Armand Colin
-
Enfanter une étoile qui danse : Phénoménologie du chaos quotidien
Elsa Godart
- Armand Colin
- Hors Collection
- 9 Avril 2025
- 9782200642242
Elsa Godart revient avec un ouvrage engagé qui interroge le quotidien comme forme d'aliénation et de structuration sociale.
Prenant un parti assumé, elle envisage le sujet à travers l'étude de cas spécifiques (des mères). Cherchant dans l'expérience singulière ce qu'il y a de commun à tous, elle décentre le regard et propose une grille de lecture de la société à travers ces figures. S'appuyant sur des expériences concrètes, elle déplie le quotidien de plusieurs femmes avec pour objectif de penser la place, le rôle social et politique des femmes dans la société contemporaine. Pour la philosophe, amorcer un changement sociétal, faire évoluer la structure de la société nécessite de repenser la place des mères. Elle dénonce ainsi le quotidien comme étant une guerre qui ne dit pas son nom, un chaos permanent.
Si Elsa Godart fait appel à des penseurs comme Erving Goffman, Mise en scène du quotidien, Michel de Certeau, Invention du quotidien, Michel Maffesoli, Conquête du présent. Pour une sociologie de la vie quotidienne, elle se place avant tout dans le sillage d'Henri Lefebvre, adoptant une perspective sociale et politique.
Une réflexion poignante sur la structure de la société à travers le quotidien et la place de la mère. -
Dictionnaire des philosophes
Noella Baraquin, Jacqueline Laffitte
- Armand Colin
- Collection U
- 7 Mai 2025
- 9782200642532
De l'Antiquité à nos jours, les philosophes les plus importants dans l'histoire de la philosophie occidentale, leur vie, leur pensée, la portée de leur doctrine.· Les oeuvres principales de chacun d'entre eux, classées chronologiquement, avec les éditions de référence.· Les études, les critiques et, éventuellement, les satires publiées sur chacun d'entre eux (éditeurs, années et pages), classés par ordre alphabétique.· Les concepts clés et corrélats particuliers à chaque philosophe.
-
Philosophie et santé mentale : De Platon à Binswanger
Collectif
- Armand Colin
- Lettres
- 2 Octobre 2024
- 9782200640859
Avec la collaboration de S. Alexandre, B. Dallaporta, P. Fontaine, C. Gros, F. Hocini, A. Michalewski, G. Pigeard de Gurbert, F. Porcher, D. Simonin et C. Vollaire.La notion de « santé mentale » a émergé dans les années 1950 dans les courants de l'antipsychiatrie en vue de sortir les malades mentaux du cadre asilaire. Reste que l'usage de la notion s'est considérablement étendu à partir des années 1980, allant jusqu'à servir de mot d'ordre à de nombreux programmes politiques de santé publique, à l'échelle européenne, et même mondiale.Un tel usage nécessite qu'on interroge la teneur proprement conceptuelle de la « santé mentale » pour en mesurer toute la portée. Les travaux de Canguilhem, de Foucault et des psychiatres phénoménologues ont posé les fondements de la notion dans le cadre de problématiques spécifiquement cliniques, pathologiques et psychiques.De Platon à Kant, en passant par Épictète ou Cicéron, la philosophie classique fournit également des outils susceptibles de nourrir la réflexion contemporaine. Elle permet surtout de comprendre les raisons pour lesquelles la « santé mentale » n'avait pas chez ces penseurs la forme que nous lui connaissons. Elle n'en éclaire que plus encore cette notion essentielle pour nos sociétés en perte de sens.Cet ouvrage propose la première synthèse philosophique sur la question de la santé mentale, dans un contraste assumé entre sagesse antique et critique moderne.
-
Les vies vides : notre besoin de reconnaissance est impossible à rassasier
Elsa Godart
- Armand Colin
- Hors Collection
- 15 Février 2023
- 9782200636739
L'un des enjeux de notre société est la notoriété. Sous couvert de visibilité apparaît une quête insatiable de reconnaissance. De Hegel à Ricoeur en passant par Honneth, la reconnaissance est une nécessité dans notre relation au monde. Pour autant, la course à la reconnaissance aujourd'hui ne semble-t-elle pas être tombée dans un tel excès qu'elle précipite nos contemporains dans un bain de folie?
Car on n'en a jamais assez et dans un contexte où la limite s'estompe toujours plus, il semblerait que cette course effrénée finisse par nous perdre. Pourquoi?
L'auteure nous met en garde contre une telle motivation qui privilégie la séduction au détriment de la vérité, voire à la seule satisfaction de son propre ego. De l'homme politique prêt à proférer des inepties pour "faire le buzz" au professeur visant uniquement la notoriété en passant par cette jeunesse rêvant de devenir "influenceur" sur Instagram ou YouTube, c'est tout un pan de la société qui verse dans l'hyper-individualisme et l'humanité (comme principe même de corps, de groupe, d'unité, de collectif) qui se liquéfie.
Ce système factice ne risque-t-il pas d'aboutir à l'insatisfaction et à la frustration? De produire des gens médiocres et mesquins?
Cet essai propose de réhabiliter les notions philosophiques d'humilité ("humilité" = humus, terre) et de modestie qui rappellent la discrétion, la modération. A quel monde voulons-nous prétendre? Allons-nous continuer à nourrir ces excès ou enfin accepter de changer de positionnement et de commencer à oeuvrer pour un autre monde, un alter-monde où l'altérisme, vainqueur, finirait par écraser tous les égotismes? -
S'interrogeant sur la démarche scientifique, Carl Hempel en déploie successivement les diverses opérations : concepts, hypothèses, lois et contrôles. Chacune de ces opérations concoure à la construction d'une théorie. Cette démarche est animée par la volonté de donner une explication. Non pas une explication qui consiste à invoquer une cause factice, mais une explication qui rend possible la précision extrême à laquelle les sciences de la nature nous ont habitués. La concurrence entre théories conduit alors à un approfondissement continuel. Et l'auteur complète sa reconstruction rationnelle par une prise en compte de la dynamique de la science.
Carl Hempel (1905-1997) a participé dans sa jeunesse au mouvement du positivisme logique à Berlin et à Vienne. Il a enseigné ensuite à l'université de Princeton, et ses travaux ont marqué l'orientation de la philosophie analytique des sciences.Anastasios Brenner est professeur de philosophie à l'université Paul- Valéry de Montpellier. Ses principaux axes de recherche sont, entre autres, la philosophie des sciences, l'histoire de la philosophie des sciences, la sémantique historique des concepts scientifiques. -
La folie Hölderlin : chronique d'une vie habitante, 1806-1843
Giorgio Agamben
- Armand Colin
- Le vent se lève
- 6 Avril 2022
- 9782200634377
Alors que Napoléon est occupé à faire l'Histoire, que Goethe fait éclore Faust et que Hegel esquisse son système philosophique, Friedrich Hlderlin, le grand poète allemand, sombre dans ce qui est peut-être la folie la plus célèbre de l'histoire de la littérature. Est-ce pour le plaisir de s'infliger un confinement de 36 années qu'Hlderlin vivra en reclus jusqu'à sa mort, locataire d'un charpentier dans une tour surplombant le Neckar ? Sa vie se divise exactement en deux moitiés : 36 ans de 1770 à 1806 et 36 ans de 1807 à 1843. Si dans la première moitié le poète vit dans le monde et participe dans la mesure de ses forces aux événements de son temps, la seconde moitié de son existence se passe entièrement en dehors du monde, comme si un mur le séparait de toute relation avec les événements extérieurs. Pour notre époque qui perd de vue la distinction entre les sphères, la vie d'Hlderlin est la prophétie de quelque chose que son siècle ne pouvait penser sans frôler la folie.
-
Le marteau brisé de Dante : éthique, esthétique et métaphysique de l'amour
Graham Harman
- Armand Colin
- Hors Collection
- 6 Septembre 2023
- 9782200632885
Dans ce livre, le fondateur de la philosophie orientée objet découvre en l'un des poètes classiques du canon occidental, Dante Alighieri, un puissant stimulant pour dépasser le subjectivisme de la pensée moderne sans pour autant retomber dans le naturalisme ancien ou le dogmatisme médiéval. Il est bien connu que les oeuvres poétiques de Dante interprètent l'amour comme la force motrice de l'univers : tel qu'inspiré par sa muse disparue Béatrice, l'amour est également la forme ultime de la sincérité, de l'attachement à la beauté de la chose aimée, et finalement le seul fondement de toute connaissance. La connaissance que les hommes ont des choses ne les place pas au-dessus d'elles. Elle ne leur donne accès à aucune maîtrise technicienne d'un monde fondamentalement contingent. La connaissance, qui surmonte la peur de vivre, est un amour reçu et exprimé dans l'expérience esthétique avant tout. Elle est le résultat de l'engagement dans la Divine comédie des choses de ce monde auquel le poète philosophe nous convie ardemment.
-
La philosophie de l'esprit : Une introduction aux débats contemporains
Michael Esfeld
- Armand Colin
- Cursus
- 16 Septembre 2020
- 9782200630249
Cet ouvrage de référence présente l'état actuel de la philosophie de l'esprit en introduisant les positions majeures dans un ordre systématique, en exposant les arguments principaux pour chaque position ainsi que les éléments de critique, et créant de cette manière un fil conducteur. S'y associent un appareil didactique fouillé avec résumés des points centraux, suggestions de lecture, questions de contrôle et propositions de travail.
-
La haine de la culture ; pourquoi les démocraties ont besoin de citoyens cultivés
Konrad paul Liessmann
- Armand Colin
- Hors Collection
- 16 Septembre 2020
- 9782200630256
Tout le monde parle de culture, de formation, d'éducation. C'est devenu une doctrine laïque du salut permettant de résoudre tous les problèmes - de la lutte contre la pauvreté à l'intégration des migrants, du changement climatique à la lutte contre le terrorisme. Mais alors que la culture est devenue un slogan omniprésent dans notre société, les revendications culturelles sérieuses sont paradoxalement ressenties comme des provocations élitistes issues d'un âge révolu. Konrad Paul Liessmann, philosophe autrichien dont ce livre est la première oeuvre traduite en français, dénonce la barbarie intellectuelle engendrée par le primat de l'économie et de la technologie, particulièrement dévastateur depuis l'avènement du réseau informatique mondial. Réfléchissant au discours moralisateur du politiquement correct, qui confond instruction et compétences, il pointe un renversement des valeurs - mortel pour l'Europe - conduisant à une véritable haine de la formation classique du citoyen à la liberté.
-
Ma dose quotidienne de philosophie : 365 notions de philo
Hélène Soumet
- Armand Colin
- Ma dose quotidienne
- 25 Août 2021
- 9782200631277
La collection « Ma dose quotidienne » vous embarque pour un tour du monde de la philosophie en 365 jours ! Au fil des pages, retrouvez les idées clés et les personnages connus ou anonymes les plus marquants.
Pouvez-vous prouver que votre réalité n'est pas un rêve ? d'où vient l'expression « avoir des atomes crochus » ? Machiavel était-il vraiment machiavélique ? quelle place ont occupé les femmes philosophes ? Des présocratiques aux contemporains, en passant par la Chine et l'Inde, Hélène Soumet vous racontera comment les philosophes ont perçu et compris le monde à travers les époques.
Ponctué d'anecdotes ou de citations édifiantes, ce livre est à dévorer d'une seule traite ou à picorer en fonction de vos envies ! -
Les méthodes en philosophie
Jacqueline Russ, France Farago
- Armand Colin
- Cursus
- 1 Février 2017
- 9782200618322
Ce véritable guide pédagogique apporte méthode et règles de travail pour guider le bon déroulement de la dissertation et du commentaire de texte philosophiques.
Après une partie théorique synthétique analysant le concept de méthode philosophique, l'auteur reprend les différentes démarches à effectuer pour composer de bons devoirs :
- distinguer les différents types d'énoncés et les différents types de plans,
- canaliser son attention, organiser une stratégie conceptuelle,
- respecter les principes directeurs du travail préparatoire,
- élaborer une problématique organisée,
- construire un plan cohérent, etc. -
Les normes ; analyse de la notion, étude de textes : Wittgenstein, Leibniz, Kelsen, Aristote
Pierre Livet
- Armand Colin
- Hors Collection
- 7 Avril 2006
- 9782200356705
Il n'est pas de société sans normes. Mais sont-elles simplement des contraintes imposées par les activités des autres, des règles pour des comportements sociaux, ou bien sont-elles liées aux valeurs de notre société ?
Analyse de la notion
Le juriste pense pouvoir décrire les normes d'un système juridique sans se poser la question de leur valeur. Le philosophe communautariste pense à l'inverse que nous devons nos évaluations aux normes de notre communauté de vie.
L'un comme l'autre sous-estiment le fait que les normes sont instituées. Créer et accepter une institution, c'est supposer qu'une fois devenue le cadre de nos activités, elle modifiera en retour les motivations qui guident les actions de chacun, rendant par là possibles des interactions qui ont pour nous une valeur. Dans cette perspective de l'institution, il est possible de distinguer les normes des valeurs, des règles et des conventions, et de se poser la question d'une vérité des normes.
Étude de textes
Nous irons des fondations conceptuelles de la règle aux mises en jeu des normes : de Wittgenstein, qui dans ses Recherches philosophiques insiste sur le lien des normes à leur usage, à Leibniz qui dans son Des conditions envisage des obligations conditionnelles à des faits ; puis de Kelsen, qui pense les normes à la fois dans leur positivité et leur caractère d'obligation, à Aristote (Éthique à Nicomaque) qui nous montre sur quels principes de justice peuvent reposer les normes.
Pierre LIVET, professeur de philosophie à l'université d'Aix-Marseille I, est directeur du CEPERC et auteur de nombreux ouvrages et articles en philosophie de l'action et des sciences sociales. -
Socrate et Confucius ; introduction comparée aux philosophies chinoises et occidentales
Christophe Bardyn
- Armand Colin
- La lettre et l'idée
- 18 Mars 2020
- 9782200628840
Il semble entendu de nos jours que la pensée chinoise est radicalement différente de la philosophie occidentale. Il est même proposé à cette dernière de s'appuyer sur ce décalage pour mettre en cause l'évidence de ses principes et apprendre à s'orienter autrement dans la réalité. On se réfère habituellement pour cela au taoïsme (très critique à l'égard des conventions) plutôt qu'au confucianisme (toujours suspect de moralisme), malgré l'importance primordiale de Confucius aux yeux des penseurs chinois eux-mêmes. L'intention de cet essai est d'établir des rapprochements entre la tradition de pensée issue de Confucius et la philosophie occidentale d'origine grecque, principalement la philosophie socratique.
-
La pensée vive ; essai sur l'inspiration philosophique
Marianne Massin
- Armand Colin
- Hors Collection
- 24 Octobre 2007
- 9782200260620
La philosophie moderne a rejeté l'inspiration pour délimiter l'usage sain d'une raison autonome. N'est-ce pas méconnaître l'éblouissement de certaines idées ou lectures, le saisissement du penseur mobilisé pour y répondre, la force d'appel d'une philosophie qui sait aussi inspirer ses lecteurs ? Affrontant ces questions, cet essai réévalue l'inspiration par-delà les suspicions. Certaines expériences philosophiques décisives prouvent sa vigueur, celles de Socrate, Pascal, Rousseau ou Nietzsche entre autres. En témoignent aussi le surgissement d'idées inopinées, le processus rythmé d'une pensée fait de vigilance et d'intuition, de surprises et de reprises, de lectures méditées et d'inventivité. De l'extraordinaire à l'ordinaire, ce livre réhabilite l'épreuve vivifiante de l'inspiration philosophique.
-
Parménide, Platon, Aristote, Descartes, Leibniz, Kant, Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, Heidegger : c'est en se référant en particulier à ces auteurs que sont étudiées les problématiques essentielles de la métaphysique.La métaphysique n'est-elle qu'un abus de langage ? Peut-elle prétendre à une science supérieure, fondatrice des autres sciences ? Peut-elle parvenir à se critiquer elle-même ? À se dépasser elle-même ? Il semble bien que l'interrogation métaphysique reste sous-jacente à notre modernité.Dans cet ouvrage, plus particulièrement destiné aux étudiants en philosophie des 1er et 2e cycles universitaires et des classes préparatoires aux Grandes Écoles, les notions fondamentales (être, idée, substance, sujet ...) et les grandes positions doctrinales sont caractérisées dans leur origine et leur évolution.Jean Lefranc est maître de conférences honoraire à l'université de Paris-Sorbonne, dont il fut à la tête, pendant plusieurs années, de l'unité d'enseignement et de recherche de philosophie. Il a publié récemment L'esprit des Lumières et leur destin (A. Colin, 1997), La philosophie en France au XIXe siècle (PUF, 1998) et dirigé un important Cahier de l'Herne sur Schopenhauer (1997).La métaphysique comme langage : Qu'est-ce que la métaphysique ? Critique de la langue du métaphysicien. Des mots premiers d'abord grecs. La métaphysique comme science fondatrice : L'énigme de l'être et du mouvement. Être et paraître : l'idée. Être et devenir : la substance. Être et penser : le sujet. La métaphysique comme interrogation fondamentale sur elle-même : La métaphysique de la métaphysique. Métaphysique et objectivité : l'idéalisme transcendantal. Métaphysique et historicité : le système dialectique. Métaphysique et critique de la subjectivité : le « dépassement » de la métaphysique. La métaphysique comme généalogie de la modernité.
-
Toute l'histoire de la philosophie occidentale a sa source dans les dialogues de Platon qui ont donné lieu à de multiples interprétations.Cet ouvrage précise :· les notions fondamentales depuis Platon comme idée, dialectique, âme, éros, être et non-être ;· les thèses politiques de Platon, encore discutées de nos jours ;· le néo-platonisme et ses rapports avec le christianisme ;· le platonisme de la Renaissance dans la science et l'art.Jean Lefranc est agrégé de philosophie et maître de conférences honoraire à l'université Paris-Sorbonne. Il a publié récemment aux Éditions Armand Colin L'Esprit des Lumières et leur destin (1997) et La Métaphysique (1998).
La théorie des idées : L'être comme idée. Voir et dire. La dialectique. L'intermédiaire mathématique. L'idée de bien. Les mythes de l'âme : L'âme et idée. L'amour et la mort. Le problème politique : Le philosophe dans la cité. Les gouvernements imparfaits. La cité idéale. Cité idéale et réalité historique. Le problème ontologique : Les apories de la participation. Les genres de l'être. Cosmologie mythique. Le platonisme dans l'Antiquité : Les successeurs de Platon. Le néo-platonisme. Christianisme et néo-platonisme. Le platonisme à la Renaissance : Humanisme et platonisme. Le platonisme des savants. Le platonisme des artistes. -
Si le Désir est l'essence de la conscience, c'est à la construction d'une éthique de la joie qu'est conviée la philosophie. La liberté du sujet est dès lors la condition première de cette éthique, mais la liberté, fût-elle réelle, serait vaine si l'autre n'entrait pas avec le sujet dans une démarche positive également désireuse de construire la joie. C'est donc sur la nature de l'autre et sur la possibilité d'une relation et d'une communication véritables que repose, en dernière analyse, la construction du bonheur. La réflexion se heurte alors à une difficulté majeure : de nombreuses doctrines, juridiques, sociologiques et philosophiques, mettent en évidence les obstacles à la communication, mais d'autres mettent en évidence l'expérience non de la guerre mais de la réciprocité. Le problème que l'on traite ici est précisément de savoir si la violence et l'aliénation sont plus puissantes que la coopération et l'amour. Sans éluder aucune difficulté ni masquer aucune doctrine, cet ouvrage montre que les libertés spontanées sont déjà en mesure de se reconnaître et de s'affirmer réciproquement comme sujets libres, et que, en outre, la liberté de chacun est en mesure d'opérer avec l'autre les indispensables transformations personnelles qui conditionnent cette coopération et cet amour véritables que la dénégation pessimiste s'efforce d'occulter.
-
Le travail ; analyse de la notion, étude de textes : Hegel, Marx, Weber, Arendt
Christophe Rouge
- Armand Colin
- Hors Collection
- 1 Juillet 2005
- 9782200356620
Le travail détermine toute notre existence. Sa réalité obsédante, l'impossibilité croissante où nous sommes d'en faire abstraction pour penser le devenir du monde et de l'humanité lui donnent un statut de fausse évidence qui contribue à en occulter la compréhension et lance un défi majeur au philosophe.Analyse de la notionAu-delà de la nécessité vitale, le travail est à l'origine des transformations de l'homme et de son environnement. Loin d'assurer la répétition d'un rapport identique de l'homme à la nature, il en détermine une évolution sans répit et rejaillit constamment en travail de l'homme sur soi tout autant qu'il s'impose comme l'enjeu central des conflits et des partages souvent douloureux de la richesse produite dont nos sociétés sont le reflet.Étude de textesDans la 3e partie des Principes de la philosophie du droit, Hegel propose une synthèse remarquable du rôle pivot du travail au sein de la société civile. Marx, dans Le Capital, reprend l'idée hégélienne de la nature dialectique du travail, mais en la rapportant à un postulat matérialiste : le passage du livre I où sont envisagés le développement de la valeur-travail et le « fétichisme de la forme marchandise » en fournit une illustration exemplaire. Max Weber, dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, offre un contrepoint intéressant au matérialisme marxiste.
Enfin, l'étude d'Hannah Arendt sur La condition de l'homme moderne aide à repenser la réalité désormais omniprésente d'une activité laborieuse où l'homme court le risque de se perdre lui-même.
Christophe Rogue, ancien élève de l'École Normale Supérieure, est agrégé et docteur en philosophie. Spécialiste des origines de la pensée économique, il a collaboré à divers ouvrages de philosophie. Il est l'auteur chez Armand Colin d'un livre de présentation de la philosophie platonicienne (Comprendre Platon, 2002). -
Dissertations de philosophie ; méthodes et corrigés
Etienne Akamatsu
- Armand Colin
- Portail
- 26 Avril 2017
- 9782200619053
L'épreuve de dissertation de philosophie figure aux examens à l'université et aux concours aux grandes écoles. Elle exige une attention soutenue, fait appel à une culture générale, et demande de suivre une démarche rigoureuse.
Mais avant tout, l'exercice de dissertation philosophique est l'occasion de se former à la vie intellectuelle. On ne disserte pas seulement en répétant ce qu'on a appris : on y apprend à conduire sa pensée de manière autonome.
o Dans la première partie, vous trouverez une méthode et des conseils pour aborder les sujets, construire des plans et composer vos dissertations.
o La seconde partie propose de comprendre les enjeux de la philosophie à partir de dissertations intégralement rédigées, accompagnées d'analyses conceptuelles et de remarques de méthode.
L'ouvrage vous donne aussi accès à des compléments en ligne :
o un lexique des concepts utilisés dans les dissertations ;
o ainsi que des textes de référence à connaître. -
Pourquoi revenir à Kierkegaard ? Dans le contexte présent de désarroi de la pensée, sa philosophie, naguère rangée au rayon d'un existentialisme ou d'un pré-existentialisme dont les pensées de transformation du monde auraient eu raison, a retrouvé une franche actualité - que signe l'inscription de Kierkegaard dans la liste des auteurs susceptibles d'être étudiés dans les classes de terminale. Beaucoup moins diluée et « littéraire » qu'on s'est plu à le croire, sa pensée demande désormais tant un effort d'exégèse qu'une approche résolument orientée par un souci de confrontation au contemporain. C'est à cette double exigence que répond le présent ouvrage.
Au fil d'un parcours herméneutique de haute tenue, France Farago montre combien Kierkegaard, philosophe de la genèse de soi, sait retrouver la valeur de l'intériorité et de la subjectivité vivante. Déjouant l'abstraction de la rationalité moderne qui stérilise notre rapport au monde, cet exégète parmi les plus éclairants du christianisme réactualise le message existentiel de la tradition spirituelle occidentale et répond à notre angoisse d'hommes tardifs écartelés entre la déconstruction des modèles et la volonté de réédification.
Ce livre, accessible à ceux qui s'initient à la philosophie comme aux littéraires, s'adresse aux étudiants et aux enseignants du secondaire soucieux de faire connaître Kierkegaard à leurs élèves ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent de près à cet auteur ou réfléchissent en général sur les réponses à apporter au malaise contemporain de la pensée.France Farago, agrégée de philosophie, enseigne en classes préparatoires aux ENS au Lycée Chaptal à Paris. -
Apprendre à philosopher avec les oeuvres littéraires
Christophe Bardyn
- Armand Colin
- Hors Collection
- 8 Juin 2016
- 9782200615611
Les grandes oeuvres littéraires offrent une porte d'entrée passionnante pour toutes les problématiques principales de la philosophie. Quand il s'agit des classiques, les textes littéraires ne doivent pas être considérés comme de simples supports, prétextes finalement vite oubliés avant de passer aux débats d'idées. Plus souvent qu'on ne l'imagine, une oeuvre littéraire a posé un concept, voire défini une problématique, bien avant qu'un philosophe ne s'en empare et ne les travaille sur un plan logique.
En suivant le fil directeur du programme de philosophie des classes de terminale, ce manuel offre aux étudiants et aux enseignants de littérature, de philosophie, mais aussi d'histoire, une véritable initiation au fondement de la culture générale, socle commun de la formation du citoyen par l'école - où l'on apprendra, par exemple, en quoi Don Quichotte annonce Descartes, ou comment comprendre Rousseau avec Robinson Crusoé. -
Philosophie : 160 notions et concepts
Jean-paul Doguet, Hadi Rizk
- Armand Colin
- Philosophie
- 12 Avril 2017
- 9782200619121
Comme l'indique son titre, cet ouvrage comporte deux types d'entrée : des notions et des concepts.
Les notions sont des termes d'usage courant sans spécialisation philosophique, ainsi par exemple du terme « paix ». Dans ce cas, le vocabulaire vise à introduire un certain discernement et à permettre de distinguer l'usage courant d'une signification de son traitement par une tradition et par les théories philosophiques.
Les concepts en revanche correspondent d'avantage à des termes internes au vocabulaire philosophique, ainsi par exemple le « vouloir-vivre », qui a besoin d'une clarification relevant de l'histoire de la philosophie. Beaucoup d'entrées sont à la fois des notions et des concepts, ainsi du terme « temps ». Dans ce cas de figure, le but de la notice est d'abord d'introduire du discernement dans l'utilisation d'un terme d'usage courant, mais elle est aussi de dévoiler les enjeux philosophiques que recèle ce terme et de faire le point sur le traitement et les analyses dont il a fait l'objet dans l'histoire de la philosophie.
Il y a plusieurs manières de consulter un vocabulaire de philosophie. On peut le faire pour son travail, dans le cadre d'un devoir. Mais on peut le faire aussi pour sa culture personnelle, et c'est là que le système de renvoi permet de relier entre eux des concepts pour atteindre une certaine cohérence philosophique générale.
Ce livre est précieux pour la formation intellectuelle et philosophique :
- d'étudiants en philosophie
- d'élèves des classes préparatoires
- d'un public plus large -
La philosophie indienne ; la contribution d'un continent à la vie de l'esprit
Francois Chenet
- Armand Colin
- La lettre et l'idée
- 11 Septembre 2019
- 9782200627522
La philosophie indienne représente l'une des réalisations majeures de l'esprit humain : les doctrines qui sont nées sur la terre de l'Inde recèlent des trésors spéculatifs et spirituels, que l'Inde a légués à la philosophie universelle. Cet ouvrage offre un panorama concis de la philosophie indienne (écoles, courants, oeuvres majeures) ; dégage l'originalité de la philosophie indienne en la distinguant de la philosophie occidentale ; apprécie ses contributions à la philosophie universelle.
-
Qu'est-ce que la démocratie ? la généalogie philosophique d'une grande aventure humaine
Simone Goyard-fabre
- Armand Colin
- Philosophie
- 2 Novembre 1998
- 9782200259587
La Grèce antique fut le berceau de la démocratie. Depuis lors, l'idée de démocratie a traversé les siècles. Au fil d'une pathétique aventure humaine, elle a acquis une dimension planétaire au point de devenir la « loi de la Terre ». Désignant beaucoup moins un régime politique qu'un modèle de société correspondant à un type de mentalité, elle est placée, en son essence même et depuis toujours, sous le signe de l'ambivalence. Riche d'espoirs, la démocratie est pour l'homme une promotion politique : en sa marche lente, elle a scandé la conquête de la liberté des peuples et rendu possible la reconnaissance des droits de l'homme. Mais, dans son irrésistible progression, le « fait démocratique » risque fort d'être pour les hommes une régression existentielle : alourdi par les passions qui agitent la nature humaine, il expose la société à des vices et à des maléfices qui la minent. Une crise endémique rôde dans la démocratie et, particulièrement grave aujourd'hui, la menace d'éclatement.Il appartient au philosophe de comprendre pourquoi la démocratie est à la fois désirable et redoutable. Ce ne sont pas, en effet, les articles d'une Constitution qui font la démocratie. Parce qu'elle est l'énergie d'une idée, elle est une disposition régulatrice riche d'espérance pour tous les hommes ; mais parce qu'elle est l'oeuvre de l'homme, elle est marquée d'une essentielle précarité. Elle n'est ni l'utopie d'une Cité du soleil, ni le mythe de l'Enfer : mais, toujours imparfaite, elle est toujours à refaire. La grande aventure démocratique est lourde à assumer.Simone Goyard-Fabre est professeur émérite de philosophie. Auteur de nombreux travaux de philosophie du droit et de philosophie politique, elle codirige, à l'Institut Michel Villey de l'université de Paris II, la publication du Thesaurus de philosophie du droit.
La naissance de la démocratie : un régime constitutionnel sous le signe de l'ambivalence : La démocratie, forme constitutionnelle de la Cité. La démocratie sous le signe de l'ambivalence. La démocratie ou l'aventure philosophique de la liberté des peuples : Le peuple et république. Les discours fondateurs de la démocratie. Le « fait démocratique » et ses vertiges : L'inflation démocratique. La démocratie devant ses dilemmes et ses apories.