Tenjin-san, « L'Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Cependant, Tenjin-san n'a pas toujours été un dieu. Il fut d'abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). C'est dire l'importance de cette traduction inédite d'un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.
Ce récit de voyageur est à la fois une histoire d'émigration et du lancement d'une carrière coloniale, une vue d'ensemble de l'agronomie domingoise au faîte de sa réussite, et un mémoire de la Révolution qui venait de détruire la colonie. Son auteur, qui côtoyait certains de ses leaders, était un homme de terrain avec une large expérience de la colonie avant et après 1789 dont le parcours révolutionnaire était hors du commun. Son texte est d'une grande valeur à cause des nombreux épisodes et détails historiques dont il reste parfois l'unique témoignage.
Les liaisons dangereuses à Saint Domingue : tel pourrait être le titre de ce roman sentimental rarissime, réédité ici pour la première fois depuis sa première location en 1803. Epistolaire comme le roman de Laclos, La Mulâtre... y ajoute une dimension raciale et explore le préjugé raciste, donnant à voir le libertin blanc, Sylvain, et sa proie, la mulâtresse Mimi. Cette dernière, tiraillée entre l'amour et l'inflexible préjugé d'alors contre le mariage mixte, se trouve ainsi face à une variante du drame cornélien...
Maugis d'Aigremont et La Mort de Maugis sont des chansons de geste du XIIIe siècle. Ces épopées hors du commun appartiennent à la Geste de Mayence et retracent la destinée de Maugis, chevalier, larron, enchanteur et devin, qui combat les Sarrasins devant Tolède, Milan, ou Palerme, mène bataille contre l'empereur Charlemagne grâce à ses dons de magicien, de son cheval-fée Bayard et de sa fameuse épée Froberge.