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La Volte
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« Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte?: l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime. ».
Au livre-univers, Arno Alyvan compose le plus riche des échos : un disque-univers. À savourer avant ou après la lecture du roman.
La Horde du Contrevent a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2006 et le prix Imaginales des Lycéens 2006.
Ce « livre monde » hors du commun a suscité un engouement collectif qui ne se dément pas depuis sa parution. Traduit en italien aux éditions Norde, il compte parmi :
Les 101 romans cultes, sélectionnés par les libraires de Virgin (2009) les 100 chef d'oeuvres incontournables de l'imaginaire, édités chez Librio les 50 incontournables de la SF du guide Fnac les 20 chefs d'oeuvres de la fantasy de la bibliothèque idéale de l'imaginaire (Cafard cosmique). -
Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes?? Plutôt l'exact inverse?: des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
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2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution - et même au delà, jusqu'à construire cette vie de partage, rouge, que personne ne pourra plus leur délaver. Premier roman de l'auteur de La Horde du Contrevent, la Zone est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle (prix Utopiales européen 2007).
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En grande majorité, l'oeuvre de nouvelliste d'Alain Damasio est inconnue ou méconnue alors qu'on y retrouve la même puissance et le même souffle stylistique que dans ses romans, admirablement reçu par la critique et les lecteurs. Le florilège ici retenu comporte 10 nouvelles écrites entre 2000 et 2011, dont certaines inédites et d'autres déjà publiées, souvent à titre confidentiel, dans des magazines, revues ou anthologies. L'ensemble, original, cohérent et de grande qualité, comblera les passionnés de l'auteur (en attente d'un livre depuis sept ans) et amènera de nouveaux lecteurs à découvrir son univers.
Les thèmes de prédilections d'Alain Damasio y sont en effet omniprésents : le mouvement et le lien, la vitalité, l'autodépassement, le combat politique et philosophique.
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Surveillance par IA de cités privatisées, méga-projets d'infrastructures, îlots de chaleur dans les ghettos... Rien n'est encore tracé ! Loin des préfabriqués et du béton armé, la ville de demain foisonne déjà, croule et repousse tout à la fois.
Après les anthologies sur le travail (Au bal des actifs) et la santé (Sauve-qui-peut), c'est à nos cités que La Volte s'est intéressée dans ce nouveau recueil né d'un appel à textes. La fiction pour déjouer les prédictions du capitalisme urbain, et nous permettre d'arpenter quatorze villes encore inexplorées.
D'un texte à l'autre on entend la dignité rendue aux incendies, la surpopulation des mineurs de cryptomonnaie, la terre hantée pour trois cent ans par acides et fantômes, et les cachettes rafistolées au scotch dans le creux des artères brutalistes. Venues d'auteurices très en vue ou carrément émergent-es, ces textes rouvrent la discussion sur les villes à faire.
Quatorze fictions comme une projection d'avenirs possibles, probables ou souhaitables, pour explorer différentes dimensions de l'espace urbain et de ce qui demain fera ville, peut-être. -
Paris, (à peu près) de nos jours
Stagiaire dans un magazine pour adolescentes, Vic partage sa vie entre les passions tristes d'une mode virtuelle et son histoire d'amour dysfonctionnelle avec Maria Paillette, son IA buggée. Quand l'opportunité lui est donnée de percer à jour les mystères du premier clip cyberpunk français, Les Nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy, elle découvre en elle des ressources insoupçonnées. Une ambition qui l'entraînera au top du monde de la haute couture parisienne. Mais vivre ce rêve a un prix : déchirée entre les intrigues d'un luxe inaccessible et le poisseux de l'Ouvert, monde artificiel où se sont engouffrés les désirs d'une humanité en bout de course, Vic va devoir choisir. Un choix qui pourrait bien mener, par le jeu impitoyable des forces politiques et cosmiques présidant à la structure même de la réalité, à la désintégration du capitalisme, du virtuel et de nos derniers amours.
À l'espoir, pourtant : le retour au corps, au coeur battant. À la lumière intérieure. -
DE BELLEVILLE À MARNE-LA-VALLÉE, UNE BANDE D'ENFANTS PART EN CROISADE POUR METTRE LE FEU À EURODISNEY.
BIENVENUE AUX AVANTS-POSTES DE LA RÉVOLUTION.
Elle est née à l'Orée du bois, une cité réduite à néant par les bulldozers des médias et de la finance. Hantée par les ruines de son Eden foiré, elle a rejoint la commune solidaire à Belleville. Elle, c'est Fi. Quarante piges à tenter de trouver de la beauté dans ce monde fatal : Fi est un chaos de fils et d'aiguilles, de coutures impossibles. Car Fi est couturière. Et Fi est en colère.
Quand son frère Mehdi s'est immolé le jour de l'inauguration d'Eurodisney - le 12 mars 1992 - elle s'est juré de comprendre son geste. Elle a entendu les rumeurs sur l'ancien parc devenu véritable camp de concentration, les horreurs qu'on raconte sur les enfants emprisonnés. Elle ne rêve que de tout brûler. Mais on fait comment quand on est coincée dans un quartier assiégé par une police républicaine hors de contrôle et que reviennent se venger les spectres d'un événement sanglant ?
Dans le merveilleux d'une robe magique, les émotions pour tissus, Fi va libérer l'imagination. Tout en douceur -
Lanvil, mégapole caribéenne, vitrine rutilante des diversités culturelles, havre pour tous les migrants du monde, est au centre de tous les regards.
À la pointe de la technologie, constellée d'écrans, la ville s'élève de plus en plus haut mais elle oublie les trames qui se tissent en son sein. Pat et sa bande de débouya vivent de magouilles et de braquages. Joe et Patson courent de galère en galère, poursuivis par les flics. Ézie et sa soeur Lonia, traductrices, infiltrent les hautes sphères des corpolitiques. Toutes et tous rêvent en secret de retrouver la terre de leurs ancêtres, le Tout-monde, enseveli quelque part sous le béton. Pour y parvenir, un seul chemin : faire tomber les murs entre l'anba et l'anwo, et renverser l'ordre établi.
Roman choral irrigué par une langue hybridée et vibrionnante, Tè mawon ouvre la voie à une science-fiction caribéenne francophone, inventive et décoloniale.
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La nuit sucrée de Port-Margot exhalait le printemps caraïbe, le fer et le sang.
Juin 1640 : en quittant Port-Margot, havre français perdu au milieu d'une mer espagnole, Henri Villon, capitaine du brigantin Chronos, part donner la chasse à un galion spaniard. Son but : une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux confins du nouveau monde. À bord du navire, un ballot d'échoués forme l'équipage : le bosco, dit Le Cierge, le mousse, dit La Crevette, les frères Mayenne qui font office d'égorgeurs, ainsi que le maître canonnier Vent-Calme, chacun à part, tous fidèles au rêve de leur capitaine. Mais le rêve se brise soudain quand le commodore Mendoza, la terreur des flibustiers caribéens, envoie le Chronos par le fond.
Quelques instants avant que ne sombrent son destin et son navire, Henri Villon a le temps d'apercevoir une chose impensable, digne des plus vieilles histoires qui hantent l'âme des marins : un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort.
Le Déchronologue mêle genres et époques, galions et paradoxes temporels, parler des îles et imaginaire de science-fiction. Avec ce récit plusieurs fois primé, Stéphane Beauverger ose l'aventure extraordinaire d'une uchronie pirate. -
Après la Révolution, l'île de Montréal est assiégée - ses ponts bloqués par l'armée fédérale. Partout dans les rues se déchirent les partisans de l'ancien monde libéral et ceux qui aspirent à une société anarchiste, transformant le paysage urbain en un champ de ruines festif où survivent des communautés humaines en pleine recomposition.
Au coeur de ce chaos, Nikki Chanson bosse dans un vidéo-club. Paumée mais pleine de talents cachés, elle partage son temps entre la refourgue de mauvais films aux mauvaises personnes, les enquêtes sur des faits divers sordides et les soirées film en compagnie de Kim, coureuse de bois virtuels.
Mais entre ses hallucinations en VHS et ses rêves de forêts détruites, le quotidien de Nikki menace de s'engouffrer dans une conspiration meurtrière à laquelle elle ne pourra échapper que grâce au soutien de sa copine et d'une marionnette d'un show pour enfants qui n'est autre qu'un chien mort.
À la fois portrait drôle et poétique d'une société contemporaine qui part en capilotade, thriller antispéciste et déclaration d'amour aux nanars d'horreur, Toxoplasma emporte le lecteur à l'orée d'un monde fantastique, qui pourtant est bel et bien le nôtre. -
Oui le capitalisme est mort, la révolution faite, la Terre sauvée.
Une petite partie, au moins. Ce qu'on a pu.
Aujourd'hui tout le monde jouit d'un bonheur fragile, nourrit de solidarité et de frugalité.
Tout le monde ?
Au coeur de l'archipel Koinè, il y a pourtant un creux. Une vieille ville abandonnée, comme un grenier pour toutes les architectures du monde, et déserte sauf une étrange pension : hôtel des deuils, des rêves déçus, des colères amères, des gens usés. Dans ces couloirs rôdent de drôles de fantômes. Elpy abandonnée par sa soeur ; læ colérique Aliocha se défoulant dans des simulateurs de XXIe siècle capitaliste ; Soran, le meneur révolutionnaire repenti ; et le réceptionniste désabusé Bob Blaine. Toutes et tous cherchent abri dans les ruines, où espérer se reconstruire.
Mais on vient d'annoncer la nouvelle : sous cette pension du bout du monde un terrible séisme approche.
Cette novella de la collection Eutopia, dédiée aux imaginaires utopiques, dévoile avec poésie et philosophie un futur riche où les voix se mêlent. Spirales végétales, interstices protecteurs, chants collectifs ou fan-fictions effrénées, Koinè accueille toutes les voix : mais qu'en est-il de celles qui ne veulent plus parler ? -
L'Oratorio furtif
Alain Damasio, Xavier Charles, Compagnie Roland Furieux
- La Volte
- Imaginaire
- 18 Janvier 2024
- 9782370492364
Un album illustré et musical qui propose une lecture du roman Les Furtifs et inclut une carte de téléchargement de l'oratorio.
Les furtifs s'expriment avec le son, en «discutant» entre eux, en répondant à d'autres animaux, en faisant sonner la matière inerte. S'ils n'ont pas d'identité physique puisqu'ils se métamorphosent sans cesse, ils ont par contre une identité sonore, une manière de canevas rythmiques, de thèmes, appelée le frisson.
L'Oratorio furtif est né du désir de faire entendre et voir ces frissons. Neuf musiciens et quatre acteurs donnent musique et voix à ce récit d'aujourd'hui. Une libre variation pour un roman hors normes, retranscrit dans un livre hybride : un récit, des partitions dessinées et un enregistrement en studio de l'orchestre furtif. -
Un livre-objet unique pour vingt ans de publications, vingt univers illustrés de La Volte.
Un tour d'horizon en pays imaginaire pour les curieux de littérature et pour les amateurs de créations graphiques contemporaines, telle une plongée dans les univers de La Volte. Chacun des vingt extraits fait écho à trois illustrations, on y croise entre autres une linogravure de navire pirate, des fresques murales où rampent les coléoptères, des photographies de banquet anthropophagique, des créatures de cauchemar et les nuances obscures de signaux lointains. Qu'ils soient de gouache ou de pixels, gravés ou collés, bigarrés ou monochromes, cette succession de triptyques ouvre à une nouvelle dimension artistique et plonge le visiteur dans un labyrinthe de mondes pour découvrir ou redécouvrir La Volte telle qu'elle s'est toujours revendiquée : composite, libre, passionnée.
Une grande exposition aura lieu lors des Imaginales en mai 2024, associée à des événements autour de l'anniversaire de la maison. Cette exposition tournera dans d'autres lieux. -
Plonger dans l'univers de Kalpa Impérial, c'est croiser le chemin d'un prince morose, d'un géant sentimental et d'un voleur moins fourbe qu'il n'y paraît, cheminer aux côtés de caravanes renfermant des secrets, se frotter à des destinées immanquablement liées au destin de l'Empire.
C'est aussi arpenter un monde où la roue tourne sans cesse, où les mendiants se hissent jusqu'au trône, où les démocraties sombrent sous le joug de la dictature. Comme une danse, parfois macabre, prise dans un éternel recommencement, l'Empire existe, cesse d'exister, renaît, et ne manquera pas de retomber pour ressusciter de nouveau.
Écrite sous plusieurs régimes dictatoriaux, voici une fable baroque à lire aussi comme un miroir tendu à l'histoire de notre société. Kalpa Impérial, porté par le style intemporel et l'ironie fine d'une autrice qui siège au panthéon de la littérature argentine, est un chef-d'oeuvre de l'imaginaire, traduit dans le monde entier, notamment en anglais par Ursula K. Le Guin. -
Léria est un continent balayé par des marées vertes, de violentes poussées végétales aussi mortelles que fécondes, rebattant sans cesse les cartes des géographes, les équilibres politiques et technologiques, transformant l'agriculture en un glanage erratique au fond des champs précaires. À l'abri derrière les cuves de bio-gression, les Lériotes se protègent de leurs assauts dans les cités-États, à la main des Symbiotes et de leur pouvoir autoritaire.
Pourtant, entre ces petits points qui e´toilent Le´ria, dans les zones fauves où piratent les Liards, un peuple a pris le parti du cataclysme, faisant de la marée une épreuve, une rencontre et une aventure, sculptant son utopie au coeur de la catastrophe : la Trame n'a ni carte ni chef, et chaque trameur, chaque trameuse n'a pour seule règle que son Pas, par lequel il tisse son rythme propre dans la murmuration nomade. C'est un peuple de bricoleuses et de cueilleurs orpaillant la marée verte, récoltant dans son péril des trésors végétaux dont ils feront des fripes, de la nourriture et des équipements, ou une simple monnaie d'échange dans les allées du marché noir. C'est parmi eux que Chiffe inventera son Pas, aux côtés des forceurs et des blindeuses, des dérivants, de Lige et d'Angénor, du hueur Malok qui annonce l'arrivée des marées, et des mères-moires qui tissent dans leur caravane la longue trame racontant l'histoire de leur peuple. -
Paideia : du grec ancien, éducation et instruction de la perfection et de l'excellence visant à former les meilleurs citoyens, à même de créer la cité idéale.
Dix petites filles dans dix stations en orbite autour de la Lune, derniers espoirs de l'humanité morte sur une Terre empoisonnée.
À l'instar d'un classique de la SF spatiale, tout commence comme une renaissance triomphante du projet humain mais au final, rien ne se passe comme prévu.
Parce que l'une d'elles rêve d'arpenter les planètes, qu'elle est le souffre-douleur des autres, et surtout parce qu'elle est moins intelligente (4,2 seulement sur l'échelle de Breuil-Rostocka alors que les autres sont 4,5 ou 4,6). Ainsi, pour se faire accepter de ses condisciples, elle relève un défi stupide et découvre ce qu'on leur cache : leur destin de futures mères de l'humanité, sur la Lune terraformée, où elles passeront toute leur existence.
« Adieu Mars et la conquête des planètes ! » On n'envoie pas une gamine enceinte dans l'espace criblé de radiations cosmiques... Alors elle voit rouge. Mais comment agir depuis sa boîte de conserve, seule au milieu du vide ? Où peut-elle aller quand la Terre irradie de poison ? Qui rallier à sa cause ? -
Classiques de la science-fiction, les trois romans qui composent L'Europe après la pluie dressent le futur grinçant d'une Europe malade aux normes omniprésentes et aux frontières infranchissables.
Dans Cette chère humanité, l'Europe occidentale a expulsé tous ses étrangers et s'est repliée sur elle-même pour former leMarcom, communauté autarcique de treize États recluse derrière d'infranchissables barrières. Restent quelques marginaux et, surtout, Belgacem Attia, espion venant des anciens pays en voie de développement. Le Marcom vient d'inventer le temps ralenti et, peu à peu, le monde se détraque.
Par son sujet, Le dormeur s'éveillera-t-il ? prend abruptement le contrepied des thèses écologistes. L'Europe n'est qu'un vaste bouillon de culture : de l'écologie au fascisme, en passant par les dangers de l'énergie spatiale solaire et les bienfaits du nucléaire pour créer des véhicules explosifs. Philippe Curval, on le sait, avait l'humour grinçant... Un humour qui se retourne contre le lecteur.
En souvenir du futur suit des agents voyageant à travers les âges. Leur but ? Réguler la marche des événements et gommer tout risque de voir se concrétiser le Marcom. Georges Quillan, ainsi capable de s'ancrer dans différentes époques, pourra-t-il éviter la fin du monde que certains ont cru apercevoir ?
Deux nouvelles viennent compléter l'univers du Marcom : L'Homme immobile et Bruit de fond. -
Sylas mène une vie heureuse sur son île. Il fait le métier qu'il aime, dans la maison qu'il aime, entouré des rares personnes qu'il aime. Mieux que ça?: il sait que le monde est beau, paisible, fluide grâce à Simri, l'artefact sapiens présidant au confort de l'humanité depuis 50 ans. Une super-IA, en gros, dont le déploiement global a porté l'humanité vers un avenir serein. Sylas partage sa vie entre son travail d'analyste système au service de Simri et sa passion pour la conception de bateaux. Oui, le monde est beau et va bien, vraiment, pour tous. Mais Calie, la soeur de Sylas, veut quitter ce monde. Demander à quitter le giron protecteur de Simri, qui veille au bien-être de tous, c'est rare, mais possible. Simri accorde aux personnes qui le désirent le droit de se soustraire à son attention. Mais Sylas ne s'attendait pas à ce que cela arrive à sa soeur, et cela lui est douloureux. S'il espère la faire changer d'avis, il sait que leurs trajectoires respectives ne peuvent aboutir qu'à une collision. Une collision par temps calme dans un ciel sans nuages.
Collisions par temps calme raconte les déchirements entre un frère et une soeur n'ayant pas le même point de vue sur le monde. L'un s'en satisfait, l'autre n'y trouve pas sa place. Tour de force métaphysique et littéraire, alternant les deux points de vue de façon originale, le dernier livre de Stéphane Beauverger est la chronique d'une utopie qui a réussi, acceptant ceux qui n'en veulent pas. Écho de ce que pourrait être notre monde s'il avait pris une voie différente.
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À Hoxley-sur-la-Vive, village figé dans le temps, les traditions sont scrupuleusement respectées. Trois cent soixante saints imposent à chaque jour les règles de conduite?: porter le masque d'Alice ou d'Edmund, être muet à la Sainte-Meade, disparaître totalement à la Sainte-Leander, ou dormir une journée sans pouvoir se réveiller. Comment mener l'enquête dans ces conditions?? John Nyquist espère retrouver les traces de son père dans cette contrée où les légendes sont toujours vivaces. En proie à l'hostilité des habitants, constatant disparitions soudaines et suicides suspects, le détective rassemble un à un les fils d'une trame dans laquelle il a visiblement un rôle à jouer. Après Un homme d'ombres (2020) et La Ville des histoires (2022), Jeff Noon, sorte de Lewis Carroll sous acide, se joue des codes du polar et du fantastique avec cette nouvelle aventure de son détective solitaire, rugueux et cabossé.
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PROMENADES DANS LA COMMUNE IMAGINAIRE DE BELLEVILLE.
Les forces de l'ordre sont aux portes du quartier, mais les habitant·e·s du quartier s'organisent. Deux membres de la Commune libre de Belleville arpentent les différents secteurs du territoire.
À travers les pérégrinations de Bri et dilem, c'est l'autonomie d'un quartier assiégé - acquise à la fois en puisant dans ses racines historiqueset en se projettant dans les pratiques alternatives d'une logistique humaine un peu folle - dont il est question. Non pas seulement une utopie mais un terrain surréaliste ancré dans un contemporain urbain aux questions bien réelles : comment nourrir une population, comment composer les amitiés, comment interroger les structures de domination liées au genre et à la classe, aussi bien dans la société qu'au sein des espaces de militance. Comment vivre au quotidien l'enfer d'un futur repressif ?
En echo au monde de Melmoth furieux de Sabrina Calvo, une plongée semi-documentaire dans un Belleville à peine réinventé, où luttes solidaires et espoirs poétiques se mêlent aux enjeux du vivant.
Après Un souvenir de Loti, Résolution et Collisions par temps calme, Maraude est la dernière addition de la collection EUTOPIA, dédiée aux nouvelles utopies : un champ des possibles positif. -
L'humanite´ a su e´viter lae catastrophe et a change´ totalement san mode d'existence, notamment san rapport a` la vivante, et san organisation politique. L'E´coume est en effet respectueun de toutes, des ve´ge´tales et des animales, de lae Terre en voie de gue´rison. Cependant l'apparition de Sitive, une plane`te a` l'e´co-syste`me totalement incompre´hensible, bouleverse lae conception de notre monde, de lae science a` lae religion.
Elle s'appelle Ne´ea et san neuro-prothe`se lui permet de marcher, de penser, il s'appelle Ugo et l'aide al quotidien, elle s'appelle Paloma, est danseuse et rentre de tourne´e, il s'appelle Basile, a e´te´ e´lu gouverneur et doit ge´rer nombre de crises, y compris dans san famille...
Les habitantes de l'E´coume ne vont pas bien : est-ce les infor- mations communique´es par lae mission d'exploration de Sitive qui les inquie`tent ou la plane`te influe-t-elle vraiment sur l'esprit des humaines ?
« Fiction-panier » selon les termes d'Ursula Le Guin, pluto^t qu'histoire he´roi¨que, tout simplement an magnifique roman tendu par l'affolement progressiven des Terriennes face a` l'inconnu. C'est e´galement an expe´rience de lecture d'an langage qui aura e´te´ refac¸onne´ pour correspondre a`n socie´te´ plus juste, exempte de rapports de domination et de pre´dation. -
Dans la lignée des recueils Faites demi-tour dès que possible (nouvelles régionales), ou Ceux qui nous veulent du bien (avec la Ligue des Droits de l'Homme sur les nouvelles technologies), La Volte s'associe avec La Cité du design. Dans le cadre de la biennale du Design en mars 2017, une curation a été confiée à Alain Damasio et Norbert Merjagnan, ainsi que le collectif de SF Zanzibar, sur l'avenir du travail.
Des courts textes et des sons réalisés pour la biennale par Phaune radio sont rassemblés en un CD inséré dans le livre.
Illustration de chaque nouvelle par un objet design représenté à la Biennale.
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Une fable politique, dans la lignée de 1984, sur le contrôle social, la peur du changement et la plus insensée des révolutions.
« Bienvenue à Amatka... où chacun joue un rôle, où le langage possède d'étranges propriétés et où rien - pas même la texture de la réalité - ne peut être garanti. » Ainsi se présente Amatka, cette austère colonie antarctique aux ambiances post-soviétiques. Amatka, lieu interdit à la dissidence et aux sentiments, espace exigu où la liberté niche dans les recoins obscurs du langage, est une communauté heureuse mais totalement figée. Lorsque Vanja, une « assistante d'information », est envoyée en mission là-bas pour y collecter de l'intelligence à des fins gouvernementales, elle comprend rapidement que son séjour qu'elle prévoyait expéditif sera moins routinier qu'envisagé. Et pour cause, le point de bascule n'est jamais très loin dans cette colonie d'hiver, de sorte que Vanja sera amenée à enquêter parmi les ombres d'Amatka, celles qui revendiquent l'insurrection...
Jeff Vandermeer, anthologiste du Big Book of Science- Fiction et du recueil The Weird, a considéré ce roman dès le premier instant, louant cette « exploration époustouflante et véritablement originale des mystères du réel et de ce que signifie être humain ». Fille par les lettres de Margaret Atwood et d'Ursula K. Le Guin (pour son approche sociale des Dépossédés), la suédoise Karin Tidbeck dresse une fable d'anticipation aussi réflexive qu'inventive, s'intéressant davantage aux mécanismes du changement qu'à ses seuls effets. Par son style concis et efficace, elle nous offre le portrait d'une société où les mots, dépouillés jusqu'à l'os de leur polysémie, deviennent à la fois un objet de répression et une arme, et où la communication est au coeur des rapports de force.
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Une sélection de 15 textes sur près de 250 reçus, un recueil qui allie des noms bien connus de la science-fiction à de nouvelles plumes, dans une volonté d'ouvrir les imaginaires autour de ce sujet qui nous concerne toutes et tous.
Entre futurs proches et galaxies à des années-lumière de notre XXIe siècle, Demain la santé explore la manière dont politiques de santé, technologies, marchandisation du soin transforment notre rapport au monde et donnent naissance à de nouveaux imaginaires, de nouveaux langages. Comment faire société quand le système de santé broie et exclut ? Peut-on rêver d'un accès aux soins universel et open source ? Et si l'insurrection était la voie vers la démocratie sanitaire, la seule réponse à la violence multidimensionnelle de nos gouvernants ? Et s'il s'agissait avant tout de réinventer notre rapport au vivant, d'aimer un nénufar ou un enfant-chat, de soigner des espèces extraterrestres déracinées, de redécouvrir, au détour d'une planète aseptisée, le lien qui se crée entre celui qui est soigné et celui qui soigne ?
Dans un monde en suspens, sur fond de crise écologique et démocratique, 15 nouvelles de science-fiction explorent les visages à venir ou oubliés du soin et de la santé, comme un nouveau souffle pour nous aider à tenir la distance et nous émanciper de la mécanique froide de la langue officielle.
Un thème choisi en 2019, après celui du travail en 2017, pour évoquer les enjeux déjà très forts qui pèsent sur notre système de santé et que la pandémie de 2020 n'a fait hélas que mettre en exergue. À l'heure du confinement, de la distanciation physique et sociale, de la nécessité de penser l'Après, Demain la santé ranime le souffle du combat et invite à repenser le lien qui nous attache à notre environnement intime, social et politique.