Voici un roman-photo comme vous n'en avez jamais vu. Jalousies, trahisons, bagarres, cafés gourmands, photocopieuses en panne et tendres baisers: Clémentine Mélois, plasticienne, écrivaine et membre de l'Oulipo, connue pour ses détournements de classiques de la littérature revus et passés à la moulinette de la culture pop (Cent titres, Grasset 2014) s'empare du très populaire roman-photo pour étudier le langage dans toutes ses fonctions. Au fil de dix-huit histoires hilarantes, on découvrira des hommes et des femmes en proie à toutes les dépravations lexicales, des employés de bureau désorientés, un agent immobilier malmené, un catcheur mexicain, des pantalons pattes d'éléphants et même un certain Roland Barthes.
Mots d'esprit de l'humour juif
Dans la sagesse populaire juive, " le persiflage devant la bêtise et la grossièreté innée des hommes frôle souvent l'aveu d'une détresse sans remède. "Un juif fuit un lieu plein de malheurs, mais les malheurs le suivent là où il va.' À la constatation désolée et sarcastique de Chmouël Yossef Agnon répond paradoxalement celle de Stanislas Jerzy Lec : "Ne succombez jamais au désespoir : il ne tient pas ses promesses. ' La justesse et l'acuité des réflexions sont accentuées par leur ton impertinent : "On ne se gratte pas la tête pour rien : ou bien on a des soucis, ou bien on a des poux. ' Les mille exemples de cette sagesse réunis avec tant de dévotion et d'humour par Victor Malka nous proposent les clartés acides d'un enseignement certes tout humain, que sous-tend néanmoins, comme en creux, la parole rédemptrice émanée du Sinaï. "
Extraits de la préface de Claude Vigée
Victor Malka
Ancien producteur à France Culture et directeur d' Information juive, il est notamment l'auteur, au Seuil, de Proverbes de la sagesse juive (1994) et des Plus Belles Légendes juives (1998).
La bêtise est vertigineuse. Jean Yanne a un don : il la flaire, la débusque, à l'instinct, avant tout le monde. Comme Pierre Dac, Pierre Desproges, Coluche ou quelques autres, il devine nos bassesses, nos ridicules. C'est un esprit libre qui cogne de tous les côtés : les gouvernements censeurs, les gauchistes aveugles, les bourgeois confits, les collabos rampants, les racistes honteux, le show-biz, les curés, l'armée. Il ne s'autocensure jamais, mais son rire n'est jamais blessant ni méchant.
En explorant les archives de l'Ina restées inédites, Fabrice Gardel a rassemblé une mine de pépites. Elles sont la matière de ce livre : des sketchs, des interviews, des extraits d'émissions de télévision et de radio, des photos... Quelle liberté de ton, quelle culture, quelle lucidité ! Dans notre époque narcissique, étriquée, ricanante, cette fraîcheur fait du bien. Jean Yanne n'est pas un idéologue, donneur de leçon, ni un coupeur de tête. Il est le premier à ne pas se prendre au sérieux. Alors, Jean Yanne reviens, on est devenu (trop) cons !
Fabrice Gardel est auteur, producteur, consultant. Réalisateur de nombreux documentaires, il a créé Ciao Bella Productions, éditeur de contenus, sur des sujets de société et de culture à travers le monde.
Postface de Jean-Christophe Yanne
Ce livre a été conçu en partenariat avec l'Ina
Nos trois auteurs, tous comédiens, continuent, avec la même inventivité, à trouver des noms pour les petits tracas de la vie quotidienne. Exemples :
balam'baler : "transporter un matelas dans un escalier."
gargarin : "pharmacien qui vous demande tout fort de décrire la texture de vos selles."
Dans ce volume 4, ils ont ajouté des "petits bonheurs" tout aussi amusants, charmants et courants. Exemples:
bôodocher : "fermer les yeux et s'endormir aussitôt. Par ext. : mourir en pleine forme."
færstroïde : "facture égale au devis."
Marche arrière toute, le réac est partout !
Depuis la Libération, il faisait profil bas, aujourd'hui il plastronne pour le plus grand bonheur des dames à serre-têtes et autres amateurs de vestes matelassées bleu marine. Comment tenir le coup ? De A comme Académie française à H comme Houellebecq, de M comme " Manif pour tous " à Z comme Zemmour, ce petit livre est là pour vous aider avec humour à naviguer face à cette réactitude triomphante et à vous sortir haut la main de toutes les situations à risque. Comment éviter d'étrangler son ado devenu réac ? Comment passer une bonne soirée avec un Américain à Paris qui a voté Trump ? Comment réchauffer le climat avec un réac ?
Un abécédaire drôle et bourré d'infos, pour tout connaître de la réacosphère.
Jean-Michel Thénard est rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné depuis 2007.
Wozniak dessine pour le Canard depuis 1986.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Pour tourner une page, il faut un livre.
Pour faire un livre, il faut une histoire.
C'est l'histoire d'un humoriste qui s'en va travailler gaiement sur une radio publique et se trouve embarqué dans une folle aventure médiatico-politique le menant aux plus hautes sphères de l'Etat.
Son histoire devient alors celle des autres, celle de tous ceux qui préfèrent le désordre... à l'injustice, mais qui, en tout lieu, ont la sagesse de s'amuser, surtout s'amuser.
Qu'y a-t-il de commun entre le " je vous ai compris " du général de Gaulle et le " casse-toi pauv' con " de Nicolas Sarkozy ? François Hollande est-il vraiment un homme " normal " ? Est-ce que Jésus " stigmatisait " ? Et pourquoi parle-t-on toujours des " poids lourds " ?
" Point de détail ", " sauvageon ", " faute morale ", " bravitude " : dérapages ou slogans de campagne, la vie politique est truffée de formules et de petites phrases, qui collent à leur époque, constituent des phénomènes de mode et se retrouvent parfois à envahir le langage courant.
En mettant en scène sa grand-mère, ses voisins et ses amis de lycée, Frédéric Pommier nous livre une lecture inattendue de ces paroles politiques, à travers cinquante textes où se mélangent l'humour, le sérieux et l'absurde. Pour ne plus écouter nos élus et nos candidats de la même oreille...
Avant de présenter la revue de presse puis de devenir chroniqueur dans différentes émissions, Frédéric Pommier a rendu compte pendant sept ans de l'actualité politique sur l'antenne de France Inter. Journaliste de terrain, il a couvert les campagnes présidentielles de 2002 et 2007 et suivi le quotidien de plusieurs Premiers ministres à Matignon.
... Vous savez pas quoi ? Il y a deux nuits, j'ai rêvé que ma mère prenait le pouvoir, ici, en France. Le cauchemar. J'en ai repissé au lit. ... Mitterrand était exilé à l'île d'Yeu et on ramenait les cendres du maréchal Pétain au Panthéon. On répudiait ma femme, on confiait l'éducation de mes enfants mineurs à Marie-France Garraud, et je me remariais, en quatrième noce, avec Line Renaud. (oh ! non, Maman, ça c'est trop !)... A partir de textes, dont certains sont déjà connus et d'autres inédits, Guy Bedos passe en revue, à sa manière, des moments de sa vie intime et certains événements qui l'ont marqué dans la vie publique. Entre deux éclats de rire, on découvrira dans ce recueil construit comme le précédent, Petites drôleries et autres méchancetés sans importance, à la façon d'un spectacle mais pour la lecture, un homme qui se définit comme un « ancien bébé », inconsolable et gai.
Quatrième recueil des chroniques matutinales proférées par Philippe Meyer sur les ondes de France-Inter, et imprimées par son éditeur à des fins étonnamment lucratives. Philippe Meyer, bien qu'il n'ait jamais ramené d'Iran un bébé caché dans sa trousse de toilette, bien qu'il n'ait oncques interviewé Fidel Castro par télépathie, bien qu'il ait parlé de musique classique à la télévision sans porter de smoking et sans jamais prononcer l'adjectif sublime, bien qu'il n'ait mie accordé d'entretien au président de la République après s'être fait décoiffer par un capilliculteur onéreux, bien qu'il n'ait point annoncé qu'il avait retrouvé Pauline Lafont vivante, bien qu'il ait résisté, plutôt que collaboré, à plusieurs chaînes de télévision, bien qu'il écrive lui-même ses textes et règle ses factures avec sa (maigre) solde, bien qu'il utilise volontiers tous les mots qui figurent dans le dictionnaire, bien qu'il voue au service public de l'audiovisuel une affection appuyée, et bien que nous vivions une époque moderne, Philippe Meyer paraît avoir rencontré la faveur d'un public plus large que celui qui compose sa nombreuse famille. Cela doit être rangé au nombre des mystères de cette fin de vingtième siècle.
Les excuses relèvent d'un principe officieux de la thermodynamique humaine : elles dissipent par la chaleur des mots une partie de l'énergie résultant des frottements inévitables qui se produisent entre les hommes. Rôle aussi vital, sans aucun doute, que celui du système de refroidissement dans une centrale nucléaire. Un monde de diseurs de vérité, au sein duquel rien ne viendrait jamais adoucir le moindre échange, pas la plus petite excusette, pas même une pirouette, un tel monde serait définitivement insupportable. Imaginez brièvement un réveillon cauchemardesque, où chacun se sentirait obligé d'user de son droit de vérité à l'égard des autres convives. N'y aurait-il pas là matière à une réaction en chaîne incontrôlable, initialisée à coups de bûche de Noël ou de pince de homard ?
D'où cet indispensable carnet qui offre une batterie d'excuses prêtes à l'emploi, pour éviter un dîner, justifier un retard ou refuser un prêt. Rien de ce qui est humain n'échappe à l'excuse. Pas même la mort. Enfin, on ne perd rien à essayer.
Un nabot minable peut-il devenir homme des neiges ? Et si j'arrive en car à Mesles, comment repartir en car à Vannes ? Que choisir : potage ou papotage, steak ou pastèque ? Avec des murs, comment faire une gelée de coins ? Les Huns, finalement, sont-ils un peuple premier ?
Ces questions se posent dans les " titrucs ", textes très courts, en roue libre, inclassables, truffés d'affreux calembours, graffitis griffonnés comme des comptines, des cris dans la cour de récréation, des haïkus par dessus-tête, des saluts de loin, à Boris Vian, Lewis Carroll, Robert Desnos et quelques autres. Des rires à offrir à ses amis.
Roger-Pol Droit, écrivain et philosophe, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont plusieurs sont traduits dans le monde entier.
Dessinateur de génie, séducteur impénitent, Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015, était aussi un fin prosateur. Lettre ouverte à ma femme, initialement paru en 1978 chez Albin Michel, montre que derrière le phallocrate provocateur se cache un homme sensible, à l'écoute des autres, et des femmes en particulier, comme le confirme Maryse Wolinski dans la préface qu'elle livre à l'occasion de cette nouvelle édition.
Ça, c'est moi quand j'étais jeune : quarante ans après, la force du trait et des mots de Wolinski demeure, pour notre plus grand bonheur.
Étant donnés deux points A et B, situés à égale distance l'un de l'autre, comment faire pour déplacer B sans que A s'en aperçoive ? (Jean Tardieu). Je ne crois pas en l'au-delà, mais j'emporte un caleçon de rechange. (Woody Allen). Il s'émerveillait de s'apercevoir que les chats avaient la peau percée de deux trous, justement à la place des yeux (Lichtenberg). Quand j'étais en Afrique, raconte Groucho Marx, j'ai tué un éléphant en pyjama... Ce que cet éléphant faisait en pyjama, je ne l'ai jamais su. Bien que nos renseignements soient faux nous ne les garantissons pas. (Erik Satie). En montant un escalier, on est toujours plus fatigué à la fin qu'au début. Dans ces conditions, pourquoi ne pas commencer l'ascension par les dernières marches et la terminer par la première ? (Pierre Dac). Cette réédition nous a paru aussi essentielle qu'urgente, si l'on considère que le non-sens se manifeste de préférence lors des périodes de récession économique, de dépression monétaire, lorsque le poids des soucis libère les esprits de leur gravité.
Une quatrième de couverture, c'est ce que vous avez sous les yeux. Puisque vous venez de retourner ce livre, dans l'espoir d'en savoir un peu plus long sur le recto au titre si prometteur, sachez donc qu'en vous le procurant, vous ferez, à coup sûr, l'achat culturel le plus profitable qui soit. Et ce, pour plusieurs raisons irréfutables :
1/ cet ouvrage est, de loin, le plus hilarant de tous les livres que nous avons déjà publiés, et qui pourtant furent jugés par la critique unanime comme "des sommets indépassables d'humour" ;
2/ en le prêtant à un ami dépressif ou suicidaire, vous l'encouragerez à remonter la pente, à moins que vous ne l'aidiez à en finir en le faisant mourir de rire ;
3/ achat profitable enfin, parce que, grâce à vous, ainsi qu'aux milliers d'autres lecteurs qui ne manqueront pas de vous imiter, nous pourrons nous payer la villa de nos rêves, avec sanitaires en marbre de Carrare, et bidet taillé dans de l'onyx.
Tout le monde le sait : la soupe fait grandir, le rouge excite les taureaux, le soleil se lèvre à l'est... ou est-ce l'inverse ?
Entre réponses toutes faites et croyances bien ancrées, les idées reçues ont envahi nos conversations. Vraies ou fausses, souvent drôles et improbables, elles sont si répandues que nul ne songerait à les remettre en question.
Et pourtant, pourquoi ne réveillerait-on pas un somnambule ? Qui nous dit que, une fois réveillé, l'endormi deviendra dangereux ? Ne serait-ce qu'un bruit qui court ? Alors n'ayons pas peur, traquons le préjugé, questionnons les évidences, arrachons le somnambule à son sommeil – et la pensée à sa torpeur confortable.
Une entreprise salutaire menée avec un humour décapant.
Philosophes de formation, Sophie Fromager et Patricia Laporte-Muller ont notamment publié le Cahier de vacances philo (CNRS Éditions, 2008), qui a connu un très grand succès.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
C'est le secret le mieux gardé en France. Les Anglais, les Américains savent tout de la vie sexuelle de leurs élus. Et nous, rien. François Mitterrand ne se retourne-t-il que sur les jolies filles ? Quelle est la posture préférée de Giscard ? Pourquoi Pierre Mauroy circule-t-il à bord d'une grosse Ferrari rouge ? Quand Chirac a-t-il hurlé Arrête Margaret ? Qu'est-ce que l'acte unique ? Tout ça, c'est des vraies questions. Mais même Alain Duhamel à L'heure de vérité n'a pas osé. Et pourtant... Il y a aussi Balladur, la Cicciolina, un député de l'Aveyron, Béatrice Dalle, Félix Faure, un ministre des préservatifs, des singes priapiques, et Anne Sinclair. Évidemment, cette initiation insolente et jubilatoire risque de ne pas faire rire, mais alors pas du tout, la classe politique. Après Crac-Crac, avec eux, rien ne sera plus tout à fait comme avant.
Que faire lorsque l'on renonce à suivre des études de médecine ? Entre toutes les carrières qui s'offraient à lui, Patrice Delbourg a choisi celle de malade. Il sera désormais un pro de la maladie face à ces amateurs plus ou moins compétents que sont les médecins. Au bout de quelques saisons d'une course d'obstacles riche en analyses, échographies, prélèvements variés, examens et autres péripéties, Patrice Delbourg a tenu durant un an le « Journal » de ses aventures en notant, au jour le jour, avec une sourcilleuse délectation, tous les symptômes de ses maux.
Comme s'il ne suffisait pas de déplorer la disparition de l'accent circonflexe, voilà que la deux-chevaux et son fameux toit bombé se trouvent rayés de la grammaire automobile. Ce véhicule aux étonnantes vertus carminatives, qui semblait avoir été conçu pour la manutention et le transport des courants d'air, laissera l'inoubliable souvenir d'une auto qu'il convenait de gouverner aux allures portantes, sous grand largue ou le vent en poupe, toute autre option entravant l'inégalable poésie de ses deux cylindres à plat refroidis par air, dont les 375 cm 3 de motricité pure, pour peu qu'ils ne fussent pas occupés à soutenir l'activité des essuie-glaces, faisaient parler la tôle.
Une mort qui m'a beaucoup impressionné, à l'époque, c'est celle de Jean Gabin. Ce type qui, toute sa vie, a amassé des hectares, des hectares, des hectares. De la terre, de la terre, de la terre. Et au dernier moment, on le brûle et on le fout à la mer... Alors, on me dit : - C'était un marin ! Mais enfin, il était plus connu comme acteur que comme marin. Et puis, je pense à ses enfants s'ils vont à la plage. Un coup qu'ils prennent la tasse : - Oooh ! on a avalé Papa !
Reprise d'une série de chroniques intitulées Quand il y en a pour 4, y'en a pas pour 5, diffusées sur France Inter dans le cadre de l'émission Le Pain des Français.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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