Le cancreil dit non avec la têtemais il dit oui avec le coeuril dit oui à ce qu'il aimeil dit non au professeuril est debouton le questionneet tous les problèmes sont poséssoudain le fou rire le prendet il efface toutles chiffres et les motsles dates et les nomsles phrases et les piègeset malgré les menaces du maîtresous les huées des enfants prodigesavec des craies de toutes les couleurssur le tableau noir du malheuril dessine le visage du bonheur
Le kaddish est l'une des prières de deuil que les juifs récitent plusieurs fois par jour. Il a pour objet, non pas la mort, mais le futur et la sanctification du nom divin. Il n'existe pas de kaddish pour l'amour - alors une femme l'écrit pour l'homme dont elle est séparée.Dans Kaddish pour un amour, celle qui aime cherche l'aimé dans l'absolu de sa présence. La langue est ciselée, épurée, témoin de la fragilité du sentiment amoureux.Ce splendide recueil, habité par un souffle mystique, renoue avec une tradition poétique hébraïque trois fois millénaire et offre une prière universelle pour le retour de l'être aimé.
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine »... Parmi les vers que les amoureux de poésie murmurent de temps à autre, bon nombre, sans aucun doute, proviennent des pages vivifiantes d'Alcools. Ce recueil révèle la fascination d'Apollinaire pour l'esprit nouveau des premières années du XXe siècle. Il nous fait don de mots en liberté qui chantent la mélancolie des souvenirs d'amours défuntes, la magie des légendes rhénanes, la beauté mouvementée de la vie urbaine moderne. Un véritable kaléidoscope.
Les Fleurs du mal, de 1868 à 2021, édition établie par Pierre Brunel, membre de l'Institut.
À l'occasion du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire, les éditions Calmann-Lévy ont choisi de rééditer Les Fleurs du mal, dans l'édition dite définitive publiée par leur fondateur Michel Lévy en 1868.
Il importe ici de souligner que cette édition avait été voulue par Baudelaire, qu'il l'avait préparée, mais que la maladie et sa mort prématurée (1867) l'ont empêché d'en voir l'aboutissement.
Il y avait travaillé très tôt, avec Michel Lévy et avec son frère Calmann. Après la mort de Baudelaire, en accord avec sa mère et ses autres héritiers, Michel Lévy fait paraître « l'édition définitive » des Fleurs du mal en décembre 1868. Cette édition fut la plus fréquemment utilisée à la fin du xixe siècle et encore au début du xxe, - en particulier par Apollinaire.
Pierre Brunel reprend donc cette édition, en maintenant les textes complémentaires qui y figuraient (la longue notice de Théophile Gautier et un appendice de textes de divers auteurs constitué par Baudelaire lui-même). Il y adjoint les poèmes publiés à Bruxelles en 1869 sous la forme d'un Complément. On dispose ainsi de l'ensemble du recueil voulu par Baudelaire, soigneusement revu et corrigé, qui permet d'apprécier cette édition, la plus complète.
On trouvera dans le volume une étude suivie des relations entre Baudelaire et les éditions Michel Lévy frères, puis des éléments de préface, d'information, et un appareil de notes pour chacun des poèmes.
Forme brève, mais moins abrupte que le haiku, le quatrain ne s'en tient pas au lapidaire, il sait donner du rythme à la pensée, à l'émotion, à la surprise, il sait initier un questionnement, amorcer une méditation, esquisser un chant. À la suite d'Omar Khayam et d'Emily Dickinson, François Cheng atteste ici du pouvoir singulier de ce mode d'expression resserré, pourtant si peu enclos, si ouvert aux résonances, aux errances fertiles, voire à une manière salutaire d'envoûtement simple :
L'Europe, l'ancienne, celle d'un Vieux Monde bouleversé par la révolution industrielle, et l'Union européenne, belle utopie née sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'oméga de cette épopée sociopolitique et humaniste en vers libres relatant un siècle et demi de constructions, d'affrontements, d'espoirs, de défaites et d'enthousiasmes. Un long poème en forme d'appel à la réalisation d'une Europe des différences, de la solidarité et de la liberté.
Les plus grands classiques de Kery James, sélectionnés par le rappeur lui-même, réunis dans ce recueil à l'occasion de ses trente ans de carrière. Des textes forts, essentiels, qui prouvent que le rap et le slam occupent une place primordiale dans la poésie contemporaine. Un cahier imprimé en couleurs réunira une vingtaine de photographies inédites dont certaines issues d'archives familiales.
Depuis trente ans, le répertoire de Dominique A s'est imposé comme une référence de la chanson française.
Avec Le Présent impossible, nous le découvrons poète. On retrouve là son goût pour les paysages et la contemplation, son ironie et sa douceur, le regard lucide qu'il pose sur notre époque.
Orfèvre des mots, Dominique A capte les instants fugaces avant qu'ils ne s'estompent.
Un élève officier de l'armée austro-hongroise, aspirant écrivain, adresse ses tentatives poétiques à Rainer Maria Rilke et sollicite son avis. De 1903 à 1908, en quelque dix lettres, le jeune homme, alors à la croisée des chemins, hésitant entre la voie toute tracée de la carrière militaire et la solitude aventureuse de la vie d'écrivain, confie à son aîné admiré ses doutes, ses souffrances, ses émois sentimentaux, ses interrogations sur l'amour et la sexualité, sa difficulté de créer et d'exister. Le poète lui répond. Une correspondance s'engage. Refusant d'emblée le rôle de critique, Rilke ne dira rien sur ses vers, mais il exposera ce qu'implique pour lui le fait d'écrire, de vivre en poète et de vivre tout court.
Publié pour la première fois dans son intégralité, cet échange intime ne permet pas seulement de découvrir enfin le contrechamp de lettres qui furent le bréviaire de générations entières, il donne au texte de Rilke une puissance et une portée nouvelles, et invite à repenser la radicalité de son engagement esthétique, mais aussi la modernité frappante de sa vision de la femme.
TPourquoi le cacher ? Ce n'est pas une poésie facile. Ses difficultés sont ´r proportion, en nous, des vieilles habitudes de voir et de leur résistance : René Char ou la jeunesse des mots, du monde... Il faut le lire et le relire pour, peu ´r peu, sentir en soi la débâcle des vieilles digues, de l'imagination paresseuse... Poésie qui se gagne, comme la terre promise de la légende et de l'histoire : celui-l´r qui y plante sa tente, qu'il soit assuré de s'en trouver plus fort et plus juste.t Yves Berger.
Ce poème d'Aragon est un « roman achevé », au sens où l'on dit qu'une oeuvre est achevée ; c'est un roman en ce qu'il raconte une aventure du coeur. L'amour, l'expérience, la réflexion sur la vie en constituent les thèmes. Un Roman de la Rose.
Et comme le Roman de la Rose, difficile à analyser, car sa signification est multiple, et la Rose ici, de l'aveu de l'auteur, indescriptible. Peut-être le lecteur en trouvera-t-il la clef dans les épigraphes au poème, l'une tirée du Gulistan ou L'Empire des Roses, de Saadi, l'autre de Roses à crédit, roman d'Elsa Triolet.
Le thème de la Rose, commun à nos poètes médiévaux et à ceux de l'Orient, ne semblera aucunement d'apparition fortuite au coeur du poème que voici, à condition de se rappeler qu'Elsa voit le jour en même temps que ces Roses à crédit.
Le premier recueil de poèmes d'Amanda Gorman, incluant « La colline que nous gravissons », déclamé lors de l'investiture de Joe Biden, explore les thèmes de l'identité, du deuil et de la mémoire, et dévoile une voix poétique d'une force inoubliable.
Ce livre est une bouteille à la mer.
Ce livre est une lettre.
Ce livre est sans concession.
Amanda Gorman, la poétesse qui a marqué l'Amérique et le monde en récitant « La colline que nous gravissons » lors de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, livre un premier recueil lumineux dans lequel elle s'empare d'une époque naufragée pour la transformer en un chant d'espoir et de guérison.
Dans Donnez-nous le nom de ce que nous portons, Amanda Gorman explore l'histoire, le langage, l'identité et l'effacement. Inspirés par la souffrance collective qu'a engendrée la pandémie, ces poèmes, collages et calligrammes éclairent un moment de prise de conscience et révèlent Amanda Gorman comme messagère du passé et voix de l'avenir.
Tout commence à Conques dans cet hôtel donnant sur l'abbatiale du onzième siècle où l'auteur passe une nuit. Il la regarde comme personne et voit ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas. Tout ce que ses yeux touchent devient humain - vitraux bien sûr, mais aussi pavés, nuages, verre de vin. C'est la totalité de la vie qui est embrassée à partir d'un seul point de rayonnement. De retour dans sa forêt près du Creusot, le poète recense dans sa solitude toutes les merveilles «rapportées»:des visions, mais également le désir d'un grand et beau livre comme une lettre d'amour, La nuit du coeur. C'est ainsi, fragment après fragment, que s'écrit au présent, sous les yeux du lecteur, cette lettre dévorée par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.
Ce nouveau volume des "Classiques en images" propose de renouer avec la tradition du poème court japonais à travers une sélection de 60 haïkus exclusivement consacrés au voyage.Ce recueil célèbre avec justesse et simplicité le voyage comme une traversée, un égarement, un refuge, voire une contemplation, un pèlerinage ou la redécouverte de la nature :"Le vent me transperce/résigné à y laisser mes os/je pars en voyage"
La fin des années 1970 est difficile pour Leonard Cohen. Deuil de sa mère, séparation d'avec la mère de ses enfants, approche de la cinquantaine. Il opère alors un retour au judaïsme et explore sa relation à l'Éternel, tout en se méfiant de toute religion qui prétendrait à l'exclusivité.
L'écriture des psaumes l'amène à « renoncer à sa petite volonté » pour entrer dans un dessein plus grand, beaucoup plus grand, qui permet une réunification de l'être en réparant ce qui a été brisé. Il se sauve ainsi du désespoir, et souhaite que ses psaumes en fassent autant pour ses lecteurs.
Les psaumes contemporains de Book of Mercy (Livre de la Miséricorde) chantent la plainte humaine et passionnée d'un homme à son Créateur. Ancrés au coeur du monde moderne, ces poèmes résonnent avec une tradition de dévotion plus ancienne, biblique notamment.
Conseil amical : oubliez les règles rigides de la grammaire, l'ordre implacable du dictionnaire, les lois impératives de la versification, l'équilibre ordonné de la logique... Oui, préférez le rêve au réel, et laissez-vous aller au pouvoir évocateur des mots. 1930 : la littérature a partie liée avec le surréalisme, Robert Desnos en est un expérimentateur, et un des plus enchanteurs. «Loin de moi, une étoile filante choit dans la bouteille nocturne du poète. Il met vivement le bouchon et dès lors il guette l'étoile enclose dans le verre, il guette les constellations qui naissent sur les parois, loin de moi, tu es loin de moi.» Devenez guetteur à ses côtés.
L'accompagnement critique situe le recueil dans le foisonnement littéraire des années 1920 et présente Desnos comme le «prophète» du surréalisme, selon le mot de Breton. Les différentes parties de Corps et biens permettent d'aborder divers axes de lecture : la subversion des mythes, l'écriture automatique, le lyrisme amoureux... Un groupement de textes autour de ce dernier thème ouvre sur d'autres poètes, de Ronsard à Éluard.
Recueil poétique (XXe siècle) recommandé pour les classes de lycée. Texte intégral.
Conseils d'amie, secrets de fabrication, souvenirs de voyages ou de chers disparus, la poésie de Barbara Kingsolver nous parle droit au coeur. D'une énergie et d'une vitalité éclatantes, elle est sculptée dans la matière même de la vie et des rencontres. La voix de la grande romancière américaine s'y révèle en toute liberté, généreuse et intime, honnête et parfois fracassante. C'est celle d'une femme de conviction digne, engagée, que la beauté mobilise autant dans la pratique que dans la théorie.
Le soleil et ses fleurs est un recueil de poèmes sur le deuil.
L'abandon de soi.
L'importance d'honorer ses racines.
L'amour.
La volonté de s'aguerrir et de s'émanciper.
Il est divisé en cinq chapitres :
Se faner. tomber. pourrir. se redresser. fleurir.
Après le succès phénoménal de lait et miel, traduit dans plus de 35 langues et qui a figuré plus de deux ans dans la liste des best-sellers du New York Times, Rupi Kaur revient avec un deuxième opus, le soleil et ses fleurs, qui s'est lui aussi hissé dans le classement des meilleures ventes dès sa parution.
Mêlant courts textes en prose, empruntant au journal intime comme aux maximes de sagesse indienne, à des dessins aux traits élégants et simples, sa poésie est à la frontière des genres - inclassable et universelle.
Divisé en cinq parties, ce recueil est construit comme un voyage existentiel conduisant à la guérison : se faner, tomber, pourrir, se redresser puis fleurir et célébrer l'amour sous toutes ses formes. Un voyage transcendant où il est question de racines, d'apaisement, d'épanouissement - mais aussi d'expatriation et de rébellion ; où il s'agit de trouver sa place et de s'accepter.
Celle qui avait secoué la toile avec « self-love » - poème sur les menstruations - est devenue à 25 ans une des porte-parole les plus puissantes des femmes dans le monde. Désir, féminité, corps, acceptation de soi sont autant de thématiques dont elle s'empare pour s'adresser au plus grand nombre.
Une voix résolument moderne à (re)découvrir d'urgence !
Publié en 1981 par Jean Ristat selon les indications d'Aragon, ce recueil de poèmes a pour double thème la disparition - désarroi de la solitude dans Paroles perdues ; perte de l'être aimé dans Les Rendez-vous, de l'existence même dans L'An deux mille n'aura pas lieu - et l'éloge de "l'éternelle poésie" - Hölderlin, Pouchkine dans Chant pour Slava ou, plus allusivement, Hugo dans Ce que dit l'Ombre sans parole.
Jusqu'à l'angoisse de la perte ultime, celle de la parole poétique, que trahit parmi d'autres cette "écharde" :
Il ne suffit pas de se taire Il faut savoir dire autre chose.
Les Contemplations de Victor Hugo est un recueil de poésies écrites entre 1834 et 1855. Regroupés en deux tomes, ces poèmes se divisent entre Autrefois et Aujourd'hui, une période heureuse où l'auteur contemplait la richesse de l'amour et de la nature, et des jours plus sombres frappés par le deuil de sa fille Léopoldine. Michael Lonsdale et Denis Podalydès lisent en alternance les six livres que composent Les Contemplations, l'un des écrits les plus connus de la langue française.
Les ronces convoquent le souvenir de mollets grifés, de vêtements déchirés, mais aussi des mûres, qu'on cueille avec ses parents dans la lumière d'une fn de journée d'été, alors que la rentrée scolaire, littéraire, approche.
Entre les caresses et les crocs, Les Ronces de Cécile Coulon nous tendent la main pour nous emmener balader du côté de chez Raymond Carver. Sur ces chemins, elle croise des vendeurs de pantoufles, des chiens longilignes, un inconnu qui offre une portion de frites parce qu'il reconnaît une romancière...
La poésie de Cécile Coulon est une poésie de l'enfance, du quotidien, de celles qui rappelle les failles et les lumières de chacun.