1905 : la sixième édition de la coupe Gordon Bennett, du nom du célèbre homme de presse américain, se prépare. L'Automobile Club de France a choisi pour cadre Clermont-Ferrand et son « circuit de la mort ». Début juillet, dix-huit pilotes, de six nationalités différentes, s'affronteront le long des 549 km du circuit.
Alors que se dévoile en filigrane une rivalité franco-allemande à travers coureurs (Léon Théry vs Camille Jenatzy) et constructeurs (Richard-Brasier vs Mercedes), l'enthousiasme et la curiosité suscités par l'événement prévalent. Ainsi, hommes, femmes et enfants se pressent pour assister à la course et admirer les bolides. Il faut dire qu'à l'époque, rares sont les privilégiés à posséder une automobile.
Gabrielle, jeune femme audacieuse et émancipée, a cette chance et compte bien faire sa place parmi les hommes. Autour d'elle, d'autres femmes de tous âges et d'horizons divers, sont bien décidées à s'affirmer elles aussi, en cette période de progrès et d'évolution.
Comme chaque année, le jeune Mathieu regarde Antoine Chabrol, son père, partir pour l'estive sur les drailles de grande transhumance. À chacune des étapes d'Antoine, le troupeau s'agrandit pour atteindre quinze cents têtes à l'arrivée sur les hauts plateaux. La plupart des bêtes appartiennent à Auguste Donnadieu, le châtelain du pays, dont Antoine est l'un des métayers. Chaque été, Antoine reste cinq mois sur le Causse. Pendant cette période, Adeline, sa femme, doit élever seule leurs quatre enfants. Rythmée par l'absence des hommes, la vie de ces protestants cévenols semble immuable. Cependant, des soubresauts secouent bientôt la région, une flambée de révolte soulève ces paysans épuisés et miséreux. Les Chabrol ne seront pas épargnés...
Ils devront combattre l'adversité en lui opposant l'obstination née de leur labeur et l'amour qu'ils se vouent les uns aux autres pour retrouver le bonheur.
Adrien Darcy, journaliste sportif, est en convalescence. Il vient de survivre à un grave accident de la route. Le jeune homme, la trentaine, n'a jamais su tenir en place et veut reprendre du service. Charles Batifol, son rédacteur en chef à la Montagne, quotidien régional basé à Clermont-Ferrand, lui confie un dossier non sportif : le meurtre de trois libraires de la région en trois mois. Darcy rechigne, ce n'est pas son domaine. Il finit cependant par accepter la mission : enquêter discrètement pour découvrir ce que la police n'a pas découvert, et en faire une avant-première dans La Montagne.
Célia a toujours su que le pasteur Henri Muller et sa femme Marie étaient ses parents adoptifs. Mais, à la faveur d'une dispute entre les deux époux, elle découvre un jour ses origines juives. Dès lors, sa vie prend un nouveau sens et sa quête d'identité la pousse à retrouver la trace de ses parents naturels. Aidée en cela par Vincent, un jeune pasteur stagiaire aux idées généreuses, elle dissipera petit à petit le brouillard qui recouvrait jusque-là son existence...
Jeune Auvergnate, Julia Lerman est nommée à la rentrée scolaire de 1897 à Montignac, petite cité du Périgord. Libre et en avance sur son temps, Julia ne laisse pas indifférents ceux qui la rencontrent. Orientée par le devoir d'une de ses élèves, l'institutrice découvre dans les environs une caverne ornée de peintures pariétales. Mais elle se heurte rapidement au propriétaire du lieu qui lui en interdit l'accès. Celui-ci, un savant néerlandais qui vit en reclus, serait pourtant le plus à même de comprendre sa passion pour les recherches préhistoriques.
En parallèle, 35 000 ans auparavant, un homme qui fuit sa tribu fait la découverte d'un étrange clan...
Lorsque Julien Estérel, le nouvel instituteur, découvre le corps sans vie de son prédécesseur, les gendarmes soupçonnent immédiatement un individu qui vit avec sa famille à l'orée du bois. Convaincue de l'innocence de son père, la belle Manuella trouve en Julien et en Marie, sa jeune collègue, des alliés inespérés. Mais au Saut-du-Loup, les légendes et les secrets qui dorment derrière chaque porte sont propres à brouiller les pistes. Ensemble, ils sont bien décidés à trouver à qui profite la crédulité des villageois.
Contraint de quitter son exploitation, Marcellin se met en route avec sa famille pour les houillères du Gard. Alors que ses enfants restent travailler en surface, lui découvre l'enfer de la mine - les inondations, les incendies et les coups de grisou - mais aussi les mouvements ouvriers. Entre catastrophes et luttes sociales, entre peines et joies sentimentales pour les enfants qui grandissent, chacun s'en remet quotidiennement au dur labeur de la mine...
Fille d'une famille modeste, Juliette hérite par hasard d'un oncle de la confiserie de celui-ci. Bien que son père lui interdise formellement d'accepter cette offre, la jeune fille de malgré tout tenter l'aventure et devient sa propre patronne. Très vite, la jeune femme se fait un nom dans le milieu des sucreries clermontoises : fruits confits et chocolats rythment désormais son quotidien. Très vite, la jeune femme se voit dans l'obligation d'embaucher. C'est ainsi qu'elle accueille dans sa vie et dans sa confiserie, Pierre, un homme dont elle tombe vite amoureuse et avec qui elle aura une fille, Agathe. Mais bientôt, Juliette s'interroge sur l'honnêteté de celui qui partage sa vie qui semble s'intéresser d'un peu trop près aux autres femmes et aux finances de la confiserie...
Que faire lorsque l'on a tout juste 20 ans et que l'on s'ennuie à la campagne ? À cette question, Yvonne a trouvé la réponse : quitter son Aveyron natal, s'installer à Paris et vivre pleinement son amour avec Samuel, un jeune marchand de draps. Mais à peine découvre-t-elle enfin les joies de la vie citadine que la guerre éclate.
Tout bascule pour eux lorsque le jeune homme est arrêté, le 16 juillet 1942, et conduit au Vel' d'Hiv'. Devenue mère d'un bébé et de deux jeunes orphelins Juifs qu'elle a pris sous son aile, Yvonne surmontera un à un les obstacles qui se dresseront sur sa route, sans jamais se départir de son courage et de sa ténacité.
Sur fond de Résistance, elle protégera ses enfants jour après jour, dans leur vie faite de fuites, de cachettes et de dénonciations. Car en cette période trouble, comment savoir à qui faire confiance ?
À Fonteysse, hameau perdu au milieu de la forêt de Bonnefoy au pays du Mézenc, à cheval sur la Haute-Loire et l'Ardèche, les parents d'Amélie habitent une vieille ferme où ils ne partagent plus rien depuis longtemps. Pour s'éloigner de son père, Amélie part à Clermont-Ferrand y faire des études qui l'indiffèrent.
Elle rencontre un Canadien éleveur de saumons dans la province du Manitoba qui entreprend en Europe une tournée destinée à établir des contacts pour écouler ses poissons. Son nom est Samuel Pradoux. Amélie et Samuel deviennent amants. Elle ne tarde pas à le suivre au Canada.
Le 6 juin 44, des centaines d'Afro-américains débarquent sur les plages de Normandie. Willie est un de ces hommes. De Berlin à La Rochelle puis au camp américain d'Aigrefeuille d'Aunis, il découvre des villes exsangues où tout est à reconstruire. Pianiste hors pair, la musique est son refuge.
Maurice est Creusois. Maquisard, il est enrôlé au 78e Régiment d'infanterie. En 1945, il quitte sa région pour libérer le dernier bastion Allemand de La Rochelle. C'est avec soulagement qu'il laisse derrière lui la ferme familiale.
Rochelaise, Néomaye est sage-femme. Prise au piège dans la poche de Royan en 1945, elle est une des rares survivantes du bombardement allié. De retour à la Rochelle, elle semble avoir perdu pied et tous l'appellent « La Tabayot », la folle.
L'arrivée massive de milliers d'Américains sur le port de La Pallice va bousculer son mode de vie tout comme celui des Charentais.
Orpheline depuis sa plus tendre enfance, Sylvie vit chez les Verneuil, de lointains cousins de sa mère. Elle a grandi tant bien que mal, préposée aux tâches les plus ingrates, sous le joug de la rude et autoritaire Amélie. Cette dernière a promis de l'élever comme sa propre fille, mais la jeune femme se demande si sa cousine l'a vraiment recueillie par charité. D'autant que, maintenant que Sylvie est en âge de se marier, Amélie semble avoir des plans bien précis quant à son avenir.
A l'issue de la Grande Guerre, Lucile, infirmière auprès des soldats blessés, tombe amoureuse d'un soldat allemand dont il ne lui restera qu'une photo. Elle n'oubliera pas cet amour pourtant controversé. Les années passent et Lucile s'engage auprès des femmes atteintes de tuberculose. A l'aube de la Seconde Guerre, sentant le vent tourner avec les nazis aux portes de Paris, elle décide de partir avec ses protégées de Paris pour Valence où ensemble elles trouvent refuge dans un sanatorium inhabité. Mais les allemands envahissent bientôt la zone libre et réquisitionnent les immeubles. C'est alors que, parmi ces allemands, Lucile reconnaît Ludwig. Les anciens amants ne tardent pas à se retrouver et à s'aimer comme avant, malgré les interdits, les regards réprobateurs et la guerre. Ludwig n'hésitera alors pas à prendre tous les risques à l'encontre de sa hiérarchie pour sauver celle qu'il aime.
Employée chez un médecin l'hiver et pour les récoltes de fraises l'été, Mathilde ne reçoit plus de nouvelle de sa mère, restée au village voisin. Inquiète, elle décide de s'y rendre et apprend la terrible nouvelle : Jeanne est décédée, et la petite qu'elle venait de mettre au monde a été confiée au couvent. Mathilde, qui découvre alors qu'elle a une demi-soeur, tente de la retrouver, mais l'institution religieuse lui refuse tout contact.
Parallèlement, Olympe grandit de couvents en familles d'accueil : quand elle apprend à son tour l'existence de Mathilde, elle fera tout pour la retrouver.
Le destin remettra-t-il les deux soeurs sur le même chemin ? Ensemble, elles pourraient faire la lumière sur l'étrange mort de leur mère, et sur les pratiques obscures du couvent...
Dans la ville de Mehun-sur-Yèvre à côté de Bourges, Henri, le patron et barman du Café-restaurant du Centre aime être le premier au courant des événements et discussions qui animent la ville. Un jour, un homme que personne ne connaît entre dans son café. Rapidement surnommé L'Inconnu, il s'installe et établit rapidement un rituel quotidien : il dort à l'hôtel, prend son petit-déjeuner dans un autre café, se balade puis vient dans celui d'Henri, s'assoit toujours à la même place et lit la presse pendant des heures...
Il reste très mystérieux sur le motif de son séjour. Henri, qui n'est pas habitué à tant de mystère, est de plus en plus perturbé de ne pas être dans la maîtrise des choses.
Et quand L'Inconnu se met à poser des questions sur les agissements des uns et des autres lors de l'Occupation, Henri se met rapidement sur la défensive.
Joséfa et Alice n'étaient pas faites pour se rencontrer. La première, femme de ménage usée par le travail, est dotée d'un caractère bien trempé ; la seconde, architecte d'intérieur, ne connaît que la ouate de son univers bourgeois et la satisfaction professionnelle que lui procure son métier. Joséfa et Alice sont pourtant liées depuis le soir où leurs filles, Lydia et Kathleen, ont été victimes d'un chauffard.
Alors qu'Alice, de plus en plus inaccessible, se mure dans sa douleur, Joséfa, résolue à trouver le coupable, se montre ferme comme un roc.
Contre toute attente, elles ne tarderont pas à s'allier pour mener l'enquête.
Afin que Louis XIV puisse se refléter dans des miroirs qui seraient enfin français, François est envoyé à Venise sur ordre de Colbert qui entend créer la Manufacture royale des glaces de miroir. Sa mission ? Dérober aux Vénitiens les secrets de fabrication des grands miroirs qu'ignoraient alors les artisans français.
Mais ce n'est pas tout ! Il lui faut aussi convaincre quelques grands maîtres verriers de venir à Paris pour y transmettre leur savoir.
Le pont d'or qu'il est prêt à leur faire sera-t-il suffisant ?
Confiée toute jeune à un riche couple de Parisiens en mal d'enfants contre une rente miraculeuse pour son père Ludovic, maître du modeste domaine de Kernadic, Gwenn Le Braz devient institutrice après des études brillantes à l'école normale. Alors que depuis dix ans elle n'a plus revu son père, furieux de son engagement dans l'enseignement laïc, elle apprend qu'il est sur le point de vendre ses terres en raison de la construction d'un barrage. À l'annonce de cette nouvelle, Gwenn est parcourue d'une étrange sensation qui va la ramener dans sa Bretagne natale pour venir au secours du domaine...
Étudiante, Isabelle est également aide-ménagère auprès de Julien Larbre, un vieil homme malade qui a perdu le goût de la vie. Au fil des semaines, un lien se tisse entre ses deux êtres très différents et Julien lui confie ses souvenirs, du camp d'internement administratif au maquis, et de la paix qu'il a enfin retrouvée, au coeur des jardins ouvriers du fort de l'Est.
Ce récit de vie qui démarre pendant la Seconde Guerre mondiale agite le passé d'Isabelle, qui commence alors à questionner sa mère et sa grand-mère : elle ne sait pas encore qu'elle va au-devant de lourds secrets...
1789. Pour la plupart, cette date marque la Révolution française, la fin des privilèges et de la monarchie absolue. Mais pour Marie, ces événements importent peu. Bergère dans la lande, cette jeune femme est atteinte d'un mal qu'elle ne comprend pas. Des voix, des présences, une force étrange l'effraient au point qu'elle décide de s'enfuir pour la Martinique, espérant laisser derrière elle cette malédiction. En vain. Et si la source de son tourment se trouvait dans les marais de son enfance...
Un jour de pluie et d'ennui, le jeune Paul, fils de paysans lozériens, découvre au grenier un portefeuille contenant des lettres adressées à une certaine Marie, prénom porté par sa mère. Mais qui est ce Marcel qui lui a écrit autrefois et dont Paul n'a jamais entendu parler ? Aidé de son frère Louis, il décide de retrouver la trace de ce mystérieux expéditeur. Sans succès.
Les années passent et Paul s'éloigne vers la capitale où un travail l'attend, tandis que Louis reprend l'exploitation familiale. Les moments partagés, désormais bien rares, les ramènent toujours vers leurs recherches. Leur persévérance finira-t-elle par porter ses fruits ? Quels secrets de famille les deux frères exhumeront-ils ?
Dans la France des années 1960, Julien, fils de modestes paysans est nommé pour sa première rentrée scolaire à Cours, village situé près de la ferme familiale. Son existence est rythmée, sur fond de guerre d'Algérie, par ses amours pour Jeannine et pour Jeanne, avec qui il se marie finalement.
Enfant de l'assistance publique, recueillie par une famille de fermiers, Marie a été chassée pour s'être laissée séduire. Enceinte, elle se voit contrainte d'épouser Basile pour garder l'enfant. Mais la vie conjugale est loin d'être idyllique. Basile, colérique et versatile, bat souvent Marie. Le voici victime d'un accident de chasse. Marie se retrouve seule avec sa fille pour assumer les travaux de la terre, sous l'oeil acerbe et envieux de sa belle-soeur. Elle rencontre heureusement une ancienne couturière qui lui apprend le métier. Une autre vie s'offre à elle, tout aussi semée d'embûches.
Fille unique d'un ancien grognard et d'une lingère, la petite Jeanne mène une existence simple auprès de ses parents. Un jour qu'elle accompagne sa mère au château, la marquise, Héloïse de Payzac, décide de la prendre sous son aile et de lui enseigner la lecture et le dessin. C'est la naissance d'une véritable amitié entre la fillette et la jeune femme. Lorsque sa mère meurt, Jeanne n'y tient plus ; elle veut quitter sa vie de misère et gagner Limoges où, elle en est sûre, elle trouvera du travail chez l'un des nombreux fabricants de porcelaine. Mais comparée à celle des petits paysans, la condition des ouvriers est-elle si enviable ? Grâce à son amie de toujours, Jeanne va découvrir Paris et côtoyer les grands artistes de son temps, mais elle devra aussi combattre ses vieux démons.