La raison principale de mon épuisement moral, c'était la conscience que mes camarades et moi combattions dans ce pays pour un gouvernement corrompu et détesté par ses propres citoyens, pour un peuple qui avait perdu son droit à la souveraineté, et que nous aidions une armée totalement inapte. J'avais besoin de savoir de quel côté je me battais et quelles valeurs je défendais.
Didier Duchiron a été le chef de la détention de la centrale pénitentiaire de Saint-Maur, seul lien direct entre les " longues peines " et l'extérieur. Qu'ils soient tueurs en série, auteurs de crimes de sang faisant la une des médias, figure du grand banditisme ou terroristes, Didier Duchiron les a accompagnés et nous décrit un quotidien derrière les murs qu'on fantasme mais qu'on ne connaît pas. Loin de se cantonner à assurer l'ordre et la sécurité, son rôle dans la détention consiste aussi à préparer la sortie des rares condamnés libérables en prévenant les récidives. Il prône une vie carcérale qui ne soit pas que sanction, mais apporte un semblant de lumière, notamment aux " perpétuités ". Les mutineries, menaces de mort, ne doivent pas faire oublier la création d'ateliers de travail, de courses pour le téléthon, d'une bibliothèque... Didier Duchiron a tout connu, le pire comme le meilleur, en gardant intacte sa passion pour ce métier dont le coeur est l'humain dans toute sa complexité.
La fiction télévisée adaptée du Colosse aux pieds d'argile, avec Éric Cantona, a été diffusée sur TF1 le 4 mai et a réuni près de 5 millions de téléspectateurs.
Cette fiction a reçu deux prix lors du festival de Luchon 2023 : le Grand Prix de la fiction unitaire et le Prix d'interprétation masculine pour Olivier Chantreau.
Bonjour. Je suis Sébastien Boueilh. J'ai été violé de douze à seize ans. Je n'ai pu en parler que dix-huit ans plus tard. J'ai alors déposé une plainte, suivie par quatre ans de procédure et trois jours de procès à Mont-de-Marsan, pour que mon agresseur soit enfin condamné à une peine de prison, et moi, reconnu comme victime. Depuis cinq ans maintenant, c'est ainsi que je commence toutes mes interventions publiques. Et chaque fois, je sens l'auditoire qui prend un coup au plexus...
Dans ce livre, ce n'est pas un ancien rugbyman de cent kilos qui s'adresse à nous mais un enfant apeuré de onze ans, un adolescent révolté de seize. Le jeune Sébastien Boueilh nous raconte comment il a traversé ces nuits faites d'agressions sexuelles et de viols, de silence, de mensonges imposés par un membre de sa famille. Ce récit poignant nous entraîne à ses côtés enfant, adolescent, adulte, vers les déviances, la violence, envers les autres ou soi-même, et le silence et le mensonge, toujours. Jusqu'à ce que le destin provoque la parole, enclenche la justice. De son histoire, Sébastien Boueilh a tiré la force de fonder l'association Colosse aux pieds d'argile qui lutte contre la pédocriminalité en milieu sportif et vient en aide aux victimes d'agressions sexuelles. Il dévoile pour la première fois toute son histoire, avant tout pour prouver aux victimes que l'on peut s'en sortir. À une condition, comme Sébastien : PARLER !
Le 2 janvier 2019, Assia, 14 ans, est enlevée. Démuni face à l'inaction de la police, Béor, son père, poste un message sur les réseaux sociaux qui sera partagé des milliers de fois. Grâce à une vague de solidarité, il retrouve sa piste à 400 kilomètres de chez lui, et la sauve d'une mort certaine. Marqué à vie par cette épreuve, touché par les appels de parents qui recherchent un proche, Béor s'assigne une mission : retrouver tous ces oubliés. À ce jour sa brigade citoyenne a libéré 134 enfants et 23 seniors atteints de handicap.
Il a toujours adoré les phoques, les a protégés, soignés et même sauvés. Il a été jusqu'au mimétisme, d'où son surnom de " Stève le Phoque ". Stève Stievenart a un parcours complètement atypique : autodidacte, photographe et défenseur de la nature dès son plus jeune âge, il a été éditeur de magazines, athlète de haut niveau et artiste. Mais à quarante ans, sa vie bascule : séparation douloureuse, éloignement de ses enfants, faillite financière... Il a tout perdu ou presque. Son salut, il le doit à la mer, et à une femme. Poussé par une petite voix intérieure, il plonge dans les eaux froides de la Manche et en ressort métamorphosé. Il se lance alors dans un rêve d'enfant : rejoindre l'Angleterre à la nage. Il réussit une première traversée, puis un two-way (35 heures de nage non-stop). S'ensuivront d'autres exploits, comme au lac Baïkal, au loch Ness, à Manhattan... Malgré les innombrables dangers liés aux conditions extrêmes, à la faune marine et à la pollution, les records s'enchaînent. Mais plus encore qu'un livre de prouesses, ce récit est avant tout celui d'un amoureux de la mer aux valeurs inspirantes : l'humilité face à la nature, l'émerveillement face à sa beauté et à la richesse de son écosystème, et surtout, l'envie de protéger ce fragile géant qu'est l'océan.
« La destruction efface toute perspective, interrompt tout projet d'avenir. Si on n'y a pas été confronté directement, on n'a aucun moyen de comprendre ce qu'est vraiment la guerre. » Yeva Skalietska a douze ans lorsque la guerre éclate dans son pays et qu'un missile russe explose au beau milieu de son immeuble. Contrainte à l'exil comme des centaines de milliers d'autres Ukrainiens, elle a trouvé refuge à Dublin avec sa grand-mère en attendant de pouvoir rentrer chez elle. Jour après jour, elle a inscrit ses pensées dans un carnet qui raconte la guerre à notre époque, à travers ses yeux d'enfant.
Tous les bénéfices de l'ouvrage seront reversés à l'UNICEF.
« Nous avons tué notre père parce que personne n'était là pour dénoncer, juger et punir l'exploitation, la manipulation mentale, l'esclavage sexuel dans lesquels il nous tenait toutes trois prisonnières. Afin d'échapper à la mort qu'il nous promettait chaque jour, il a fallu que nous nous rendions justice nous-mêmes. Voici l'histoire de notre enfer et des cercles qui l'ont composé, nous entraînant toujours plus profond dans l'abîme du mal. » À Moscou, le 27 juillet 2018, peu après 19 heures, Maria, 17 ans, Angelina, 18 ans, Krestina, 19 ans, les trois soeurs Khatchatourian sont arrêtées après avoir sauvagement assassiné leur père. Leur parricide lève le voile sur les années d'extrêmes brutalité et perversions que leur géniteur leur faisait subir en toute impunité dans le seul pays d'Europe à ne pas criminaliser les violences domestiques, la Russie. Un fléau que le conservatisme et l'autoritarisme des dernières années, favorisant un modèle patriarcal et une société fondée sur le droit de la force, n'ont fait que renforcer. À l'heure où l'Occident prend enfin conscience des violences faites aux femmes, le récit exclusif des trois soeurs Khatchatourian rappelle qu'elles sont encore nombreuses à être condamnées à l'abandon par l'indifférence du monde, otages d'un silence où seule la mort peut gagner.
Issu d'une famille pauvre, avec un père violent, Anthony se retrouve très jeune à la rue. Pour autant, il refuse de tomber dans la victimisation et reste persuadé que n'importe qui peut réussir en respectant des valeurs essentielles : travail, passion, ambition, détermination, résilience. En quelques années seulement, il devient multimillionnaire, investisseur dans plus de 40 start-up et fondateur de Feed., une marque de nutrition pour tous les moments de la journée, valorisée à des dizaines de millions d'euros. Malgré cette réussite fulgurante, il n'oublie pas ses origines et considère qu'il faut secouer le système pour remettre la méritocratie au coeur de la société. Il dénonce les inégalités des chances en France et souhaite aider tous ceux qui ont envie de réussir, quel que soit leur milieu social. Car chaque femme, chaque homme a un potentiel insoupçonné, une réserve de puissance inouïe pour forcer son destin et changer le monde.
"J'ai voulu montrer le calvaire que vivent des femmes comme moi. Dénoncer le silence de ceux qui savent mais se taisent. Et répondre à ceux qui se demandent pourquoi une femme battue a tant de mal à quitter son tortionnaire".
Sans doute Alexandra est-elle au début restée par amour. Il y a eu les promesses, également : "Je ne recommencerai plus". Puis les coups à nouveau, les insultes, les humiliations, les viols, les strangulations, la peur.
C'est la peur qui empêche de partir. Peur de se retrouver à la rue avec ses quatre enfants, peur des représailles sur ses proches si elle se réfugiait chez eux. Peur des menaces directes de son mari : "Si tu fais ça, je te tuerai".
Le soir du drame, Alexandra lui a dit qu'elle allait s'en aller. La fureur de son dernier étranglement l'a terrifiée au point de provoquer son geste fatal.
En reconnaissant, dans son cas, la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes des violences conjugales. Et le témoignage digne et bouleversant d'Alexandra Lange, adressé à nous tous, est aussi un appel à l'aide pour ces femmes en danger.
« On me demande souvent ce que ça fait d'avoir un demi bras en moins. Et vous, ça vous fait quoi de ne pas avoir de onzième doigt ? Vous ne savez pas, moi non plus. Ce que je sais, c'est que ni vous ni moi ne manquons de rien. » David est venu au monde sans avant-bras droit. Subissant les moqueries et le dégoût des autres, il se réfugie dans sa passion, les Lego. Il n'a que 9 ans lorsqu'il leur découvre une nouvelle utilité : réutilisant les pièces de son navire Lego, il construit sa première prothèse. Au fil des années, il perfectionne ses modèles et obtient, en 2017, le Guinness World Record de la première prothèse fonctionnelle en Lego au monde. Depuis, les succès s'enchaînent : à 23 ans seulement, il travaille main dans la main avec Lego et la NASA pour repousser les limites de la bio-ingénierie et changer les regards sur le handicap.
« Le soir du 13 novembre 2015, il faisait doux dehors, les terrasses étaient bondées, comme en été. Dans le Bataclan, le concert des Eagles of Death Metal s'annonçait festif et joyeux. Quand l'horreur a déferlé. Je suis sorti vivant de cet enfer mais, depuis ce soir-là, il n'y a pas une journée où je ne pense pas aux 131 victimes. Elles sont mon moteur, presque ma raison d'exister. Je n'ai pas oublié que tous, nous aimions sortir, faire la fête et rire. Notre plus belle vengeance, notre réponse à la haine, c'est de vivre, pour que triomphe la joie. »
" monsieur chirac, je vous demande le droit de mourir...
" cette supplique, datée du 30 novembre 2002, s'adressait au président de la république française, qui ne pouvait y répondre favorablement puisque la loi, en france, n'autorise pas l'euthanasie. et pourtant... lorsqu'on lit le récit que vincent humbert fait de ses souffrances et de son désespoir depuis son lit d'hôpital de berck, on ne peut qu'être troublé : quand la médecine ne peut plus rien pour vous, quand vous n'êtes plus que le spectateur impuissant de vos tortures, pourquoi vous serait-il refusé (toutes considérations religieuses mises à part) d'en obtenir la finoe la fin d'un supplice : c'est ce que vincent souhaitait, avec détermination et des arguments terribles...
Veillé par une mère dont l'amour et le dévouement n'avaient d'égale que sa propre douleur et assisté par un journaliste avec lequel il communiquait par signes, il a voulu lancer, dans ce livre, un appel pathétique. pour que les condamnés de la vie puissent obtenir, s'ils le réclament, une libération dans la dignité.
« Je m'appelle Nojoud, et je suis yéménite. Mariée de force par mes parents à un homme trois fois plus âgé que moi, j'ai été abusée sexuellement et battue. À 10 ans, j'ai demandé le divorce trois mois après mes noces. Un jour, en partant acheter du pain, j'ai décidé de ne pas rentrer chez moi et je me suis réfugiée au tribunal jusqu'à ce qu'un juge veuille bien m'écouter. » Et Nojoud a gagné. Elle en est fière. Elle a brisé un tabou. Grâce à la mobilisation d'une avocate, Chadha Nasser, des ONG et de la presse locale, Nojoud a finalement pu divorcer. Un fait exceptionnel au Yémen, où près de la moitié des filles sont mariées en dessous de l'âge légal, fixé à 15 ans, dans le silence le plus total.
Aujourd'hui, Nojoud rêve de retourner à l'école, puis d'étudier le droit à l'université. Elle veut devenir avocate pour défendre les gens opprimés.
L'histoire vraie d'une enfant qui a osé défier l'archaïsme des traditions de son pays.
« Bonjour. Je suis Sébastien Boueilh. J'ai été violé de douze à seize ans. Je n'ai pu en parler que dix-huit ans plus tard. J'ai alors déposé une plainte, suivie par quatre ans de procédure et trois jours de procès à Mont-de-Marsan, pour que mon agresseur soit enfin condamné à une peine de prison et moi, reconnu comme victime.
» Depuis cinq ans maintenant, c'est ainsi que je commence toutes mes interventions publiques. Et chaque fois, je sens l'auditoire qui prend un coup au plexus... Sébastien Boueilh raconte ici pour la première fois sa terrible histoire personnelle. De douze à seize ans, il fut agressé sexuellement par un membre de sa famille. Il lui aura fallu dixhuit ans de silence, la plongée dans un processus d'autodestruction (alcool, addiction au sexe, violence extrême) et un procès d'assises pour que sa parole se libère enfin. Il aura surtout fallu la création de l'association Colosse aux pieds d'argile, qui vient au secours des jeunes agressés sexuellement dans le milieu du sport, et la prise de conscience de l'ampleur du drame pour que Sébastien écrive ce livre, dans un seul but : aider les victimes à parler pour se libérer du fardeau de la culpabilité et de la prison du silence. Pour leur éviter les dérives que lui-même a connues pendant dix-huit ans.
En 1998, Snejana Dimitrova, infirmière à Sofia, signe un contrat pour aller travailler dans un hôpital pédiatrique en Libye. Ce séjour libyen devrait lui permettre d'améliorer l'ordinaire de sa famille. Il la mènera aux confins de l'inhumanité. Dès son arrivée à l'hôpital de Benghazi, Snejana découvre des conditions d'hygiène épouvantables, un personnel sans compétences, de jeunes malades atteints du sida... C'est pourtant elle, avec quatre de ses consoeurs, qu'on accuse bientôt d'avoir contaminé volontairement plus de 400 enfants, et que l'on condamne à mort. Et là, l'enfer commence. De cellule en cellule, de prison en prison, les cinq infirmières subissent des tortures physiques et psychologiques inimaginables, alors qu'elles ne sont que de simples pions dans un enjeu international qui les dépasse. Pendant près de neuf ans, l'attente se prolonge, malgré une mobilisation virulente dans de nombreux pays. Elle prendra fin à l'arrivée de Cécilia Sarkozy. Revenue chez elle, Snejana a voulu témoigner. Pour qu'on sache que ces choses-là existent encore. Et " pour que ça n'arrive plus jamais ".
En 2013, Marguerite Stern est incarcérée en Tunisie pour avoir manifesté seins nus avec les FEMEN. En 2019, de retour à Paris, en réaction contre le nombre de femmes qui meurent assassinées par leurs conjoints, elle lance la campagne de collage contre les féminicides. Elle s'attaque à un domaine dont les femmes ont été dépossédées : la rue. 76% d'entre elles y ont déjà été suivies, harcelées, malmenées. 75% des budgets publics sont destinés aux loisirs masculins.La rue appartient aux hommes.
Dans cet ouvrage écrit à la Féminine Universelle, Marguerite Stern raconte ses engagements et ce qu'elle attend d'un féminisme de combat.
Dans un village reculé du Bengale, Rekha, onze ans, survit avec sa nombreuse famille en roulant des cigarettes artisanales.
Elle assiste fréquemment au départ abrupt de ses camarades parties s'installer chez leur belle-mère, où elles sont souvent traitées comme des esclaves. Malgré son jeune âge, Rekha prend conscience du mal fait à ces fillettes. Lorsque, à leur tour, ses parents lui proposent un époux inconnu, elle entre dans une colère noire à l'idée d'être définitivement écartée des routes du savoir. Depuis, Rekha se rend de village en village pour raconter son histoire, et surtout expliquer les conséquences tragiques des mariages précoces.
Grâce à elle, plusieurs dizaines d'enfants ont trouvé le courage de dire non à cette tradition tribale. Son parcours exemplaire lui vaut la reconnaissance des plus hautes instances de l'Etat. Rekha prouve dans ces pages qu'il est toujours possible de changer son destin, et aussi de sauver celui des autres.
"Les auditions à l'aveugle, c'est fait pour moi !".
Vincent Vinel a marqué la première soirée de la saison 6 de "The Voice". Devant plus de 6,8 millions de téléspectateurs, ce jeune chanteur malvoyant, a particulièrement marqué les coachs.
Et c'est d'ailleurs avec Mika qu'il a choisi de poursuivre l'aventure The Voice.
Il est en effet malvoyant, et ne distingue son environnement que de près.
Au-delà de son talent époustouflant, ce que l'on remarque aussi tout de suite chez Vincent, c'est sa joie de vivre. Celle-ci d'ailleurs être l'un de ses leitmotiv qu'il cherche à communiquer à travers la musique. Et pourtant ses dehors solaires, Vincent, à 20 ans, a déjà une sacrée vue derrière lui. Adopté à deux ans, il raconte avoir "chanté avant de parler", et avoir des problèmes de vue depuis sa naissance. "Je vois quand même un peu, mais point trop n'en faut", confesse-t-il, refusant de se plaindre. "Je n'utilise pas le mot handicap, car il est compensé par autre chose : j'ai l'oreille absolue. Dès que j'entends un morceau, je le reconnais et je peux le rejouer. Je ne vais pas vous mentir, je suis un peu le superhéros de l'oreille. Très clairement, oui !".
Son parcours musical est, lui aussi, atypique. Vincent Vinel n'a pas été accepté en conservatoire, car aucun professeur ne savait lire le braille. Il a donc creusé son sillon de son côté. Et son grand plaisir, aujourd'hui, est d'aller jouer dans les gares. "C'est très redoutable une gare : si vous jouez mal, les gens ne viennent pas, si vous jouez bien, les gens s'arrêtent." C'est d'ailleurs à la gare Saint-Lazare, où il jouait sur un piano en libre-service, qu'il a été repéré pour l'émission.
A travers cet ouvrage, c'est un véritable message de courage et de persévérance que Vincent nous délivre en nous racontant son parcours atypique, loin des codes et des sentiers balisés. Mais c'est également une philosophie de vie qui nous incite de ne jamais abandonner nos rêves et à aller au bout de nos passions.
Pour avoir voulu sauver sa belle-famille fuyant une Syrie à feu et à sang d'une mort certaine, Stéphan Pélissier est menacé de 15 ans de prison ferme par la justice grecque qui l'accuse d'être un passeur.
Son crime ? Être parti chercher les parents, le frère et la soeur de sa femme Zéna en Grèce plutôt que de les laisser monter à bord d'un canot de fortune pour tenter une impossible traversée vers l'Italie.
L'euphorie des retrouvailles vire au cauchemar lorsque Stéphan et les siens sont arrêtés et jetés en prison. À la tragédie humaine s'ajoute alors pour l'Albigeois sans histoire un enfer judiciaire aussi absurde qu'implacable. Si ses proches ont enfin pu trouver - légalement - asile en France, lui doit encore se battre de toutes ses forces pour que soit reconnue son innocence et que les valeurs d'humanité et de solidarité auxquelles il croit farouchement puissent triompher.
« Mon destin était d'être un voyou, un criminel, abonné aux cellules miteuses ou pourrissant six pieds sous terre. Un travail, une famille, une vie rangée, c'était bon pour ceux qui cherchaient le bonheur. Moi, je le fuyais. Cet instinct de mort qui m'habitait était mon seul salut. Cette façon de penser, il vaut mieux l'avoir lorsque l'on s'apprête à aller en prison... » Au moment où commence ce récit à la première personne, la vie de Roman Sanchez se résume en quelques mots : deal, drogues, échec scolaire, vandalisme... À l'heure où ce livre est écrit, c'est un futur interne en médecine générale qui tient la plume. Entre les deux, le même homme, mais des années de galère, de joints, de coke, d'alcool... Mais aussi la rédemption après la case prison, une farouche volonté de renaître. Et celle de témoigner aujourd'hui, sans fard, pour aider et prévenir les jeunes, les autres. Pour vivre, encore et encore.
Princesse Soso enseigne l'anglais à des collégiens avides de connaissances, ambitieux et polis. Enfin presque tous. (Certains ont tendance à utiliser les extincteurs pour faire taire leurs petits camarades.) Elle aimerait bien se consacrer uniquement à l'enseignement de la langue de Beyoncé Shakespeare sauf qu'elle doit aussi apprendre à ses élèves que non, on ne crache pas dans les cheveux des autres, mais que oui, on peut passer une journée sans insulter qui que ce soit.
Et les parents... Si certains sont respectueux, à l'écoute, concernés, d'autres sont convaincus que le Coca remplace avantageusement le lait au petit déjeuner et que les profs sont des tortionnaires nés pour persécuter leur choupi (oui, celui qui aime bien cracher dans les cheveux).
Enfin, il y a les hautes sphères adeptes des fulgurances qui multiplient les réformes sans trop se préoccuper de l'avis des profs. Ces profs nombreux à être motivés et investis, si, si, c'est vrai (promis, juré, craché) (mais pas dans les cheveux).
Avec une acidité et un cynisme qui cachent un coeur de guimauve, Princesse Soso livre ses coups de coeur et de griffe, ses craintes, ses doutes et ses idées sur une école démunie. Mais plus que tout, Princesse Soso crie son amour pour l'école que, plus que jamais, il faut valoriser et défendre.
Jamila est née, a grandi et vit à Kaboul. Comme toutes les autres femmes en Afghanistan, elle avait un destin tout tracé : passer de l'autorité de son père à celle de son mari, assurer la descendance de celui-ci et s'occuper de la maison, en parfaite obéissance. Elle en a pourtant décidé autrement. Elle a voulu prendre son existence en main... et les armes pour protéger son prochain.
La véritable histoire du « Driss » d'Intouchables.
« À côté du film, nous avons fait bien pire ! Rien ne pouvait nous arrêter, Philippe et moi ! On a vécu à fond ! » Et pourtant il ne voulait pas de cette place. Il sortait à peine de prison, n'avait aucune expérience, aucune envie de jouer les nounous, et puis les riches... Mais Philippe ne voulait que lui : les autres avaient trop de fausse pudeur, trop d'apitoiement.
Avec Abdel, aucune crainte dans ce domaine ! Chacun a donné sa chance à l'autre sans trémolos, sans même s'en apercevoir au début, dans une provocation mutuelle qui tenait d'un double défi : faire de leurs faiblesses réciproques autant de forces.
Resté particulièrement discret lors du phénomène Intouchables, Abdel Sellou nous livre ici une surprenante version de cette fabuleuse aventure, à la fois leçon de vie, voyage initiatique et balade hilarante aux instants d'émotion explosifs : une jolie claque aux idées reçues.