«?La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi?: que faut-il faire pour mettre l'économie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5?% par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi?? C'est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire. Derrière les chapitres qui suivent, il y a l'apport de dizaines de collaborateurs, de centaines de contributeurs et de milliers de relecteurs. Il a fallu en défricher des sujets pour commencer à avoir une vue d'ensemble?! Si ce plan parvient à faire un tant soit peu la différence dans les débats à venir, nous n'aurons pas perdu notre temps.?» Jean-Marc Jancovici La France peut ouvrir le chemin pour sortir des énergies fossiles?! De l'énergie au logement, des mobilités à l'agriculture, de l'industrie à la finance, en passant par la culture, l'éducation ou la santé, le Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique, présente pour chaque secteur les leviers de transformation, l'objectif final ainsi que les implications en matière d'emploi, de mode de vie et d'organisation de la société.
« Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. »
T. P.
En présentant l'évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l'histoire de l'égalité. Il s'appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre au xxie siècle, pour peu que l'on s'y mette toutes et tous.
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s'appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l'expérience des siècles passés des leçons pour l'avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
Directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'École d'économie de Paris, Thomas Piketty est l'auteur de nombreux travaux historiques et théoriques qui lui ont valu, en 2013, le prix Yrjö Jahnsson décerné par la European Economic Association.
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.
Ce fait divers s'est transformé en affaire d'État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du " présumé coupable ", précipitant 8 000 magistrats dans la rue.
Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l'enquête, avant d'assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d'histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
- prix Médicis 2016,
- prix Transfuge du meilleur essai 2016,
- prix littéraire Le Monde 2016,
- prix de la meilleure Enquête de Lire 2016
et prix des Prix littéraires 2016.
Un retournement démographique est en marche dans notre pays, et il aura des répercussions gigantesques dans notre vie quotidienne. La France vieillit et n'a jamais compté autant de seniors. Défi collectif à la fois inédit et inéluctable, ce "grand vieillissement" ne fait que commencer. Ses conséquences se font ressentir partout : il gonfle les prix de l'immobilier et la dépense publique, creuse les inégalités de revenus et de patrimoine entre les âges, grippe notre modèle social. Il fait aussi dériver notre démocratie vers une irrémédiable gérontocratie, avec des électeurs âgés et mobilisés, en décalage avec une jeunesse minoritaire qui boude les urnes. Plus la France vieillit, plus les actifs triment, et plus les jeunes trinquent. Valideront-ils sans broncher ce nouveau contrat entre les générations ? Accepteront-ils de cotiser et travailler toujours plus pour financer la retraite des boomers ? Et qui va prendre en charge la dépendance ?
« L'argent magique » existe, et ce sont les entreprises qui en profitent. En deux ans de pandémie, elles ont obtenu des centaines de milliards d’euros d’aides nouvelles, qui se sont ajoutées aux milliards d’euros d’aides directes ou indirectes déjà en place. Qui sont, dès lors, les « assistés » ? Le vrai « pognon de dingue » est celui qui alimente les caisses des grands groupes, pas celui qui finance les services publics ou la protection des plus démunis.Avant la pandémie, les aides aux entreprises augmentaient déjà trois fois plus vite que les dépenses sociales. Distribuées sans véritables conditions, sans suivi et sans transparence, elles ne servent qu’à perpétuer les carences d’un modèle économique à bout de souffle, qui enrichit les milliardaires, détruit des emplois et dérègle le climat.L’ère du « quoi qu’il en coûte » inaugurée au printemps 2020 n’a que très peu profité à l’hôpital, à l’éducation et aux travailleurs essentiels. La pandémie aura surtout servi à consacrer la mise des finances publiques au service du secteur privé. Adieu l’État-providence pour tous, bienvenue dans le corporate welfare, l’État-providence pour les entreprises !Maxime Combes, économiste, travaille sur la mondialisation et le réchauffement climatique et contribue au magazine en ligne Basta ! (bastamag.net). Il est l’auteur de Sortons de l’âge des fossiles ! Manifeste pour la transition (« Anthropocène », Seuil, 2015). Olivier Petitjean, journaliste, est le cofondateur de l’Observatoire des multinationales et son coordinateur depuis 2013. Spécialiste de l’investigation sur les grandes entreprises et le lobbying, il est l’auteur du Devoir de vigilance (éd. C. L. Mayer, 2019).
Reinhard Hhn (1904-2000) est l'archétype de l'intellectuel technocrate au service du IIIe Reich. Juriste, il se distingue par la radicalité de ses réflexions sur la progressive disparition de l'État au profit de la "communauté" définie par la race et son "espace vital". Brillant fonctionnaire de la SS il termine la guerre comme Oberführer (général) , il nourrit la réflexion nazie sur l'adaptation des institutions au Grand Reich à venir quelles structures et quelles réformes ? Revenu à la vie civile, il crée bientôt à Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des décennies l'élite économique et patronale de la République fédérale : quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes. Ou plus exactement l'organisation hiérarchique du travail par définition d'objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l'Est, exterminer les Juifs.
Passé les années 1980, d'autres modèles prendront la relève (le japonais, par exemple, moins hiérarchisé). Mais le nazisme aura été un grand moment managérial et une des matrices du management moderne.
Dans l'arène où sévissent les populistes, la question économique est au coeur de la dénonciation des élites et de «?leur?» politique?: dictée par les intérêts bien compris des banques et des marchés, elle serait favorable à une globalisation tous azimuts, européenne avant d'être française, indifférente aux effets de la désindustrialisation, de la pauvreté, des inégalités. Or l'argumentaire économique des populistes n'est jamais analysé comme tel, jamais confronté non plus aux expériences politiques que ces derniers ont pu soutenir. C'est pourquoi ce livre fait le pari, avec dix-sept économistes, tous reconnus dans leur domaine, d'analyser et de déconstruire toute une palette de thématiques chères aux populistes, du protectionnisme aux migrations. Ainsi se trouvent démontés des «?faits?», des «?données?», voire des «?analyses?», qui relèvent en réalité du storytelling, de la mauvaise foi, d'éléments chiffrés piochés çà et là en fonction de leur capacité à conforter des a priori et des ambitions politiques. Avec les contributions de?: Hippolyte d'Albis, Yann Algan, Patrick Artus, Françoise Benhamou,Jean-Paul Betbeze, Christian de Boissieu, André Cartapanis, Pierre Dockès, Patrice Geoffron, Pierre Jacquet, Jean-Hervé Lorenzi, Catherine Lubochinsky, Valérie Mignon, Christian Saint-Étienne, Akiko Suwa-Eisenmann, Philippe Trainar, Alain Trannoy. Tous sont membres du Cercle des économistes.
Ancien agent à la DGSE, Olivier Mas a dédié trois ans de son existence au service des « légendes », envoyé sous couverture à l'autre bout du monde. À chaque mission il a dû inventer et endosser une nouvelle identité relevant du secret absolu, une personnalité fictive, mais aussi simuler une nouvelle profession, tisser à partir de rien un réseau d'amitiés, se procurer des faux papiers, et plus encore... Désormais libéré du poids du secret, il dévoile, pour la première fois à découvert, comment la DGSE et les autres services d'espionnage internationaux forment, préparent et encadrent ces mystérieuses et fascinantes « légendes » : du montage méticuleux de la légende pendant plusieurs mois à la réalité opérationnelle, puis au démontage de la légende et de la vie construite autour, abandonnée une fois la mission terminée. En s'appuyant sur sa propre expérience et celle de cinq « légendes » qui ont marqué l'histoire de l'espionnage dans le monde entier - un espion du Mossad, un agent américain du service des douanes, deux agents de la Résistance et un espion russe -, Olivier Mas nous plonge dans les rouages techniques mais aussi psychologiques à l'oeuvre chez chaque agent secret, sans cesse confronté au secret, au risque de préférer leur vie exaltante de clandestin, et à la peur, permanente, d'être découvert...
Comment soutenir l'innovation ? Faire que la justice sociale ne soit pas qu'un slogan ? Mener une politique écologique ni liberticide, ni injuste ? Rendre le secteur public plus efficace ? Faire régner l'ordre ? Grâce au « libéralisme populaire » défendu par Nicolas Bouzou. L'économiste dresse une analyse percutante de la situation économique de la France et propose des solutions concrètes pour que notre pays redevienne une puissance de premier plan. Le libéralisme populaire, c'est faire en sorte que tout le monde, de la base au sommet, profite du succès des entreprises. À mettre entre les mains de tous nos femmes et hommes politiques.
L'économie sidère. Pour le citoyen ou la citoyenne, elle est réputée si dangereuse qu'on n'ose l'affronter. Seuls des experts auto-désignés prétendent pouvoir le faire. Ils tiennent le public à distance en créant une infranchissable barrière de sécurité derrière un jargon compris d'eux seuls.
C'est pourquoi trop souvent l'économie ne se discute pas, elle s'impose à nous. C'est ce que veulent nous faire croire la plupart des " voix " dans les médias et chez les responsables politiques. Mettant en lumière les concepts fondamentaux de l'économie : le travail, l'emploi, le salaire, le capital, le profi t, le marché, Les Lois du capital prouve que l'on peut parfaitement débattre de ce sujet qui gouverne nos existences quotidiennes.
Serait-il temps de tout changer ? Le système néolibéral qui régit notre société arriverait-il à son terme ? Serions-nous à un moment critique où, comme l'écrivait Gramsci : " le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître " ?
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, co-auteur, entre
autres, de la célèbre série Corpus Christi et de l'ouvrage Jésus
contre Jésus.
Bertrand Rothé est agrégé d'économie et enseigne à l'université
de Cergy-Pontoise. Il collabore régulièrement à Marianne
et est l'auteur de nombreux ouvrages.
Ensemble ils ont co-écrit Il n'y a pas d'alternative (Seuil, 2011)
mais, avant toute chose, l'un comme l'autre sont d'abord des
lecteurs.
Wealthy, powerful, and potentially dangerous, hedge-find managers have emerged as the stars of twenty-first century capitalism. Based on unprecedented access to the industry, More Money Than God provides the first authoritative history of hedge funds. This is the inside story of their origins in the 1960s and 1970s, their explosive battles with central banks in the 1980s and 1990s, and finally their role in the financial crisis of 2007-9. Hedge funds reward risk takers, so they tend to attract larger-than-life personalities. Jim Simons began life as a code-breaker and mathematician, co-authoring a paper on theoretical geometry that led to breakthroughs in string theory. Ken Griffin started out trading convertible bonds from his Harvard dorm room. Paul Tudor Jones happily declared that a 1929-style crash would be `total rock-and-roll' for him. Michael Steinhardt was capable of reducing underlings to sobs. `All I want to do is kill myself, ' one said. `Can I watch?' Steinhardt responded. A saga of riches and rich egos, this is also a history of discovery. Drawing on insights from mathematics, economics and psychology to crack the mysteries of the market, hedge funds have transformed the world, spawning new markets in exotic financial instruments and rewriting the rules of capitalism. And while major banks, brokers, home lenders, insurers and money market funds failed or were bailed out during the crisis of 2007-9, the hedge-fund industry survived the test, proving that money can be successfully managed without taxpayer safety nets. Anybody pondering fixes to the financial system could usefully start here: the future of finance lies in the history of hedge funds.
Dans les tribunaux où il a exercé ses fonctions de juge des enfants, Édouard Durand a vu des enfants grandir et d’autres mourir. Celui que l’on surnomme parfois « l’ange gardien des petits » consacre sa vie à leur protection.Au cours de ces entretiens, il nous raconte ce que nous préférons souvent ignorer : les violences conjugales, celles faites aux enfants, l’inceste. Il affirme avec force que la maison doit être un lieu de sécurité et que nous en sommes collectivement responsables. Déjouer la stratégie de l’agresseur, restaurer le langage face à la violence, remettre la loi à sa place : pour permettre aux enfants de grandir et les protéger, Édouard Durand appelle à une législation plus impérative, qui ne soit plus soumise aux aléas de perception d’un juge, d’un expert, d’une assistante sociale.Ce livre nous élève en nous mettant à hauteur d’enfant. S’il dit la maltraitance, il rapporte aussidesmoments de joie quand la vie reprend son cours. Et entre les lignes, se dessine le portrait d’un homme qui refuse d’être spectateur de la violence, d’un juge engagé pour dire la loi d’une voix forte et claire.Édouard Durand, magistrat depuis 2004, a été juge des enfants à Marseille et à Bobigny, et copréside depuis janvier 2021 la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Il a notamment publié Violences sexuelles : en finir avec l’impunité (avec E. Ronai, Dunod, 2021), Protéger la mère, c’est protéger l’enfant (Dunod, 2022, nouvelle éd.).Entretiens avec Delphine Saubaber
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir?? Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique. Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin?: les jeunes, les chômeurs, les seniors. Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste. C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont publié chez Odile Jacob La Dernière Chance du capitalisme.
Le capitalisme domine désormais la planète. Les sociétés transcontinentales défient les États et les institutions internationales, piétinent le bien commun, délocalisent leur production où bon leur semble pour maximiser leurs profits, n'hésitant pas à tirer avantage du travail des enfants esclaves dans les pays du tiers-monde.
Résultat : sous l'empire de ce capitalisme mondialisé, plus d'un milliard d'êtres humains voient leur vie broyée par la misère, les inégalités s'accroissent comme jamais, la planète s'épuise, la déprime s'empare des populations, les replis identitaires s'aggravent sous l'effet de la dictature du marché.
Et c'est avec ce système et l'ordre cannibale qu'il impose au monde que Jean Ziegler propose de rompre, au terme d'un dialogue subtil et engagé avec sa petite-fille.
Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation (2000-2008), Jean Ziegler est actuellement vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il a notamment publié, dans la même collection, La faim dans le monde expliquée à mon fils.
Amusez-vous à lancer une discussion sur l'héritage dans un dîner. Avancez l'argument qu'une véritable société d'héritiers, presque une caste !, domine notre pays, et qu'ainsi, la méritocratie recule. Ajoutez qu'en France, il faut être sans enfant pour disposer librement des biens que l'on veut transmettre. Insi-nuez qu'on peut tout de même changer entièrement notre fiscalité, si tant est qu'on veuille réduire les inégalités... La discussion risque alors de tourner à l'empoignade, en créant deux camps irréconciliables : ceux qui ont déjà hérité ou qui ont l'espoir d'hériter un jour, et ceux qui savent qu'ils n'auront rien... Un Français sur deux tout de même ! Heureusement, l'élection présidentielle a ouvert une fenêtre pour re-penser totalement notre vieille conception de l'héritage. Cette réforme si nécessaire, tous les politiques la promettent soudain ! Et tous les Français la réclament enfin ! Parfait : l'heure est venue de passer à l'action.
Quel modèle productif se dessine pour la France d'aujourd'hui ? Et avec quelle gouvernance ? Ce livre est animé par une conviction?: dans un monde de plus en plus régi par les rapports de force, où la dépendance a tôt fait de se transformer en vulnérabilité, renouer avec l'ambition de souveraineté industrielle est une nécessité. Car toute politique industrielle est une politique de développement. Comment négocier aujourd'hui cette nouvelle étape de la mondialisation avec le redéploiement industriel ? Sur quels outils l'État doit-il s'appuyer ? Quand l'échelle européenne est-elle indispensable ? Véritable vade-mecum à l'intention du citoyen et du décideur, ce livre montre qu'il est temps de dépasser les oppositions stériles (entre Europe et États nationaux, entre concurrence et politique d'innovation, entre centre et territoires...) pour mettre en oeuvre les stratégies dont nous avons tant besoin. Élie Cohen est directeur de recherche émérite au CNRS et à la Fondation nationale des sciences politiques. Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et membre du Conseil d'analyse économique, il est l'un des meilleurs spécialistes français de la politique industrielle. Il est l'auteur de nombreux essais, dont aux éditions Odile Jacob (avec Philippe Aghion et Gilbert Cette) Changer de modèle.
Le monde se transforme, tout vacille et change sous nos yeux. Les pays se font la guerre autrement : les geeks-soldats de la cyber guérilla précèdent désormais les chars d'assaut. La Russie construit son propre Inter-net, pour s'éloigner un peu plus du monde occidental. La monnaie, comme le bitcoin, n'est plus seulement créée par des États, mais par des particuliers. La vie privée menace de disparaître. La parole des professionnels vaut autant que celle des amateurs. Les réseaux sociaux ne servent plus seulement à discuter entre amis, mais à in-fluencer les prochaines élections. Bref : les séparations disparaissent entre des catégories qu'on croyait évidentes et pérennes. Péages et murailles remplacent peu à peu les frontières classiques qui distinguaient les environne-ments personnels, économiques et institutionnels. Nicolas Arpagian prend la mesure de ces changements dans ce livre qui alerte les lecteurs, sans cris d'orfraie et sans panique. Oui, les choses changent. Oui, nous devons nous y habituer. Sinon ? Nous en pâtirons. Un essai clair et pédagogue, pour mieux comprendre le monde d'aujourd'hui et se préparer à celui de demain.
J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou.
Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.
R.B.
J'ai choisi, dans mes archives personnelles, des affaires célèbres ou méconnues, qui toutes ont quelque chose à nous dire sur leur époque. Derrière l'affaire Violette Nozière : le tabou de l'inceste. Avec le gang de Roubaix : la radicalisation des nouveaux convertis et les premiers attentats terroristes. À travers l'attentat contre Jean-Paul II : les opérations spéciales des services secrets. Si certaines histoires auraient pu être imaginées par des auteurs de polar, la fameuse formule « la réalité dépasse toujours la fiction » est rarement prise en défaut. La mythomane narcissique Nicole Zawadski ou le crime du psychopathe Yves Dandonneau démontrent que l'intelligence criminelle est sans limite, dès lors qu'il s'agit de faire disparaître un corps ou de maquiller un crime, pour échapper à la Justice.Au-delà des faits, ces affaires ne se veulent pas morales. Elles n'ont pas valeur d'exemples. Elles n'ont pas de messages à délivrer. Elles touchent chacun de nous, intimement, pour des raisons différentes, en écho aux mots de Maupassant : « Le fait divers, c'est la vie. »
Jacques Pradel, homme de radio et de télévision, observateur passionné et unanimement reconnu du monde policier et judiciaire. Présentateur vedette de RTL, il a animé pendant dix ans le magazine quotidien L'heure du crime. Il raconte chaque samedi en prime time sur TFX-TF1 les grands faits divers de l'émission Chroniques Criminelles.
Ce livre est le récit d'une longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981.
Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des États dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence.
À considérer cependant les exécutions pratiquées aux États-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle.
R.B.
Ce livre est consacré aux bouleversements de l'économie mondiale au XXIe siècle. Comment l'ascension fulgurante de la Chine, deuxième puissance économique du monde derrière les États-Unis et en voie de devenir la première après 2030, met-elle en cause l'hégémonie du dollar?? Quelles en sont les conséquences pour le système monétaire international?? Comment tenir compte de cette nouvelle donne monétaire pour affronter les défis écologiques de la planète?? Ce livre étudie la rivalité géopolitique découlant de la montée en puissance de la Chine. Il dévoile une dimension qui n'est pratiquement jamais abordée par la recherche économique occidentale?: les transformations de la monnaie en Chine et, notamment, la création d'une monnaie digitale de banque centrale. Michel Aglietta, Guo Bai et Camille Macaire analysent ici les contradictions qui en découlent pour la suprématie du dollar. Ils plaident pour une réforme approfondie du système monétaire international sous l'égide d'un Fonds monétaire international enfin libéré de la contrainte du dollar et digne de ce nom. Michel Aglietta est professeur émérite à l'université Paris-Nanterre et conseiller scientifique au CEPII. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et membre du Haut Conseil des finances publiques. Guo Bai est professeure de stratégie et d'entrepreneuriat à la China Europe International Business School (CEIBS), où elle dirige également le programme d'enseignement pour les futurs dirigeants. Elle est aussi chercheure associée à l'Université Fudan de Shanghai. Camille Macaire est économiste à la Banque de France et chercheuse associée au CEPII. Ses travaux portent sur la finance internationale, le système monétaire international et la Chine. Luiz Pereira da Silva est directeur général adjoint de la Banque des règlements internationaux à Bâle.
Avec la « résonance », Hartmut Rosa a proposé un concept pour remédier à l'accélération hégémonique et réifiante du capitalisme rentier et spéculatif, qui nous condamne à la croissance et à la surchauffe. Pour lui, la transformation en profondeur de nos sociétés ne se réalisera que si nous acceptons d'entrer dans un nouveau rapport au monde, marqué par une relation « responsive » avec lui. En quoi cette résonance peut-elle bien consister concrètement ? Et surtout en quoi pourrait-elle aider les jeunes générations à vivre avec la réalité de l'Anthropocène, chaque jour plus prégnante ? La résonance, au contraire de l'éducation au « développement durable », semble un nouveau paradigme à même de faire advenir un autre monde, où ne s'opposeraient plus humains et non-humains. Avec Hartmut Rosa, le temps est venu d'écouter ce que le monde a à nous dire... Traduit de l'allemand par Sophie Paré et Nathanaël Wallenhorst.