Un passage de sourire pour aménager nos villes et notre réalité. Durant mes longues marches, je ne me doutais pas qu'une complicité naîtrait entre elles, moi, leurs corps, le mien qu'elles m'enseigneraient autant mes pas toujours intimement guidés par mes humeurs, leurs atmosphères entremêlées. Familières, elles me renvoyaient mes déviances, injonctions, « folies », qui m'habitaient, celles des excès, du superficiel, de la rapidité et de la rigidité. A leur contact et celui de leurs hôtes, je m'éveillais à une autre vision de ma vérité et de leurs espaces sous le ciel d'un sourire. Ce geste empirique, humble, grave une trace dans les pierres du monde. Sa poésie, émancipée du masque de la peur, me relie, dans une attention à l'infime, à l'Autre, à notre environnement, à l'impermanence. Un outil militant pour réformer nos villes à vivre dans l'instant présent.
Elisa, la quarantaine, se croit sans avenir. Son désarroi la pousse vers une liaison amoureuse qui la dévore, lui arrache sa personnalité, la réduit à une coquille vide tandis que son prédateur enchaîne les nouvelles conquêtes. Mais Elisa, victime, ne s'est pas effondrée. Elle n'a pas renoncé et rejette l'humiliation. Voici l'histoire de sa libération durement payée.
« Tous confinés, enfermés, reclus, protégés,...Après l'état de sidération, de soulagement aussi, isolée, en rémission, en convalescence au cours de laquelle désormais je me sentirai moins seule, j'ai décidé de sauver ma vie sociale, ma vie familiale et affective, et enfin tout simplement mon mental. Je décide de m'exprimer en faisant ce que je crois faire le mieux : écrire ! » Durant le confinement de 2020, Christine Ballu a offert un rendez-vous quotidien à son entourage proche et lointain, sous la forme de mails envoyés en soirée et insufflant un courant d'énergie positive, propice à encourager les lecteurs à positiver, à
changer leur regard, à espérer pour demain. Un baume pour le coeur pour certains, un médicament pour le mental pour d'autres. Des moments de partage réunis au sein de cet ouvrage.
Cet ouvrage est un recueil de souvenirs d'enfance. Son intérêt, cependant, n'est pas celui que pourrait avoir le récit d'une grand-mère désireuse de conter sa vie à ses petits-enfants. Ces pages témoignent de petits moments « vécus à deux », au cours de l'enfance, et qui peuvent influencer toute une vie. Le choix du titre, pur hasard, est né de la réplique d'un jeu décrit dans l'ouvrage.
Ce livre raconte quelques-unes de nos expériences de vie, en tant que « vieilles », et quelques attitudes devant la mort (GeorgesSand, Paul Lafargue). Comme tant d'autres, nous nous sommes soudain découvertes hors société, infantilisées. On parle de nous à notre place, on décide ce qui est censé être le mieux pour nous. On nous explique comment « rester jeune », ou comment « bien vieillir ».Les divers récits qui forment ce livre, parfois contradictoires, impressions de libertés nouvelles, vulnérabilités, petits ou grands arrangements... et dont l'humour n'est pas exclu, nous permettent de réintégrer les réalités de notre condition, comme une sorte de droit à l'existence, comme un besoin d'apprivoiser ces dernières étapes de vie. La mort, ultime étape, il est encore plus malséant d'en parler.La mort n'est ni triste ni gaie : elle EST.Nous nous sommes connues dans l'effervescence des révoltes féministes des années 70, nous clamions dans les rues : notre corp snous appartient. Nous n'avons pas changé d'avis : nous voulons pouvoir choisir le moment et les conditions de notre mort.
« Chem-sex », ce terme vous est peut-être inconnu pourtant il est un véritable fléau. Dans la communauté homosexuelle, la consommation de sexe et de drogue piège de plus en plus d'individus. Ma vie en Poudre est un témoignage qui relate six années de vie dans l'enfer de la drogue. Il révèle aussi certaines clés pour se libérer des chaînes de l'accoutumance. Une issue est possible. On parle souvent de drogues mais rarement de ce qu'elles cachent. Venez découvrir où les accoutumances peuvent nous mener.Yann B. nous entraîne avec lui au fond du trou, dans les ténèbres d'une jeune vie ravagée par l'addiction. Ce livre est un combat. Acharné, incessant, haletant. Une suite de promesses qui connaissent autant de renoncements. Une vie réduite en poudre comme d'autres partent en fumée, mais aussi un espoir de lendemain meilleur.Le style est court. Brut. Précis. Ici tout est dit. D'espoirs en déceptions, on assiste l'auteur dans ses tentatives de renouer avec le monde réel.
Quelqu'un a dit que l'exil c'est la perte des chemins d'enfance, et c'est juste. Mais on a souvent tendance à en déduire qu'il suffit à l'exilé de retourner sur ses pas pour retrouver les chemins perdus. Ce n'est pas vrai. Ce n'est jamais vrai, car le petit garçon en nous a déjà reconstruit mentalement d'autres chemins d'enfance, des chemins certes imaginaires mais plus enracinés en nous que la réalité fuyante du quotidien. (...) J'ai vécu la plus grande partie de ma vie loin de ma terre natale, et je sais que je ne pourrai plus jamais y revivre. J'ai vécu constamment en exil, d'un exil à un autre. Une vie errante qui s'était d'abord imposée à moi, à l'enfant que j'étais, mais à la longue, j'ai appris à l'apprécier, à l'assumer avec ses avantages et ses travers. Aujourd'hui, je chéris mes exils et tous ces arrachements qui m'ont permis de vivre la plus grande partie de ma vie en retrait dans mon imaginaire.
C'est une véritable histoire d'amour à la poursuite d'une chimère qui peut à tout moment tourner au drame le plus total, dans un pays sans nom mais pourtant bien réel. Par chance, le récit est mené tambour battant, plein de rebondissements surprenants, dans la joie de vivre et l'humour, laissant le lecteur en haleine. C'est un témoignage rare et non conventionnel sur la deuxième moitié du vingtième siècle dans un coin de terre blessé par l'homme.
Nous sommes en 2068, dans une société ultra-urbanisée,
angoissante et déshumanisante, où dominent les violences
politiques et économiques. Le personnage principal décide de
rompre radicalement avec la vie sans relief qu'il mène et cette
société irrespirable, pensant que la nature sauvage et inaccessible est la solution. Le chemin entrepris, émaillé de rebondissements et de rencontres, le changera en profondeur. Rattrapé par le chaos du monde, le dénouement ne sera pas celui qu'il avait imaginé, tout en donnant finalement du sens à sa fuite et lui apportant une joie nouvelle. Le récit, à la fois initiatique et d'anticipation, mêle action et réflexion. Il donne vie à des protagonistes attachants et des lieux quelque peu mystérieux, une épaisseur spirituelle inattendue enveloppant la fin du livre. Comme tout roman du genre, il permet autant un recul salutaire sur notre monde actuel qu'une vision accrue de ses problèmes.
22 mars, 17h58 : plusieurs explosions ravagent le hall de l'aéroport de Bruxelles National. Erena émerge d'un rêve épouvantable. Elle n'est pas une adolescente ordinaire, mais une boule d'énergie dotée d'un talent de mangaka exceptionnel. Sa mère est une excentrique qui se prétend la petite fille de l'anarchiste Bonnot. Quant à son père, elle ignore son identité. Quand lui parvient un petit colis expédié de Belfast avec un test génétique : Pour ma fille. 21h11 : nouvelle explosion dans une station de métro.
À travers une galerie de personnages complexes confrontés à leurs destins, Le temps du rêve nous parle des illusions qui façonnent les parcours humains. Poussés par leurs rêves, leurs obsessions, les causes qu'ils se croient obligés de servir, certains trouveront la force de se réinventer, là où d'autres se perdront faute d'avoir su remettre en question leurs certitudes.
Au début des années 1970, Estéban Pénédès, jeune pilote espagnol de Formule 1, rêve de se hisser au firmament de ses icônes de la course automobile, Juan-Manuel Fangio et Jim Clark. Il court pour l'écurie dirigée par Alberto Osella. Son épouse, Julia, est à ses côtés, sur tous les circuits, l'attendant nerveusement dans le paddock pour l'étreindre dès qu'il enlève son casque. Mais après
le drame de Monaco, quelque chose semble avoir changé... Sur le circuit urbain de Pau, un fou lui prédit une carrière tout aussi agitée que courte...Cet ouvrage plonge le lecteur dans le suspense haletant de l'univers dangereux et romanesque de la course automobile. En ces temps, où ces gladiateurs des temps modernes avaient à chaque virage, « la mort aux trousses ».
Existe-t-il une forme d'obsolescence dans les rapports amoureux ? Bertrand Lacy tente d'y répondre, à sa manière, à travers cette rencontre, cette mécanique des sentiments, décortiquée, analysée, démontée... puis remontée à l'envers !
Cet ouvrage mêle prose et poésie. Commençant par deux contes, il laisse ensuite place à des vers libres qui conduisent vers un texte qui écrit l'histoire de Mayotte. Se fondant sur l'histoire de l'île, des origines à nos jours, l'écrivain, d'abord conteur, puis historien, donne libre cours à son talent de poète.
Septembre 1981. À la suite des évènements d'Iran, un vent d'intégrisme commence à souffler sur le monde musulman. C'est le moment où Paul part au Maroc faire son service militaire en coopération, en tant qu'enseignant au lycée de Taroudant, une petite ville située au coeur de la vallée du Souss, entre les montagnes du Haut et de l'Anti-Atlas. Dépaysé et soumis au choc des cultures, il aura du mal à s'adapter à des coutumes parfois déroutantes et nouera des amitiés profondes au sein d'une communauté de coopérants, riche en personnalités. Il sera ensuite muté à Agadir, cité balnéaire, ville reconstruite, ville de contrastes où se côtoient grands hôtels pour touristes du front de mer et vie marocaine traditionnelle sur les hauteurs de la ville. Il y connaitra quelques amours fugaces mais, lors d'une balade vers le grand Sud, se retrouvera confronté, avec quelques compagnons d'infortune, au conflit géopolitique du Sahara occidental.
Il est des mots souvent anodins, des remarques parfois cuisantes ou des personnes qui, un jour ou l'autre, croisent votre chemin, marquent votre esprit et influencent votre avenir. Tout a commencé le jour où une fillette de 4 ans a bouleversé mon enfance. Elle s'appelait Nathalie, elle était française et elle avait refusé de devenir mon amie. C'est grâce à ce rejet déchirant qu'est né en moi le Rêve français.
Un roman foisonnant d'émotions, tristes, déroutantes, intenses. Les souvenirs amers d'une guerre dévastatrice, la reconstruction permanente d'une enfant, d'une adolescente, d'une femme qui tire sa force de sa vulnérabilité.
L'épidémie de covid nous a tous incités à beaucoup inventer. Peut-être plus encore pour les nôtres, à notre responsabilité confiés, que pour nous, nous voulions faire face, dans l'adversité. Nous voulions même, pour eux, faire advenir en ces circonstances difficiles du bon, du fort, avec, en dépit de tout, des fragments de bonheur.Parmi les initiatives très diverses, il y eut celle-ci : une lettre par jour, envoyée, via internet, à ses élèves en confinement par une enseignante de collège plus très jeune, cherchant, autant que possible, comme éléphante vieille, à pacifier le groupe, à le stimuler aussi.Nous disposons de ce courrier, que ce livre nous partage. A sa lecture, nous retrouvons quelque chose de notre scolarité ancienne, peut-être l'un ou l'autre souvenir du cours de français ou de culture religieuse. Nous repensons aussi à notre propre situation, d'adulte, lors du confinement, le premier. Du concret nous revient à la mémoire, parfois... Mélange de rigueur et de complicité, de tendresse et de distance, parce que fonction et différence d'âge l'exigeaient, cet ouvrage fortement inscrit dans le temps surprend et fait sourire, puis, de façon étonnante, drôle, voire heureuse, fait bouger des choses dans notre propre quotidien ici et maintenant. En dépit de tout ? Pourquoi pas ?
Elle aimait passionnément son métier. Sa décision effective « d'entrée » - pas « de départ » ! - en retraite eut lieu plus tôt que prévu, sur fond de fracas. Elle en parle métaphoriquement, elle qui habite Strasbourg, comme d'un effondrement de la flèche de la cathédrale, celle qu'elle voyait tous les jours en surplomb de la cour du collège où elle enseignait. Elle rassembla dans les décombres quelques planches, un madrier, l'une ou l'autre étoffe et s'en fit un Pourquoi pas. Elle, c'est Evelyne Frank. Elle livre ici son Journal d'entrée en retraite, pour tous les capitaines de Pourquoi pas. Ils souriront souvent à cette lecture.
Isabelle Famaro donne ici de remarquables pages, non dépourvues de poésie, qu'elle consacre à son arrière-grand-père Eugène Bassières. Premier ingénieur agronome guyanais, il a notamment été commissaire adjoint pour la Guyane à l'Exposition universelle de Paris en 1900, laquelle a accueilli 50 millions de visiteurs.Elle a choisi de faire entendre le récit de sa vie et de son oeuvre sous une forme originale, imaginant qu'au-delà du temps et des systèmes de valeur qui les séparent, son arrière-grand-père et elle-même se rencontrent pour la première fois. À cette occasion, ils conversent à propos de son enfance, de son engagement au service de la production et de l'aménagement de la Guyane, et parlent des épreuves qu'il a dû traverser dans le contexte colonial de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle.Un hommage dûment documenté à ce bel homme, comme elle le présente dans son texte, chez qui elle admire l'imagination créatrice qu'il a volontiers mise au service de la Guyane.
Parole intérieure est un kaléidoscope d'émotions, de traditions, de visages, de paraboles, que l'auteur nous dévoile de son parcours enraciné, intime, et poétique bien sûr, dans un univers kabyle riche et complexe. « Double portrait, double récit pour comprendre comment, entre joies et plaisirs, rires et ambiances, la fête à Ifigha n'est pas qu'insouciance et distraction. Elle est la réponse d'un peuple aux questions que lui pose son histoire. »( L'emblème pluriel)
Défiant ouvertement le pouvoir en place, la mystérieuse Association des Francs-Créoles à laquelle appartient le narrateur, va devenir un État dans l'État. Autofinancée, disposant de sa propre armée, elle va surtout tirer sa puissance de la Franc-Maçonnerie à laquelle appartiennent nombre de ses membres.
Cet ouvrage, à travers une description inédite de cette variante de l'arabe, dans l'espace et le temps, de sa naissance jusqu'aux années récentes, décline une historicité tout en auscultant son terreau sociologique. En outre, ce travail remarquablement documenté sur l'utilisation de l'arabe de Juba nous éclaire sur les origines de ce dialecte et les travaux qui lui ont été consacrés.
Ce premier recueil porte la marque d'un malaise social profond crié dans un sanglot intermittent dont l'écho nous revient par l'insouciance du monde aujourd'hui. Quelques sons de flûte éclairent le sentier rugueux et ombreux de ces Errances qui doivent aussi braver la hargne du temps...
Pierre Sidran, jeune interne en médecine, se trouve saisi par la Déclaration de guerre et cantonné à Germicourt. Un amour fou éclate entre lui et Gilberte. Il reçoit l'ordre de mission souhaité qui le précipite vers le nord dans la guerre et c'est l'horreur des combats, les explosions, la peur, la confusion, les marches, les évacuations, la tâche terrible de soigner les blessés. Le retour est difficile, et la guerre les a changés, son expérience à lui est incommunicable, et il ne comprend pas ce qu'a pu être pour Gilberte la cruauté de l'attente. Ils se retrouveront cependant. Est-ce la guerre, est-ce l'amour, ou les deux à la fois, qui a produit en lui « cette lumineuse rupture » ?
L'auteur Stoïan Stoïanoff, médecin neuropsychiatre et praticien de la psychanalyse, traite dans cet essai du "corps dans tous ses états", d'un corps "habité par le langage" (Lacan). Dans cet ouvrage, les opinions de deux philosophes (François Baudry et François Jullien) sont mises à l'épreuve sur la base de leurs travaux respectifs sur l'Intime.