Novembre 1945 : Nahum Marquez est condamné à mort pour avoir assassiné la femme d'un dignitaire du régime franquiste. Novembre 1975 : Lucia rentre à Barcelone après un long exil, en compagnie des cendres de son père et des fantômes qui l'ont fait fuir à Vienne. Le généralissime agonise et avec lui une Espagne décrépie et violente incarnée par le commissaire Ulysse, prêt à livrer la dernière bataille. Ils se sont affrontés dans une autre vie et chacun veut se délester au profit de son meilleur ennemi du fardeau du poids des morts. Le premier roman de l'auteur de "La Tristesse du Samouraï".
Véritable phénomène de société en Espagne (plus de 600.000 ex. vendus), Patria y a été qualifié de "Guerre et Paix du Pays basque" par une partie de la presse. Tandis qu'il a excédé les séparatistes radicaux. À travers l'histoire de deux familles très unies séparées par le "conflit", Fernando Aramburu explore sur près de quarante ans - des années de plomb du post franquisme jusqu'en 2011, quand l'ETA dépose les armes -, la douleur d'une population prise en otage par l'Histoire qui transforme potentiellement chacun en traître.
Constitué d'une centaine de courts chapitres qui ressemblent à des contes, le roman possède une chronologie plus émotive que temporelle mais le "chaos" est magistralement ordonné pour que la fiction littéraire puisse aider à comprendre la vérité d'une époque.
Convaincu d'avoir été témoin d'un vol dans un musée, Tirso, jeune étudiant en histoire de l'art, est recruté par une organisation secrète. Le Corps Royal des Quêteurs a pour mission de récupérer les oeuvres volées à l'État espagnol au fil des siècles. Tous les moyens sont bons, les plus dangereux comme les plus illégaux, ce que découvrira vite Tirso sur la piste de la légendaire table du roi Salomon.
Miguel et Elena se rencontrent dans une résidence séniors à Tarifa. À court de temps, ils décident de s'épauler pour solder leurs comptes avec la vie et se jettent sur la route au volant d'une flamboyante Datsun de 1967. Direction Madrid, Barcelone et Malm, en quête des vérités qui blessent et d'un amour qui tue.
De l'enfer du goulag des années 1930 à la Barcelone affairiste comtemporaine, c'est la transmission du venin en héritage pour les enfants des héros. L'occasion enfin pour un fils incompris de casser la statue du Commandeur, de connaître l'homme pour pouvoir aimer le père.
Voir Víctor del Árbol, à propos de "Toutes les vagues de l'océan"
Après les aventures de La Table du roi Salomon, l'organisation secrète du Corps Royal des Quêteurs, chargée de retrouver des objets perdus du patrimoine archéologique espagnol, suit la piste d'un manuscrit volé jusqu'au Mali. Un roman érudit et trépidant qui nous plonge au coeur des trésors des bibliothèques de Tombouctou.
"Pour gagner une étape du Tour, certains cyclistes sont prêts à mourir dans des descentes suicide à plus de quatre-vingt-dix kilomètres/heure ; et je sais maintenant que d'autres sont prêts à tuer." Une enquête palpitante pour une plongée inédite dans les coulisses du circuit professionnel : les financements, les stratégies, les relations entre leaders et porteurs d'eau, les vicissitudes de corps toujours à la limite de la rupture.
L'estuaire d'Urdaibai, poumon de la Biscaye au Pays Basque (déclaré réserve de la biosphère par l'Unesco), paradis qui vit au rythme des marées, voit soudain sa tranquillité mise à mal par le meurtre inexpliqué de plusieurs femmes, âgées d'une cinquantaine d'années. Ane, une jeune inspectrice de Bilbao, férue de surf et de mythologie celte, est aux commandes d'une nouvelle unité d'élite pour résoudre l'affaire avant que la presse ne fasse souffler un vent de panique sur toute la région. L'enquête ne tarde pas à révéler que les victimes ont toutes en commun un pétale de tulipe sur le corps et une année blanche dans leur CV.
Un policier désabusé, poursuivi par les rumeurs autant que par sa propre conscience, est appelé au chevet d'une femme grièvement blessée dans un hôpital de la Corogne. Alors qu'on remonte le temps pour tirer l'écheveau qui a emmêlé leurs vies, leurs histoires (tragiques et sublimes) se percutent de plein fouet en une sorte de road movie sur une côte galicienne âpre et sauvage.
Dans un petit village mexicain qui compte plus de vaches que d'habitants, et plus de curés que de vaches, un des fils d'une famille pauvre pétrie d'un amour incongru pour la Grèce, tente d'échapper par tous les moyens à sa triste condition. André Breton tenait le Mexique pour un pays surréaliste. Juan Pablo Villalobos démontre que ce serait là un moindre mal.
Ionah n'a jamais connu que le désert et sa mère pour seule compagnie. Il survit sans peine à la mort de cette dernière grâce à ses deux palmiers, au petit puits qui les jouxte et aux pièges à lézards. Ici il est en sécurité. Au-delà des dunes : d'innombrables dangers mais aussi le commerce des hommes. Merveilleuse fable sur le désert intérieur de chacun et sur ce qui est réellement indispensable à notre vie.
Une violoniste virtuose commande à un peintre brisé le portrait du magnat des finances qui a tué son fils. Elle veut déchiffrer sur son visage la marque de l'assassin. Pour cautériser ses propres blessures, elle ouvre grand la porte de la maison des chagrins dont personne ne sort indemne. Un thriller viscéral qui conduit chaque être vers ses confins les plus obscurs.
Par l'auteur de La Tristesse du samouraï (Prix du Polar Européen 2012 du Point et finaliste du prix polar SNCF 2013), déjà vendu à plus de 76 000 exemplaires en France.
Deux fillettes de onze ans traversent la pinède, comme tous les soirs, pour rentrer du collège. Elles n'arriveront jamais chez elles. Cinq ans plus tard, au fond d'un ravin, est retrouvée une voiture accidentée et le cadavre d'un homme. À ses côtés, une adolescente désorientée mais vivante : Ana, une des fillettes disparues. L'autre est-elle toujours en vie ? Qui se cache derrière cet enlèvement ? Les habitants de ce petit village enclavé des Pyrénées lutteront jusqu'à la mort pour cacher leurs terrifiants secrets. Un roman puissant, âpre et vertigineux à l'image de son saisissant décor.
S'estimant trahie par la liaison que son père entretient avec sa meilleure amie, une jeune fille fantasque coupe les ponts avec le Chili, à l'aube du sanglant putsch militaire de 1973. Vingt-huit ans plus tard, les images de l'attentat du 11 Septembre à New York réactivent les souvenirs ; sans pardon, nul oubli. Un grand roman sensuel et envoûtant où les spasmes des corps répondent aux convulsions de l'Histoire.
Un enfant caché sous la table joue avec son Mp3 à enregistrer les conversations des adultes. Et voilà que l'on parle de sa mère disparue. Un mot suffit à déchaîner les secrets, les trahisons, les démons ; à faire table rase de l'équilibre précaire de sa famille recomposée.
À la mort de son protecteur, Milena, esclave sexuelle depuis son adolescence, est traquée par les mafiosi qui l'exploitaient. Ils sont en quête d'un petit carnet noir et de ses secrets. Le quatuor à l'oeuvre dans Les Corrupteurs est lui aussi sur sa trace, pour dénoncer le commerce des corps et les pratiques innommables des hommes qui n'aiment pas les femmes.
De la petite à la grande Histoire.
Dans un village isolé d'Espagne, Juan attend sur le pas de sa porte celles et ceux qui viennent pour exproprier le vieil homme de là où il a vécu et grandi. Ils sont jeunes et ambitieux, pressés de faire table rase du passé. Ce sont les enfants de Clio fille d'émigrés à Paris revenus au village le temps d'un été durant l'enfance de Juan. C'était alors les années 60, Clio rencontrait Juan, lui apprenait à lire et lui faisait découvrir un monde vaste et diversfié. Elle incarnait la promesse d'un avenir meilleur...
La destinée de deux Espagnols reflète celle de l'Europe d'après-guerre, avec son lot de désillusions.
EXTRAIT
Les épaules nues, adossé à la façade en pierre, il attend. Il a posé son transistor allumé sur le rebord de la fenêtre, et il puise dans un sachet des graines de tournesol qu'il décortique comme un perroquet. Il paraît que nous sommes l'Europe. Une histoire centenaire. Juan s'en moque de cette joie, de la Neuvième de Beethoven qu'on repasse à toute heure, des discours des politiciens. Elle arrive trop tard, l'Europe. Lui, il est plus vieux que tout ça - Juanito, tu es presque devenu une tombe - et il se demande, sans trop forcer, juste pour tuer le temps de l'attente, si l'Europe arrivera jusqu'ici. La terre sourit sous le soleil, les cigales s'éclatent, les bourdons survolent le ruisseau, les pierres s'agitent avec inquiétude et les bras d'herbe sèche sont bercés par un vent qui les grille au lieu de les soulager.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Victor del Árbol [...] noue les fils de ce récit simple et efficace avec une grande finesse. - Jacques Josse, remue.net
Victor Del Árbol, que l'on connaît pour ses romans policiers, délivre ici un texte d'une grande beauté, d'une sincérité incroyable, qui laissera le lecteur franchement ému en refermant cette nouvelle - courte, certes, mais la vie ne l'est-elle pas aussi ? - Librairie Le Bateau livre
À PROPOS DES AUTEURS
Victor Del Árbol est né à Barcelone en 1968. Après avoir étudié l'Histoire, il travaille dans les services de police de la communauté autonome de Catalogne. Son premier roman La maison des chagrins publié en 2006 a reçu le prix Tiflos. C'est toutefois la parution en 2011 de La Tristesse du Samouraï, traduit en une douzaine de langues et best-seller en France, qui lui apporte la notoriété.
Claude Bleton a été enseignant d'espagnol, puis directeur de la collection « Lettres hispaniques » chez Actes Sud entre 1986 et 1997 et directeur du Collège International des Traducteurs Littéraires (Arles) de 1998 à 2005. Il a traduit environ 150 titres et a publié en tant qu'auteur Les Nègres du traducteur (Métailié, 2004), Vous toucher (Le Bec en l'air, 2007), Broussaille (Éditions du Rocher, 2008).
Que se passe-t-il quand on ouvre la mauvaise porte ? Le protagoniste du roman, un Argentin "largué, mais content" sans point de chute à Madrid, décide d'utiliser la clé qu'on lui a confiée et de passer quelques jours dans un appartement vide. Il fait alors la rencontre d'un voyou violent au coeur tendre, d'une fille nue qui cherche l'amour, d'un criminel de mauvaise humeur surnommé "La Momie", d'un détective maladroit et d'un policier amoureux d'une femme à deux visages. Tous sont à la recherche d'une valise pleine d'argent et de la seule personne qui sait où elle se trouve : la propriétaire de l'appartement, qui s'est volatilisée. Un roman noir effréné et philosophique, sexuel et contemplatif, drôle et profond, dans une Madrid plus argentine que jamais.
À Mexico, un journaliste désabusé chronique l'assassinat d'une actrice de petite vertu, retrouvée dans un terrain vague. Pour atteindre les neuf cents mots réglementaires, il délaye à loisir sans se douter que par un détail en apparence insignifiant, il vient de s'en prendre au plus dangereux dignitaire de l'État et de signer son propre arrêt de mort.
Membre d'un réseau antifranquiste, exilé en Angleterre, Darman a pour mission de se rendre clandestinement à Madrid pour éliminer un traître. Ce n'est pas la première fois qu'il doit accomplir ce genre de travail. Vingt ans auparavant, il avait été chargé d'exécuter un de ses amis qui collaborait avec la police de Franco.
Un cabaret interlope, une salle de cinéma désaffectée, un vieil entrepôt servent de décor fantomatique à une traque crépusculaire dans un Madrid où brusquement le cours du temps s'inverse et contraint Dorman à effectuer une relecture périlleuse de son propre passé. Les traîtres sont-ils ceux que l'on désigne comme tels ou, plus machiavéliques, continuent-ils à ourdir dans les souterrains de la ville et les coulisses de l'histoire les maléfices de la trahison et du crime ?
Sur fond de clandestinité et de mensonge, Antonio Muñoz Molina a écrit un thriller au lyrisme flamboyant, un diamant noir incrusté dans la chair vive de la mémoire.
La haine que nous voyons se déchaîner sur les réseaux sociaux n'a rien de neuf, elle utilise juste de nouveaux canaux techniques. Ce court roman nous amène à distinguer ses invariants à travers la puissance de la littérature.
Au XIXe siècle, dans les rues de Londres plongées dans le brouillard et la misère, se promène un fabricant de cannes aigri, ne trouvant aucune reconnaissance sociale, qui va s'enfoncer de plus en plus dans les bas-fonds de la ville. Au début du XXIe siècle, dans la banlieue parisienne, nous assistons à la transformation d'un jeune homme frustré et incapable d'affronter les autres autrement que par la colère et la violence.
La mise en miroir de ces personnages révèle l'image des démons de la haine de l'autre à travers deux époques, les tire de l'anonymat, et montre les traces de leurs chemins cachés et mortifères parmi nous. L'auteur se livre à un exorcisme littéraire de notre époque.
Un texte fort, pertinent et original.
L'organisation secrète du Corps royal des quêteurs part à la recherche d'une ville mythique d'Amérique du sud où sept moines ont autrefois caché certaines reliques des rois de Tolède afin de les soustraire à l'invasion arabe de la péninsule ibérique. Une course contre la montre pour trouver enfin la table du roi Salomon, avant les sbires de la multinationale Voynich.
La belle Mlle Clock vit trop vite et vieillit en un rien de temps. La fille de Caterina Pocski et de Marcel Buvot se meut comme un poisson dans l'eau. Le candide Roc est heureux comme il est, avec un sabot de porcelet à la place d'une main... Avec le déclenchement de la naissance, Teresa Colom passe en revue l'existence entière, au travers de différents personnages singuliers, de la naissance jusqu'à la mort, et crée un univers complet, un monde imaginaire, parfois cruel, mais toujours plein de tendresse et d'humour. L'écriture de Teresa Colom est à la croisée des univers de Tim Burton et des frères Grimm.
Océan Arctique, 1960. Dans un vieux rafiot au mouillage devant l'île de Jan Mayen, le médecin du bord doit répondre de la folie inexplicable qui a gagné l'équipage. C'est Au coeur des ténèbres dans un paysage fermé, glacial et désertique.