la tire, sans toit ni loi est un invisible, un laissé pour compte dont la vie tourne à vide. Un jour, il croise le chemin de Jolene, mère célibataire d'un petit Handy, son Handy Dandy de deux ans, bientôt aveugle et qui ne tient pas sur ses jambes. Pour son fils, elle s'efforce de gagner sa vie dignement tout en le nourrissant de Coca et de beurre de cacahuètes, en attendant des jours meilleurs. Ensemble, Artie et Jolene vont s'unir et tenter de s'en sortir. Né en 1952 à Brockton, Massachusetts, Richard Krawiec se fait connaître en 1986 avec Dandy (Time Sharing en anglais), salué par la critique. Il signe en 1996 un second roman, Faith in What ? et se consacre depuis à la poe´sie, au théâtre, et donne des cours d'écriture dans des centres d'accueil de SDF, des prisons ou des cités défavorisées.
Dans la « Maison noire », Gretch Gravey rassemble des adolescents mâles, dont il fait des disciples consentants, prêts à l'aider à accomplir son grand dessein : Darrel, la voix qui parle en et par Gravey, veut que toute la population américaine disparaisse, et ainsi il pourra advenir. Les garçons l'aident à kidnapper des femmes du voisinage qu'ils tuent et enterrent au sous-sol. Butler nous livre un roman d'horreur fantasmagorique d'une exceptionnelle brutalité. Le livre annonce immédiatement son ambition puisqu'il peut être comparé au «2666» de Roberto Bolaño. Mais d'autres influences sont notables : les adolescents tueurs de Dennis Cooper, l'absurde Reggie Ledoux de True Detective ou encore les portraits de freaks d'Harmony Korine. «300 Millions» choque, stupéfie et dérange.
Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu´il apprend que son ennemi juré, Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n´est pas mort en Russie comme il l´avait toujours cru. Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour L´inspecteur Harry, il a aujourd´hui 87 ans et profite d´une retraite qui lui permet de jouir en paix de ses deux principaux plaisirs : fumer ses cigarettes et assassiner son entourage de ses traits d´humour cinglants.
Toutefois il y a des réflexes qui ont la peau dure, et lorsque Buck décide malgré tout de ressortir son 357 magnum et d´aller fouiller cette étrange histoire, il est loin d´imaginer les dangers auxquels il s´expose. Mais si Buck n´a plus vraiment le physique de l´emploi, il a maintenant un style propre à désarmer le plus acharné des adversaires.
Avec cette irrésistible aventure d´un vieillard pas mécontent de s´offrir une dernière virée avant la nuit, Daniel Friedman nous offre non seulement un premier roman captivant mais surtout l´un des personnages les plus attachants de l´univers du noir rencontrés depuis longtemps. Dans la lignée de Donald Westlake et d´Elmore Leonard, Friedman démontre ici avec brio à ceux qui en doutaient encore qu´hormis l´hypertension et le cholestérol, ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts.
À pic est la lente descente aux enfers d'un homme bien sous tous rapports. Un mari aimant et père exemplaire qui perd peu à peu pied, s'enfonçant dans un monde interlope, explorant la sous-culture de la pornographie et la glauque sexualité des toilettes publiques.
Mitch Cullin, auteur du très remarqué King County Sheriff se penche à nouveau sur la dualité, les faux-semblants, les apparences et ce qu'elles cachent, les pulsions qui se trouvent juste sous la surface, prêtes à tout faire exploser au moindre instant d'inattention.
Basé sur des faits réels, À pic est un récit sordide et poétique, un roman noir aux accents pornographiques, mais surtout un récit haletant qui mélange audacieusement une narration hitchockienne et un existentialisme à la Abe Kobo. Un texte brillant, rythmé, et profondément sombre.
Memphis. À 88 ans, Buck Schatz, ancienne légende de la police, qui a servi de modèle à l'Inspecteur Harry, coule une retraite presque paisible. Jusqu'au jour où débarque une de ses vieilles connaissances, Elijah, rescapé des camps de concentration et braqueur mythique, réputé avoir vidé plus de banques que la crise de 1929. Elijah a des ennuis et demande à Buck de faire jouer ses relations pour lui assurer une protection policière contre la promesse d'une grosse somme d'argent et la révélation du secret d'une série de crimes jamais élucidés. Buck a horreur de rendre service. Mais la perspective de gagner quelques dollars et de finir sa carrière en beauté prend néanmoins le pas sur son mauvais caractère. Ne lui reste à résoudre que quelques légers problèmes de mémoire et d'équilibre pour pouvoir jouer au héros et entreprendre une dernière virée loin de la maison de retraite, qui va s'avérer beaucoup plus périlleuse que prévu.
Après Ne deviens jamais vieux, dont les droits d'adaptation ont été achetés par le producteur de Harry Potter et de Sherlock Holmes, Daniel Friedman nous propose une nouvelle aventure en compagnie de Buck Schatz, qui, à force de cumuler tous les défauts, est en passe de devenir l'un des personnages les plus sympathiques de la littérature policière.