Cet ouvrage est un recueil de souvenirs d'enfance. Son intérêt, cependant, n'est pas celui que pourrait avoir le récit d'une grand-mère désireuse de conter sa vie à ses petits-enfants. Ces pages témoignent de petits moments « vécus à deux », au cours de l'enfance, et qui peuvent influencer toute une vie. Le choix du titre, pur hasard, est né de la réplique d'un jeu décrit dans l'ouvrage.
C'est une véritable histoire d'amour à la poursuite d'une chimère qui peut à tout moment tourner au drame le plus total, dans un pays sans nom mais pourtant bien réel. Par chance, le récit est mené tambour battant, plein de rebondissements surprenants, dans la joie de vivre et l'humour, laissant le lecteur en haleine. C'est un témoignage rare et non conventionnel sur la deuxième moitié du vingtième siècle dans un coin de terre blessé par l'homme.
Nous sommes en 2068, dans une société ultra-urbanisée,
angoissante et déshumanisante, où dominent les violences
politiques et économiques. Le personnage principal décide de
rompre radicalement avec la vie sans relief qu'il mène et cette
société irrespirable, pensant que la nature sauvage et inaccessible est la solution. Le chemin entrepris, émaillé de rebondissements et de rencontres, le changera en profondeur. Rattrapé par le chaos du monde, le dénouement ne sera pas celui qu'il avait imaginé, tout en donnant finalement du sens à sa fuite et lui apportant une joie nouvelle. Le récit, à la fois initiatique et d'anticipation, mêle action et réflexion. Il donne vie à des protagonistes attachants et des lieux quelque peu mystérieux, une épaisseur spirituelle inattendue enveloppant la fin du livre. Comme tout roman du genre, il permet autant un recul salutaire sur notre monde actuel qu'une vision accrue de ses problèmes.
22 mars, 17h58 : plusieurs explosions ravagent le hall de l'aéroport de Bruxelles National. Erena émerge d'un rêve épouvantable. Elle n'est pas une adolescente ordinaire, mais une boule d'énergie dotée d'un talent de mangaka exceptionnel. Sa mère est une excentrique qui se prétend la petite fille de l'anarchiste Bonnot. Quant à son père, elle ignore son identité. Quand lui parvient un petit colis expédié de Belfast avec un test génétique : Pour ma fille. 21h11 : nouvelle explosion dans une station de métro.
À travers une galerie de personnages complexes confrontés à leurs destins, Le temps du rêve nous parle des illusions qui façonnent les parcours humains. Poussés par leurs rêves, leurs obsessions, les causes qu'ils se croient obligés de servir, certains trouveront la force de se réinventer, là où d'autres se perdront faute d'avoir su remettre en question leurs certitudes.
Au début des années 1970, Estéban Pénédès, jeune pilote espagnol de Formule 1, rêve de se hisser au firmament de ses icônes de la course automobile, Juan-Manuel Fangio et Jim Clark. Il court pour l'écurie dirigée par Alberto Osella. Son épouse, Julia, est à ses côtés, sur tous les circuits, l'attendant nerveusement dans le paddock pour l'étreindre dès qu'il enlève son casque. Mais après
le drame de Monaco, quelque chose semble avoir changé... Sur le circuit urbain de Pau, un fou lui prédit une carrière tout aussi agitée que courte...Cet ouvrage plonge le lecteur dans le suspense haletant de l'univers dangereux et romanesque de la course automobile. En ces temps, où ces gladiateurs des temps modernes avaient à chaque virage, « la mort aux trousses ».
Septembre 1981. À la suite des évènements d'Iran, un vent d'intégrisme commence à souffler sur le monde musulman. C'est le moment où Paul part au Maroc faire son service militaire en coopération, en tant qu'enseignant au lycée de Taroudant, une petite ville située au coeur de la vallée du Souss, entre les montagnes du Haut et de l'Anti-Atlas. Dépaysé et soumis au choc des cultures, il aura du mal à s'adapter à des coutumes parfois déroutantes et nouera des amitiés profondes au sein d'une communauté de coopérants, riche en personnalités. Il sera ensuite muté à Agadir, cité balnéaire, ville reconstruite, ville de contrastes où se côtoient grands hôtels pour touristes du front de mer et vie marocaine traditionnelle sur les hauteurs de la ville. Il y connaitra quelques amours fugaces mais, lors d'une balade vers le grand Sud, se retrouvera confronté, avec quelques compagnons d'infortune, au conflit géopolitique du Sahara occidental.
Il est des mots souvent anodins, des remarques parfois cuisantes ou des personnes qui, un jour ou l'autre, croisent votre chemin, marquent votre esprit et influencent votre avenir. Tout a commencé le jour où une fillette de 4 ans a bouleversé mon enfance. Elle s'appelait Nathalie, elle était française et elle avait refusé de devenir mon amie. C'est grâce à ce rejet déchirant qu'est né en moi le Rêve français.
Un roman foisonnant d'émotions, tristes, déroutantes, intenses. Les souvenirs amers d'une guerre dévastatrice, la reconstruction permanente d'une enfant, d'une adolescente, d'une femme qui tire sa force de sa vulnérabilité.
Pierre Sidran, jeune interne en médecine, se trouve saisi par la Déclaration de guerre et cantonné à Germicourt. Un amour fou éclate entre lui et Gilberte. Il reçoit l'ordre de mission souhaité qui le précipite vers le nord dans la guerre et c'est l'horreur des combats, les explosions, la peur, la confusion, les marches, les évacuations, la tâche terrible de soigner les blessés. Le retour est difficile, et la guerre les a changés, son expérience à lui est incommunicable, et il ne comprend pas ce qu'a pu être pour Gilberte la cruauté de l'attente. Ils se retrouveront cependant. Est-ce la guerre, est-ce l'amour, ou les deux à la fois, qui a produit en lui « cette lumineuse rupture » ?
Ce récit autobiographique témoigne d'un cheminement qui vient s'enraciner dans la détresse de la perte du conjoint. Après le chagrin de la séparartion s'instaure progressivement la résignation à son existence de contraintes, monotone et austère. Mais la découverte fortuite de la culture corse par le biais des polyphonies engendre chez l'auteure un coup de coeur pour ce peuple et ses valeurs qui va transformer son quotidien et l'inciter à séjourner sur l'île.
Que s'est-il réellement passé en Syrie ? Qui sont les différents acteurs de la crise syrienne et quelles en ont été les conséquences ? Cet ouvrage a pour objectif, à partir de la compilation de nouvelles, de présenter plusieurs témoignages illustrant différents individus, qui en fonction de leurs identités et de leur approche, apporteront une réponse en plus à toute la complexité de la guerre en Syrie.
« Ce livre est un roman. Il parle de séparation. De deuil. De chagrin. D'homosexualité. De Gombrowicz. Des classes sociales. De courage. D'amour. Et surtout de garde alternée. Il n'a rien de fictionnel. La fiction ne m'intéresse pas. La fiction, c'est pour ceux qui n'ont rien à dire, les faibles et les lâches. Ceux qui trichent. Qui brouillent de manière délibérée la frontière entre littérature et vérité. Les choses sont assez compliquées comme ça. J'essaye au contraire de les réconcilier, sans doute pour me réconcilier avec moi-même. Et pour dire les choses telles qu'elles sont : chaque jour, je refuse que tu sois un enfant de parents séparés, je refuse que tu voyages chaque semaine, chaque semaine je refuse de te quitter. » Mêlant récit intime et analyse théorique, Patrick Rozborski s'interroge, à partir de la garde alternée qui constitue la pierre angulaire de ce livre, sur les processus sociaux, culturels, sexuels et politiques de la fabrique des identités.
À l'hôpital !!!... Je suis à l'hôpital !... C'est pas ma chambre. Je ne dors pas, ou alors c'est un drôle de cauchemar... Je suis à l'hôpital, mais pourquoi ? Ça fait combien de temps ?... Je ne peux pas parler... Je ne peux pas voir... Je ne peux pas bouger... Mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?... Je suis à l'hôpital... Mais dans quel genre d'hôpital ?... Qu'est-ce qu'ils vont me faire ?... Mais qu'est-ce qui s'est passé ? ... J'ai envie de pleurer. Je sens que ça monte... Oui, ça monte ! Je le sens !! J'ai la sensation que je vais pleurer... Je récupère vraiment, en fait... Pourvu que ce ne soit pas trop tard... Il faut qu'on me voie pleurer. Il le faut... Que s'est-il passé pour Nicolas ? Cela bout dans sa tête. Mais il ne peut communiquer avec l'extérieur. Il pense à la vie, à la mort, aux siens, à ce qu'il a écrit en prévision de la maladie. Nous le suivons. Que va-t-il devenir au terme de ce cheminement intérieur ?
Comment est née la passion de raconter et d'écrire chez l'homme ? Serait-elle l'effet d'un sort jeté ou le produit d'une expérience vécue ? Au rythme des voix est un recueil de nouvelles et de récits qui tente de répondre en filigrane à cette interrogation. Des voix, personnelles et impersonnelles, prennent ainsi forme et se font passer le relais pour raconter ou méditer, faire rêver et réfléchir sur des thèmes comme la liberté, la justice, la patrie, la politique, la religion, l'amour... Ces écrits, de longueur variable, sont tout autant littéraires que philosophiques et se conjuguent dans l'espace du récit pour en traduire la fièvre.
Au fil d'une intrigue plutôt noire, le narrateur, Rémi Michalon, nous entraîne d'une plume allègre à la suite de sa passion des mots qu'il manie avec la sûreté de main d'un entomologiste averti. Et si cette passion lui permettra de parvenir à séduire la belle Alex, en revanche, il se laissera embobiner par Mona. Mais qui est Mona ?
Printemps 1927, deux soeurs embarquent à bord du paquebot Chambord pour l'Éthiopie, terre encore mal connue. Ont-elles quitté leur pays par esprit d'aventure ou pour fuir un environnement morose ? L'aînée connaîtra l'attaque italienne en 1936 et sera retenue à Djibouti pendant le blocus, tandis que la seconde s'installera au Maroc avec le fils de sa soeur. Cette dernière ne retrouvera sa famille qu'après la guerre. Quelques années s'écouleront plus calmes, jusqu'à l'indépendance du Maroc qui bousculera tous les protagonistes de ce récit. Grâce à quelques lettres, photos et de rares souvenirs évoqués, l'auteure essaie de comprendre et de reconstituer l'étonnant parcours de ces deux femmes dans l'Éthiopie des années de l'avant-guerre.
Jules Nabirat raconte dans ce petit roman, la passion anarchiste de sa grand-mère espagnole pour la République du moment de la guerre d'Espagne entremêlée à celle pour son mari. L'auteur a voulu montrer que l'on ne peut sortir totalement indemne de cette passion devenue "familiale", transmise de génération en génération.
Par cette nouvelle publication, le scientifique social qu'est Obrillant Damus, se révèle être aussi auteur de fiction romanesque. Dans cet ouvrage l'auteur nous conte l'histoire de Dieudonne, une fillette issue d'un couple canado-haïtien résidant à Lomont, ce « grand village bohien situé à quelques kilomètres de la ville de Miraguane ». Le regard d'un loup-garou haïtien est une fiction documentalisée à lire absolument pour se faire une bonne idée de la réalité historique et socioculturelle d'Haïti.
2140. La population vit dans des micro-sociétés autonomes. Partant séparément d'une vallée isolée qu'ils croient connaître, un père et son fils vont découvrir le véritable monde qui les entoure. Ce que sont les terres contaminées. Qui gouverne l'Europe. Ce qu'est Gallaecia.
Lorsqu'un génocide inouï fait basculer la Fédération occidentale, les deux hommes fuient vers le sud. De révélations en retournements, ce roman d'aventure et d'anticipation nous apporte-t-il la compréhension de notre présent ou bien détruit-il seulement nos croyances ?
Que recherche-t-il vraiment, Antoine, dans ce voyage ? Une mère et un père eux aussi vagabonds? Son passé en miettes? Ou malgré les ornières, son propre chemin de vie ? Le récit déroule les images d'un Sénégal aussi vivant que les personnages qu'on y rencontre. L'auteure, au prix d'une écriture sincère, y a évité le piège de l'exotisme pour évoquer cette aventure profondément humaine.
Le jour se lève c'est l'histoire d'une petite -fille des années 60 qui traverse les intempéries d'une vie avec la fougue et le culot de sa génération. Femme des années 80, c'est sous les paillettes qu'elle inaugure son existence d'adulte. Pourtant, les fées ne se sont pas penchées sur son berceau. Orpheline de père et de mère, elle emprunte les sentiers battants pour ne jamais sombrer dans la victimisation d'elle-même. Elle nous invite à plonger dans l'abîme de ses moments les plus intimes mais cette résistante au fort quotient émotionnel n'a de cesse de rencontrer le grand amour. Son prince existe et elle le rencontre, il s'appelle Philippe comme le prince charmant. Ce conte de faits, elle nous le livre avec son style unique et reconnaissable. La plume est moderne et les métaphores audacieuses ; le jour se lève se lit à voix haute, d'une traite et ce ton si particulier tend vers l'universel, à la recherche de son temps perdu. Joëlle Kalfon se retrouve en automne et elle se demande si elle passera l'hiver seule ou accompagnée.
Autour d'une scène de crime médiatisée, l'intrigue semble dresser les multiples facettes de ce sentiment qui bouleverse tout sur son passage. Consciente du fait que l'être humain n'est que la somme de ses ressentis, de son vécu et de ses expériences, l'auteure s'agrippe allègrement aux tourments de l'âme de ses héroïnes, pour dénicher leurs sentiments les plus intimes. Myra, cette héritière de 40 ans qui a quitté ce monde, aura vécu pour l'amour et sera perdue par l'amour. Ses amies Katia, Maïmouna, Coumba, Christine, à la recherche continue du bonheur d'avoir un homme qui les aime, trahissent presque
toutes la mémoire de Myra et découvrent par la même occasion que l'amour est un cercle vicieux. L'amour -voire l'obsession- pour un Don Juan (Sébastien) au coeur de ces turbulences, sera ce par quoi des tranches de vie vont être brisées à jamais, mettant au passage l'amitié à rude épreuve. Des désillusions aux échecs face à une société sans pitié, ce livre exprime sans nul doute ces non-dits qui tuent pourtant à petit feu sous la peau féminine.
J'avais quel âge? Onze ans, douze peut-être. Alors que je jouais au ballon en attendant les copains, une vieille dame est entrée dans la cour, devant notre maison. Cette femme a sonné chez mes parents. Au premier étage, une fenêtre s'est ouverte. C'était ma mère. « C'est pour quoi ? » « Je voudrais parler à Léon ». Léon, c'était mon père. Ma mère s'est retournée vers l'intérieur, avant de répondre: « Il ne veut pas vous parler. Allez-vous en ! ». La vieille est restée, a sonné à nouveau. Ma mère lui a répété avec une étrange douceur de s'en aller, comme si elle la connaissait, comme si elle savait qui c'était. Alors, par trois fois, cette vieille femme a hurlé à plein poumons son désespoir: « Léon, tu ne connais pas la vérité ». Accablée, elle m'a tourné le dos sans un regard, s'est tassée plus encore sur elle-même, le corps secoué de sanglots. Elle est repartie à petits pas aussi discrètement qu'elle était venue. Cette petite vieille que je n'avais jamais vue et que je ne reverrai jamais, c'était ma grand-mère. Il ne lui restait alors que son désespoir, et quelques mois à vivre.
Une petite fille, Angèle, revient du ciel pour, à la fois nous raconter sa courte existence, et nous délivrer un message - très précieux et très important - destiné au monde actuel, afin que la sérénité et l'équilibre naturel de la planète, reviennent.Sa connaissance d'un lieu que nous ignorons encore, la lucidité et la clairvoyance qui sont les siennes à partir de ce savoir particulier, constituent une aide majeure à l'heure où nous avons tant besoin de revenir à la pensée la plus juste et à la sagesse première la plus harmonieuse.
La Roumanie. Timisoara, capitale du Banat. Son Festival International de Quatuors à Cordes. Printemps 2019. Quatre musiciens français de l'Orchestre National de Bordeaux Aquitaine sont invités. Le Quatuor Océan connaîtra un franc succès, mais le séjour ne sera pas de tout repos. Deux d'entre eux seront confrontés, bien malgré eux, le temps de ce court week-end, à leur passé, un passé enfoui là. Un passé violent, surprenant, attachant et tendre à la fois. Retour en France. Tout est chamboulé. Le Destin s'est occupé de tout et il faut bien se soumettre à ses lois. Tous se retrouveront un soir pluvieux d'octobre au musée de la Création Franche, à Bègles, près de Bordeaux. La musique! La peinture... Point d'orgue dans le temps bousculé...