Bjrn vient d'être muté à l'Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l'unanimité parmi ses collègues. Mais Bjrn n'est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n'ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l'ascenseur et les toilettes, une porte qu'il n'avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s'y réfugie aussi souvent qu'il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?
5 700 000 couronnes. 600 000 euros. Voilà le montant de la facture dont le narrateur devra s'acquitter. Pour quoi ? Pour tout : sa vie, ses expériences, ses sensations, ses rêves, son bonheur. « Pensez-vous que tout cela est gratuit ? s'étonne l'une de ses interlocutrices. La vie a un coût ». Jonas Karlsson dresse le portrait d'un homme heureux dans sa modestie à qui l'on veut faire payer son bonheur au prix fort. Confronté à l'absurdité d'une société qui ne jure que par l'argent et croit pouvoir tout calculer, voyant son confortable train de vie injustement bousculé, le narrateur devra, paradoxalement, s'échiner à prouver qu'il n'est peut-être pas si heureux... Peinture incisive mais juste du monde d'aujourd'hui, aussi inquiétante que revigorante, La Facture conjugue idée ingénieuse et réalisation réussie.
Lorsque son ami d'enfance Magnus l'invite au cirque, le quotidien d'un homme solitaire et maniaque est sur le point de basculer. Pendant un tour de magie, Magnus disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Le narrateur innommé se retrouve alors malgré lui lancé dans une quête absurde mais non sans profondeur où ses propres démons l'attendent au tournant.
Au premier abord, la famille Paul incarne le rêve de la classe moyenne scandinave : célèbre dans les années 90 pour son étude sur la vie sexuelle des Finlandais, Max est un sociologue réputé. Avec sa femme, Katriina, D.R.H. dans un hôpital, ils vivent dans un appartement spacieux au coeur d'Helsinki. Mais à y regarder de plus près, le tableau est loin d'être idyllique : Max a perdu bien des illusions et désespère de pouvoir terminer un jour son nouveau livre. Son couple bat de l'aile, et ses filles - l'une à Londres, l'autre à Helsinki - mènent leurs vies sans lui. Alors, quand l'une de ses anciennes étudiantes devenue journaliste lui propose de l'interviewer pour son soixantième anniversaire, il accepte sans hésiter... ni imaginer les conséquences de cet entretien sur sa vie et celle des siens.À mi-chemin entre Richard Yates et Jonathan Franzen, mais avec un charme résolument nordique, le Finlandais Philip Teir explore dans ce premier roman à l'ironie mordante les questions de la jeunesse, des rencontres et des ruptures, de l'amour et de la perte, et de sa résurrection au moment où on l'attend le moins.
« Quelqu'un est venu jusqu'à notre maison. Quelqu'un est venu avec Kaj enveloppée dans une doudoune jaune. C'était au milieu de l'hiver, j'avais quatre ans et Kaj quelques mois seulement. La femme a dit que c'était la fille de papa et il n'a pas nié, ni reconnu, selon maman. Il s'est contenté de recevoir le balluchon jaune dans le vestibule, comme un paquet qu'il aurait attendu. »
Après deux ans d'absence, Kristian revient dans la maison de son enfance pour s'occuper de sa soeur Kaj. Pendant quelques semaines tendues, ils vivent en huis clos - avec Lisette, la belle-soeur de Kristian, qu'il désire en secret. Mais celle autour de qui tout gravite est Kaj, vingt-deux ans, innocente et imprévisible, dont l'arrivée dans la famille a été le début de la fin. Et tandis que les brûlantes journées d'été s'amenuisent, tandis que les autres membres de la famille resurgissent les uns après les autres, la situation se tend inexorablement...