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La submersion de la ville d'Ys, advenue au Ve siècle, n'a pas eu la fortune d'inspirer plus tard un Chrestien de Troyes et de prendre place dans le trésor immense des romans du moyen âge.
Ni la douce Marie de France chantant la départie amoureuse de Gradlon, ni le moine Albert de Morlaix narrant, dans la Vie des Saints de la Bretagne armorique, la juste perdition de la cité maudite, n'auraient sauvé leurs héros de l'oubli. Mais la tradition populaire, profondément attachée à son patrimoine poétique, n'a pas laissé périr la plus tragique de ses fables.
Nous avons fait leur part, dans ce récit, aux différentes versions de la légende, en donnant à celle-ci tout le développement que méritent son importance et sa beauté (avant-propos).
S'il fut un spécialiste de l'oeuvre de Victor Hugo, Paul Berret (1861- 1943) n'en oublia pas pour autant son pays natal dauphinois. Il publia ce Au pays des brûleurs de loups en 1904, lequel connut, tout au long de la première moitié du XXe siècle, un succès constant.
Alors laissez vous entraîner dans ces contes et légendes qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans le passé du Dauphiné, proche ou lointain :
De l'affaire tragi-gastronomique du fameux repas de Saint-Marcellin lors des guerres de Religion à l'évocation légendaire de la première Dauphine, ou de la fameuse graille, cet oiseau maléfique qui fit, même mort, tant d'ombrage à la notoriété de M. de Saint-André, intendant du Dauphiné, aux amours impossibles de Djem, frère du Sultan, et de Philippine de Sassenage : entrez dans la ronde des contes et des légendes !...
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Les contes populaires de la Grande-Lande sont un des joyaux de la littérature orale de la Gascogne. Le présent ouvrage reprend quelque 68 autres contes d'Arnaudin. Ce n'est pas peu dire quelle importance a revêtu le collectage de Félix Arnaudin - le "pèc" de Labouheyre - dans la sauvegarde de la mémoire collective gasconne. Une transcription en français aidera ceux qui n'ont qu'une faible connaissance de la langue gasconne afin qu'ils puissent suivre et apprécier le texte original. Une étude sur la prononciation et l'écriture du gascon de la Grande-Lande complète utilement l'ouvrage.
Los condes de le Lana-Grand que son ua de les jòias de le literatura orau de le Gasconha. Lo líber aqueste que torna préner uns 68 auts condes d'Arnaudin. Qu'es chic díser l'importéncia qu'avot le culhida d'Arnaudin - lou "pèc" de Lebohèira - entau sauvament de le memòria collectiva gascona. Un adobament en francés qu'ajuderà lous qui la coneishença de le lenga gascona e hè hrèita entà poder seguir e presar lo tèxte originau. Un estudiòt suu prononciar deu gascon de le Lana-Grand que complèta de-plan l'obratge.
N'hésitez pas à vous laisser entraîner dans ces légendes et récits historiques qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans une meilleure connaissance du passé du Dauphiné, proche ou lointain. Du clin d'oeil à Victor Hugo avec le manuscrit « perdu » du mariage de Mandrin, en passant par la légendes des trois pucelles, la mystérieuse et horrible disparition de Lucie de Précomtal, l'idylle avortée d'un certain sous-lieutenant Bonaparte avec Mlle du Colombier ou encore l'histoire de l'ensevelie de la Tour de Brandes... Une galerie de portraits et d'évènements qui vous laisseront tour à tour songeur, étonné, compatissant, triste ou joyeux !
S'il fut un spécialiste de l'oeuvre de Victor Hugo, Paul Berret (1861-1943) n'en oublia pas pour autant son pays natal dauphinois. Il publia, en 1937, cette suite de Au pays des brûleurs de loups, recueil qui connut, tout au long de la première moitié du XXe siècle, un succès constant.
Plus célèbre qu'Alphonse Daudet au XIXe siècle, Paul Arène (né à Sisteron, 1843-1896), cet écrivain provençal qui sera le grand inspirateur des Lettres de mon Moulin du même Daudet, mérite amplement d'être "réhabilité".
Tout le charme et l'originalité de la Provence se retrouvent dans ces quelques contes qui vous donneront un aperçu des qualités de l'écrivain et du conteur.
Les contes populaires sont un des éléments importants de reconnaissance pour une entité linguistique et culturelle quelle qu'elle soit. Ces coundes biarnés couéilhuts aüs Parsàas miéytadès dou Pèis dé Biarn en sont un merveilleux exemple pour le Béarn, au même titre que les recueils de Bladé et Arnaudin pour d'autres pays de la Gascogne. Recueillis à la fin du XIXe siècle, ces Contes furent initialement publiés en 1890, en béarnais uniquement, et réédités en 2002, toujours dans leur version « naturelle ».
Marc Cazalets, de Navarrenx, béarnophone naturel, en a fait une excellente traduction en français de façon à permettre à tous ceux qui ne comprennent pas le gascon (béarnais) de pouvoir enfin apprécier ces contes souvent drollatiques et moqueurs, bien dans l'esprit populaire du Béarn.
En vis-à-vis, la version originale en béarnais (mise en graphie classique) permettra à ceux qui s'initient au gascon de pouvoir améliorer leurs connaissances ou, tout simplement, pour ceux qui maîtrisent déjà à l'écrit la langue gasconne dans son habit « classique », de les redécouvrir.
Publiées pour la première fois en 1902 et constamment rééditées depuis lors, ces Légendes normandes sont l'occasion de découvrir l'univers merveilleux ou fantastique du conte traditionnel normand auquel vient se mêler le légendaire de l'histoire de la Normandie et de quelques-uns des personnages haut en couleur qui l'ont marquée.
Une approche agréable, instructive, divertissante et surprenante pour découvrir la Normandie et son passé sous la plume d'un des écrivains régionalistes normands de la première moitié du XXe siècle.
Publié dès 1945, aux éditions de la Couronne d'Or (éditeur spécialisé dans les contes régionaux), ce recueil de contes et légendes traditionnels des Vosges n'avait jamais fait l'objet d'une nouvelle publication.
Sous la plume de Michèle Massane (à qui l'on doit également un roman Au vent de fortune) et avec des illustrations de René Marcou, voici donc : Les Trois Libellules de « l'Étang des Fées » ; Le Chariot de la Forêt ; Marie-Thérèse de Lambié-Khiée ; L'Oiseau Enchanté ; L'Aventure du Père Mathieu ; Le Saint et les Brigands ; Les Fées aux Fleurs ; La Fée Polybotte et le Beau Chevalier ; Ode, la Petite Servante ; Le Don des Larmes.
Un ensemble de contes enchanteurs et typiques du terroir qu'il faut redécouvrir.
A partir d'une légende connue dans toute la Provence, où, entremêlant roi de Majorque, Sarrasins, trésor (maudit à celui qui le trouvera) et chèvre gardienne du secret, Paul Arène (né en 1843 à Sisteron, mort en 1896 à Antibes), construit une « fable subtile » dans laquelle la Provence, ses habitants - et surtout ses habitantes - jouent les premiers rôles...
C'est bien sûr la Provence éternelle que nous fait découvrir Paul Arène, celle que Frédéric Mistral, Jean Giono ou Marcel Pagnol, dans des genres différents, sauront également porter à son pinacle.
Alors entrez dans le monde de Paul Arène, vous ne le regretterez pas ! et partez à la découverte du secret de la Chèvre d'Or...
Nouvelle version entièrement recomposée et illustrée des gravures de René Bénézech en couleur (la précédente édition les proposait en noir et blanc).
Alors qu'abondent les livres contant les légendes d'Alsace, de Bretagne, de Franche-Comté, d'Auvergne, de Gascogne, de tous les coins de France, il n'existe pas, du moins à ma connaissance, un seul recueil en langue française des légendes de Lorraine. Le fait paraît surprenant, car il est peu de provinces où le passé demeure l'objet d'un culte aussi fervent, où tant d'historiens éminents, d'érudits, de chercheurs se soient attachés à faire revivre la vieille gloire du pays jalousement aimé. Dira-t-on qu'il est bien dans le caractère lorrain de préférer le réel à la rêverie et l'Histoire à la Légende ? Cette raison sera-t-elle valable ? Peut-être... Je ne cherche pas à expliquer ; je constate seulement. Qu'on n'aille pas imaginer cependant qu'en publiant ces légendes je prétende combler une lacune, apporter une oeuvre attendue : je les dédie à mes petits-enfants, et cela montre assez combien mes intentions sont modestes. J'ai rassemblé quelques-uns des récits qui ont enchanté ou enthousiasmé mon jeune âge et qui m'ont fait ressentir, dès l'enfance, l'amour de ma petite patrie et la fierté d'être Lorrain. Si des lecteurs trouvaient plaisir à feuilleter ce livre, je me tiendrais pour largement satisfait et si j'osais penser que ce regard jeté dans le passé légendaire de la Lorraine puisse donner à certains d'entre eux le désir de mieux connaître, pour mieux l'aimer, une des plus glorieuses provinces de France, j'éprouverais la joie, un peu orgueilleuse peut-être, d'avoir dépassé le but que je m'étais d'abord proposé (Avant-propos de l'édition originale de 1953).
On doit également à André Dorny un ouvrage sur Colmar et ses environs, un Légendes d'Alsace et un roman historique La Dame de Hungerstein.
Avec les « Légendes et Chroniques insolites dans les Alpes-Maritimes », Edmond Rossi, nous offre un recueil d'une centaine de récits où se confondent la vérité historique et l'imaginaire de la légende. Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Côte d'Azur artificielle mais une terre pétrie de culture et de mémoire, ce recueil constitue une promenade originale puisée aux meilleures sources.
Les Alpes-Maritimes possèdent ce particularisme né d'un isolement géographique, terre de contraste. Elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile en anecdotes souvent ignorées. Merveilleux voyage que ces récits qui vont des légendes des origines aux chroniques d'un millénaire de défis naturels, se poursuivant vers des villages du bout du monde pour y traverser un passé où se croisent les silhouettes d'illustres personnages et l'ombre inquiétante des sorcières. Laissons-nous conduire dans les coulisses secrètes de ce théâtre factice qu'est la Côte, vers l'intérieur de ce pays d'Azur, à quelques pas du littoral, pour en découvrir et en pénétrer l'âme.
Edmond Rossi, historien niçois passionné par le passé et les traditions d'une région qu'il connaît parfaitement, nous offre en plus la part d'imaginaire qui entoure ces vieilles pierres. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant de l'Histoire des Alpes-Maritimes et de la mémoire de ses habitants.
La spécificité de la langue et de la culture basque n'est plus à présenter aujourd'hui. Les contes et légendes traditionnels ont de tout temps été "arrangés" par celui qui les a collectés ou plus tard par des écrivains passionnés. Tel est le cas de ces contes et légendes qui réjouiront basques et non-basques.
On y retrouve le fameux Basa-Yaun, habitant les cavernes, terreur des forêts et des montagnes désertes. Les sorcières, évidemment, qui tiennent sabbat sur la montagne de la Rhune... C'est aussi le domaine des lamiak, génies des eaux, ou des laminiak, génies de la terre. Sans oublier les légendes religieuses mettant en scène Jésus-Christ, ses apôtres ou le Diable qui décide de vouloir apprendre le basque...
Un recueil à mettre entre toutes les mains... un grand régal ! par un auteur d'origine belge, qui, au tournant de l'après-guerre 1939-1945, publiera de nombreux ouvrages de contes et légendes : pays de Flandre, pays d'Ardenne, Basse-Normandie, Charentes et Pays basque.
Trois personnages, deux clercs et une moniale, se retrouvent reclus dans une maison du quartier Saint-Gilles à Orthez, lors de l'épidémie de peste noire en 1348. Durant six jours et six nuits, ils doivent attendre, cloîtrés, le délai d'incubation de la terrifiante maladie pour être certains de ne pas en subir la contamination et de pouvoir revenir dans la société. Afin de s'occuper et à tour de rôle, chacun raconte aux autres des récits et des historiettes impliquant les relations humaines dans ce qu'elles ont de plus intimes, et qui se déroulèrent sur les terres du duché d'Aquitaine, du comté d'Armagnac, de la vicomté de Béarn et des fiefs de leurs vassaux. Animés par le Credo et la superstition, deux fois dans la journée, ils prennent la parole comme pour, à la fin de la semaine, parodier le poème des troubadours, la sextine composée de six sizains et d'un tercet. En se promettant, s'ils en réchappent, de former lors de leur délivrance l'ultime strophe par l'évocation d'une anecdote personnelle. Hélas, en suscitant six fois le chiffre six, nombre duquel résulte la maturation de la Bête dans l'Apocalypse de Saint-Jean, ils réveillent le Démon qui rôdait à proximité dans ces temps de grands malheurs ; celui-ci leur inspire une érotisation de leurs contes de sorte, qu'à la fin, tous trois tombent dans la plus perverse sensualité et se livrent à ses oeuvres... La Divine Providence qui possède le pouvoir de modifier les destins, cependant, veille...
Bien évidemment, la vie extra-ordinaire de Bertrand, Guilhem et Éléonore fut rapidement effacée de la mémoire des hommes, on détruisit les textes qui en faisaient référence, l'Église veillant à ce que personne n'entachât sa réputation. Les pensées, réflexions, faits et gestes des trois jeunes gens heurtaient la piété dans laquelle on voulait cantonner le peuple, même si ces desservants de Dieu désiraient à toute force percer les mystères de la vie et de l'amour, pour la gloire du Tout-Puissant.
Ouvrage érudit mais accessible au plus grand nombre, où, dans un style à la fois précis, suave et enjoué, l'on peut revivre les aventures picaresques d'hommes et de femmes des temps jadis qui, malgré leur évidente culture et leur désir d'atteindre aux plus hauts niveaux de la spiritualité, confrontés aux mystères de la vie, de l'amour et de la mort, se montraient francs ripailleurs et gaies luronnes. Eternelle lutte du Démon contre les oeuvres de Dieu...
Serge Pacaud, historien, chercheur et écrivain, auteur de nombreux ouvrages régionalistes, sur le Sud-Ouest plus particulièrement, et sociétaux. Il s'était déjà intéressé aux « choses du sexe », au travers de deux ouvrages très documentés sur la prostitution dans les Landes et à Bordeaux. Le voici, prenant la plume - ou le flambeau -, à la suite des Décaméron, Heptaméron et autres recueils du même genre, dans un Sextineméron qui en surprendra et réjouira plus d'un...
Les longues luttes que l'île eut à soutenir contre ses ennemis n'ont pas permis aux indigènes d'aller en assez grand nombre étudier aux savantes Universités du continent italien. Quoique avides d'instruction, les Corses lui préféraient encore la liberté ; de là l'ignorance relative dans laquelle se conservèrent ou se formèrent les légendes fantastiques, les contes merveilleux, les croyances aux fées, aux saints et au diable, qui eurent toujours grand cours parmi ce fier petit peuple. Les hautes montagnes, les gorges profondes et sauvages, les ténébreuses forêts entretinrent aussi une foule de superstitions, profondément enracinées encore aujourd'hui, dans l'esprit de toute une classe de la population. Il n'est presque personne, parmi les gens de la montagne ou de la plaine, qui n'ait à raconter des histoires de fées, de géants, de saints ou de diable, qui n'en puisse rapporter une foule ayant trait aux guerres que l'île eut à soutenir contre les envahisseurs, Sarrasins ou génois; car le souvenir de ces luttes s'est conservé tout à fait vivace dans la mémoire du peuple et est encore soigneusement entretenu dans les longues veillées d'automne et d'hiver.
On s'étonnera peut-être de trouver dans ce volume des images et des expressions que l'on n'a point toujours coutume de rencontrer dans ces sortes de récits, cependant ils ont été tous recueillis de la bouche même des paysans, et je me suis attaché, autant qu'il m'a été possible, à reproduire non seulement l'idée, mais la forme et la tournure particulières que leur donnent les conteurs. Cela tient sans doute à la violence des passions, excessives en tout sous cet ardent climat, et à la richesse de l'idiome qui sert à les exprimer... (Extrait de la Préface de l'édition originale de 1883).
Frédéric Ortoli (1861-1906), instituteur, folkloriste et écrivain. On lui doit des recueils de contes pour enfants : Contes de la Veillée, Contes du Capitaine, etc. mais surtout Les Voceri de l'île de Corse et ces Contes populaires de l'île de Corse essentiellement recueillis dans la région de Sarthène.
Nouvelle édition recomposée de ce recueil de contes, à rapprocher des ouvrages du même genre en Gascogne (Bladé, Arnaudin), Bretagne (Cadic, Luzel, Sébillot, Souvestre), Provence (Roumanille), etc.
En 1906, Henri Carnoy lance une collection nommée Contributions au folklore érotique, contes, chansons, usages, etc. recueillis aux sources orales. Une dizaine de titres sont annoncés mais seulement quatre paraîtront finalement entre 1906 et 1909 : Contes licencieux de Constantinople et de l'Asie mineure, Contes licencieux de l'Alsace, Contes licencieux de l'Aquitaine et Contes licencieux de la Picardie.
Le titre Contes licencieux de l'Aquitaine (3e volume de la collection paru en 1907), est dû à Galiot et Cercamons, pseudonyme derrière lequel se trouve Antonin Perbosc (1861-1944), instituteur, bibliothécaire, ethnographe, écrivain régionaliste et occitaniste. On lui doit notamment Contes vièls e novèls, Contes de Gascogne, Lo Got occitan, Lo Libre del Campestre, Lo Libre dels Auzèls et un second tome des Contes licencieux : L'Anneau magique.
Voici une nouvelle édition entièrement recomposée de ces contes spéciaux assez systématiquement absents des recueils traditionnels de contes et légendes...
Les Berbères, dit Ibn Khaldoun au XVe siècle, racontent un si grand nombre d'histoires que, si on se donnait la peine de les mettre par écrit, on remplirait des volumes.
Les contes qu'on lira plus loin proviennent surtout de la région du Haut-Sébaou ; mais il est évident qu'en raison des innombrables contacts entre les montagnes de la Grande Kabylie et Alger, la localisation des textes ne saurait avoir une rigueur absolue. Les Kabyles conservent jalousement leurs traditions et leurs coutumes, mais ne se dérobent à aucune influence. On s'est souvent demandé dans quel rapport étaient le folklore kabyle et le folklore arabe. le problème est peut-être insoluble et même un peu vain. La phrase citée d'Ibn Khaldoûn semble bien signifier que, dans son esprit, les Berbères avaient de nombreux récits propres avant l'invasion arabe. Frobenius estime qu'une partie au moins du folklore kabyle, par son caractère, ses héros et son style, a des affinités avec l'Europe occidentale plutôt qu'avec l'Asie. Ce qui est par ailleurs certain, c'est que l'invasion arabe contribua à apporter en Afrique du Nord tout le cycle de contes que nous voyons constitué et souvent littérarisé dans l'Orient médiéval.
Nous nous sommes efforcés de reproduire les contes tels qu'ils sont dits, sans y ajouter des fioritures littéraires et de vains délayages. il convient, semble-t-il, d'abord et avant tout que soient recueillis tels quels les vestiges des traditions populaires. Tout le travail littéraire ou d'érudition qui peut être fait autour d'eux doit d'abord respecter leur intégrité. Toutes proportions gardées, il faut, comme pour les livres saints, établir des textes authentiques et corrects (extrait de l'Introduction, édition de 1945).
Émile Dermenghem, né à Paris (1892-1971) journaliste, archiviste et bibliothécaire. Nommé archiviste-bibliothécaire du Gouvernement général d'Algérie en 1942, il le reste jusqu'à sa retraite en 1962. Les contes kabyles recueillis auprès de Saïd Laouadi sont publiés initialement en 1945.
La Bigorre fourmille de récits et de légendes divers depuis fort longtemps. Le pays, les montagnes des Pyrénées, la forte personnalité et la farouche liberté que, de tout temps, revendiquent ses habitants, y sont certainement pour quelque chose. Du souvenir des envahisseurs arabes de la Lande mourine à celui des Normands pilleurs de villes, des histoires de brouche - sorcière - à l'incroyable odyssée des Chanteurs Montagnards de Bagnères, vous ne vous ennuierez pas un seul instant dans ce livre, ponctué par les dessins savoureux de l'auteur. Une façon fort agréable et distrayante, pour tous les publics, de découvrir la Bigorre et les Hautes-Pyrénées.
Oscar Casin, né en 1937, a passé toute son enfance à Bagnères-de-Bigorre. Il a été instituteur dans les Hautes-Pyrénées où il a glané, au fil de sa carrière, les anecdotes, curiosités, légendes et récits du présent recueil. Il fut longtemps président des Chanteurs Montagnards d'Alfred Roland, mais sa passion première reste le dessin humoristique.
Alterner contes populaires et moments d'histoire locale, voilà qui est une façon distrayante de mieux connaître sa région. Surtout quand cette région s'appelle Capbreton (l'ancienne baronnie de Laben-ne-Capbreton), seul véritable port landais, entre Bayonne et Arcachon. Des histoires de hitilh (sabbat de sorcières) en passant par la légende du Boucaü de Diü, des épisodes dramatiques ou drolatiques de l'ancien Régime ou de la Révolution, des histoires de toutes sortes, tout finalement est prétexte à découvrir ce qui fait la richesse de ce petit pays gascon. Car, comme l'auteur, cette contrée est gasconne - cap e tout ! Vous ne ferez pas trois pas dans cet ouvrage sans "buter" sur un mot, une expression en gascon mais tout l'art du conteur est de pouvoir manier - et marier - les deux langues pour charmer son auditoire. Et même si vous êtes une chincheparre ou un alhouns-vinut, vous vous laisserez entraîner sur ces chemins de la Gascogne littorale, en compagnie de cette "Torèle" (mais qui est-elle donc ?). De toute façon, un petit nhac de pinhadar, de mer et de sable ne vous fera pas de mal !
Marie-Claire Duviella, d'origine capbretonnaise, est née en 1944, à Saint-Sever. Professeur d'espagnol jusqu'en 1985, membre de diverses associations culturelles locales et régionales, elle consacre ses recherches à l'histoire maritime de Capbreton.
On trouvera réunis ici, sous le titre de Contes bretons, six récits populaires que j'ai recueillis au foyer de nos veillées bretonnes, et dont la plupart ont déjà paru dans différents journaux assez peu répandus..., ainsi Fr.-M. Luzel présente-t-il modestement son premier recueil de contes publié en 1870. J'ai souvent songé à recueillir toute cette littérature orale qui a charmé mon enfance, au foyer du manoir paternel, et aujourd'hui qu'il m'est donné de disposer d'un peu de loisir pour la réalisation de ce projet, je veux y consacrer mon temps et mes soins et y apporter toute la sincérité et l'exactitude désirables en pareille matière. Mon ambition serait, - toute proportion gardée et dans la mesure de mes forces, - de faire pour notre Basse-Bretagne ce que les deux Grimm ont fait pour l'Allemagne.
François-Marie Luzel est né à Plouaret dans les Côtes-d'Armor (1821-1895). A la fois poète bretonnant, folkloriste et journaliste, il finira sa carrière professionnelle comme conservateur des Archives départementales du Finistère. Il demeure un des artisans majeurs de la renaissance culturelle bretonne de par l'importance et la qualité de ses collectages.
C'est en 1928 que Charles Le Goffic fait paraître ses Contes de l'Armor (la Côte) et de l'Argoat (le Bocage).
On pense immédiatement au « concurrent », Anatole Le Braz et à ses Contes du Soleil et de la Brume... Mais l'oeuvre de Le Goffic est autre : ici la variété est éclectique dans les douze contes présentés. On passe des contes issus de la tradition authentiquement bretonne à des récits inspirés par les deux guerres que connut l'auteur : 1870 et 1914-18.
« Les Contes de l'Armor et de l'Argoat [...] viennent heureusement compléter ceux d'Au pays des pardons d'Anatole Le Braz dont les récits débutaient régulièrement le samedi, veille du pardon, pour s'interrompre curieusement le dimanche matin avant l'entrée en scène du clergé. Mais n'a-t-on pas prétendu que, républicain et laïc, Le Braz privilégiait la permanence de pratiques païennes dans les rituels du catholicisme, alors que Le Goffic, fervent catholique, s'intéressait plutôt à la façon dont sa religion avait réussi à absorber ce qu'elle n'avait pu faire disparaître du paganisme ? Libre à chacun de préférer se recueillir devant le menhir sous le croix ou au pied de la croix sur le menhir... », ainsi termine Jean André Le Gall sa présentation de l'oeuvre de Le Goffic.
Voilà un livre de contes hors des sentiers battus, entre tradition et modernité, d'un auteur dont l'oeuvre bretonne est à redécouvrir.
Connu et reconnu pour ces recueils de contes traditionnels et de romans régionalistes, Charles Le Goffic (1863-1932) a su prouver un incomparable talent de « metteur en scène » de la Bretagne éternelle.
A la fin du XIXe siècle, l'engouement pour les traditions populaires qui sont en train de disparaître rapidement est à son comble. L'ancien avocat américain, établi à Menton, collecte, auprès de divers informateurs de Menton, Roquebrune et Sospel, un trésor de contes traditionnels en dialecte provençal qu'il transcrit scrupuleusement : « Les contes suivants ont été recueillis de la bouche des gens du pays. J'ai pris toutes les précautions pour n'avoir que des récits traditionnels. J'aurai voulu faire imprimer, en même temps, les textes originaux dans leur dialecte, mais le travail aurait été long, pénible [...] J'ai cherché dans les traductions surtout la fidélité, ce qui expliquera quelques imperfections de style et même de fond. Je n'ai voulu ni ajouter ni retrancher, craignant de modifier la signification, et de perdre le cachet populaire qui constitue une garantie d'origine » (extrait de la Préface).
Voilà une belle corbeille de contes, magiques et fantastiques, qui amuseront, surprendront ou raviront tous ceux qui ont conservé un peu de cette âme d'enfant qui sait recréer l'émerveillement...
James Bruyn Andrews, né à New York (1842-1909), avocat, sa santé délicate l'amène bientôt en Europe du Sud. Il sera consul à Valence (Espagne), il se mariera à Pau et s'installera définitivement en 1871 à Menton. Membre de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, il s'intéresse passionnément aux traditions populaires de la Côte d'Azur, effectue des collectages et publie divers ouvrages sur le sujet, dont, en 1892, les Contes ligures recueillis entre Menton et Gênes (dans la collection de Contes populaires de toutes les Nations).
Les contes que nous présentons sont extraits d'un manuscrit déposé en 1949 aux archives du Musée des Arts et Traditions populaires. Il y figure sous le titre suivant : Contes languedociens et gascons, comparés avec les variantes des mêmes thèmes connues dans les pays de langue d'Oc. L'idée de recueillir les traditions populaires n'était pas nouvelle et tous les écrivains de langue d'Oc, ont connu cette activité adjacente qui n'était pas seulement curiosité d'érudit mais qui stimulait leur propre génie poétique. La Gascogne, région sur laquelle notre recueil s'étend, reste dominée par le grand nom de J.-F. Bladé, auteur de six volumes de contes et poésies populaires qui constituent une véritable somme poétique. Antonin Perbosc, s'il a fait une collecte moins abondante, l'a du moins effectuée dans un esprit de rigueur scientifique absolument nouveau. La plus grande partie de ces contes ont été recueillis par ses élèves alors qu'il était instituteur dans un village du Tarn-et-Garonne, Comberouger. Les élèves avaient été groupés en une société « traditionniste » scolaire, la première du genre, qui dura de 1900 à 1908, compta 51 élèves garçons et filles. L'âge moyen des enfants était de dix à treize ans. Il leur fut recommandé de noter les récits entendus avec la plus grande fidélité et en s'abstenant de façon absolue d'y apporter des modifications. L'âge des enfants était déjà une garantie d'authenticité, la notation en dialecte local en fut une autre. La vallée du Lambon, lieu de rencontre de deux dialectes, le languedocien et le gascon, était un terrain d'enquête privilégié pour un linguiste... (extrait de la Préface, édition originale de 1954).
Antonin Perbosc (1861-1944), instituteur, bibliothécaire, ethnographe, écrivain régionaliste et occitaniste. On lui doit notamment Contes vièls e novèls, Contes de Gascogne, Lo Got occitan, Lo Libre del Campestre, Lo Libre dels Auzèls ainsi que deux ouvrages de Contes licencieux.
Rassemblés par la petit-fille de Perbosc, Suzanne Cézerac, illustrés superbement par Arsène Lecoq, voici 66 ans plus tard, une nouvelle édition de ces contes gascons traduits en français (un seul y est présenté en version bilingue).
Parus dans diverses revues ou journaux au tournant du XIXe et du XXe siècle, ces contes du vent et de la nuit dépassent et transcendent, pour la plupart, le simple folklore traditionnel breton. L'auteur, fort de son encyclopédique connaissance de l'âme celtique, déploie ses talents d'écrivain-conteur dans ces courts textes qui sont autant de nouvelles fantastiques, entre tradition et modernité.
Anatole Le Braz, né à Saint-Servais (Côtes d'Armor), en 1859 ; professeur de lettres au lycée de Quimper ; collecteur de chansons, contes et traditions populaires ; auteur de nombreux ouvrages sur le sujet : La Légende de la mort, Les Saints bretons d'après la tradition populaire, Au Pays des pardons, etc. Professeur à l'université de Rennes (1901-1924). Il s'éteint à Menton en 1926.
Si les aventures du détective Sherlock Holmes sont universellement connues et appréciées, il est loin d'en être de même pour les contes et nouvelles que Conan Doyle fit paraître dans divers magazines pour la plupart à la toute fin du XIXe siècle.
Pourtant la plume et l'imagination de Conan Doyle y sont d'autant plus acérées que le format court de la nouvelle, ou du conte, nécessite justement ces qualités-là.
Alors laissez-vous aller au plaisir du frisson et de l'inimaginable des Contes de Terreur et au plaisir, toujours renouvelé, des aventures rocambolesques et échevelées des héros des Contes de Pirates.
Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930), célébrissime écrivain (et médecin) écossais a créé l'archétype du détective privé avec Sherlock Holmes ; il est également l'auteur de nombreux romans historiques, de science-fiction et de nombreuses nouvelles (contes) autres que policières.