Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes.
« Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. »
«J'aimerais penser que je vous manque un peu...»: le 4 mars 1935, Stefan Zweig, qui met alors la dernière main à Marie Stuart, adresse une lettre à sa nouvelle secrétaire, Lotte Altmann. Recrutée grâce à l'organisme juif d'assistance aux réfugiés à Londres, où Zweig s'est exilé un an plus tôt, elle est vite devenue la collaboratrice indispensable au travail littéraire de l'écrivain. Ils se marieront en 1939 , et se donneront la mort ensemble dans de tragiques circonstances, à Petropolis en 1942.Ces Lettres à Lotte couvrent une période décisive dans la vie de Stefan Zweig. Il s'y montre un patron attentionné mais exigeant; un écrivain acharné à publier en dépit de la persécution hitlérienne; un homme tout à la fois résolu à rompre avec Friderike, sa première femme, et hésitant. Réunies par Oliver Matuschek, biographe de Zweig, illustrées de photos inconnues, elles composent le récit vivant d'une relation et de son contexte, une Europe à feu et à sang, éclairant d'une lumière inédite la personnalité et l'oeuvre d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
Depuis Les Fourmis : 30 romans, 30 ans, 30 traductions, 30 millions de lecteurs...Bernard Werber, c'est une vie à part et une oeuvre mondialement reconnue où se croisent des anges, des dieux, des chats, des templiers, des fourmis et des abeilles..., où la science nous initie au « savoir relatif et absolu » du professeur Wells.Sous la forme de 22 chapitres correspondants aux 22 arcanes d'un jeu de tarot, Bernard Werber nous révèle dans ce livre les secrets de ses romans, les surprenantes aventures et expériences qui les inspirent, comme la pratique du rêve lucide et l'hypnose régressive. Entre art du suspense et puissance de l'imaginaire, c'est un véritable atelier d'écriture dont il ouvre les portes pour la première fois.Intime et captivant, Mémoires d'une fourmi nous renvoie aux mystères de nos propres vies. Un merveilleux récit de vie. Lire-Magazine Littéraire
C'est l'histoire d'un homme qui vient d'avoir 82 ans. Déjà ?
Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l'âme, la peur de perdre ses vieux amis qui forment une bande de joyeux octogénaires. Une autre vie commence. Avec le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.
À travers ce narrateur qui lui ressemble comme deux gouttes de vieux bourgogne, Bernard Pivot raconte le grand âge à sa façon. Curiosité, lucidité, humour, c'est bien lui.
Et c'est bien sa manière de proposer une petite leçon de gouvernance individuelle où chacun trouvera quelques recettes pour vieillir heureux.
« CE LIVRE PARLE DE MOI. ET DE BITE, AUSSI.Dans ce recueil de chroniques, je décortique l'histoire de ma masculinité depuis mon enfance, quand j'ai réalisé l'importance que prenait mon entre- jambe. Enfin, l'entrejambe des autres, plutôt : les garçons de mon âge commençaient à démontrer qu'ils en avaient là-dedans, dans leur pantalon, et le monde entier ne jurait que par la Sainte Verge. Moi, je ne pratiquais pas. J'étais un athée du cul, en quelque sorte.Ma vie n'est pas plus fascinante qu'une autre ; elle est un prétexte pour questionner le rôle que l'on réserve aux garçons, l'éducation d'un fils ou d'un élève, ainsi que l'omniprésence du sexe dans notre société. Pour réfléchir, aussi, à ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous pouvons devenir.
Je ne suis pas mégalo, je n'astique pas mon ego. J'écris ce bouquin pour le gamin que j'étais : pour lui faire gagner de précieuses années, pour qu'il sache qu'il n'est pas seul et pour rendre son attente moins pénible. Je l'écris aussi pour les pères, les mères, les familles, les amis et les entourages, de près comme de loin, d'un garçon qui ne se reconnaît pas dans ce que l'on attend de lui. Pour qu'ils sachent, qu'ils imaginent, qu'ils comprennent, qu'ils le protègent et surtout : pour qu'ils changent. »
Comment défendre le respect pour tous les corps quand on a intégré la haine du sien ? Comment valoriser son corps gros quand la prise de poids est vu comme étant le pire cauchemar des femmes autour de soi ? Comment défendre des idéaux féministes quand on ressent de la jalousie vis-à-vis d'autres femmes aux corps plus conformes aux codes de beauté ?
Les mécanismes d'oppression qui touchent tout ce qui ne rentre pas dans la « norme », nos rapports intimes aux corps et aux autres femmes, le body positive et l'afroféminisme, autant de sujets qui sont abordées dans cet ouvrage intime, militant et poétique, pour lutter contre le mythe de la perfection. Perfection que l'autrice, femme noire et grosse, s'efforce de détricoter afin de construire une société émancipée où chaque corps, aussi différent qu'il soit, aura sa place.
Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle.
Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre.
Ce premier volume couvre la période historique la plus riche la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres.
Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.
C'est l'histoire d'une nana qui ne voulait pas de mec, pas d'enfant, qui voulait faire la fête tout le temps et qui se retrouve maman d'un enfant et demi, pacsée, et qui trouve toujours des excuses pour annuler les soirées auxquelles elle est invitée.C'est l'histoire d'une nana qui a fait une fausse couche et qui a décidé de ne pas taire sa peine.C'est l'histoire d'une nana qui a décidé de raconter tout ce qu'on n'a jamais voulu lui dire sur la grossesse et la maternité.C'est l'histoire d'une nana qui a envie de crier au monde entier son amour pour son fils.Et surtout, c'est l'histoire la plus sincère jamais racontée.Emy Letertre, alias Emy Ltr, a plus d'une corde à son arc : comédienne, chanteuse, vidéaste, réalisatrice engagée et créatrice de contenus, elle est suivie par plusieurs millions d'abonnés sur YouTube, Instagram, TikTok et Twitter. Elle est l'autrice du Guide de survie d'une meuf (ou d'un mec) normal(e) aux éditions 404, et des Histoires extraordinaires d'Emy Ltr aux éditions Flammarion.
Les lieux de soin peuvent être destructeurs pour ceux qui y travaillent. Un témoignage puissant sur la souffrance des soignants, en pleine crise de l'hôpital public.
L'incroyable récit d'une fuite... et d'une libération.
Issue de l'élite d'Arabie saoudite, Rahaf Mohammed grandit sous la surveillance permanente des hommes de sa famille. Malgré les privilèges accordés à son père, politicien lié à la famille royale, elle n'échappe pas aux lois d'une société où l'islam rigoriste nie tout droit aux femmes.
À dix-huit ans, elle décide de fuir l'enfer de son pays. Trois ans de préparation pour un parcours semé d'obstacles. C'est grâce à Twitter, où elle lance un appel au secours, que son martyre est relayé sur les réseaux, et qu'elle a la vie sauve...
Aujourd'hui réfugiée au Canada, Rahaf Mohammed livre le récit sans fard de sa fuite. De ses premiers échanges en ligne avec un groupe clandestin de fugitives saoudiennes à son passage à l'acte en solitaire, son témoignage retrace le courageux combat d'une femme pour sa liberté.
Au beau milieu de la France rurale, trois enfants grandissent auprès d'un père dévasté par son déclassement et d'une mère héroïque qui n'aura de cesse de leur cacher la précarité dans laquelle ils vivent en affichant une joie à nulle autre pareille.
Mais Roman, l'aîné, « comprend tout », et décide de s'en sortir en brillant à l'école, exhortant ses deux soeurs à en faire autant. La mort prématurée de leur père, puis de leur mère, met les deux aînés, tout jeunes étudiants, face à un défi : ne pas abandonner leur petite soeur, Yonah, treize ans, aux services sociaux. Mais comment l'élever sans arrêter leurs études et sans un sou ? Il faudrait un miracle pour que la justice leur en confie la tutelle. Ce miracle aura lieu, fruit de la générosité nationale. Et les deux aînés pourront poursuivre leurs études comme le souhaitait leur mère, brisant l'engrenage de la pauvreté.
« Rosa s'empourpre, s'étrangle, voudrait le gifler. Landseer, passionné mais prudent, s'empare de ses mains et les porte contre son coeur.
- Une lionne, une lionne dans un corps d'oiseau, murmure-t-il. ».
Vestale de l'art, égérie du féminisme, éprise de liberté et d'idéal, Rosa Bonheur s'imposa comme la plus célèbre artiste animalière au XIXe. Elle connut une carrière fulgurante et vécut un amour fou avec Sir Edwin Landser, le plus grand peintre et sculpteur britannique de son temps, qui nous est pour la première fois révélé.
De Paris à Londres, de l'Écosse à la French Riviera, des abattoirs et bas-fonds de la capitale aux ateliers d'artistes et salons mondains jusqu'à son « sanctuaire » à Thomery, Patricia Bouchenot-Déchin nous emporte sur les traces de Rosa Bonheur au fil d'un roman virevoltant qui fait revivre l'artiste et la femme.
Une fresque haute en couleur qui nous plonge dans la grande Histoire et l'intimité de Rosa Bonheur, un être de passion et de conviction.
Qui était vraiment Christiane Singer (1943-2007), cette étoile filante qui a laissé une trace de feu dans le coeur de tous ceux qui l'ont lue ou ont pu la rencontrer ?Était-elle une romancière originale au style flamboyant, remarquée dès son plus jeune âge pour sa virtuosité, et finalement récompensée par le prix de la Langue française de l'Académie ? Ou une essayiste nourrie des plus grands poètes et penseurs, qui a consacré sa vie à ciseler des formules inoubliables pour dire les troubles et les métamorphoses de l'âme humaine ? Peut-être au fond était-elle une actrice, usant sans retenue du magnétisme de sa personne et de sa voix pour séduire les publics les plus divers ? Ou bien une pédagogue experte en spiritualités, s'inspirant de toutes les traditions mystiques pour éveiller ses lecteurs et auditeurs au « ciel » qui est en eux ? Audrey Fella a mené l'enquête sur ces multiples voies, retraçant le parcours biographique de Christiane Singer, scrutant chacune de ses oeuvres, cherchant surtout à percer le mystère de cette femme d'exception. Pas à pas, elle nous fait revivre le parcours tumultueux et passionné d'une vie sur le fil de la merveille.
Livre de souvenirs, traversée du siècle, promenade dans l'Antiquité... Réflexions profondes et anecdotes savoureuses émaillent ce livre inclassable, à l'image de son auteur. De l'évocation de son enfance dans la petite bourgeoisie provençale au Collège de France, de ses amitiés de jeunesse qui lui font rencontrer les plus grands intellectuels du XX e siècle (Michel Foucault, Raymond Aron, René Char, Gérard Genette, notamment) à sa retraite de villageois solitaire, de ses amours passionnées à son goût pour la poésie, des drames personnels à son indifférence à l'opinion d'autrui, de son scepticisme radical à son avidité de culture, Paul Veyne se raconte.
Cet essai autobiographique est d'une qualité littéraire rare. Dans une langue exceptionnelle, d'un classicisme et d'une pureté remarquables, le dernier des grands intellectuels de notre époque raconte, à sa façon et avec une sincérité peu commune, « le quotidien et l'intéressant ».
Le 1er septembre, un jeune médecin annonce à Christiane Singer qu'elle a encore six mois au plus devant elle. Le 1er mars, Christiane Singer clôt le carnet de bord de ce long voyage. « Le voyage - ce voyage-là du moins - est pour moi terminé. À partir de demain, mieux : à partir de cet instant, tout est neuf. Je poursuis mon chemin. Demain, comme tous les jours d'ici ou d'ailleurs, sur ce versant ou sur l'autre, est désormais mon jour de naissance. » « La démarche de Christiane Singer, son courage, sa générosité sont sublimes, elle le sait, le dit et c'est sans doute ce qui lui donne cette force magnifique. [...] D'un lyrisme dense et cru, elle réinvente ici la mort, en fait le visage même de la vie. » Fabienne Pascaud, Télérama. « Un testament spirituel de tout premier ordre. [...] Un hymne à la joie [...]. Un français étincelant, épuré jusqu'à l'os et pourtant baroque. » Astrid de Larminat, Le Figaro. « Un journal dans lequel la joie et l'espérance sont plus fortes que la mort. Par son écriture ardente et ses paroles toujours aimantes, Christiane Singer est parvenue à léguer un bel héritage spirituel, accessible à tous, au-delà des rites et des confessions. » Claire Lesegretain, La Croix. « C'est le livre d'un maître. Nul doute que ce livre changera notre regard sur la vie et la mort. » Marie de Hennezel, Psychologies Magazine. « Un livre bouleversant, impressionnant de force et d'abnégation, incroyablement lumineux. » Questions de femmes. « Une leçon de courage. Et de vie. » Isabelle Courty, Le Figaro Magazine. « Accompagnée des mystiques chrétiens, des maîtres de sagersse orientaux, musulmans et juifs [...], Christiane Singer témoigne, lumineusement, du passage d'une vie vers une autre. » Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. « Si ce livre touche, c'est moins parce qu'il est parcouru par la douleur qu'en raison de l'incroyable (au sens premier) joie de vivre qui le sous-tend. » Pierre Maury, Le Soir.
« En 1965, un garçon âgé de 20 ans qui se faisait appeler Christophe et ressemblait à James Dean devint célèbre grâce à une chanson au doux prénom de fille : Aline. La chanson, vendue à plus d'un million d'exemplaires, devint le slow de l'été et le fit entrer dans la cour des icônes yéyés. Il poursuivit la route qu'il s'était choisie, celle de la musique et de la liberté, tombant sur les tubes sans les chercher, comme par magie. On lui doit notamment Les marionnettes, Les mots bleus, Les paradis perdus, Daisy, Sénorita, Succès fou, etc.
En 2018, j'eus la chance de le croiser. Il était alors une star au parcours incroyable, une légende. Il m'a ouvert sa porte et son coeur, et je suis entrée. Alors ma vie a changé. Ce fut immédiat. Il voulait qu'ensemble nous écrivions. Mais pas seulement.
Son quotidien tout entier tournait autour de la musique. Ses chansons, c'était sa vie.
Pour créer, il s'entourait de filles. Pour lui, une femme était ce qu'il y a de plus beau sur terre. Sans les filles, disait-il, il n'y aurait pas de musique. Il les aimait tellement qu'il voulait toutes les attraper.
Au lendemain de sa mort, j'ai commencé à noter nos souvenirs. Je ne voulais pas l'oublier. Je ne voulais rien oublier. Je voulais le garder, intact, dans ma mémoire. Et j'ai pensé qu'un livre était l'endroit idéal où le garder vivant.
Le voici tel qu'il m'est apparu, tel que je l'ai connu. » Bénédicte La Capria
« Cher directeur, je crois que la nuit sera courte... » C'est à Werner Kuchler que s'adressait Gainsbourg lorsqu'il faisait rouvrir le bar à une heure du matin et venait jouer « à guichets fermés » pour les employés !Tout palace a une vie secrète : les caprices des célébrités, des créatures peu farouches, l'hystérie qui règne en cuisine, l'argent qui circule sous toutes ses formes... Dans cet hôtel mythique où tout semble possible, une guerre des tables divisait ainsi, au restaurant, les clients qui, ayant (presque) tous leurs habitudes, faisaient du chantage au directeur. Au fil de ce récit nourri d'anecdotes, on découvre les relations amicales qui se nouent de façon surprenante entre le personnel et les clients. On y croise aussi Alain Delon que l'on doit convaincre d'enfiler une veste in extremis, une ancienne cliente ruinée que l'on dépanne régulièrement de quelques liasses de billets, ou Pierre Bergé qui se faitgifler devant une cinquantaine d'habitués...Bienvenue au 25 avenue Montaigne ! Un voyage au coeur d'une époque exaltée, racontée par une figure de la vie nocturne dans un Paris peuplé de personnages fascinants.
Il y a des femmes inspirantes, qui nous élèvent, quelles que soient les générations, les traditions, ou leurs domaines d'action. Elles révèlent une autre manière d'être au monde, de penser la violence, la nature, la spiritualité, les différentes dominations...Douze femmes rencontrées ces dernières années ont provoqué chez l'autrice un immense sentiment de gratitude et l'ont fait grandir : Vandana Shiva, Michelle Obama, Marianne Williamson, Brooke Medicine Eagle, Amandine Roche, Marianne Faithfull, Patti Smith ou encore Marion Cotillard... À travers leur témoignage, elles nous livrent de quoi méditer sur leur engagement, afin que nous puissions nous approprier ces expériences et nous frayer notre propre chemin. L'écriture de ce livre fût donc un véritable voyage, un périple dans les mystères du féminin. Ces portraits expriment aussi la révolution qui est en train de s'opérer dans la société, à travers une sagesse concrète. Il a semblé utile à l'autrice, en plus des paroles de ces femmes, de proposer les éclairages psychologiques très concrets d'un ami, le Dr Christophe Fauré, afin de pouvoir mieux intégrer ces « enseignements » dans notre vie de tous les jours.
A la tête d'une cinquantaine de baroudeurs, sortis pour bon nombre d'entre eux des prisons militaires, Conan mène des opérations commando qui sèment la terreur dans les tranchées ennemies.
La paix revenue, les faits héroïques sont reclassés en actes de barbarie. C'est tout le sujet d'un livre qui évoque l'ambiguïté de la justice en temps de guerre durant laquelle les concepts mêmes de liberté et de morale deviennent flous.
Plus qu'un livre sur la guerre de tranchées qui s'éternisa dans les Balkans jusqu'en septembre 1918, Capitaine Conan est un puissant témoignage sur les difficultés rencontrées par les soldats lors de leur retour à la vie civile, qui fait écho à ce que peuvent vivre aujourd'hui les hommes qui reviennent d'Irak, d'Afghanistan ou d'Afrique.
Rien ne prédestinait Patricia Ortelli, ancienne élève de l'École du Louvre, À devenir vigneronne. Pourtant, à 30 ans, elle abandonne la Grèce antique et acquiert un vignoble perdu au coeur des collines provençales, presque à l'abandon : le domaine de la Calisse, aujourd'hui renommé. Elle se forme à la viticulture et à l'oenologie et, déterminée, draine, nivelle et replante. Précurseur, elle a en effet décidé que ses vins seraient en totale symbiose avec la nature : dans ce coin de Provence à la Pagnol, elle sera l'une des premières à travailler entièrement en agriculture biologique.«Je vis avec ma vigne, je vis pour elle, sa sève coule dans mes veines, rien ne pourra nous séparer.»Patricia Ortelli
« Quand j'arriverai au paradis, j'ai l'intention de passer le plus clair du temps de mon premier million d'années à peindre. ».
Sir Winston Churchill.
Durant sa vie extrêmement bien remplie, Churchill a trouvé le temps de peindre plus de 600 toiles, où la Côte d'Azur tient une place prépondérante : depuis les châteaux et villas mythiques qui lui servaient de camp de base, il aimait en effet se lancer à l'aventure avec chevalet, palette, fauteuil, parasol, cigares et rafraîchissements, à la recherche des lumières du Midi qu'il chérissait.
Cet ouvrage révèle une facette inédite du grand homme, que l'on peut suivre pas à pas, du pont du Gard à Monte Carlo. Des images d'archives rares ou inédites et des vues actuelles de chaque paysage, accompagnent les tableaux et de nombreuses anecdotes et citations savoureuses rappellent les liens uniques de Churchill avec la France
« On s'arrête tout à coup de lire. Sans pour autant lever les yeux. Ils restent sur le livre et remontent les lignes, reprenant une phrase, un paragraphe, une page. Ces mots, ces simples mots, ne nous évoquent- ils pas notre enfance, un livre, une querelle, des vacances, un voyage, la mort, des plaisirs soudain revenus sur nos lèvre ou courant sur la peau... Décidément la mémoire n'en fait qu'à sa tête. Imprévisible et capricieuse, elle aime bien déclencher sur moi des ricochets semblables à ceux obtenus par ces petites pierres plates que je faisais rebondir sur la surface étale des étangs et des rivières de mes jeunes années.
C'est sans doute pourquoi elle interrompt aussi mes lectures pour des bagatelles, des sottises, des frivolités, des riens qui sont de nos vies des signes de ponctuation et d'adieu. » B .P.
« Un jour, j'écrirai mon autobiographie, je voudrais l'écrire moi-même afin de mettre les choses au clair. Il y a eu tellement de mensonges dits sur moi...» Grâce à cet ouvrage exceptionnel, qui réunit plus de 350 lettres inédites couvrant trois décennies (1946-1977) et ses mémoires inachevés, le voeu de Maria Callas devient enfin réalité.
De son enfance modeste à New York aux années de guerre à Athènes, de ses discrets débuts à l'opéra aux sommets d'une carrière planétaire entachée par les scandales et les épreuves personnelles, de l'amour idéalisé pour son mari à sa passion enflammée pour Onassis, ce récit unique nous fait découvrir pour la première fois l'histoire vraie derrière la légende. Se dévoile tantôt Maria, la femme vulnérable, déchirée entre sa vie sur scène et sa vie privée, tantôt Callas, l'artiste victime de son exigence et en perpétuelle bataille avec sa voix, et qui, malgré la solitude parisienne des dernières années, continuera de travailler sans relâche jusqu'à son dernier souffle, à l'âge de 53 ans.
L'autoportrait bouleversant et fascinant de la plus grande voix du XXe siècle.
Plus qu'un témoignage, ce premier tome des mémoires de Doris Lessing, prix Nobel de littérature, est le récit d'une vie exemplaire dans ses choix et dans ses idéaux. Celle d'une jeune femme engagée, lucide et combative, mais aussi d'un immense écrivain, qui signe là une des grandes autobiographies du XXe siècle.
Examinant avec la précision d'un entomologiste les trente premières années de son existence - de Kermanshah, en Perse, où elle est née le 22 octobre 1919, à la Rhodésie, jusqu'à Londres, en 1949 -, l'auteur du Carnet d'or et des Enfants de la violence nous fait partager ses émois et ses découvertes de fillette, puis de jeune femme. De l'éveil de sa conscience politique à ses déboires conjugaux, toute la vie de Doris Lessing sera ainsi gouvernée par le refus - du compromis, de l'autorité, du piège - et placée sous le signe de l'indépendance et de l'engagement passionné.« Un livre admirable d'intégrité et de réflexion, presque cruel à force de lucidité, presque désenchanté à force de quérir le vrai. »La Croix.
À l'occasion du prix Nobel de littérature décerné à Doris Lessing en 2007, les éditions Albin Michel rééditent quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre :
- Le Carnet d'or - Les Enfants de la violence - Les Enfants de la violence, t. 2 : L'écho lointain de l'orage - Les Enfants de la violence, t. 3 : La cité promise - Les Carnets de Jane Somers, t. 1 : Journal d'une voisine - Les Carnets de Jane Somers, t. 2 : Si vieillesse pouvait - Dans ma peau. Autobiographie 1919-1949 - La Marche dans l'ombre. Autobiographie 1949-1962