Cyrano de Bergerac est l'une des pièces les plus populaires du théâtre français, et la plus célèbre de son auteur, Edmond Rostand. Librement inspirée de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain libertin Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655), elle est représentée pour la première fois le 28 décembre 18971, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris.La pièce est difficile à jouer : elle fait intervenir un grand nombre de personnages, elle est longue, le rôle-titre est particulièrement imposant (plus de 1 600 vers), les décors sont très différents d'un acte à l'autre et elle comporte une scène de bataille. Le succès en était si peu assuré qu'Edmond Rostand lui-même, redoutant un échec, se confondit en excuses auprès de l'acteur Coquelin, le jour de la générale, pour l'avoir « entraîné dans une pareille aventure ». La suite des événements démentit les craintes de l'auteur : ce fut un triomphe non seulement la représentation fut saluée par vingt minutes ininterrompues d'applaudissements, mais le ministre des Finances Georges Cochery vint dans la loge épingler sa propre Légion d'honneur sur la poitrine de l'auteur en expliquant : « Je me permets de prendre un peu d'avance. » Rostand reçut en effet officiellement la décoration quelques jours plus tard, le 1er janvier 1898.Le succès de la pièce ne s'est jamais démenti, en France (où elle est la pièce la plus jouée) comme à l'étranger. Le personnage de Cyrano est devenu, dans la littérature française, un archétype humain au même titre qu'Hamlet ou Don Quichotte (auquel il tire son chapeau dans la pièce). Deux statues du personnage ont été érigées sur des places de Bergerac, en Dordogne, bien qu'il n'existe aucun lien entre cette ville et le véritable Cyrano.Liste des personnages : Cyrano de BergeracRoxane (Magdeleine Robin), cousine de CyranoChristian de Neuvillettele comte de GuicheLe Bretle capitaine Carbon de Castel-Jalouxles cadetsLignièreDe Valvertun marquisdeuxième marquistroisième marquisMontfleuryBelleroseJodeletCuigyBrissailleun fâcheuxun mousquetaireD'Artagnanun autreRagueneauun officier espagnolun chevau-légerle portierun bourgeoisson filsun tire-laineun spectateurun gardeBertrandou le Fifrele capucindeux musiciensles pagesArgument : Acte ILa scène se déroule en 164035 dans l'Hôtel de Bourgogne, où un public nombreux et varié, composé de bourgeois, de soldats, de voleurs et de petits marquis, va assister à une représentation de La Clorise, une pastorale de Balthazar Baro.
L'Éducation sentimentale, histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert, et publié en 1869.Le coeur du récit est tiré du roman de Sainte-Beuve : Volupté, qu'Honoré de Balzac avait déjà traité et d'une certaine manière réécrit avec le Lys dans la vallée. Le roman de Flaubert reprend le même sujet selon des règles narratives entièrement neuves, réinventant le roman d'apprentissage pour lui donner une profondeur et une acuité jamais atteinte.L'Éducation sentimentale comporte de nombreux éléments autobiographiques, telle la rencontre de madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger, l'amour de sa vie. Le personnage principal est Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l'amitié indéfectible et la force de la bêtise, l'art, la politique, les révolutions d'un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l'empire. Plusieurs femmes (Rosanette, Mme Dambreuse) traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d'un riche marchand d'art, dont il est éperdument amoureux. C'est au contact de cette passion inactive et des contingences du monde qu'il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l'essentiel à brûler, peu à peu, ses illusions.Le personnage de Frédéric, sans doute inspiré à Flaubert par ses propres expériences de jeunesse, est aussi la figure définitive d'une génération nourrie par le courant d'idées romantique le plus large. Ainsi, en même temps que Frédéric exalte la pureté de son amour pour madame Arnoux, celle-ci l'empêche de choisir la moindre situation dans une société, d'abord influencée par la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe, puis par la deuxième République et enfin par le Second Empire, et qui mise beaucoup sur la carrière et l'idée de parvenir. Selon Marthe Robert, Frédéric est le « Bâtard moyen », plein de rêves qui le détournent de l'action, en opposition avec le Bâtard de l'époque de Napoléon, où conquérir le pouvoir était à la portée de toute volonté, immortalisé par Balzac avec le personnage de Rastignac.Les différents personnages que côtoie Frédéric sont eux aussi autant de types d'un genre nouveau, représentant chacun les idées reçues d'un milieu bien défini et agissant en fonction des codes sociologiques stéréotypés.
- la bibliographie de l'auteur- Denise arrive à Paris avec ses deux frères, Jean et Pépé. Un grand magasin Au bonheur des dames s'installe en face de la boutique de leur oncle. L'état empirant des affaires de l'oncle contraint Denise à travailler au bonheur des dames. Ses collègues de travail et les clientes ne sont pas tendres envers la pauvre provinciale...Un compte rendu fascinant du phénomène des grands magasins et des terribles conditions de travail de l'époque...
L'ART DE LA GUERREL'Art de la guerre est historiquement le premier traité de stratégie au monde, rédigé aux alentours du Ve siècle avant J-C. Cet ouvrage développe des thèses originales, qui s'inspirent de la philosophie chinoise ancienne. Il ne s'agit pas simplement d'une série de conseils, mais bien plutôt d'une philosophie fondée sur la réflexion et la psychologie. L'idée principale de l'oeuvre de Sun Tzu est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage et une grande mobilité : il s'agit donc de s'adapter à la stratégie de l'adversaire, pour s'assurer la victoire à moindre coût. Ses idées sont aujourd'hui reprises par les stratèges asiatiques et américains dans la guerre économique mondiale.L'Art de la guerre est un court traité de stratégie militaire chinois, datant de la Période des Printemps et Automnes. Attribué au stratège Sun Zi, le texte s'articule autour de 13 chapitres consacrés à l'analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d'économie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce assené à un ennemi désemparé.La conception implicite de la guerre, telle qu'envisagée par Sun Zi, s'inscrit dans un monde où celle-ci se pratique au sein d'une même société, la Chine impériale, avec des buts limités et dans le cadre de règles généralement acceptées, avant les invasions barbares qui détermineront la stratégie défensive de la Chine derrière sa Grande muraille.L'Art de la guerre a exercé une influence considérable sur les traditions militaires chinoises et japonaises, et il est toujours enseigné en Chine, à Taïwan et dans l'ensemble des écoles militaires du monde sinisé il constitue le fondement de la pensée stratégique contemporaine en Asie.L'oeuvre est traduite en 1772 par le père jésuite français Amiot et connaît un grand succès avant de tomber dans l'oubli. La traduction en anglais par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramènent l'attention sur ce manuel de stratégie indirecte.
Andromaque par Jean RacineAndromaque est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine écrite en 1667 et représentée pour la première fois au château du Louvre le 17 novembre 1667. Elle comporte 1 648 alexandrins.L'argument de la pièce se résume en une phrase : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui cherche à protéger son fils Astyanax tout en restant fidèle au souvenir de son mari, Hector, tué par Achille en combat singulier pendant la guerre de Troie. Ou selon une formule couramment répétée : « Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, qui est mort. »Racine s'inspire de chants de L'Iliade d'Homère, notamment pour la figure d'Andromaque. Son histoire avait déjà été traitée par Euripide dans ses pièces Andromaque et Les Troyennes, cette dernière ayant été adaptée plus tard par Sénèque, mais Racine cite dans sa première préface L'Énéide de Virgile comme source principale de référence.Après s'être fait connaître par La Thébaïde et Alexandre le Grand, pièces qui ne sont guère jouées de nos jours, Racine connaît la gloire avec Andromaque, sa troisième tragédie. L'oeuvre est dédiée à Henriette d'Angleterre. Elle est jouée pour la première fois le 17 novembre 1667 devant la reine par la troupe de l'Hôtel de Bourgogne. Le rôle-titre est tenu par Mademoiselle Du Parc. La pièce a un grand succès auprès de la cour, émue par le lyrisme nouveau de cette tragédie.Elle est pourtant critiquée par ses rivaux, dont Subligny qui rassemble la plupart des reproches faits à la tragédie dans une comédie, La Folle Querelle, jouée l'année suivante par la troupe de Molière.Selon Voltaire,« il y a manifestement deux intrigues dans l'Andromaque de Racine, celle d'Hermione aimée d'Oreste et dédaignée de Pyrrhus, celle d'Andromaque qui voudrait sauver son fils et être fidèle aux mânes d'Hector. Mais ces deux intérêts, ces deux plans sont si heureusement rejoints ensemble que, si la pièce n'était pas un peu affaiblie par quelques scènes de coquetterie et d'amour plus dignes de Térence que de Sophocle, elle serait la première tragédie du théâtre français. »Selon le critique Félix Guirand, la pièce constitue un tournant dans l'histoire du théâtre français en ce que Racine « renouvelle le genre tragique en substituant à la tragédie héroïque de Corneille et à la tragédie romanesque de Quinault, la tragédie simplement humaine, fondée sur l'analyse des passions et particulièrement de l'amour.
L'Homme qui plantait des arbres écrit en 1953correspond, pour Giono, à un amour réel des arbres.Enfant, il accompagnait son père dans les collineset plantait des glands tout comme le berger évoquédans cette nouvelle. Ainsi, évoque-t-il ElzéardBouffier, qui fait revivre son coin de terre, enplantant différentes essences d'arbres. Nous lisonsici une ode au travail, à la persévérance, à lapatience devant la nature et des cycles des saisons,à l'humilité. Elzéard Bouffier montre plusieurstraits, chers à l'auteur, comme la vertu du silence etl'abnégation dans le travail solitaire jusqu'à la mort.L'action d'Elzéard Bouffier a également, à longterme, des conséquences sociales et économiquesuniques en permettant aux villages alentours,souvent désertés, d'accueillir de nouvelles familleset ainsi de revivre.
L'Homme qui Rit (Victor Hugo)L'Homme qui rit est un roman philosophique de Victor Hugo publié en avril 1869 dont l'action se déroule dans l'Angleterre de la fin du xviie et du début du xviiie siècle. Il est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros qui a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique.Dès 1861 - 1862, Victor Hugo a le projet d'écrire une trilogie politique : un livre traitant de l'aristocratie (L'Homme qui rit), un autre traitant de la monarchie et le dernier traitant de la révolution (Quatrevingt-treize). On a la trace de ce projet par des notes prises par Victor Hugo dans les années 1862, 1863, concernant l'étude d'une Chronique de la régence et du règne de Louis XV ou Journal de Barbier. Ce fait est confirmé par l'introduction de L'homme qui rit :« Le vrai titre de ce livre serait l'Aristocratie. Un autre livre, qui suivra, pourra être intitulé la Monarchie. Et ces deux livres, s'il est donné à l'auteur d'achever ce travail, en précèderont et en amèneront un autre qui sera intitulé : Quatrevingt-treize. »C'est dans le Journal de Barbier qu'il trouve l'inspiration pour certaines scènes du roman : la mutilation subie par Gwynplaine est identique à celles perpétrées sur les galériens et décrites dans le Journal de Barbier, c'est aussi dans Barbier que l'on entend parler de vol d'enfants.Victor Hugo commence la rédaction de son ouvrage le 21 juillet 1866, à Bruxelles et le termine deux ans plus tard, le 23 août 1868 toujours à Bruxelles. Mais c'est en exil à Guernesey qu'il en rédige la plus grande partie. Il s'interrompt en 1867 pour écrire la pièce Mangeront-ils ? (qui fait partie du recueil Théâtre en liberté), une autre réflexion sur le pouvoir et les appétits humains.En cours d'écriture son projet s'enrichit : le livre ne sera pas seulement politique mais philosophique, historique et poétique :« Si l'on demande à l'auteur de ce livre pourquoi il a écrit L'homme qui rit, il répondra que philosophe, il a voulu affirmer l'âme et la conscience, qu'historien, il a voulu révéler des faits monarchiques peu connus et renseigner la démocratie, et que, poète, il a voulu faire un drame. (Ébauche de préface - 22 mai 1868 - Choses vues)».Dès l'été 1866, il complète sa rédaction par une série de lavis qu'il ne publiera cependant pas. La première version de l'oeuvre paraît sans dessin. C'est Daniel Vierge qui en illustrera l'édition de 1876.
Nouvelles histoires extraordinaires par Edgar Allan PoeEdgar Allan Poe , né le 19 janvier 1809 à Boston et mort à Baltimore le 7 octobre 1849, est un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge et éditeur américain, ainsi que l'une des principales figures du romantisme américain. Connu surtout pour ses contes genre dont la brièveté lui permet de mettre en valeur sa théorie de l'effet, suivant laquelle tous les éléments du texte doivent concourir à la réalisation d'un effet unique il a donné à la nouvelle ses lettres de noblesse et est considéré comme l'inventeur du roman policier. Nombre de ses récits préfigurent les genres de la science-fiction et du fantastique.Nouvelles inclues dans ce recueil de nouvelles écrites par Edgar Allan Poe, puis traduites et réunies sous ce titre par Charles Baudelaire en 1857 :Le Démon de la perversité (juillet 1845)Le Chat noir (19 août 1843)William Wilson (octobre 1839)L'Homme des foules (décembre 1840)Le Coeur révélateur (janvier 1843)Bérénice (mars 1835)La Chute de la maison Usher (septembre 1839)Le Puits et le Pendule (1843)Hop-Frog (17 mars 1849)La Barrique d'amontillado (novembre 1846)Le Masque de la mort rouge (19 juillet 1845)Le Roi Peste (septembre 1835)Le Diable dans le beffroi (18 mai 1839)Lionnerie (mai 1835)Quatre bêtes en une (mars 1836)Petite Discussion avec une momie (avril 1845)Puissance de la parole (juin 1845)Colloque entre Monos et Una (août 1841)Conversation d'Eiros avec Charmion (décembre 1839)Ombre (septembre 1835)Silence (automne 1837)L'Île de la fée (juin 1841)Le Portrait ovale (avril 1842)
Quatrième de couverture : Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, l'assassine à son retour de la guerre de Troie, aidée de son amant, Égisthe. Oreste, le fils unique, est banni. Reste Électre, la seconde fille. «Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. Aussi Égisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides.» Mais Oreste revient et désormais Électre n'est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens.Sur ce grand mythe de l'Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Électre possède une grande force tragique sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de jean Giraudoux l'un des plus grands écrivains du XXè siècle.
Mistress Branican (Jules Verne)Mistress Branican est un roman de Jules Verne paru en 1891.L'oeuvre est d'abord parue en feuilleton, au Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1891, puis en édition grand format cartonné la même année, chez l'éditeur Hetzel. Les 83 illustrations sont de Léon Benett, gravées par Victor Hamel.L'histoire du roman commence aux États-Unis pour emmener le lecteur jusqu'en Australie profonde, celle des bushes désertiques, à travers les deux parties du livre.Mistress Branican est la jeune épouse du capitaine John, un marin au long cours malgré ses 29 ans au début de l'intrigue, qui lui dit au revoir avant de partir en campagne lorsqu'il quitte le port de San Diego. Le couple a un jeune fils, Watt. Lorsque Mistress Branican entend parler d'un vaisseau ayant croisé celui de John Branican trois mois après son départ, elle veut aller parler au capitaine de ce vaisseau. Malheureusement, à cette occasion, Watt passe par-dessus bord et y laisse la vie.Mistress Branican perd la raison après la noyade de Watt, ce qui donne l'occasion au mari de sa cousine, Len Burker, de la séquestrer chez lui en attendant le décès de l'oncle de l'héroïne, un riche éleveur de bétail du Wyoming qui doit lui léguer entièrement son immense fortune. Mais Len Burker est rattrapé par le scandale de toutes les affaires louches dans lesquelles il s'est fourvoyé, de sorte qu'il est obligé de quitter les États-Unis. Len Burker emmène avec lui sa femme, très douce et qui lui est entièrement soumise, alors que les soins de celle-ci rendaient chaque jour la santé de Mistress Branican un peu meilleure, tant elle ne lui ménageait ni son affection ni son dévouement.Par un véritable miracle, Mistress Branican retrouve la raison et s'aperçoit petit à petit que trois ans ont passé depuis le départ de son mari et que non seulement elle a perdu son petit garçon mort par noyade, mais aussi que son mari n'a plus donné de nouvelles, si bien que tout le monde le croit mort.Mais pendant cette période, Mistress Branican a aussi hérité de son oncle richissime.
RésuméEugène Rougon est le fils aîné de Pierre et Félicité Rougon. Dans les romans La Fortune des Rougon, La Curée et La Conquête de Plassans, son ascension politique a été décrite indirectement : depuis Paris, la capitale, il a permis à ses parents de s'emparer du devant de la scène politique à Plassans, sa ville natale (La Fortune des Rougon) et à son frère, Aristide Saccard, de s'enrichir par la spéculation immobilière à Paris (La Curée) par l'intermédiaire de l'abbé Faujas, il a fait en sorte que Plassans repasse politiquement du côté du pouvoir en place (La Conquête de Plassans). Député des Deux-Sèvres sous la Deuxième République, il contribue au coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, puis entre au Sénat. Au début de Son Excellence Eugène Rougon, il est président du Conseil d'État.L'action s'ouvre sur une séance à la chambre des députés. Chacun est venu comme au spectacle, les propos relèvent du commérage plutôt que du débat, la chambre est totalement soumise à l'Empereur. Lorsque Eugène Rougon, tombé en défaveur, démissionne de la présidence du Conseil d'État, on assiste à tout le travail d'influence auquel se livre son entourage, sa bande, pour le ramener au pouvoir. Chacun espère servir ainsi plus tard son intérêt propre. La relation d'Eugène Rougon avec Clorinde Balbi, belle Italienne excentrique et aventurière, est ambiguë : il aurait pu l'épouser mais, par peur des femmes, il préfère la marier à Delestang, haut fonctionnaire plutôt falot. Elle le sert pourtant et travaille à son retour en grâce auprès de l'Empereur. Grande manipulatrice, allant jusqu'à se compromettre avec de Marsy, le rival politique de Rougon, c'est elle qui dirige la bande pour le ramener au pouvoir. Informé en secret de la préparation de l'attentat d'Orsini du 14 janvier 1858 contre Napoléon III, Rougon ne révèle rien et laisse le drame se produire. Le climat d'insécurité lui profite : l'Empereur le rappelle et lui confie le ministère de l'Intérieur avec ordre de faire régner la peur sur le pays. C'est l'apogée de sa carrière. Il gouverne d'une main de fer et place les membres de sa bande. Le temps est à traquer et faire déporter les républicains.
Une page d'amour est un roman d'Émile Zola publié en 1879, le huitième volume de la série Les Rougon-Macquart. L'héroïne est Hélène Grandjean, fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. À l'âge de dix-sept ans, elle épouse un nommé Grandjean avec qui elle a une fille, Jeanne, maladive et en proie à des « crises » régulières. La famille monte à Paris, où Grandjean meurt peu après son arrivée. Veuve d'un homme qu'elle n'a jamais vraiment aimé, Hélène est prise d'une passion violente pour le docteur Deberle, son voisin, qui l'a secourue lors d'une des crises de sa fille. Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente : elle ne supporte pas de la voir sourire à d'autres enfants ou à d'autres hommes. Le jour où Hélène se donne à Deberle, Jeanne, qui avait tout pressenti, se met à sa fenêtre sous la pluie et contracte ce qu'on appelait alors une phtisie galopante (tuberculose), dont elle meurt trois semaines plus tard. Par la suite, Hélène épousera un nommé Rambaud, avec qui elle ira vivre à Marseille. Elle retournera tout de même, à la fin du roman, à Paris, où elle ne restera que quelques heures.Une page d'amour est l'un des romans les plus méconnus de la série, peut-être parce qu'on n'y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres oeuvres. On y trouve pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d'intérêt, et surtout une description très précise, à travers le personnage de Jeanne, des troubles psychologiques qui peuvent se développer chez une enfant lorsqu'elle entre dans la puberté. Bien entendu, les lois de l'hérédité, thème majeur de la série des Rougon-Macquart, ne sont pas oubliées. Du point de vue de l'hérédité telle que la conçoit Zola, Jeanne est en effet le personnage le plus intéressant de la série car elle a hérité à la fois de la faiblesse mentale de son aïeule Adélaïde Fouque et de la faiblesse physique de sa grand-mère Ursule qui était phtisique. De plus, comme sa grand-mère, Jeanne meurt de phtisie.
Premier roman de Léon Bloy. Vocabulaire rare et citations latines annotés.
Mithridate est une tragédie en cinq actes et en vers (1698 alexandrins) de Jean Racine.Créé autour du 23 décembre 1672 à l'Hôtel de Bourgogne, et publié en 1673, Mithridate succède à Bajazet et précède Iphigénie dans l'oeuvre de Racine. Le sujet est tiré de l'histoire ancienne. Mithridate VI Eupator (132-63 av. J.-C.) régna sur le royaume du Pont, autour de la mer Noire. Célèbre pour s'être progressivement accoutumé aux poisons par mithridatisation, il résista longtemps aux Romains, allant jusqu'à imaginer un projet d'invasion de l'Italie. Il finit par se donner la mort après avoir été trahi par son propre fils.Racine réunit plusieurs épisodes de la vie de Mithridate en une seule journée et, comme à son habitude, donne une grande importance aux intrigues amoureuses. Mais la dimension épique demeure plus présente que dans d'autres tragédies. Sur le plan du style, la pièce se distingue par un grand nombre de longs discours et de monologues.Mithridate fut la tragédie préférée d'un autre grand roi, Louis XIV, ainsi que de Charles XII de Suède. Aux siècles suivants, la pièce se fera de plus en plus rare sur scène. C'est aujourd'hui l'une des pièces de Racine les moins jouées. Elle a notamment servi de base pour l'opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, Mitridate, re di Ponto (1770).Résumé de la pièceActe 1 (5 scènes) - Xipharès, l'un des fils de Mithridate, vient d'apprendre la mort de son père et le risque d'une prochaine victoire de Rome. Il craint une trahison de son frère Pharnace, qui a toujours soutenu les Romains. Xipharès voit Monime, fiancée de Mithridate, à qui il déclare son amour. Monime ne s'y montre pas opposée. Survient Pharnace, qui compte hériter en même temps du royaume de son père et de sa fiancée. On apprend alors que Mithridate n'est pas mort et qu'il va arriver d'un moment à l'autre. Xipharès et Pharnace conviennent qu'ils sont tous deux coupables et que, si l'un tombe, l'autre sera également perdu.Acte 2 (6 scènes) - Monime ne trouve pas la force d'accueillir Mithridate comme il se doit. Le roi reçoit d'autre part la confirmation par Arbate de la perfidie de son fils Pharnace. Il annonce sa volonté de l'exécuter. Par ailleurs, Monime se contraint à épouser Mithridate, mais celui-ci la soupçonne d'aimer Pharnace.
Le récit de la traversée du Maroc par l'écrivain français invité chez le Sultan de Fès. Une description très imagée du Maroc de la fin du XIXe siècle ... Extrait : ...de chaque côté de notre colonne, en sens inverse de notre marche, toutes les cinq minutes, des groupes de cavaliers arabes passaient comme le vent. Sur ces tapis de plantes, sur ces sables, on entendait à peine le galop de leurs chevaux tout le bruit qu'ils faisaient en fendant l'air était un léger cliquetis de cuivre et un flottement échevelé de burnous on croyait plutôt entendre une bourrasque dans des voiles de navire, ou un grand vol d'oiseaux. A peine aussi avait-on le temps de se garer pour n'être pas frôlé par eux. Et, au moment même où ils nous croisaient, ils poussaient un cri rauque, puis tiraient à poudre un coup de leur long fusil, nous couvrant de fumée.Louis-Marie-Julien Viaud dit Pierre Loti est un écrivain et officier de marine français, né le 14 janvier 1850 à Rochefort et mort le 10 juin 1923 à Hendaye.Pierre Loti, dont une grande partie de l'oeuvre est d'inspiration autobiographique, s'est nourri de ses voyages pour écrire ses romans, par exemple à Tahiti pour Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), au Sénégal pour Le Roman d'un spahi (1881) ou au Japon pour Madame Chrysanthème (1887). Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie, où le fascinait la place de la sensualité : il l'illustre notamment dans Aziyadé (1879), et sa suite Fantôme d'Orient (1892). Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ses oeuvres les plus connues, comme celui de la Bretagne dans le roman Mon frère Yves (1883) ou Pêcheur d'Islande (1886), et du Pays basque dans Ramuntcho (1897).Membre de l'Académie française à partir de 1891, il meurt en 1923, a droit à des funérailles nationales et est enterré à Saint-Pierre-d'Oléron, sur l'île d'Oléron, dans le jardin d'une maison ayant appartenu à sa famille. Sa maison à Rochefort est devenue un musée.
Après son échec au concours de Navale, Jean Berny s'engage dans la marine marchande, comme simple matelot. Jean mène une existence difficile et rentre d'un voyage agonisant. Après Mon frère Yves et Pêcheur d'Islande, Matelot complète, en 1893, la trilogie des romans de la mer de Pierre Loti. C'est le moins connu, bien que l'auteur y ait transposé sa vie, ses peurs et ses fantasmes.Louis-Marie-Julien Viaud dit Pierre Loti est un écrivain et officier de marine français, né le 14 janvier 1850 à Rochefort et mort le 10 juin 1923 à Hendaye.Pierre Loti, dont une grande partie de l'oeuvre est d'inspiration autobiographique, s'est nourri de ses voyages pour écrire ses romans, par exemple à Tahiti pour Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), au Sénégal pour Le Roman d'un spahi (1881) ou au Japon pour Madame Chrysanthème (1887). Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie, où le fascinait la place de la sensualité : il l'illustre notamment dans Aziyadé (1879), et sa suite Fantôme d'Orient (1892). Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ses oeuvres les plus connues, comme celui de la Bretagne dans le roman Mon frère Yves (1883) ou Pêcheur d'Islande (1886), et du Pays basque dans Ramuntcho (1897).Membre de l'Académie française à partir de 1891, il meurt en 1923, a droit à des funérailles nationales et est enterré à Saint-Pierre-d'Oléron, sur l'île d'Oléron, dans le jardin d'une maison ayant appartenu à sa famille. Sa maison à Rochefort est devenue un musée.
La beauté de Nane : sa chair où tant d'artistes trouvèrent leur joie, ses courbes comme modelées par un sculpteur incomparable, la délicatesse de ses mains, ses yeux mordorés, et ces caresses qui créaient une volupté plus grande encore au milieu de la volupté... ' Mais Nane est plus qu'une courtisane ardente et belle. En elle, l'auteur percevra la sagesse du monde, il découvrira la religion de l'amour.
Les Malheurs de Sophie est un roman pour enfants écrit par la comtesse de Ségur. Le livre est publié en 1858, chez l'éditeur Hachette avec des illustrations d'Horace Castelli. Il forme une trilogie (La trilogie de Fleurville) avec Les Petites Filles modèles et Les Vacances. L'action se déroule dans un château de la campagne française du Second Empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et qui tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter. RÉSUMÉ : L'action se déroule dans un château de la campagne française du Second Empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et qui tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter.AUTRES OEUVRES DE LA COMTESSE DE SÉGUR : 1856 : Nouveaux Contes de fées (décembre) : recueil de contes dont Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon, Le Bon Petit Henri, La Petite Souris grise et Ourson.1858 : Les Malheurs de Sophie.1858 : Les Petites Filles modèles (12 octobre). Ce livre est présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.1859 : Les Vacances. Ce livre est également présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.1860 : Mémoires d'un âne (LSDE, à partir du 17 décembre 1859)1861 : Pauvre Blaise (LSDE, à partir du 13 juillet 1861)1862 : La Soeur de Gribouille (LSDE, à partir du 22 mars 1862)1862 : Les Bons Enfants (LSDE, à partir du 13 août 1862)1863 : Les Deux Nigauds (LSDE, à partir du 4 octobre 1862).1863 : Le Général Dourakine (LSDE, à partir du 14 novembre 1863).1864 : François le bossu (LSDE, à partir du 4 mai 1864)1865 : Un bon petit diable (LSDE, à partir du 14 décembre 1864).1866 : La Fortune de Gaspard1867 : Quel amour d'enfant !1867 : Le Mauvais Génie1868 : Le Chemineau, ultérieurement retitré Diloy le chemineau (11 avril)1871 : Après la pluie, le beau tempsA propos de la Comtesse de Ségur Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, née Sofia Fiodorovna Rostoptchina, est une femme de lettres française d'origine russe. Arrivée en France à l âge de dix-sept ans, elle épouse, trois ans plus tard, le comte de Ségur qui lui donnera huit enfants.
L'île à hélice (Jules Verne)L'Île à hélice, sous-titré Les Milliardaires ridicules, est un roman de science-fiction de Jules Verne, paru en 1895.L'idée d'une île véhiculée est donnée à Jules Verne par Jean Macé, alors que tous deux observaient sur le pont des Arts un bateau-mouche.L'oeuvre est publiée d'abord dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1895, puis en volume dès le 21 novembre de la même année chez Hetzel.Le roman raconte l'histoire d'un quatuor de musiciens français dans une île flottante, Standard-Island, propulsée, comme l'indique le titre, par des hélices. Cette île flottante contient principalement une ville, Milliard City, habitée uniquement par des gens riches et bénéficiant de tout ce que l'électricité peut procurer. Jules Verne décrit le voyage de cette île dans l'océan Pacifique.Ne pas confondre ce roman avec Une ville flottante du même auteur, consacré au paquebot géant Great Eastern.Le thème de la communauté partageant une surface flottante se trouve déjà dans La Jangada (1881).Les quatre musiciens : le Quatuor ConcertantLe quatuor de musiciens est célèbre et est appelé « le Quatuor Concertant » dans les journaux. Ce sont quatre Parisiens, fiers de leur pays leur loyauté entre eux et à leurs amis est totale.Sébastien Zorn, violoncelliste Frascolin, deuxième violon il se fait gentiment rabrouer par ses amis quand il donne de nombreux détails géographiques Yvernès, premier violon Pinchinat, alto celui-ci se plaint à chaque étape du voyage de ne pas trouver de vrais cannibalesLes péripéties les plus marquantesL'île est envahie par des animaux sauvages déposés par la perfide Angleterre (fauves, crocodiles et autres) (chapitre 20).Des Fidgiens cannibales capturent Pinchinat (chapitre 23) après son sauvetage, il décrit ce qui l'a le plus horrifié : « Eh bien, ce n'était pas d'être mangé sur le pouce par ces indigènes !... Non ! C'était d'être dévoré par un sauvage en habit... en habit bleu à boutons d'or... avec un parapluie sous le bras... un horrible pépin britannique. »Une troupe armée de bandits des Nouvelles-Hébrides, commandés par Sarol, essaie d'envahir l'île (chapitre 25).Une histoire d'amourL'île est divisée en deux parties, l'une protestante, l'autre catholique, qui s'opposent parfois. Les deux familles les plus riches sont à la tête de ces deux parties. Un homme et une femme de ces deux familles sont amoureux.
Nord contre sud Jules VerneNord contre Sud est un roman épique et historique de Jules Verne, paru en 1887.L'oeuvre paraît d'abord en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 1er décembre 1887, puis en volume dès le 17 novembre de la même année chez Hetzel.L'histoire du roman se déroule aux États-Unis, en 1862, c'est-à-dire pendant la guerre de Sécession, qui se terminera par la reddition du général Lee sudiste au général Grant nordiste en 1865. Le théâtre des événements en est la Floride, du septentrion où se trouve la plantation du héros, Camdless-Bay, au méridien où se situe le dénouement du récit dans les Everglades, ces marais insalubres à la navigation difficile.L'action se déroule tout au long du fleuve Saint-John, sur lequel la navigation se fait à bord des grands bateaux à vapeur et roues à aubes pour les riches colons, la population pauvre naviguant, elle, à bord des squiffs. James Burbank, propriétaire d'une plantation en Floride, est un homme de quarante-cinq ans originaire du Nord dans un État du sud de l'Union. Le colon emploie des noirs sur sa plantation, en appliquant des principes d'humanité et d'égalité des races, en avance sur son temps et en contradiction avec les idées des petits blancs et de la populace dont se composaient les autochtones à l'époque du récit (ces termes entre guillemets sont ceux de Jules Verne).Burbank père fait travailler ses Noirs librement et les affranchit après avoir été défié par les partisans de l'esclavage - à la tête desquels se trouve son pire ennemi, le bandit de grand chemin Texar -, de mettre ses actes en conformité avec ses idées. Il s'agissait en réalité d'un piège puisque, peu après, Texar se fait élire à la tête des magistrats de Jacksonville et accuse James Burbank d'être un traître au profit de l'armée nordiste, car son fils Gilbert s'est engagé dans l'armée des Bleus pour combattre les sécessionnistes. Texar fait ainsi voter un décret qui ordonne le départ du territoire floridien des affranchis, ce à quoi ne peut bien entendu se résoudre ni le colon ni ses Noirs qui désirent rester volontairement et en pleine liberté au service de celui-ci, dont la générosité est notoire.
Lorraine, Aout 1914, un bataillon de Chasseurs alpins du XVème corps monte au front. C'est le début de la boucherie, des pantalons rouges garances et des massacres, c'est un conflit qui commence la fleur au fusil, jusqu'à l'Appel du Sol...
En 35 tableaux, parfois très brefs, dépassant rarement trois pages, une maîtresse de ZEP évoque ses élèves et s'attarde sur des enfants peu gâtés par la vie.