Premier Parallèle
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Trois philosophes en deuil
Robert Richardson, Frédéric Joly
- Premier Parallèle
- 6 Mars 2025
- 9782850612800
Trois philosophes, trois deuils, trois chemins de résilience
En 1831, le futur philosophe Ralph Waldo Emerson, alors tout jeune pasteur, perd son épouse. Ce drame fait vaciller sa foi. Peu de temps après, à l'occasion d'une visite au Jardin des plantes de Paris, il est saisi par les pouvoirs régénérants de la nature - le début, pour lui, d'une forme de résilience. C'est également dans l'observation de la nature que Henry David Thoreau trouve la force de surmonter la mort de son frère, survenue en 1842. De cette expérience naîtra une réflexion philosophique décisive, exprimée plus tard dans son chef-d'oeuvre, Walden. Quant à William James, la mort de sa cousine tant aimée est à l'origine, pour lui aussi, d'une seconde naissance, dont découleront nombre de ses travaux de psychologie et de philosophie.
Plongeant dans leurs journaux et leurs correspondances, Robert D. Richardson nous propose d'envisager ces auteurs emblématiques comme des semblables. Il nous raconte leurs histoires de résilience - une résilience à trouver, telle est la leçon de ce livre largement salué, non pas en soi, mais dans la confrontation au monde extérieur. -
L'Art au grand air : La sculpture et ses lieux
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- 27 Février 2025
- 9782850610172
" Il faut que l'art qui a si longtemps sommeillé dans des mausolées dorés et dans des cercueils de verre sorte prendre l'air, fume une cigarette, boive une bière. Il faut l'ébouriffer, lui apprendre à rire, lui donner des vêtements de toutes sortes, lui faire faire un tour à vélo ou dans un taxi avec une fille. " Oldenburg" Au grand air ", " outdoor ", " dehors " : autant d'expressions pour désigner le fait d'être exposé aux éléments, à l'imprévu, engagé dans une histoire qui ne saurait être écrite à l'avance. La portée politique majeure d'une telle démarche a été clairement identifiée par les philosophes de la nature : c'est à partir de cette expérience, nous disent Thoreau ou Emerson, que l'ethos démocratique peut naître, se développer et se maintenir. Or, la plupart du temps, nous pensons le dehors comme un décalque du dedans. C'est le cas en art, et en particulier pour les sculptures, que nous avons l'habitude de placer au centre d'un espace plan, symétrique et dégagé, un " espace public " nous réduisant au rôle de spectateurs passifs. C'est que la question de l'emplacement des oeuvres d'art est rarement posée. Pourtant, se demander " comment prendre place " vis-à-vis de ces oeuvres et où les installer dans nos espaces partagés est crucial si l'on souhaite les insérer dans le tissu de la vie sociale. C'est ce que propose de faire Joëlle Zask dans ce livre au croisement des champs politique et esthétique et dans lequel on " rencontre " de nombreuses oeuvres " au grand air ", à l'origine d'une authentique expérience de liberté.
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Grandir : éloge de l'âge adulte à une époque qui nous infantilise
Susan Neiman
- Premier Parallèle
- 26 Août 2021
- 9782850610585
Comment devenir adulte sans sombrer dans un mortel ennui?
Notre société est obsédée par la jeunesse. Et pourquoi ne le serait-elle pas ? Pourquoi souhaiterions-nous grandir, prendre des responsabilités et abandonner nos rêves, renoncer à cette infinité d'expériences qui s'offrent à nous ?
D'après Susan Neiman, philosophe américaine internationalement reconnue et pour la première fois traduite en français, ce n'est pas pour rien que nous ne disposons d'aucun modèle de maturité véritablement séduisant : en décrivant la vie comme une longue chute, nous préparons les jeunes à en attendre très peu - et donc à ne rien réclamer. Dans ce petit essai incisif, elle interroge cette culture, la nôtre, qui promeut une adolescence permanente et se tourne vers des penseurs tels que Kant, Rousseau et Arendt pour trouver un modèle de maturité qui ne soit pas simple affaire de résignation. En grandissant, nous passons de la confiance illimitée de l'enfance au mélange particulier d'euphorie et de déception qui caractérise l'adolescence. La véritable maturité, cependant, implique de trouver le courage de vivre dans un monde incertain sans rien céder au dogme du désespoir. Un adulte, affirme Neiman, transforme le monde de sorte qu'il ressemble avantage à ce qu'il devrait être, sans jamais perdre de vue ce qu'il est vraiment. Grandir est un plaidoyer enlevé en faveur de la maturité comme idéal subversif. Une autrice internationalement connue pour la première fois traduite en français. -
Admirer - Éloge d'un sentiment qui nous fait grandir
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- 4 Avril 2024
- 9782850612237
L'admiration serait-elle l'antidote aux passions tristes de notre société?
L'admiration n'est pas considérée comme une vertu. Et pourtant, à une époque qui semble nous encourager à choisir entre l'indifférence et le fanatisme, elle a valeur d'antidote. N'est-ce pas elle qui nous donne l'élan d'aller au-devant de nous ?
D'abord surpris, l'admirateur cherche bien vite à comprendre, et donc à observer. Le sentiment qu'il éprouve, loin de le paralyser comme le fait la fascination, le met en mouvement. Et si ce qu'il admire le dépasse, du moins dans un premier temps, il n'en est pas rabaissée, au contraire, puisqu'il devient agent de son propre désir de savoir.
" Et toi, que penses-tu de l'admiration ? T'en sens-tu capable ? Quand l'as-tu éprouvée la dernière fois, à quelle occasion ? " C'est avec cette question que Joëlle Zask est allée rencontrer ceux qui ont croisé chemin de son enquête - philosophes, scientifiques et artisans, célèbres ou inconnus. Ensemble, ils célèbrent cette ouverture de l'esprit à l'exploration, qui " loin de nous rapetisser, soulage du fardeau d'être soi ". Ce sentiment trop souvent confondu avec l'adoration permettrait-il sinon de sauver le monde, du moins de le rendre moins brutal ? -
Zoocities ; des animaux sauvages dans la ville
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- 3 Septembre 2020
- 9782850610462
Et si les animaux sauvages s'installaient dans nos villes?
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York, des kangourous dans les rues de Canberra : repoussés une campagne chaque jour plus hostile - polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique - les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. A New York, les rats mangent des bagels et de la bière ; à Paris, ils optent pour du beurre et des croissants.
Ce phénomène s'accentue. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ?
La ville telle que nous la connaissons a été historiquement pensée contre les animaux sauvages et, plus généralement, contre la nature. Accueillir ces animaux parmi nous paraît impensable. Les rejeter, impossible. Les exterminer, cruel et dangereux pour les équilibres écologiques.
Ce livre propose une expérience de pensée. A quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ?
" Passionnant. "
Augustin Trapenard, 21 cm de +" Un livre absolument passionnant. "
Patricia Martin, France Inter" Joëlle Zask poursuit sa réflexion sur les liens entre démocratie et écologie, ainsi que sur notre rapport à la nature. "
Libération" Passionnant. "
Hervé Gardette, France Culture"
Zoocities est un essai foisonnant, stimulant, et au minimum consolateur si jamais un goéland venait à plonger sur vous, en pleine rue, pour voler votre sandwich. "
Annabelle Laurent, Usbek et Rica" Face aux feux géants induits par le réchauffement climatique ou à l'hypothèse d'une invasion des bêtes sauvages dans les villes, elle offre des solutions qui font la part belle au savoir des apiculteurs, des forestiers, des pompiers, des paysans, des urbanistes... Ses enquêtes sont peuplées de toutes ces voix. "
Marion Rousset, Le Monde" Un appel à repenser la cité et l'altérité. "
Marianne" Un essai aussi informé qu'engagé. "
Philosophie Magazine" La philosophe Joëlle Zask, formidable empêcheuse de penser en rond, qui nous projette dans son dernier ouvrage
Zoocities, dans une ville où l'humain devra apprendre à cohabiter avec les animaux sauvages, ni pour, ni contre, mais bien avec. "
Autour de la question, RFI" Une réflexion scientifique, ancrée dans le dur de la recherche mais accessible, harmonieuse, formellement séduisante. "
Diacritik" Un ouvrage très intéressant, très bien écrit. "
La Cliothèque" Un état des lieux des plus intéressants. À découvrir. "
La Provence -
Après Le Coureur et son ombre, unanimement salué par la critique, Olivier Haralambon brosse une galerie de portraits de cyclistes imaginaires. Un texte qui prend sa source dans le monde du vélo mais dont chaque ligne touche à l'universel.
" Il s'est entiché de son vélo comme on s'attache à une machine, et il s'entraîne non pas pour gagner, mais pour stagner : s'étant bâti de muscle, pour rester cet ouvrier qu'il aurait dû être. Ou il est un champion moderne. Il s'entraîne selon les méthodes et la morale de son époque, il communique adroitement sur les réseaux sociaux et soigne son image. Champion, il est aussi ce corps qui passe dans la foule, et qui ne fait que passer, objet d'un désir impossible. Il prend sa retraite et se reconvertit dans une existence forcément plus ordinaire. Alors il regarde ses vieux maillots comme ses propres reliques, comme l'évocation sacrée de celui qu'il n'est plus. "
Ils sont au nombre de douze. Douze cyclistes, en selle ou non, jeunes ou retraités, glorieux ou las, champions modernes gérant leur image sur les réseaux sociaux, anciennes vedettes caressant le maillot de leurs victoires passées, hommes et quelques femmes pédalant pour une raison qu'ils ignorent parfois eux-mêmes.
Certains reconnaîtront dans ces croquis quelques personnalités du cyclisme. Les autres y trouveront des fils, des pères, des amants, et le vertige de la littérature.
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La presse en parle :
" Il faut vraiment que vous lisiez ces odes aussi différentes soient-elles les unes des autres à la Petite Reine parce qu'elles en valent vraiment le coup. " Joy Raffin,
France Inter " Ce n'est pas su, connu, goûté à proportion des foudroyantes visions qu'il fait tomber sur le sport cycliste, mais O. Haralambon est l'un des plus grands écrivains [...] dans une lignée qui en compte déjà quelques immenses " Pierre Carrey,
Libération " Fin, mystérieux et subtil. Une boîte à rêves de belle sorte. Et puis si bien écrit et si évocateur, si littéraire, dans ses sueurs et ses destins, dans la pétarade des motos et les craquements de la piste. "
Paul Fournel " L'auteur rend sensible l'effort qu'exige ce sport, qui mêle la métaphysique et la plongée dans les bas-fonds. " Virginie Bloch-Lainé,
Libération " Parce qu'il transmet à hauteur d'homme l'inoxydable passion,
Mes Coureurs imaginaires aurait bien mérité de s'aligner pour un grand prix. " Pierre Vavasseur,
Le Parisien " Il faut le lire, ce recueil de portraits de coureurs cyclistes, mais aussi y jouer. Le lire d'abord pour retrouver la langue exigeante d'Olivier Haralambon qui, il y a deux ans, racontait si bien l'exaltation de l'effort cycliste et le frisson de la course dans
Le Coureur et son ombre. Y jouer ensuite pour identifier ces 12 portraiturés que l'auteur aime avec leurs tourments et qu'il ne nomme jamais " Clément Guillou,
Le Monde " Olivier Haralambon signe des portraits-essais sur le vélo au-delà du vélo, vélo comme façon d'être et d'exister : pédaler pour rester debout. " Sean James Rose,
Livres Hebdo " Quand Haralambon parle de cyclisme, c'est toujours une expérience intime et inspirée. " Vincent Hubé,
L'Équipe " Nul besoin d'aimer le vélo pour goûter la plume exceptionnelle d'Olivier Haralambon, ancien coureur cycliste devenu philosophe et écrivain. " Jean-François Nadeau,
Le Devoir " Au fil de ces pages, il y a du style, comme on dit d'un coureur qu'il a un joli coup de pédale. "
Ouest France " Haralambon écrit comme il faisait du vélo de compétition. Il prend des risques en évitant la chute. Il frôle les ravins mais ne tombe pas. "
Bernard Morlino "
Mes coureurs imaginaires est un véritable chef d'oeuvre. Les gouttes de sueur et les larmes celles du vainqueur, celles des perdants n'auront jamais été si bien rendues que par la plume d'Haralambon. "
Nature humaine "
Mes coureurs imaginaires, nouvel opus d'Olivier Haralambon confirme une chose : nous avons un nouveau styliste dans la littérature sportive ! " Marc-Olivier Amblard,
Boojum " Plongez-vous sans retenue dans ce livre, un livre magnifiquement écrit. Un livre juste, précis, enchanteur. Un livre païen que vous pouvez lire pieusement. "
Bike Café " Olivier Haralambon est aujourd'hui l'une des belles plumes du cyclisme moderne [...]. Lire
Mes coureurs imaginaires, c'est saisir autrement les subtilités du pédalage et de la danseuse. Éclairer notre regard sur ces corps en mouvement, offerts en sacrifice à une foule électrisée. Car Olivier Haralambon griffe les pages comme on caresse les pédales. "
L'Espadon
" Inspiré et inspirant.
Mes coureurs imaginaires est une ode à tous les cyclistes. Une prose cadencée, un style qui marque. La littérature sportive nouvelle génération. "
Lire le sport.fr " Le style d'Haralambon, [...] permet des échappées vers un ailleurs qui dépasse les limites mêmes de son sujet. "
capbd.be -
" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. "
La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre.
Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'" ugmenter le monde.
Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre. -
Se réunir : du rôle des places dans la cité
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- Premier parallele poche
- 10 Février 2022
- 9782850611346
" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. "
On connaît les places léguées par Jules César, Louis XIV, Napoléon III, Hitler, Staline ou Mao Zedong. Royales, impériales, nationalistes ou fascistes, elles jalonnent encore aujourd'hui nos villes et nos villages. Mais pourquoi les démocrates n'ont-ils pas, eux aussi, réfléchi au rôle politique des places ? D'où vient cette lacune ? Quelle est la nature de l'inconscient politique qui nous les rend invisibles ? Et comment y remédier, à l'heure où la démocratie a plus que jamais besoin d'être revitalisée ? Joëlle Zask enquête sur les conditions matérielles qui rendent l'exercice de la démocratie possible. Car " en démocratie, plus on se réunit, plus grandes sont nos libertés, plus les institutions qui nous protègent sont fortes ". -
Un classique de la philosophie enfin traduit, et qui résonne cruellement aujourd'hui. "Susan Neiman est l'une des penseuses exceptionnelles de notre temps' Eva Illouz Lorsqu'en 1755 Lisbonne est détruite par un tremblement de terre, l'événement provoque une onde de choc parmi les philosophes européens. Ce que l'on qualifierait aujourd'hui de catastrophe naturelle est considéré comme l'incarnation du mal. Deux siècles plus tard, la découverte des camps de la mort nazis suscite une abondante littérature de témoignage mais la philosophie reste muette. De " mal naturel ", le mal est devenu " mal moral " ; une bascule a eu lieu. Penser le mal fait le récit de cette bascule.
Pour Susan Neiman, la philosophie n'est pas affaire de spécialistes ; elle doit poser des questions universellement partagées. Un monde dans lequel des innocents souffrent peut-il avoir un sens ? La foi en Dieu ou dans le progrès humain peut-elle résister à une énumération des atrocités terrestres ? Si la question du mal est éminemment philosophique, c'est qu'elle n'est pas seulement morale : elle interroge l'intelligibilité du monde. En retraçant la manière dont les philosophes modernes - depuis Bayle et Voltaire jusqu'à Arendt et Rawls, en passant par Hegel et Nietzsche - ont répondu à ces questions, Neiman retourne aux racines du questionnement philosophique. Elle nous invite ainsi à une relecture audacieuse de l'histoire de la philosophie moderne occidentale à travers le prisme du mal - " la racine par laquelle la philosophie moderne a poussé ". Un livre extrêmement original et ambitieux, déjà considéré comme un classique.