« Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait bientôt faire éclater la terre ».
Octave Mouret est veuf. Garçon pratique et actif, il va, en quelques années, faire du modeste commerce de sa femme, Madame Hédouin, un « grand magasin » moderne, une colossale entreprise qui, peu à peu, dévore tout le pâté de maisons et tue les petites boutiques du quartier.
L'Assommoir nous raconte la vie de Gervaise : la fille d'Antoine Macquart, depuis son arrivée à Paris, à vingt-deux ans, dans la force de la jeunesse, jusqu'à sa mort, lamentable, dix-neuf ans plus tard...
« Poursuivant son inventaire systématique de la société du second Empire, Zola peint le monde galant. Mais plus qu'une "fille" , Nana est symbole, voire un "mythe" , sans pour cela "cesser d'être réelle » ( Flaubert ).
Témoins d´un crime qui s´est déroulé dans un train, Jacques va être appelé à témoigner. Il rencontre alors Sérevine, la femme du sous-chef de gare du Havre, Roubaud. Il comprend vite que le couple est coupable; et Séverine, pour obtenir son silence, devient sa maîtresse. Si Roubaud, poussé par une jalousie aveugle, a tué Grandmorin, c'est qu'il a appris que le vieux président était, depuis des années, le « protecteur » de Séverine. L'affaire sera étouffée pour éviter les retombées politiques, ce qui permet à Zola de faire une violente satire de la justice.
Après la course folle aux millions et aux plaisirs, Zola nous dépeint le contentement de la faim, la bête broyant le foin au râtelier, la bourgeoisie appuyant sourdement l'Empire...
Aristide Rougon est monté à Paris au lendemain du coup d'État. Il est prêt à tout pour réussir. Son flair, son habileté, son absence totale de scrupules et la chance, vont ainsi servir ses ambitions...
A la richesse d'hier : « la stagnation de l'argent » , Zola oppose la forme moderne de l'argent, « la spéculation » destructrice , mais aussi sang vivifiant, « ferment de toute végétation sociale » . Zola évoque ici une « cité de justice et de bonheur » , sans salaire ni gain, où l'argent n'aurait plus raison d'être.
« C'est un roman où mes souvenirs et mon coeur ont débordé », précise Zola à Céard. Il situe l'action dans le milieu des ateliers, qu'il a fréquenté depuis 1860. Le peintre Claude Lantier, figure centrale de l'Oeuvre, est l'ami d'enfance du romancier Sandoz, auquel Zola a donné ses propres traits physiques; sa jeunesse, ses débuts à Paris, ses goûts, ses lectures, ses idées, son amour de Paris...
Zola veut ici étudier le grand combat de la religion et de la vie, de l'Église et de la Nature, de l'Ombre et de la Lumière...
Pot-Bouille évoque les problèmes liés à l'éducation des filles ; c'est aussi un règlement de comptes après les scandales soulevés par l´Assommoir et Nana. Il s´agit ici d´une mise en question radicale de la " morale des convenances".
Zola dépeint ici la débâcle de l'armée française face aux troupes prussiennes équipées d'un armement moderne, mais aussi la débâcle de l'Empire, l'écroulement d'une dynastie, l'effondrement d'une époque...
Pauline Quenu, orpheline de dix ans, est recueillie par des cousins, les Chanteau. Ceux-ci habitent un petit port désolé, ravagé périodiquement par de terribles tempêtes. Riche héritière, elle se laisse, par bonté, peu à peu dépouiller de sa fortune par les Chanteau et par les pauvres, qui la Pauline est amoureuse de son cousin Lazare, mais celui-ci épouse Louise. Personne ne montre à la jeune fille la moindre reconnaissance de ses sacrifices ; bien au contraire : Madame Chanteau se met à la haïr au point d'avoir peur d'être empoisonnée...
Zola nous conte ici le rêve d'une pauvre petite brodeuse, Angélique, qui épouse un prince charmant, Félicien de Hautecoeur...
Deux grands mythes sont à l'oeuvre dans ce roman de la terre : celui du Retour éternel et celui de la Catastrophe. Aux petitesses et à l'impuissance de l'homme éphémère, Zola oppose l'immensité et la fertilité impassible de la terre - véritable héroïne du livre.
Le fils de Félicité Rougon a recueilli chez lui Clotilde, la fille de son frère Aristide Saccard, alors qu'elle avait sept ans. Il l'a élevée à Plassans. Biologiste, il poursuit, tout en soignant quelques malades pour gagner sa vie, des recherches sur l'hérédité. Sa famille est son sujet d'étude privilégié. Elle lui offre, en raccourci, l'histoire de l'humanité entière. Différent des siens - au point qu'on l'appelle par son prénom - , il peut porter sur eux un regard objectif. Il est le témoin, le regard du romancier Zola. Et comme lui, il dresse l'arbre généalogique des Rougon-Macquart, dont chaque feuille est un des volumes de cette immense fresque.
Sous le second Empire : empereur et Cour impériale, ministres, députés, coteries diverses... donne à voir le pouvoir dans ses actes officiels et ses arcanes (trafic des élections, intrigues, luttes d'influence). Zola pénètre ici le monde de la presse dont il montre les liens avec le politique...
Hélène Grandjean, belle veuve honnête, vit seule à Passy avec sa fille Jeanne. Celle-ci est une nuit frappée de convulsions. Le docteur Deberle la soigne. Mais il est séduit par Hélène, qui, bouleversée, se laisse aller, non sans luttes, à l'amour. Et alors qu'elle est allée rejoindre son amant, Jeanne, restée seule, a pris froid. Elle meurt d'une phtisie, tout comme sa grand-mère Ursule Mouret et comme sa tante Marthe Mouret...
L'abbé Faujas, un prêtre bonapartiste, est envoyé à Plassans pour reconquérir la ville, passée au légitimisme. Il loge chez Marthe et François Mouret. Le prêtre prend alors peu à peu possession de leur maison, mais aussi de la ville...
La Fortune des Rougon Macquart nous raconte la lutte sans merci entre les deux fils de Madame Dide : Pierre Rougon et Antoine Macquart. Pierre s'empare ainsi de la fortune de sa mère au détriment de ses demi-frère et soeur, Antoine et Ursule...