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Syllepse
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Congo (RDC): Reproduction des prédations
François Polet
- Syllepse
- Alternatives Sud
- 19 Septembre 2024
- 9791039902304
Le drame qui se joue depuis trois décennies à l'est du Congo ne semble pas intéresser la plupart des grands médias.
Son sort nécessiterait enfin une mobilisation diplomatique digne de ce nom.
Les dynamiques conflictuelles qui ravagent cette partie du pays sont complexes, mais elles sont indubitablement liées à la présence de ressources minières dont la valeur aiguise les appétits d'une chaîne de groupes armés et d'opérateurs mafieux, souvent soutenus depuis les pays voisins.
Que l'enjeu soit de les exploiter ou de les protéger, notamment dans le cadre de la lutte pour le climat, ses ressources naturelles ont redonné une importance géostratégique au Congo, théâtre de la rivalité entre impérialismes pour l'accès aux matériaux critiques nécessaires à la transition écologique.
Les mécanismes de la prédation se logent aussi dans la société politique.
La fin de l'ère Kabila n'a pas modifié le rapport des élites à l'État, théâtre d'affrontements pour l'accès aux positions permettant de s'enrichir rapidement.
Le « mal zaïrois » a la peau dure. Facteur d'inégalités, la redistribution clientéliste assèche les politiques publiques, de l'éducation à l'armée, et nourrit les ressentiments ethniques et intergénérationnels.
Même sur le plan démocratique, le président Félix Tshisekedi fait à peine mieux que son prédécesseur, entre manipulations électorales et répression.
Le tableau n'est néanmoins pas désespéré. Sur fond d'insertion croissante de la société congolaise dans les flux internationaux, les changements sociaux et culturels se nourrissent aussi de nouvelles formes de résistance populaire et de mobilisation patriotique et citoyenne. -
Autour d'impôt : L'impôt et la justice fiscale et sociale expliqués à un·e ami·e qui n'aime pas l'impôt et n'y comprend rien
Vincent Drezet, Ophélie Gath, Collectif
- Syllepse
- Arguments Et Mouvements
- 21 Mars 2024
- 9791039902052
Deux ami·es regardent la télévision dans un bar. Un chroniqueur parle de fiscalité, ce qui provoque leur échange. L'un est peu au fait des questions et très critique sur l'impôt, mais cherche à en savoir un peu plus. L'autre connaît le sujet et est favorable à davantage de justice fiscale. Une conversation s'engage qui éclaire le lecteur sur le sujet. Les deux protagonistes abordent les grands principes touchant aux «prélèvements obligatoires» et s'intéressent à certains lieux communs comme celui de «La France championne du monde des prélèvements obligatoires». La discussion permet d'approfondir la question de la répartition de l'impôt et celle des conséquences des politiques fiscales. L'évasion fiscale, la dette publique (pour partie nourrie par les baisses de certains impôts), la fiscalité internationale et le rôle de l'administration fiscale sont également passées au crible d'une conversation à vocation pédagogique. Enfin, nos deux ami·es imaginent ce que serait une politique fiscale juste et consentie
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Anticolonialisme(s) : points de vue du Sud
Frédéric Thomas, Collectif
- Syllepse
- Alternatives Sud
- 5 Octobre 2023
- 9791039901574
Alors que l'anti-impérialisme est régulièrement réduit à une stratégie reproduisant les postulats sinon les réflexes de la Guerre froide, le décolonial tend à se concentrer sur les enjeux intellectuels et académiques.
L'anticolonialisme - son histoire et sa permanence - demeure hors-champ.
Les luttes anticoloniales, toujours d'actualité, offrent un éclairage autrement plus complexe sur nombre de questions d'aujourd'hui, au croisement de la géopolitique et des mouvements sociaux.
Le passage à un monde multipolaire est-il acté ?
Signifie-t-il, à terme, l'effacement du ou des impérialisme( s) ?
Faut-il en parler au singulier ou au pluriel ? Et uniquement selon l'axe Nord-Sud ?
Comment, enfin, mettre en avant les combats émancipateurs sans céder à l'« anti-impérialisme des imbéciles » qui disqualifie des soulèvements populaires en soutenant des régimes autoritaires du « bon » côté de la frontière impériale ?
L'anticolonialisme permet de se dégager quelque peu d'une double fixation sur les États et sur le culturel, pour interroger à nouveaux frais les résistances aux processus de domination néocoloniale, ancrées dans le temps long des mobilisations sociales dans le Sud. -
- Quand les coopératives (Scop) se débarrassent des actionnaires et deviennent un outil de transformation sociale - Lorsque des salariés gèrent eux-mêmes leur entreprise, un nouveau monde se dessine Lorsque l'entreprise fait faillite ou ferme en raison d'une logique financière, le chômage et la disparition de l'outil de travail n'est pas l'avenir inéluctable auquel sont condamnés les salariés. Une autre issue est possible : la reprise de la production par les salariés euxmêmes et l'émergence d'une entreprise sans patron.
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Virer les actionnaires ; pourquoi et comment s'en passer?
Benoit Borrits
- Syllepse
- Arguments Et Mouvements
- 30 Janvier 2020
- 9782849508039
Le capitalisme triomphant des années 1990 a perdu de sa superbe. Après avoir promis monts et merveilles, il s'est mué en une machine infernale produisant de la régression sociale et des inégalités, incapable de faire face au changement climatique, et sécrétant une montée générale de l'autoritarisme en lieu et place de la démocratie promise.
Face à cela, les programmes de la gauche institutionnelle estiment qu'il faut repartager les richesses et orienter le capitalisme dans le sens de l'intérêt général. Si les profits des entreprises n'ont jamais été aussi imposants, ne pourrait-on pas les réduire pour faire place à plus de social et d'écologie, se demandent-ils??
Mais ce n'est guère possible car la valeur de l'entreprise est spéculative et déterminée par les anticipations des dividendes. Si les profits sont moindres, les valorisations baisseront et les actionnaires cesseront d'investir même si l'entreprise gagne de l'argent.
Une politique sociale et écologique sérieuse doit donc exproprier les actionnaires pour laisser place à des entreprises autogérées par leurs salariés, les usagers et les citoyens.
Une nouvelle définition de la démocratie se dessine?: une rencontre permanente entre des travailleurs et des usagers ou citoyens pour décider et réaliser ensemble.
Le livre se conclut sur l'amorce d'un programme de transformation qui conjugue des mesures sociales et écologiques avec une stratégie d'éviction des actionnaires. Ce programme, adapté à un pays de la zone euro, intègre divers scénarios liés à cette situation.
Afin de faciliter la compréhension des mécanismes économiques ou de compléter ses connaissances, le livre renvoie à des «?tutoriels?» en ligne (economie.org) où l'auteur décrypte le fonctionnement de la finance, de l'argent et la macroéconomie.
Outil pédagogique, le livre est articulé avec les apports aujourd'hui indispensables de l'apprentissage et de l'acquisition des connaissances en ligne.
L'ouvrage engage une réflexion sur le dépassement de la notion même de propriété des moyens de production et trace une voie de transition pour en sortir.
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Banque mondiale : une histoire critique
Eric Toussaint
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 13 Janvier 2022
- 9782849509951
Des clés pour répondre à une série de questions concernant cette institution mondiale.
La Banque mondiale cherche-t-elle à combattre la pauvreté dans le monde?? Quel est le bilan de son action qui s'étend sur plus de sept décennies?? Qui dirige la Banque mondiale et comment fonctionne celle-ci?? Quels sont ses rapports avec les grandes puissances et en particulier avec les États-Unis?? Quelles relations entretient-elle avec d'autres grandes institutions internationales comme l'ONU, le FMI, l'OMC?? Pourquoi les politiques qu'elle recommande ne garantissent pas aux populations la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et de leurs droits?? Pourquoi la Banque mondiale soutient-elle des régimes dictatoriaux?? Pourquoi intervient-elle pour déstabiliser ou aider à renverser des gouvernements qui cherchent une voie originale?? Pourquoi affirme-t-elle qu'une montée des inégalités est nécessaire au développement?? Pourquoi affirme-t-elle que les pays du Sud doivent s'endetter pour se développer?? A-t-elle une responsabilité dans l'éclatement des crises de la dette des pays en développement?? Quel est l'impact de son action sur la sécurité alimentaire, sur l'environnement, sur la santé publique, sur les femmes, sur ceux et celles qui vivent de leur travail??
Ce livre adopte une démarche chronologique pour analyser la Banque mondiale des origines à 2021.
La Banque mondiale dans son contexte politique et géostratégique?: les Philippines, la Turquie, l'Indonésie, la Corée du Sud, le Mexique, l'Équateur, le Rwanda et le Timor Oriental.
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L'essor de la Chine ne date pas d'hier. Les inquiétudes qu'il soulève non plus, surtout dans le camp occidental.
Mais l'histoire s'accélère depuis une dizaine d'années.
Aujourd'hui, les États-Unis n'hésitent plus à faire de la Chine leur principal adversaire stratégique.
Ailleurs, et en particulier dans les pays du Sud, les réactions sont plus contrastées. En effet, la Chine a beau être devenue une puissance capitaliste de premier plan, elle joue selon des règles qui diffèrent de celles que suivent les Occidentaux. Pour le meilleur...
Comme pour le pire.
Analyser l'essor international de la Chine sous le seul angle de la « menace » se révèle donc doublement trompeur.
D'abord, parce que celle-ci porte sur un ordre mondial dont les bénéfices historiques sont loin d'avoir été équitablement répartis.
Ensuite parce que ce faisant, on sous-estime la pluralité des intérêts et des contradictions qui existe entre la Chine et les autres régions du monde, mais aussi au sein même de la société chinoise.
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économies du sud : toujours sous conditions néolibérales? points de vue du Sud
François Polet
- Syllepse
- Alternatives Sud
- 22 Septembre 2022
- 9791039900591
La pandémie avait suscité l'espoir d'un changement de paradigme. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale y ont plutôt vu l'occasion de libéraliser plus avant les économies. Les aides d'urgence consenties par le premier en réponse au Covid engagent les pays emprunteurs dans une nouvelle décennie d'austérité - réduction de la masse salariale publique, baisse des subventions aux biens essentiels, hausse des taxes sur la consommation, etc. - aux effets sociaux dramatiques. Les programmes de «?financement du développement?» poussés par la Banque mondiale à la faveur de la crise promeuvent une «?bonne gouvernance?», synonyme d'amélioration du «?climat des affaires?» au bénéfice des entreprises transnationales.
Les émeutes de la faim, la crise asiatique et la progression des donateurs émergents avaient pourtant délégitimé le conditionnement des aides financières ou des allègements de dette à l'adoption de réformes économiques libérales. La conditionnalité avait été «?révisée?», subordonnée à l'«?appropriation?» par le pays bénéficiaire, mise au service des objectifs de développement durable.
Or, dans les faits, cette ingérence subsiste à travers un ensemble de dispositifs véhiculant l'influence des bailleurs de fonds en matière de politique économique et budgétaire, au détriment de la souveraineté des pays concernés et des investissements publics considérables qu'exigent la lutte contre les inégalités et la catastrophe environnementale. -
Essai sur la théorie marxienne de l'argent
Isaak i. Roubine
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 5 Mai 2022
- 9791039900232
À l'heure où les banques centrales dépensent des milliards pour stabiliser l'économie et où la dette est omniprésente dans les discussions politiques, ce livre propose une analyse radicale de la monnaie inspirée par la théorie marxienne.
À la suite de ses travaux sur la théorie de la valeur de Marx, Isaak Roubine offre dans le présent ouvrage une analyse radicale du phénomène monétaire en tant que forme sociale spécifique du capitalisme. Il nous invite à penser la genèse et les fonctions de l'argent tout en les ancrant dans le contexte d'une société marchande généralisée.
L'auteur nous propose une étude de l'argent qui est sous-jacente aux discussions politiques et économiques contemporaines. Elle est également incontournable pour penser les grandes transformations sociales - passées, comme la révolution d'Octobre, qui constitue le contexte de rédaction du livre, ou futures, comme la transition écologique.
L'ouvrage présenté ici, demeuré à l'état de manuscrit, n'a fait l'objet d'une première publication en langue originale (russe) qu'en 2011. -
Crise mondiale et reproduction du capital
Stavros Tombazos
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 30 Janvier 2020
- 9782849508022
La crise capitaliste mondiale qui a éclaté en 2007-2008 aux États-Unis et s'est propagée dans le monde entier, en particulier dans les économies occidentales développées, n'est pas seulement une crise des banques et du secteur financier. Pour l'auteur, c'est une profonde crise structurelle du capitalisme.
En effet, selon lui, l'économie capitaliste est une organisation de rythmes économiques et toute crise capitaliste est une «?arythmie?», c'est-à-dire une discordance de ces rythmes.
Les trois circuits du capital industriel développés par Marx, le circuit du capital-argent, le circuit du capital productif et le circuit du capital-marchandise, renvoient respectivement aux rythmes de valorisation, d'accumulation et de réalisation de la valeur. La croissance capitaliste implique une compatibilité relative entre ces trois rythmes, tandis que les crises économiques sont dues à la divergence excessive de l'un de ces rythmes par rapport aux autres.
Si la crise des années 1970 était due à un ralentissement du rythme de valorisation de la valeur (chute du taux de profit), la crise actuelle résulte d'une décélération du rythme de réalisation de la valeur.
Bien que la cause de la crise ait été différente dans ces deux cas, le résultat en a été une «?arythmie?» systémique d'une telle ampleur qu'elle a presque immédiatement provoqué une grave récession et une diminution du taux de croissance du PIB pendant une période plus longue.
Depuis les années 1980, le profit capitaliste augmente à un rythme supérieur à celui de l'investissement productif ou de l'accumulation. Une partie croissante du profit se transforme en capital-argent qui, par le crédit et les produits financiers dérivés, est dirigée vers la consommation.
Ici, les schémas de reproduction du capital développés par Marx sont reformulés pour montrer l'importance croissante de la dette privée dans les processus de production, d'accumulation et de réalisation de la valeur. Ce sont ces schémas de reproduction néolibéraux qui sont entrés en crise en 2007-2008.
Les politiques économiques ont empêché l'effondrement du système financier et sauvé l'euro, mais elles n'ont pas conduit à la sortie de la crise économique, ni de la régression sociale qu'elle a engendrée.
Stavros Tombazos nous propose ici une analyse concentrée des ressorts de la crise du système capitaliste.
L'ouvrage publié en anglais a été actualisé par l'auteur pour cette version en français, notamment dans sa partie statistique.
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Le sexe et ses jugesEntre ordre moral et contrôle social : les enjeux d'une réflexion citoyenne.
En France, un détenu sur cinq a été condamné pour infraction sexuelle. Aux assises, un condamné sur deux l'est pour crime sexuel. Cette volonté de punir ne s'exprime pas que dans le procès pénal. Un nouvel ordre moral s'installe, dans la plus grande hypocrisie. Il concerne tous les domaines du droit. À l'initiative du Syndicat de la Magistrature, ce livre présente une réflexion stimulante sur cet enjeu politique majeur.
Il met en évidence que " l'affaire d'Outreau " n'est pas un simple dysfonctionnement, mais la figure emblématique d'une justice résignée à l'oubli de ses principes, sous la pression d'une législation de plus en plus répressive et d'une opinion publique de plus en plus sensible au populisme pénal. La justice est aujourd'hui dans un état délétère, pour avoir cédé à la panique morale, acquiescé au nouvel ordre répressif, renoncé aux principes qui fondent le procès équitable.
De ce point de vue, Outreau pourrait être un choc salutaire: en matière de justice, le pays pourrait se rendre compte qu'il mérite mieux, que la justice est une affaire trop importante pour être seulement laissée aux juristes, et plus encore aux politiques. Peut-être faut-il aujourd'hui entrer en résistance pour en revenir aux fondamentaux de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 : la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ; ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits...
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Rares sont les romans, même de science-fiction, fondés sur l'invraisemblance. Il en est de même avec les enquêtes en sciences sociales. Il existe néanmoins des vraisemblances négligées. Les résistances au travail en font partie. Le management contemporain a beau exalter l'individu, il exige encore et toujours une subordination à sa logique. Il n'est pas aisé d'y échapper. Pourtant, aujourd'hui comme hier, la subjectivité rebelle se fraie un chemin. La logique de valorisation a supplanté le despotisme de la fabrique. Mais peu de salariés sont dupes. On peut céder sans consentir, et faire le minimum tout en respectant les apparences. Les résistances au travail se situent dans les interstices de la domination. Elles reconstruisent des espaces d'autonomie qui échappent en partie à la domination. Elles anticipent et nourrissent l'action collective. Ce livre expose et analyse ces pratiques non conformes qui ressurgissent toujours. La relation salariale est ainsi faite : n'en déplaise à ceux qui pensent avoir gagné la partie grâce à la précarisation et au chômage ; n'en déplaise aussi à ceux qui, par leurs analyses compassionnelles sur la souffrance au travail, négligent les capacités de résistance des collectifs.
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Depuis 1993, les « réformes » du système de retraites se suivent. et se ressemblent, le gouvernement voulant maintenant remettre en cause le droit à la retraite à 60 ans. Face à l'augmentation du nombre de retraités, il s'agit fondamentalement de baisser le montant des pensions. La paupérisation des retraités est programmée. Le système par répartition basée sur la solidarité entre les générations est ainsi petit à petit vidé de son contenu. Si l'objectif de le remplacer par un système par capitalisation a pris du plomb dans l'aile avec la succession de crises financières, il n'est cependant pas abandonné. Des « réformes systémiques » du système par répartition sont, de plus, envisagées qui en transformeraient la logique avec l'instauration d'un régime à points ou à « comptes ». D'autres solutions existent pourtant, comme ce livre le montre, à condition de lever plusieurs tabous. Elles supposent un nouveau partage de la richesse produite en s'attaquant aux revenus financiers, ce qui est possible par l'augmentation des cotisations. Elles supposent aussi un partage de l'emploi en cessant de focaliser sur l'augmentation de l'emploi des seniors, pour viser à réduire le chômage, notamment celui des jeunes, et à améliorer le taux d'emploi des femmes en même temps que leurs conditions d'emploi. Selon un sondage Ifop du 13 février, «six Français sur dix se prononcent contre le recul de l'âge de départ à la retraite au-delà de 60 ans. Et plus d'un sur deux est opposé à l'allongement de la durée de cotisation» (Le Monde).
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Le bateau ivre de la mondialisation ; escales au sein du village planétaire
Arnaud Zacharie, Eric Toussaint
- Syllepse
- La Bourse Ou La Vie
- 28 Octobre 2000
- 9782913165342
Les débats autour de la mondialisation sont des plus enflammés.
Certains défendent une globalisation néolibérale excluant les trois quarts de l'Humanité. D'autres prônent le repli sur soi. Le Bateau ivre de la mondialisation propose une alternative à ces deux optiques : celle d'une mondialisation multipolaire incluant l'ensemble des citoyens et des citoyennes du monde dans leur diversité. Elle se construit autour de l'analyse d'une mondialisation prise dans son sens le plus large, c'est-à-dire sous ses aspects historique, géopolitique, culturel, économique et financier.
Elle tisse des liens entre des problématiques aussi diverses que les colonisations, la dette du Tiers Monde, la spéculation financière, les OGM ou encore les politiques du FMI, de la Banque mondiale et de l'OMC. Elle met en réseau de nombreuses mobilisations citoyennes. Enfin, elle rassemble des solutions globales et d'autres adaptées aux richesses naturelles et culturelles de chaque région du monde.
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Pour l'education permanente propositions pour la formation professionnelle des salaries et des chome
Gelot/Neyrat/Pelage
- Syllepse
- 16 Décembre 2004
- 9782849500293
Septembre 2003 : les cinq confédérations ouvrières et les organisations patronales signent un accord sur la formation professionnelle continue qualifié d'historique.
Un accord que le gouvernement décide rapidement de transposer dans le Code du travail, chose faite le 4 mai 2004, avec la loi sur " la formation tout au long de la vie et le dialogue social ". Même s'il est trop tôt pour en saisir tous les effets, les modifications apportées aux textes fondateurs de 1971 marquent une régression manifeste. Derrière le slogan faussement humaniste de " la formation tout au long de la vie " c'est bien, suivant en cela les recommandations des organisations internationales et particulièrement celles de l'OCDE, à une conception libérale de la formation, et plus largement de l'éducation, que l'on donne force de loi.
Les nouveaux droits à la formation, ce sont d'abord de nouvelles obligations qui sont imposées aux individus et en premier lieu, celle de co-investir dans des formations effectuées notamment hors du temps de travail. Alors que l'heure est à la négociation des accords de branches et d'entreprises, il apparaît nécessaire d'avoir un débat collectif sur ces questions. A rebours de l'orientation libérale du nouveau droit de la formation continue, les propositions avancées autour de l'idée d'éducation permanente, ont pour volonté de réduire les inégalités d'accès à la formation et de mettre un terme à sa marchandisation.
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Assurance-maladie, la privatisation programmee resister et reconstruire un systeme de sante efficace
Collectif
- Syllepse
- 16 Novembre 2004
- 9782849500309
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L'indice moyen du cours des actions à la Bourse de Paris est passé de l'indice 100 en 1938 à l'indice 140 en 1940, 308 en 1941, enfin, 540 en 1943.
Ces progressions spectaculaires n'ont pas de précédents historiques. L'état de guerre n'est pas en lui-même une explication de ce phénomène : au cours de la première guerre mondiale, ce même indice s'était effrité de 100 en 1913 à 79 en 1915, pour atteindre 113 en 1918. Cette envolée n'a pas non plus d'équivalent dans d'autres pays. Du côté des forces de l'Axe, la hausse était prohibée à Berlin, fortement entravée à Milan.
Chez les Alliés, les cours n'ont guère varié, tant à Londres qu'à New York. Il en a été de même dans les pays neutres, tandis que dans les pays soumis à l'occupation allemande, la progression a été jugulée à Amsterdam, forte, mais néanmoins inférieure aux records parisiens à Bruxelles. Comment une telle hausse peut-elle s'expliquer ? L'histoire économique ne s'est, jusqu'ici, guère penchée sur ce phénomène, quand elle ne l'a pas totalement ignoré.
Ce livre n'entend pourtant pas combler cette lacune. Son auteur a préféré s'amuser à collectionner les commentaires qu'ont inspiré les mouvements de la Bourse à la presse économique et financière de l'époque, sans chercher à mettre en cause la pertinence de ses affirmations et de ses analyses, mais en se divertissant de l'étroite mesquinerie de ses préoccupations, de ses compromissions serviles et souvent révoltantes, de ses pronostics invariablement erronés...
Si ce livre croise l'histoire économique et l'histoire de la presse financière, son objet principal est la mentalité d'une fraction non négligeable de la population française dont les réactions aux événements les plus dramatiques sont dominées par la recherche fiévreuse des possibilités d'enrichissement et la crainte des déchéances patrimoniales que ces événements peuvent entraîner.
De récentes tragédies ont confirmé, tant sur les grandes places internationales qu'à la minuscule Bourse de Bagdad, l'extravagance, la cruauté et l'obscénité de la danse nuptiale qui accompagne la mise en ménage de la guerre et de l'oseille.
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Des Intergalactiques ! Les auteurs de ce livre sont jeunes, ils ont tous moins de 30 ans ; ce sont d'illustres inconnus qui inondent les manifestations altermondialistes.
Issus du Village intergalactique et du mouvement G8 Illégal d'Évian, leurs modes d'action traduisent les exigences d'une jeunesse qui pratique des actions pacifiques, non-violentes mais déterminées. Leur fonctionnement autogestionnaire par groupes affinitaires dessine leur horizon d'émancipation face à un monde qu'ils ne supportent plus. Avec ce carnet de route de leurs révoltes et de leurs aspirations, ils nous invitent à suivre la sarabande altermondialiste, de Millau à Florence en passant par Gènes.
C'est, en pointillé, le livre de bord d'une jeunesse en quête d'un autre monde. Comme Marcos, nous sommes frites dans un McDonald's et oie sauvage à l'ouverture de la chasse, vachette à Interville, taureau dans l'arène et vache folle dans le champ, MarseillaisE à Paris, véliplanchiste dans les Alpes et allergique au soleil à la plage, clown à l'Académie française, intermittent au spectacle et prof face à Luc Ferry, personne âgée sous la canicule et jeune-avec-une-casquette dans le hall de la villa des Sarkozy à Neuilly.
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Privatisation, gestion selon des indicateurs financiers, flou des missions.
Et si les attaques contre les services publics étaient l'occasion de les sauver? affirmation paradoxale? peut-être moins qu'il n'y paraît. les effets de ces attaques sont désormais connus: la canicule, les accidents répétés des chemins de fer anglais, les pannes d'électricité en amérique et europe du nord ou encore les pertes financières gigantesques de france télécom, etc. , en sont les illustrations les plus visibles.
Ces conséquences reposent, pour l'ensemble de la société, la question des services publics tout en soulignant la nécessité de leur évolution. adaptation réclamée par les nouvelles demandes des usagers/consommateurs, par l'exigence d'une plus grande citoyenneté, par la reconsidération des rapports à l'état ou par les évolutions technologiques. la question est effectivement celle de l'intérêt général: quel est-il? comment le définir? les services publics ne peuvent être considérés comme de simples palliatifs aux défaillances du marché, pas plus qu'ils ne se justifient par la seule efficacité économique ou par des procédures bureaucratiques supposées égalitaristes.
Outils de l'intérêt public, ils expriment institutionnellement un lien dynamique entre l'usager, le consommateur et le citoyen. ce livre s'adresse ainsi, tour à tour et conjointement, à l'usager, au client et au citoyen ainsi qu'aux acteurs des services publics et donne des éléments de réflexion sur la décentralisation, la discrimination positive, les perspectives européennes.
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Les tsunamis de la dette
Damien Millet, Eric Toussaint
- Syllepse
- La Bourse Ou La Vie
- 16 Avril 2005
- 9782849500552
L'annonce et les images du tsunami de décembre 2004 ont provoqué en nous une réaction empreinte à la fois d'infini respect pour les victimes, de solidarité pour les survivants meurtris et de colère devant l'absence de réponse à la hauteur de l'événement.
Pour nous qui travaillons au quotidien sur la problématique de la dette, le lien avec ce qui se passait, bien qu'invisible, était évident. Dès lors, dans ce contexte, il nous fallait mettre en lumière tout un pan des enjeux internationaux, rendu flou par le déferlement d'une autre vague, politique et médiatique celle-là : les ressorts et les impératifs de la société du spectacle font trop souvent loi, privilégiant l'émotion, l'événementiel, le caritatif.
Donner à comprendre! C'est ce que nous avons tenté de faire dès les jours qui ont suivi le tsunami : braquer les projecteurs sur les enjeux, sur les logiques à l'oeuvre, sur les indispensables clés de compréhension du réel sans lesquelles il est illusoire de penser pouvoir prendre la mesure de la catastrophe - et en empêcher d'autres. Ce livre vient compléter l'ensemble des actions entreprises dans ce sens.
Il aboutit à des conclusions bien différentes de celles de nombre d'acteurs et de commentateurs de cette crise.
Cet ouvrage reprend le fil des événements dramatiques, et présente ensuite le cadre général des politiques imposées par les créanciers aux pays endettés, en prenant des exemples principalement dans la région et en insistant sur leur lien avec les catastrophes naturelles. Enfin, dans les trois derniers chapitres sont analysés et mis en perspective historique trois des principaux pays touchés par le tsunami: l'Indonésie, l'Inde et le Sri Lanka.
Le livre comprend également des cartes géographiques, un glossaire et des fiches par pays qui facilitent la compréhension.
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dans de nombreux pays, une dictature a laissé en héritage une dette colossale.
cette dette odieuse, qui a servi à renforcer et enrichir un régime despotique, n'a pas à être remboursée par les populations meurtries par ce même régime. a travers 4 pays emblématiques, frédéric chauvreau et damien millet nous font suivre 4 destins pétris de révolte et d'espoir. le vieux congolais, la danseuse indonésienne, la mère irakienne, le jeune argentin incarnent les ravages d'une dette odieuse.
depuis le début des années 1980, le mécanisme de la dette permet au fonds monétaire international, à la banque mondiale et à quelques grandes puissances d'exercer une domination implacable sur des milliards d'hommes et de femmes dont les droits fondamentaux sont bafoués. dès lors, l'annulation totale et inconditionnelle de la dette du tiers monde constitue le premier pas indispensable vers la construction d'un monde soucieux d'égalité, de fraternité et de justice.
pour la première fois, une bande dessinée aborde un axe majeur de ce combat : la dette odieuse.
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Traduction de Mind in a Physical World : An Essay on the Mind-Body Problem and Mental Causation (1998, MIT Press). Comment, dans un monde fondamentalement physique, peut-il y avoir une place pour l'esprit ? Estil possible que ces choses matérielles que sont nos cerveaux puissent causer nos pensées, qui semblent n'avoir ni masse, ni volume, bref aucun des attributs habituels de la matière ? Et nos pensées, elles-mêmes, comment peuvent-elles causer les mouvements de nos membres ? Ces questions ont été posées par Descartes à l'aube de l'âge moderne ; depuis, elles hantent la philosophie, et aucun penseur d'importance n'a pu se dispenser de les affronter. Or, elles n'ont jusqu'à présent reçu aucune réponse pleinement satisfaisante. Elles concernent pourtant des aspects tout à fait élémentaires de notre rapport au monde et à nous-mêmes. Le problème des relations entre le corps et l'esprit reste, encore aujourd'hui, profondément mystérieux. Dans ce livre clair et bref, tiré d'un cycle de conférences, Jaegwon Kim retrace d'abord l'histoire de ces questions et propose une évaluation précise des réponses que la philosophie du 20e siècle leur a fourni. L'auteur parvient à une position très nuancée, où, essayant de différencier deux aspects des phénomènes mentaux (le cognitif d'une part, le qualitatif d'autre part), il développe une thèse originale en expliquant pourquoi le premier lui paraît susceptible de faire l'objet d'une réduction du mental au physique, et pourquoi, au contraire, cette issue semble plus douteuse en ce qui concerne le second. Ce livre constitue donc une excellente initiation aux philosophies contemporaines de l'esprit.