À l'occasion de la saison croisée France-Portugal 2022, le musée de la Toile de Jouy propose de faire découvrir à son public la collection Pereira de Sampaio de chitas d'Alcobaça. Avec plus d'une cinquantaine de pièces présentées, cette exposition repose sur l'étude approfondie et inédite de ce tissu traditionnel portugais, considéré comme la toile de coton imprimée la plus connue du Portugal. Fabriqués entre la fin du xviiie et le xixe siècle à Alcobaça - une cité de l'ouest portugais développée autour d´un important monastère de l´ordre de Cîteaux -, les chitas participent, comme la toile de Jouy, au rayonnement de leur territoire et influencent encore aujourd'hui la création contemporaine. Un remarquable ensemble de couvre-lits, foulards et serviettes, abondamment décorés, témoignent de celle qui est considérée comme l'une des productions majeures du textile imprimé portugais.
L'ouvrage vise à un voyage dans la culture littéraire et visuelle des XVIIIe et XIXe siècles. Grâce aux progrès de l'indiennerie, avec l'impression « en cuivre » notamment, les toiles à personnages deviennent un support privilégié pour la représentation de thèmes littéraires et musicaux.
Si la Manufacture Oberkampf semble à l'origine de ce courant en France, elle est très vite suivie par de nombreuses fabriques qui donnent autant d'images à lire qu'à voir. Les toiles historiées représentent sans aucun doute une manière de s'afficher, d'affirmer aux yeux des autres, et d'abord de soi-même, le bon goût. Outre leur fonction idéologique et mémorielle, elles ont, en donnant à voir les principaux épisodes d'une oeuvre, une fonction pédagogique dans la sphère familiale, pour les adultes comme pour les enfants.
Propre à la rêverie, répondant à une logique narrative, les toiles à personnages s'imposent rapidement comme un nouvel art décoratif.
Exposition : Jouy, Musée de la Toile, d'octobre 2021 à mars 2022
Après avoir quitté la Pologne et perdu son mari, Maria Papa Rostkowska commence une nouvelle vie aux cotés de son mari italien, en Ligurie où elle découvre la sculpture.
Cotoyant entre autres Miro, Chagall, Hartung et Anna Eva Bergman, Serge et Marcelle Poliakoff, Estève, Marino Marini, Henry Moore, Dubuffet, Soulages, Pignon, Magnelli, Signori, Emile et Babet Gilioli, elle s'initie à la technique particulière de la sculpture en marbre en taille directe dès 1966.
Trois de ses sculptures monumentales: "Le baiser", "Le lion" et "La donna seduta" ont fait l'objet en juin 2009 d'une donation de la part de Nicolas Rostkowski à l'État Polonais et ornent désormais le parc du Musée National de Pologne.
Cet ouvrage se propose d'explorer les corrélations entre l'oeuvre de l'artiste et quelques-uns de ces inspirateurs.
Exposition : Musée d'art et d'histoire de Meudon, du 31 mars 2022 au 30 juin 2022.
Le Maître du Roman de la Rose de Vienne désigne par convention un enlumineur actif à Lyon entre 1425 et 1465. Il doit son nom à un manuscrit du Roman de la Rose conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne (Cod.2568).
Sous la direction de Frédéric Elsig, ce 4e volume de la collection «Les ressuscités de l'histoire de l'art» à la suite de «Les Changenet» retrace le parcours et les oeuvres réalisées par ce maitre.
Christian Dior was born in Granville, a seaside town on the coast of Normandy, France: while his family had hoped that he would become a diplomat, Dior preferred art. His preternatural talent resulted in him being hired by Robert Piquet in 1937, and subsequently worked alongside Pierre Balmain and Lucien Lelong.
Dior was an instant sensation after the Second World War. His designs, which asserted femininity, were a strong rebuke to the utilitarian, unisex clothing of wartime and came to symbolise the 'New Look'. Dior had an extremely close relationship with his sister, Catherine - honouring her work during the war in the French Resistance with the popular perfume Miss Dior. She was his muse. The book features around 60 haute couture designs from the collections of the Musee des Arts Decoratifs along with an equivalent number of iconic pieces belonging to Dior Heritage (the house's own archives of original runway prototypes or garments ordered by clients), supplemented by fragrances and accessories. The items on display thus offer a panorama of Christian Dior's haute couture creations since 1947, always the epitome of modern elegance, with the selection taking as its unifying thread the fabric of dreams and the passing on of an aesthetic vision.
Depuis 1924, date de la rencontre sur scène des ballets russes et de Coco Chanel pour la création du Train Bleu, la couture n'a cessé de s'intéresser à l'univers de la danse. Et cette dernière à la mode. Yves Saint Laurent et Roland Petit pour Notre-Dame de Paris, Gianni Versace et Maurice Béjart, Christian Lacroix et l'Opéra de Paris (Les Anges ternis, Joyaux, Shéhérazade, Le Songe d'une nuit d'été), Jean Paul Gaultier et Régine Chopinot, avec le ballet Défilé, Angelin Preljocaj et Jean Paul Gaultier (Blanche Neige) puis Azzedine Alaïa (Les Nuits, La Fresque), William Forsythe et Issey Miyake, Rei Kawakubo et Merce Cunningham, Anne Tersea de Keersmaeker et Van Noten, Viktor & Rolf avec le Het National Ballet ou Walter Van Beirendonck avec l'étoile Marie-Agnès Gillot ou Iris Van Herpen avec Benjamin Millepied ou Sasha Waltz. Sans oublier les couturiers de la danse que sont Dominique Fabrègue, Jérôme Kaplan ou Philippe Guillotel. Au final c'est un siècle de complicité entre les couturiers et chorégraphes de la scène internationale. La recherche des formes et des matières le dispute aux couleurs ou à l'histoire du costume dans un même mouvement. Cette exposition leur rend hommage.
Metamorphosis is a central theme of contemporary creativity, investigated by artists, stylists, designers, philosophers and craftsmen who have crossed the exclusive fences of their respective disciplines in search of the changing inclusiveness of metamorphosis.
With a pioneering spirit, Bvlgari investigates metamorphosis in all its different meanings: symbolic, creative and artistic.
The protagonist of the narration is the snake, an emblem of metamorphosis and regeneration in all cultures, and an icon of the Roman maison's goldsmith mastery from the 1940s to today.
In symbolic metamorphoses, the snake embodies the archetype of transformation and renewal, which refers to the dualism of life, while in creative metamorphoses its seductive charm has deeply inspired material culture, from ancient clothing to contemporary fashion, from primitive jewellery to the Bvlgari collections that celebrate the snake as a symbol, myth, creative theme and personal adornment.
With regards to artistic metamorphoses, Bulgari asked five artists to represent their own idea of metamorphosis: Azuma Makoto, Daan Roosegaarde, Ann Veronica Janssens Vincent Van Duysen, and Refik Anadol, have interpreted this theme through the poetics of their respective artistic languages. The results are surprising, heterogeneous and powerful, demonstrating that metamorphosis is the most revolutionary and profound act in the life of a person, a society or a culture.
Luca Meda est un grand nom du design industriel et de l'architecture italienne entre les années 1960 et 1990. En mêlant des objets aux couleurs vibrantes à une architecture mélancolique et les paysages familiers à des intérieurs urbains, il a su franchir les barrières entre l'art, le design industriel et l'architecture. Créateur éclairé, il est parvenu à associer de manière féconde le monde de la production industrielle à celui de l'art figuratif. Ses créations illustrent admirablement le lien étroit que la culture d'entreprise a su entretenir avec la puissance inventive des artisans, des architectes et des artistes.
Ce volume est la première publication monographique qui lui est consacrée. Il propose une analyse critique qui explore en profondeur les différents aspects de son travail, ainsi qu'une biographie détaillée et le catalogue raisonné de ses oeuvres.
Entre le luxe et l'ordinaire, des très belles indiennes d'importation aux toiles peintes, imprimées à une ou deux couleurs, les cotonnades ont contribué au phénomène de la mode. Cette exposition offre un regard renouvelé sur la place du coton imprimé dans le vêtement et en particulier l'incroyable créativité des motifs créés à la manufacture de Jouy. La mode s'est exprimée dans les formes des vêtements, mais aussi dans l'industrie textile où le renouvellement fréquent des motifs et leur évolution participent à l'essor d'un marché de consommateurs avides de nouveautés. Chaque thématique montrera les interprétations des motifs et leur renouvellement ou réinterprétation au fil du temps, offrant un regard croisé entre les époques.
Chez les aborigènes d'Australie l'imaginaire territorial, culturel, historique et sacré s'appelle « le temps du Rêve » ou plus simplement le Rêve. L'expression artistique de cet imaginaire passe notamment par la peinture, dont les couleurs viennent de la terre, la terre d'ocre.
Après l'hommage au petit bol à thé indien de 1001 bols et le voyage avec l'argile dans les mythes et la création artistique d'Argiles vives, Terres tracées s'intéresse à la terre d'ocre dans son rapport avec la peinture. Des artistes de cultures radicalement différentes, aborigène, moyen-orientale, chinoise et européenne, réalisent chacun son temps du Rêve ancestral ou personnel avec cette même base de couleur originelle. D'autres moyens sont partagés aussi : par les peintres, un papier d'art de la maison Arches, et par les céramistes, le papier porcelaine fait par les artistes eux-mêmes. Ainsi, en même temps que de célébrer l'universalité du geste artistique et la diversité des oeuvres, le projet Terres tracées met en jeu le rapport subtil et toujours complexe entre les notions de tradition et de modernité.
Ce volume examine l'ensemble de l'oeuvre de l'artiste, à commencer par l'installation vidéo-photographique Il tempo consuma, une réélaboration et une actualisation de trois oeuvres créées par Sambin à la fin des années 1970. L'archè et la téchne sont les deux pôles vers lesquels oscille l'imaginaire de l'artiste, où la technique - qui s'incarne ponctuellement dans un dispositif (que ce soit une installation ou un dispositif pictural, sculptural, filmique, sonore, performatif) - n'est pas le principe générateur de toutes les oeuvres, encore moins le but ultime, mais plutôt un paradigme, un point de vue à partir duquel révéler l'essence même des choses. Le catalogue, accompagné d'une riche palette d'illustrations en couleurs et en noir et blanc, est ponctué de « mémoires vidéo » de l'artiste lui-même, qui retracent les grandes étapes de son activité sous la forme d'un journal intime, et est complété par des contributions critiques d'importantes personnalités internationales.
L'exposition, en images et en costumes de scène, s'attachera à étudier comment, au fil des siècles, les costumiers vont interpréter les personnages de contes de fées, avec quelle esthétique, quel choix de formes, de textiles, d'ornements, de teintes.
Par exemple, les costumes classiques ou historiques, renvoyant aux modes moyenâgeuses, ou encore à celles des XVIIe et XVIIIe siècles. Soieries et velours, ornés de broderies, d'or, de perles et de rubans. Fées « à baguette », coiffées de hennins. Rois et reines en pseudo-costumes du sacre, comme à la cour de Louis XIV. En hommage au XIXe siècle, règne le tulle - ballet oblige - souvent blanc ou de couleur pastel, avec des tenues plus légères, très ornées de feuillages et de fleurs. Les codes couleurs renseignent tout de suite sur le caractère du personnage, rose, mauve ou bleu pour les bonnes fées, rouge, noir et violet pour les méchantes et leur suite.
Le XXe siècle, révisant l'affaire à sa manière, nous offre « les déjantés », cuir et chaine, latex, nuisette, bondage, noir intégral, masques effrayants, coiffures extravagantes, maquillages outrés.
Ou encore « les contemporains », smokings et robes du soir.
Peu importe le parti pris, la fantaisie règne toujours, mélangeant les styles, réinterprétant les codes.
Une place spéciale sera donnée à l'inventaire des accessoires qui tiennent dans les contes un grand rôle et sont des symboles : baguette magique, miroir, pomme, chaussure, bottes de sept lieues, grimoire, épée magique, rose, quenouille, rouet...
Enfin, des extraits de films viendront compléter le propos.
Il volume racconta la storia di Arredoluce, un'azienda di lampade e complementi d'arredo che, nel boom industriale del dopoguerra, ha contribuito a scrivere la storia del made in Italy.
Arredoluce è nata nel 1943 a Monza grazie all'intraprendenza di Angelo Lelii, imprenditore e progettista appassionato di America: la sua curiosità per le innovazioni provenienti dall'estero, unita all'amore per i materiali della tradizione - primo fra tutti il vetro - e a una cura maniacale per i dettagli, hanno segnato la linea di produzione dell'azienda che si è distinta negli anni grazie a esemplari moderni e ricercatissimi.
Arredoluce, di cui si ricordano numerose partecipazioni alla Triennale di Milano, citazioni su Domus, collaborazioni con designer del calibro di Gio Ponti ed Ettore Sottsass jr., e che ebbe grande fortuna anche all'estero, con commesse per hotel di lusso in tutto il mondo, ha però subito l'avvicendamento generazionale e i mutati scenari economici, giungendo alla chiusura negli anni novanta.
Il volume offre un importante contributo per riportare alla memoria il nome di questa gloriosa azienda e per darne il giusto collocamento nella storia industriale italiana.
Since ancient times, fashion jewellery in Italy has been, and still is, an important component of clothing. The history of fashion cannot be written without mentioning its jewels.
This book presents 200 Italian fashion jewels that, spanning from the era of La Dolce Vita to the Pret à Porter of the Eighties, from '90s Minimalism to the Neo Baroque of the new millennium, define the aesthetic mirror of society and show the transformation of styles and customs, ambitions and conquests of women, the evolution of shapes and innovations of materials and new technologies.
DIVA! Italian Glamor in Fashion Jewellery tells about fashion jewellery in its creative intersections with Italian excellence: craftsmanship, design and fashion. It is a typically Italian story based on the ability to combine creativity, manufacturing and industry, art and technology, beauty and innovation.
The masters of costume jewellery enter a dialogue with the great stylists and the talents of design, three heterogeneous visions with a single great protagonist: the Italian fashion jewel.
Text in English and Italian.
En hommage au petit bol indien, le kulhar, que l'on jette après usage, une centaine d'artistes ont été invités à créer chacun une série de dix bols, tous différents mais réalisés avec une seule technique, tous illustrés dans le catalogue.
Ce livre réunit la présentation des cents céramistes et de leurs variations, plusieurs études consacrées à la place du bol dans différentes cultures et dans la création contemporaine, ainsi qu'un DVD du film Mille et un bols. Deux pages sont réservées à chaque céramiste, le bol le plus représentatif des qualités spécifiques de sa série est photographié grandeur nature. Cette photo est accompagnée des refléxions du céramiste sur sa série de dix bols, de ses sources d'inspiration et de la descrption de ses moyens de fabrication.
Le DVD du film qui documente avec une grande clarté une variété de techniques pratiquées par des potiers orientaux et occidentaux, en prélude à l'exposition itinérante en Asie en Europe de 2009 à 2011, des Mille et un bols.
L'attrait des minéraux oscille entre la simple curiosité d'amateur et la contemplation esthétique, entre la croyance spirituelle ou magique et l'expérimentation scientifique.
Si cette fascination en art s'inscrit dans une histoire qui reste encore à écrire, aujourd'hui force est de constater l'engouement des artistes actuels pour la minéralogie et plus spécifiquement pour le précieux pouvoir des pierres.
Certains artistes utilisent les pierres brutes tels des readymades re-sensibilisés, d'autres les collectent, les mettent en scène ou les représentent, quand d'autres encore les soumettent à des expérimentations, les transforment ou créent leurs propres pierres.
Conçue comme une véritable immersion dans l'univers des minéraux, cet ouvrage nous invite à un voyage dans la relativité de l'espace-temps et dans le pouvoir de l'imagination.
Artistes : Marina Abramovic, Michel Blazy, George Brecht, James Lee Byars, Marion Catusse, Marine Class, Hubert Duprat, Jean Dupuy, Paul Armand Gette, Isabelle Giovacchini, Guillaume Gouerou, Laurent Grasso, Alicja Kwade, Didier Mahieu, Aurélien Mauplot, Éric Michel, Damián Ortega, Ève Pietruschi, Emmanuel Régent, Evariste Richer, Jean-Philippe Roubaud, Bettina Samson, Valentin Souquet.
Exposition : Nice, Musée d'Art Moderne et Contemporain, du 30 janvier au 15 mai 2016.
Inspiré par la Belle Epoque et l'univers floral, Christian Dior signe un retour de l'élégance à la française et d'une féminité retrouvée. Les fleurs demeurent au coeur de ses créations :
Lignes et modèles de couture aux noms évocateurs (Muguet, Corolle, Rose) et parfums soliflores (Diorissimo) ou aux bouquets floraux (Miss Dior).
Attiré dès le milieu des années 1930 par le sud de la France et particulièrement par le pays de Grasse, il y approfondit sa connaissance des plantes à parfum. Réfugié dans le Var avec sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale, il y revient régulièrement voir sa soeur installée à Callian, puis devient propriétaire du Château de la Colle Noire à Montauroux en 1950. Fleurs et parfums incarnent le rêve provençal de Christian Dior.
Créé en 1989, rénové en 2008 et enrichi d'un nouveau parcours muséographique en 2018-2019, le Musée International de la Parfumerie est naturellement installé à Grasse, berceau des savoir-faire de la parfumerie. Unique au monde, c'est le premier établissement public consacré à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine mondial des odeurs et des parfums.
Lieu vivant de la mémoire, on y aborde l'histoire du parfum de l'Antiquité à nos jours sous ses différents aspects : des matières premières et de leurs transformations jusqu'aux usages du parfum sur les cinq continents. Le parfum s'exprime à travers une variété de fabuleux objets issus des arts décoratifs, des arts graphiques, du patrimoine industriel, des beaux-arts et de l'art contemporain.
A l'occasion de son réaménagement muséographique, le musée édite le catalogue de ses collections les plus remarquables, retraçant l'histoire de parfum à travers les âges.
Consacré aux tapisseries brodées d'artistes entre 1880 et 1950, ce catalogue accompagnant l'exposition homonyme explore les origines de la Rénovation de la tapisserie au XX e siècle et met en avant les femmes restées dans l'ombre des artistes dont elles ont brodé les oeuvres.
À la fin du XIX e siècle, les artistes d'avant-garde, séduits par l'esthétique de la tapisserie médiévale, cherchent à faire tisser leurs oeuvres selon ces techniques. Mais celles-ci sont perdues et ces artistes n'ont ni la notoriété ni les moyens pour faire appel aux manufactures d'État ou aux ateliers privés. Ils se tournent alors vers des femmes de leur premier cercle. Considérées comme des «ouvrages de dames» ces oeuvres ont été peu collectionnées par les musées français et se trouvent aujourd'hui surtout en Hollande, au Danemark, en Allemagne, ou dans des collections privées. Il s'agit donc de presenter une sélection de pièces textiles rares souvent plus vues en France depuis un siècle.
Aristide Maillol, Émile Bernard, Paul-Élie Ranson, Fernand Maillaud, Jean Arp, Paul Deltombe, Jean Lurçat, Henri de Waroquier, Roger Bissière, etc. Plusieurs des artistes exposés sont d'ailleurs des chevilles ouvrières de la Rénovation de la tapisserie, à travers le travail textile de femmes comme Marthe Hennebert, première épouse de Jean Lurçat ou Mme Deltombe, amie d'Antoine-Marius Martin, directeur de l'École Nationale d'Art Décoratif d'Aubusson.
Les verreries de Trélon, Charleville et Glageon sont trois établissements industriels des confins des régions Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais.
La première est fondée en 1807, la deuxième en 1866 et la dernière en 1900. Elles s'associent fin décembre 1922 afin de mieux préparer l'avenir. Pourtant, de ces trois gobeleteries où l'on fabriquait quantité d'articles pour le service de la table, la chimie, la parfumerie, la pharmacie, la droguerie et bien d'autres domaines encore, il ne reste aujourd'hui que le souvenir. Un souvenir fort mince désormais.
Peu de gens se rappellent en effet ces trois usines alors qu'ils sont nombreux à posséder chez eux quelques objets fabriqués là ; objets trop récents pour figurer dans des musées, mais trop « vintage » pour figurer sur une table de ce début du XXIe siècle.
À force de patientes recherches et de passion, c'est tout un pan d'une histoire commune dans le verre « de tous les jours » qui est présenté ici, hommage vibrant, joyeux et coloré aux verres de nos grands-mères et aux travaux de nos grands-pères.