Mme Follavoine a décidé qu'on purgeait Toto, mais celui-ci déploie une diplomatie subtile à éviter la purge et il y réussit. De cette pièce jaillit une gaieté intarissable, claire et franche. Peut-être le plus grand succès du théâtre comique.
Un soir de Noël, Tyltyl, une enfant de famille modeste, et son doudou Mytyl, regardent avec envie et gourmandise, par la fenêtre, le repas des enfants riches. Apparaît alors une fée qui va lui confier une mission unique : trouver l'Oiseau Bleu qui pourra guérir sa petite fille malade. L'âme des choses et des animaux qui les entourent s'anime alors et les voilà embarqués tous ensemble dans un voyage initiatique au travers de la Nuit, à la recherche de l'Oiseau Bleu, allégorie du Bonheur. Flanquée de ses nouveaux compagnons, le Chien, la Chatte et le Pain, Tyltyl explorera successivement la Forêt des Sifflants, le Pays du Souvenir et le Palais de la Nuit. La Chatte, alliée de la Nuit, s'efforcera de freiner leur avancée, usant de malice pour les égarer ou les détourner de leur quête. Ce voyage la ramènera chez elle au petit jour, bredouille. Elle s'apercevra alors que le plumage de sa tourterelle, dont elle ne s'occupe plus beaucoup, a revêtu une couleur qu'elle n'avait pas remarquée auparavant. La tourterelle est devenue bleue.
Une étrange expérience est menée à la cour du Prince : deux jeunes filles et deux jeunes garçons ont été élevés dans l'isolement et l'innocence ; il est temps de les libérer et de voir comment ils se comportent les uns avec les autres. L'enjeu de cette expérience est de découvrir si la première infidélité amoureuse est commise par l'homme ou par la femme...
5f.-2h. ; décor : un train, cabine, compartiment, wagon-restaurant ; durée : 1 h 30 Par la fenêtre ou pas (du train Paris-Venise arrêté en Suisse quand le soleil naissant traverse les nuages gris). Sept figures, ou personnages, coincées dans un compartiment du train Paris-Venise, arrêté en Suisse, sous une neige de mai. Sept personnages et autant de manières de parler, de maladies du langage, et de bonnes raisons de fuir en Vénétie. Il y a là un tableau de maître déchiré, un nouveau-né volé, une mystérieuse valise de photographies de famille, un sac de cendres humaines et un contrôleur qui s'évanouit si on le touche. C'est une fantaisie policière centrée sur les approximations et les habitudes révélatrices du langage.
Il est impossible de raconter Oscar, ce vaudeville digne de Feydeau ne laisse point de répit au spectateur. Les quiproquos se succèdent à une allure folle.
"3f.-5h. ; décor : un petit salon au premier étage d'un hôtel particulier parisien ; durée : 1 h 45 On est le 24 décembre et il est dix heures du soir. Madeleine et son mari, Antoine Villardier attendent leurs invités pour le réveillon. Tout à coup, Madeleine, qui a préparé un cadeau pour chacun d'eux, s'aperçoit qu'ils seront treize à table. Comme elle est superstitieuse elle cherche toutes les solutions possibles pour avoir à sa table en sauvegardant, bien sûr, les bons usages un invité en moins ou en plus. Chaque fois qu'elle semble avoir réussi, un malencontreux hasard bouleverse les projets de l'un ou de l'autre de ses invités... et en fin de compte... sa table de réveillon compte toujours treize couverts. Mais la providence semble débarquer chez elle in-extremis sous les traits d'une romancière sud-américaine. La situation est-elle enfin sauvée ? Non, cette femme jalouse de ce qu'elle croit être l'ancienne vie de héros d'Antoine Villardier, veut supprimer celui-ci, plutôt que de le voir mener une petite vie étroite et mesquine. Antoine aura pourtant la vie sauve... Il n'est qu'un modeste bourgeois, mais si Madeleine le découvre sous les traits d'un héros imaginaire, elle aura pourtant treize personnes à table, l'invité sur lequel on ne comptait plus..."
Recueil d'exercices d'Yvon Taburet.
Avec Feydeau, au début du XXe siècle, le vaudeville retrouve toute sa vigueur. Il s'emploie à mettre en musique, selon une mécanique implacable de rebondissements comiques et grinçants, la bêtise et la muflerie du ménage désaccordé. Dans Mais n'te promène donc pas toute nue !, Feydeau expose la joyeuse déconfiture du mariage, pour le plus grand bonheur du spectateur voyageur.
Tous les avantages de la polygamie, sans aucun de ses inconvénients : Bernard a trouvé la solution. Ses maitresses-fiancées sont trois hôtesses de l'air, de trois pays et de trois compagnies différentes. Le tout est d'harmoniser les horaires. Cette belle mécanique se déroule sous la houlette bougonne mi-réprobative, mi-admirative de Berthe, la, très bonne, bonne et devant l'ami d'enfance, Robert, qui rêvaient de mariage-pépère ! Le grain de sable vient du Progrès : un nouveau Boeing, plus grand, plus puissant... et plus rapide. Ce qui devait arriver arriva : les horaires se télescopent...
LUMIÈRE POUR LE SPECTACLE de François-Éric VALENTIN, assisté de Frédéric Poullain, préface de Muriel Mayette - La Librairie Théâtrale avait publié en 1988 et en 1994 deux versions de Lumière pour le Spectacle. Avec cette nouvelle version, à l'aube de ce troisième millénaire, version refondue et augmentée, qui offre aussi une réflexion sur les appareils automatisés et leur emploi théorique, F-E Valentin continue sa recherche sur ce qui est à la fois son métier et sa passion : le langage de la lumière. Par de nombreux exemples pratiques, il met ainsi trente ans d'expérience créatrice au service du lecteur. Tout spectateur désireux de comprendre « comment ça marche » se plongera dans la lecture de ce livre, ni manuel réservé aux seuls spécialistes, ni livre de recettes pour apprentis sorciers, mais dans le même esprit que ses trois prédécesseurs, tous ouvrages considérés depuis longtemps comme la référence ; cette nouvelle version s'inscrit dans une démarche de réflexion sur l'essence même de tout spectacle, qu'il s'agisse de théâtre, de danse, de musique, de son et lumière, tous genres pour lesquels F-E Valentin a conçu, pendant ces trente années, de nombreux éclairages, en complicité avec différentes équipes de création : metteur en scène, acteurs, décorateur, costumier... Il essaie ainsi de situer l'éclairagiste au milieu des autres professionnels du théâtre. A côté de toutes les informations pratiques dont il aura besoin, le lecteur trouvera aussi les questions qui lui permettront d'inventer lui-même ses propres réponses lors de ses créations futures.
LEXIQUE DE LA MACHINERIE THÉÂTRALE de André BATAILLE - Né le 7 janvier 1922 à Saint-Germain-en-Laye. En 1932, déjà sur les planches avec mon oncle machiniste à la salle des fêtes de Saint-Germain et mon père machiniste. Moi-même machiniste au décès de mon père en 1937. De retour d'Allemagne, déporté S.T.O. de 1943 à 1945, je travaille dans divers théâtres de PAris début 1946 en commençant par l'Opéra. Ensuite dans de nombreux théâtres de PAris pour arriver à la Comédie-Française salle Luxembourg fin 1947, où je reste sept ans et demi. J'entre définitivement, en 1958, avec Jean Vilar au T.N.P. jusqu'à la retraite en 1982. J'ai écrit ce lexique en 1975 à l'attention des jeunes stagiaires du centre de formation des techniciens du spectacle de Saint-Ouen.
C'est un livre riche que les Réflexions du comédien. Il faut le voir comme un vaste panorama de la pensée de Jouvet. Tout y est abordé : les texte, le jeu, le rôle du théâtre, le métier de directeur... Cette plongée dans la pensée du maître est passionnante.
Le livre commence par des réflexions du sur le théâtre de Beaumarchais et celui de Hugo, ce qui est éternel en eux et la façon dont ils doivent se transmettre au public. Le chapitre suivant porte sur l'auteur Henri Becque. Il s'intitule « La disgrâce de Becque ». Il est des plus intéressants car il interroge le potentiel d'un texte de passer ou non à la postérité.
Jouvet parle de l'avenir du théâtre, de la sensibilité du public, de cette difficulté d'innover et de restituer, de cet équilibre constant qui doit être l'obsession du comédien, du metteur en scène ou du directeur de théâtre.
« Le commerce théâtral, malgré son caractère utilitaire est, à l'origine des temps, un sacerdoce qui prend sa source aux mobiles les plus nobles et les moins intéressés du coeur humain, mais il va au flanc de tout sacerdoce, si glorieux soit-il, une abominable plaie qui oblige le prêtre à vivre de l'autel, le soldat de son épée et l'avocat, comme le médecin, de ses clients. » Quelles concessions alors faut-il faire ? Quelle intégrité peut-on garder ? Comment garantir notre indépendance et notre liberté ? Comment, enfin, faire survivre l'Art ? Ce sont ces questions-là qui sont au coeur des Réflexions du Comédien et chacun sait à quel point elles concernent le temps présent.
Théâtre amateur, mode d'emploi est le manuel indispensable aux troupes amateur qui y trouveront à la fois une base de travail et des astuces de perfectionnement. L'ouvrage est rédigé dans une langue accessible. Des tableaux ou schémas viennent illustrer les passages plus techniques (notamment sur la lumière, la sonorisation ou la mise en scène) pour maîtriser les sujets plus difficiles en un clin d'oeil?!
1f.-3h. ; décor : une table, trois chaises ; durée : 1 h 00 Otage de deux anges dans ce qu'ils appellent « l'entre-deux » Nina, qui vient de perdre la vie lors d'un accident, est confrontée aux règles d'une hiérarchie divine. Elle devra faire face à des injustices qui font échos aux vices de l'être humain pour tenter de le retrouver. Lui, Arthur.
1f.-1h. ; durée : 1 h 10.
La faim justifie-t-elle les moyens? Alors que Tantale, roi mythologique, sert son fils à manger aux dieux de l'Olympe pour les alerter sur les problèmes de pénurie, Ursula, femme d'affaires d'aujourd'hui, tente de retrouver l'appétit en nourrissant les affamés. Parviendront-ils, chacun dans leur projet insensé, à retrouver la sérénité tant désirée ?
"La salle des délibérations du Conseil municipal, dans une grande ville maritime. Sur les murs, couverts de boiseries sévères, les portraits de tous les présidents de la République, depuis Adolphe Thiers jusqu'à Émile Loubet. Tout autour de la vaste pièce, posés sur des gaines de bois noir, des bustes de la République, différents par les attributs et la signification politique. Au milieu, cheminée monumentale, surmontée d'un panneau sur lequel sont peintes les armes de la ville, auréolées de drapeaux tricolores. Grandes portes à droite et à gauche. Une longue table, recouverte d'un tapis vert, où chaque place est marquée par un buvard, des encriers, etc., occupe le centre de la pièce..."
L'OURS comédie en un acte de Anton TCHEKHOV, adaptée par P. Achard et J.H. Duval - 1f. - 2h. - Durée : 40 mn.
Cette farce en un acte met en scène Elena Ivanovna Popova, « une petite veuve avec des fossettes aux joues, propriétaire terrienne », Grigori Stépanovitch Smirnov, « un homme encore jeune, propriétaire terrien » et Louka, le vieux valet d'Elena.
Popova, veuve depuis sept mois, s'est retirée du monde et refuse de recevoir Smirnov, un exploitant à qui son mari devait de l'argent, et qui vient, lui-même tenu par ses propres dettes, le lui réclamer. Désespéré, mais surtout très en colère devant ce refus, Smirnov décide de rester chez Popova jusqu'à ce qu'elle le paie : « Tu es malade pendant un an, je ne bouge pas d'ici pendant un an ». (scène VI).
Or Popova dissimule (plus pour très longtemps) un caractère également explosif ; la rencontre peut alors s'achever par un duel (Popova part chercher les Smith & Wesson de son défunt mari) ou par un mariage (« Je tombe amoureux, la tête la première ! Je demande votre main. Oui ou non ? », scène 9).
Cette pièce est généralement représentée avec Une demande en mariage, du même auteur, qui décline également le thème de l'amour entre propriétaires terriens coléreux.
"« Par ici, Monsieur... Je vous donne la chambre 28, dite «la chambre mandarine» parce que... vous voyez, on l'a décorée avec des mandarines... Oui, chacune de nos chambres est arrangée originalement... Des fleurs, ou des fruits, ou des papillons... Ça fait chic et parisien ! » Ça, l'hôtel Saint-Joseph est bien chic ! Chaque chambre à un décor unique, et la « mandarine » est de loin la plus exotique !
Elle en a vu passer des clients, attachants, mystérieux, excentriques !
Accompagnés de Loulou et d'Adrien, les deux piliers de l'hôtel, on assiste à leurs histoires loufoques et atypiques. Amour interdit, fraude fiscale, espionnage, romance tragique... Tout une farandole de situations cocasses et drolatiques !
Un classique du théâtre de boulevard, par Robert Thomas, l'auteur de Huit femmes et Piège pour un homme seul."