Félix Valloton, connu pour ses peintures de paysages, s'est en réalité fait connaitre par ses illustrations en noir et blanc et ses gravures sur bois. En dix ans à peine, il réussit à marquer profondément l'avant-garde parisienne ; il rejoint meme le groupe des nabis.
Ses oeuvres, d'une apparente simplicité, sont aussi complexes que leur auteur.
Publié à l'occasion de l'exposition du Musée Bonnard dédiée à Vallotton, cet ouvrage revient sur les oeuvres en noir et blanc de l'artiste.
Exposition : Musée Bonnard du Cannet, du 31 mars au 30 juin 2022.
Robert Doisneau (Gentilly, 1912 - Montrouge, 1994) est considéré comme l'un des pères fondateurs Photographie humaniste française et du photojournalisme de rue.
Avec son objectif, il a pu appréhender le quotidien d'hommes et de femmes qui peuplent Paris et sa banlieue, nous livrant un instantané de leurs histoires teinté d'ironie, de légèreté mais toujours empreint d'une profonde humanité.
Le volume rassemble 130 tirages au sel argentiques noir et blanc de l'Atelier Robert Doisneau à Montrouge, qui abrite les archives photographiques.
Qu'il s'agisse de photographies réalisées sur commande ou le résultat de sa libre errance pour Paris, le style personnel de l'artiste se dessine à travers ces clichés, qui mêle au charme et à la fantaisie, une liberté d'expression non loin du surréalisme.
Ce sont des images qui capturent des moments de bonheur quotidien parmi les gens ordinaires - comme le célèbre Le Baiser de l'Hôtel de Ville, ou "Le baiser" - et dans lequel se mélangent la tendresse, parfois voilée de mélancolie, les notes d'humour toujours présentes dans son travail.
Le volume contient un essai introductif de Gabriel Bauret.
Exposition : Rovigo, du 26 septembre 2021 au 31 janvier 2022.
Toulouse-Lautrec, la naissance d'un artiste révèlera au grand public le rôle primordial de René Princeteau dans la vocation et le parcours de celui qui devint « l'âme de Montmartre ». Depuis les années d'apprentissage jusqu'à l'influence esthétique mais aussi amicale que son mentor exerça sur l'oeuvre de Toulouse-Lautrec, ce projet s'appuiera sur les dessins d'enfance et de jeunesse de ce dernier, mais également sur des créations plus tardives dans lesquelles il est encore possible de distinguer la marque et le répertoire des premiers enseignements du peintre libournais. Pas moins de cinquante-six oeuvres du grand maître seront ainsi représentées : dessins, gouaches, huiles, projets d'éventail, etc.
Le propos du catalogue s'articulera autour de quatre grands thèmes identifiés :
- Dessins de jeunesse et naissance de la vocation sous l'égide de René Princeteau - Les Chevaux, une passion commune entre le maître et l'élève - Représenter le quotidien : paysages et vie rurale au coeur de leurs inspirations respectives.
- Le cirque : entre héritage et émancipation artistique
Cet ouvrage qui accompagne l'exposition au Musée Bonnard permet une approche singulière de l'oeuvre de l'artiste, grâce à l'étude des oeuvres représentants les enfants.
La majeure partie d'entre elles a été crée lors de la période nabie de Bonnard, durant laquelle il s'inspire beaucoup de sujets tirés de la vie familière qu'il traite avec une distance savoureuse, combinant observation, humour et tendresse.
Exposition : Le Cannet, Musée Bonnard, du 23 octobre 2021 au 30 janvier 2022
Christian Bérard (1902-1949), peintre, dessinateur de mode, décorateur d'intérieur, décorateur et costumier de théâtre, en un mot artiste polyvalent et surdoué, mène de pair vie de bohème et vie mondaine. L'oubli relatif dans lequel il tombe après son décès contraste singulièrement avec l'éclatant succès qu'il remporte de son vivant.
« Bébé » Bérard -ainsi le surnomme-t-on- met son talent au service de Roland Petit et de Jean Cocteau comme de Jean-Louis Barrault et de Louis Jouvet, du magazine Vogue comme du Harper's Bazaar. Arbitre du goût, il conseille aussi bien Robert Piguet qu'Elsa Schiaparelli et Christian Dior et se fait le scénographe du Théâtre de la mode (1945). Ses succès en matière d'illustration et de décoration (pour les Noailles, les Polignac) l'amènent à négliger quelque peu la peinture de chevalet à laquelle l'a préparé l'académie Ranson (sous la direction d'Édouard Vuillard et de Maurice Denis).
Cet ouvrage se propose de revenir sur la vie et l'oeuvre (dans toutes ses dimensions) de l'artiste, s'attachant à monter ses peintures « néo-humaniste » mais surtout ses portraits, salués à l'époque par la critique.
Exposition : Evian, Palais Lumière, du 26 février au 22 mai 2022.
Un catalogue qui plonge le lecteur dans l'extraordinaire variété de logogrammes réalisés par Dotremont à travers plus de 120 oeuvres sur papier, photographies, films et certaines pièces d'archives présentées pour la toute première fois au public.
Glissez-vous dans la valise de l'artiste pour découvrir son cheminement créatif vagabond. Outre les logogrammes, le parcours présente une sélection de « dessins-mots » et d'autres oeuvres à quatre mains réalisées avec Pierre Alechinsky, Asger Jorn, Serge Vandercam, Hugo Claus, etc. D'autres plasticiens de l'écriture comme Henri Michaux, René Guiette, Jean Raine, Jules Lismonde, Jacques Calonne dialoguent avec le travail de Dotremont.
Fidèle à sa démarche de mise en scène de ses oeuvres dans un espace donné, Barthélémy Toguo (Cameroun, 1967) amène le visiteur à parcourir son univers sous la forme d'un lieu traversé par une gigantesque toile d'araignée.
Cet animal, symbole de sagesse, de patience et de liberté dans la culture bamiléké du Cameroun, permet de percevoir une dimension plus universelle de la vie et de porter un regard critique sur notre société, sans hésiter à prendre plaisir à célébrer la beauté des formes.
La vie est au coeur du travail de Barthélémy Toguo comme dans "Judith facing Holophern" ou "The Giving Person at the Holy Ghost Place", ensemble de peintures sur porcelaine réalisées sur les vases du designer Pierre Charpin en automne 2010, lors de sa résidence à la Manufacture nationale de Sèvres.
Des oeuvres multiformes nous mettent face à notre destin :
"Devil's Head", "Little Dreamer", "Purifications", "Ghost Tonight", "Torture in Guantanamo", "Time After Time", "Beyond The Sea"... Bathélémy Toguo lance un appel aux générations futures afin qu'elles sachent saisir leur destin.
"Talking To The Moon" est une véritable leçon de vie.
Cet ouvrage invite à découvrir la peinture chinoise de paysage et à en appréhender l'évolution de la fin des années 50 jusqu'à nos jours. Les oeuvres présentées nous plongent dans l'âme de la nature, source de beauté et de spiritualité, avec laquelle les artistes entretiennent un rapport singulier. Elles nous transportent au coeur de la philosophie chinoise, qu'elle soit taoïste, confucianiste ou bouddhiste, et nous invitent à un voyage spirituel où l'homme et la nature entrent en communion.
L'ouvrage présente le parcours de neuf artistes (Li Chevalier, Wucius Wong, Fong Chung-Ray, Chuang Che, Zao Wou-ki, Hu Chi-Chung, Hsiao Ming Hsien, Rao Fu, Chu Teh-chun) ainsi qu'une sélection de leurs oeuvres illustrant de manière originale leur interprétation du paysage.
L'exposition présente des costumes authentiques des grandes écoles de samba de Rio de Janeiro. La confection des costumes peut être comparée à de la haute couture :
Il faut respecter certaines règles : fidélité des costumes au thème, originalité, créativité, style, impact des couleurs, harmonie, richesse, finition, matériaux utilisés, broderies, uniformité des détails...
Cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition sur les costumes du Carnaval de Rio, reproduit avec une fidélité et une grande qualité permettant ainsi au lecteur de se rendre compte du travail à façon réalisé à la main sur chaque costume, de la richesse des tissus et des accessoires qui le composent (broderie, pierre, plume d'autruche, de faisan, de Paon, ...).
Les usages de la table contemporaine sont si éloignés de ceux des siècles précédents qu'on ne peut qu'être intrigué par l'abondance et l'étrangeté d'objets aujourd'hui disparus.
Cet ouvrage commence à la fin du règne de Louis XIV qui vit l'aboutissement d'une longue évolution commencée dans l'Antiquité et poursuivie au Moyen Âge, périodes où assiettes et couverts n'étaient pas encore utilisés.
C'est d'ailleurs l'époque où apparut la salle à manger. Le XIXe siècle a poursuivi le développement des objets de table, les faisant bénéficier des progrès techniques, des progrès dans l'agriculture, sans parler de la façon de servir (service à la russe remplaçant le service dit à la française).
Plus rien ne sera semblable après les bouleversements de la seconde guerre mondiale et l'évolution de la société qui en est issue : généralisation du travail des femmes, imbrication de la salle à manger et de la cuisine, développement des restaurants, etc. Le design s'est ensuite emparé du domaine des arts de la table en tenant compte de ces éléments nouveaux.
Pour la 9e édition du Temps des collections, intitulée « Cirque et Saltimbanques », les musées de la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie accueillent un fonds exceptionnel, la collection J.Y. Et G. Borg, une des plus importantes collections privées sur le thème du cirque ainsi que de prestigieux prêts de grandes institutions. Peintures, dessins, affiches, objets d'art, costumes, jouets, sculptures ou photographies y retracent l'Histoire du cirque et ses liens intimes avec le monde de l'art et les artistes. Spectacle culturel, le Cirque inspire depuis son origine peintres, plasticiens et photographes. Couleurs et formes évoluent avec le temps, mais les oeuvres reflètent toujours les émotions de l'artiste devant ce spectacle humain, dont la richesse féconde stimule l'imaginaire.
Exposition : Rouen, Musée des Beaux Arts du 1er décembre 2021 au 31 mars 2022.
Le musée Bonnat-Helleu abrite une remarquable collection de près de 3000 feuilles. Le coeur de cet ensemble est constitué des oeuvres (dessins et estampes) patiemment réunies par le peintre Léon Bonnat entre 1880 et 1900.
Près de 1800 dessins, de la Renaissance à la fin du XIXe siècle, composent une collection de très grande qualité, où figurent les plus grands noms de l'art européen : Michel- Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, le Parmesan, Titien, Tiepolo, Rubens, Van Dyck, Rembrandt, Holbein, Dürer, Goya, et les Français, des Clouet à Degas, en passant par Poussin, Lorrain, Watteau, Boucher, David, Ingres, Géricault, Delacroix, Daubigny, Chapu, Barye, Corot....
Outre une collection provenant de l'école de dessin de Bayonne et de familles d'artistes (oeuvres d'Achille et Henri Zo, Denis Etcheverry, Eugène Pascau...), le musée s'est enrichi depuis les années 1980 de deux ensembles de grande importance : 186 dessins (principalement français et italiens, du XVIe au XIXe siècle) provenant de Jacques Petithory (legs en 1992), et entre 1988 et 2010, les dessins et pointes sèches de Paul-César Helleu, grâce à la générosité de la famille de l'artiste (don et legs Howard-Johnston, dernière fille du peintre ; legs Orosdi et de Kermaingant).
Cet ouvrage amène une perspective nouvelle sur les oeuvres de « l'Ecole du Nord », présentes dans ses collections.
Bernard Desmoulin, architecte de nombreuses réalisations (Pole de restauration de l'ENSAM de Cluny, Nouvel Hopital Lariboisière, Place Campichi à Ajaccio, sans oublier écoles, collèges, conservatoires et bien d'autres ouvrages), s'est toujours attaché à donner une autre dimension à ses oeuvres, cette fois-ci en 2D, au travers de photographies prises par des professionnels. Ce livre propose ainsi une redécouverte des réalisations de l'architecte, plus centrée sur leur beauté intrinsèque et sur la poésie qui s'en dégage.
Cet ouvrage reprend une édition épuisée de 2004, d'un livre intitulé ""Dans l'arène avec Picasso"". Il est constitué d'entretiens que Françoise Gilot avait accordés à l'auteur en juin 2002 et 2003. Elle y aborde maints sujets, et pour garder la fraîcheur du propos, la structure du texte (remanié) conserve le déroulement d'une journée.
L'auteur s'attache ici à mettre en perspective l'interet de ces entretiens et leur apport en matière d'histoire de l'art, tout en apportant une lumière particulière sur la personnalité d'une femme exceptionnelle qui a su saisir les enjeux profonds aussi bien de sa relation avec Picasso, que ceux qui ont traversé sa génération d'artistes et donc le XXème siècle.
L'humour de Françoise, son art de croquer une situation, sa finesse d'analyse sans concession, parfois au scalpel, donnent une dynamique à ses propos.
Loin des conventions pesantes, des dogmes consacrés, Françoise Gilot aime faire bouger les lignes, donc redonner vie à une histoire fossilisée, afficher la couleur, autant d'expressions qu'il faut prendre ici au pied de la lettre.
Le Musée Estrine consacre une exposition à Françoise Gilot, compagne de Picasso après la 2de GM. Cette arstiste continue de susciter la ferveur par les passionnés d'art avec son langage de forme et de couleur unique.
Ses oeuvres, réalisées sur divers supports, occupent aujourd'hui une place plus qu'importante dans le monde de l'art international et est fortement liée l'évolution de l'art moderne au XXème siècle.
Son travail exquis de peinture, sa manière de pensée féministe ainsi que ses travaux littéraires lui ont valu en 1990 le titre de Chevalier de la Légion d'honneur.
Son parcours est le résultat d'une vie riche au contact d'artistes exceptionnels, dont Pablo Picasso.
Exposition : Saint Rémy de Provence, Musée Estrine, du 16 juillet au 31 octobre 2021.
L'ouvrage vise à un voyage dans la culture littéraire et visuelle des XVIIIe et XIXe siècles. Grâce aux progrès de l'indiennerie, avec l'impression « en cuivre » notamment, les toiles à personnages deviennent un support privilégié pour la représentation de thèmes littéraires et musicaux.
Si la Manufacture Oberkampf semble à l'origine de ce courant en France, elle est très vite suivie par de nombreuses fabriques qui donnent autant d'images à lire qu'à voir. Les toiles historiées représentent sans aucun doute une manière de s'afficher, d'affirmer aux yeux des autres, et d'abord de soi-même, le bon goût. Outre leur fonction idéologique et mémorielle, elles ont, en donnant à voir les principaux épisodes d'une oeuvre, une fonction pédagogique dans la sphère familiale, pour les adultes comme pour les enfants.
Propre à la rêverie, répondant à une logique narrative, les toiles à personnages s'imposent rapidement comme un nouvel art décoratif.
Exposition : Jouy, Musée de la Toile, d'octobre 2021 à mars 2022
Après avoir quitté la Pologne et perdu son mari, Maria Papa Rostkowska commence une nouvelle vie aux cotés de son mari italien, en Ligurie où elle découvre la sculpture.
Cotoyant entre autres Miro, Chagall, Hartung et Anna Eva Bergman, Serge et Marcelle Poliakoff, Estève, Marino Marini, Henry Moore, Dubuffet, Soulages, Pignon, Magnelli, Signori, Emile et Babet Gilioli, elle s'initie à la technique particulière de la sculpture en marbre en taille directe dès 1966.
Trois de ses sculptures monumentales: "Le baiser", "Le lion" et "La donna seduta" ont fait l'objet en juin 2009 d'une donation de la part de Nicolas Rostkowski à l'État Polonais et ornent désormais le parc du Musée National de Pologne.
Cet ouvrage se propose d'explorer les corrélations entre l'oeuvre de l'artiste et quelques-uns de ces inspirateurs.
Exposition : Musée d'art et d'histoire de Meudon, du 31 mars 2022 au 30 juin 2022.
Le Maître du Roman de la Rose de Vienne désigne par convention un enlumineur actif à Lyon entre 1425 et 1465. Il doit son nom à un manuscrit du Roman de la Rose conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne (Cod.2568).
Sous la direction de Frédéric Elsig, ce 4e volume de la collection «Les ressuscités de l'histoire de l'art» à la suite de «Les Changenet» retrace le parcours et les oeuvres réalisées par ce maitre.
Arman était un peintre français naturalisé aux États- Unis. Il est reconnu à l'international comme l'un des principaux artistes de la seconde moitié du XXe siècle et l'une des figures principales du courant artistique français du Nouveau Réalisme.
Ce livre couvre les 20 premières années de la production artistique d'Arman, des Accumulations d'objets industriels et de produits en série aux Poubelles, documentant les déchets de la société de consommation;
Des célèbres Colères, Coupes et Combustions, qui, par différents procédés, dématèlent les objets les privant de leur fonctionnalité, aux peintures, actions et oeuvres monumentales adhérant à la «poétique des choses».
Imaginée conjointement par le musée du Temps et le musée Tomi Ungerer-Centre international de l'Illustration à Strasbourg, l'exposition Time is Tomi s'intéresse à la représentation du Temps chez le célèbre dessinateur d'origine strasbourgeoise.
Lié à la mort et aux mécanismes, le thème se décline dans tous les aspects de son oeuvre, ses livres pour enfants, ses dessins satiriques et même ses projets publicitaires. Il provient de l'histoire familiale des Ungerer, constructeurs d'horloges astronomiques et d'édifices à Strasbourg depuis le XIXe siècle. Cette filiation, ainsi que certaines sources d'inspiration de Tomi Ungerer sont également mises en lumière. L'exposition présente environ 200 oeuvres empruntées à différents musées strasbourgeois : Musée Tomi Ungerer-Centre international de l'Illustration, Cabinet des Estampes et des Dessins, Musée Historique, Musée des arts décoratifs.
L'histoire de Hàm Nghi (1871-1944), jeune empereur du Vietnam qui résista à l'instauration du protectorat français en Indochine, demeure méconnue. Prisonnier politique, exilé à Alger à l'âge de dix-huit ans, le prince d'Annam, tel qu'on l'appelle désormais, choisit de consacrer sa vie à l'art. Il se lie d'amitié avec Auguste Rodin et Judith Gautier, côtoie les milieux artistiques et intellectuels de son époque. Surveillé sans relâche par le gouvernement français, qui le considère comme un dangereux ennemi, le prince parvient à communiquer avec ses proches restés en Indochine, grâce à un réseau d'amis qui circule entre l'Algérie, l'Extrême-Orient et la métropole. Dessin, peinture et sculpture : Hàm Nghi crée un espace de liberté qui lui est propre. Il se forme aux beaux-arts auprès de Français. Il s'inspire des impressionnistes et postimpressionnistes, ainsi que des sculpteurs contemporains pour produire une oeuvre au croisement de plusieurs cultures. Pour les Vietnamiens d'aujourd'hui, Hàm Nghi est un héros national, symbole de la résistance à la colonisation. À travers cette première biographie de cet artiste singulier, de ce personnage historique au destin hors du commun, Amandine Dabat croise le point de vue officiel et politique de la France, avec celui, intime, du prince sur sa propre vie. Son oeuvre, conservée dans des collections particulières, très peu exposée, est étudiée ici pour la première fois. La mise au jour récente d'une grande partie de sa correspondance privée vient éclairer ce pan de l'histoire coloniale de la France.
Exposition : du 5 mars au 26 juin 2022 au Musée des Arts Asiatiques de Nice.
Dans une ville des savoirs et de médecine, c'est une poétique de la figure humaine qu'explore L'épreuve des corps. Le corps est politique, social, sexué, fantasmé, célébré, assujetti. Il est le reflet de nos peurs, de nos aspirations, de notre temps. Comment figurer l'humain, aujourd'hui ? Une cinquantaine d'oeuvres créées entre 1977 et 2020 examine une figure humaine indissociable des traumas sociaux, politiques et culturels qui sont les nôtres. Ce catalogue richement illustré réunit des textes inédits??: la critique d'art et commissaire d'exposition, Marion Zilio, l'autrice, Amélie Lucas-Gary, et les auteurs, Julie Ackermann, Marie Applagnat, Angela Blanc, Caroline Chabrand, Jean-Baptiste Delorme, Anna Kerekes, Marilou Thiébault, Justine Vic ont chacun participé à l'examen minutieux de la représentation de la figure humaine. Deux entretiens menés par le commissaire de l'exposition Vincent Honoré avec Patrizia Sandretto Re Rebaudengo et l'artiste Michele Rizzo complètent l'ouvrage.
En présentant un ensemble d'oeuvres d'importance de Gustave Courbet (principalement issues des collections de l'Institut Gustave et du Musée Courbet d'Ornans) et d'autres artistes du XIXe - collaborateurs ou amis de Courbet - ayant abordé pleinement la nature et le paysage au coeur de leurs démarches, ce livre traite la thématique du paysage de manière transversale. Entre autre, sera révélée l'implication du sanclaudien George Besson (1882-1971), qui oeuvra pour l'acquisition de la maison natale de Courbet hébergeant plus tard le musée, puis celle de Guy Bardone (19272015) donateur de la collection constitutive du musée de l'abbaye qui sera ensuite secrétaire général de l'Institut Courbet pendant près de quinze ans. A noter, le « Pays Courbet, pays d'artiste » sera l'invité prestigieux de cet automne dans le Haut-Jura.