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La vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons. Voilà le message que nous adresse Sénèque, dont la sagesse résonne profondément dans nos existences.Par l'évaluation de ce qu'est une vie vraiment vécue, le penseur antique débusque toutes sortes de futilités qui nous accaparent sans bénéfice. Il dessine ainsi un chemin pour vivre raisonnablement heureux.Traduit du latin par Xavier Bordes
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éloge de la vieillesse
Cicéron
- Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 17 Novembre 2021
- 9782755508215
« Vieillir est une chance. Vieillir est un avantage. Vieillir est un destin dépendant aussi de son attitude de vie devant l'existant.» Ainsi s'ouvre la préface que Laure Adler donne à l'Éloge de la vieillesse, un court texte philosophique de Cicéron, d'un ton résolument optimiste. De ce guide universel découle une leçon de vie d'une puissance sereine, pour affronter la peur de vieillir et enseigner « la joie de mourir », une « allégresse à tenir la mort en respect et à savoir l'apprivoiser ».
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Qu'est-ce que la philosophie antique ?
Pierre Hadot
- Folio
- Folio Essais
- 14 Novembre 1995
- 9782070327607
Qu'est-ce que la philosophie antique ?
À cette question, la tradition universitaire répond par une histoire des doctrines et des systèmes - réponse d'ailleurs très tôt induite par la volonté du christianisme de s'arroger la sagesse comme l'ascèse.
À cette question, Pierre Hadot apporte une réponse tout à fait nouvelle : depuis Socrate et Platon, peut-être même depuis les présocratiques, jusqu'au début du christianisme, la philosophie procède toujours d'un choix initial pour un mode de vie, d'une vision globale de l'univers, d'une décision volontaire de vivre le monde avec d'autres, en communauté ou en école. De cette conversion de l'individu découle le discours philosophique qui dira l'option d'existence comme la représentation du monde.
La philosophie antique n'est donc pas un système, elle est un exercice préparatoire à la sagesse, elle est un exercice spirituel.
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Depuis l'époque de la philosophie grecque classique, Héraclite a été considéré comme un philosophe de la nature, mais on ne comprend sa pensée que lorsqu'on s'aperçoit qu'elle porte sur le sujet. Ce bref ouvrage démontre que les rares propos qu'on a de lui permettent de la reconstituer et qu'elle est d'un grand intérêt, ce d'autant plus que l'incompréhension dont elle a été l'objet est à l'origine d'une tradition intellectuelle qui a été dominante tout au long de l'histoire occidentale et l'est encore. Héraclite prouve qu'une véritable connaissance du sujet humain était possible de son temps et qu'elle l'est donc aujourd'hui. Héraclite, le sujet comporte une retraduction de tous les propos essentiels d'Héraclite.
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Petit guide de philosophie pratique, le Manuel est destiné à quiconque souhaite progresser sur la voie de la sagesse. Selon Épictète, nous devons distinguer ce qui est en notre pouvoir de ce qui ne l'est pas. Ainsi, nous ne maîtrisons pas le cours des événements, mais nous sommes entièrement responsables de la façon dont nous y réagissons. Tempérer nos désirs, vivre en accord avec la Nature, comprendre le monde et le rôle que nous y jouons : tels sont les préceptes que nous exhorte à suivre Épictète, afin de connaître bonheur et vertu.
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Curiatus Maternus décide de se retirer pour se consacrer à la poésie. Avec trois amis, un dialogue s'engage... Tacite évoque des problèmes fondateurs de l'art des mots :
Distance entre Anciens et Modernes ; déclin des belles lettres ; tension entre une poésie retirée de la société et l'efficacité politique de l'art oratoire...
Texte-choral, théâtral et plein d'humour, ce Dialogue nous fait bondir de querelles en débats. Libre au lecteur de se faire sa propre opinion quant aux questions posées :
Qu'attend-on de la parole publique ? L'absence d'adversité l'appauvrit-elle ? Comment apprendre, non à réciter, mais à penser ? Document historique, la société qu'il décrit nous est terriblement familière. On se laisse donc emporter pour élucider une énigme toujours intacte : à quoi servent les mots ?
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''Outre que l'amitié apporte tant et plus de bienfaits, elle les devance tous, rien qu'en baignant l'avenir d'espoir et en prévenant la déchéance ou l'épuisement des nos âmes. Qui contemple son ami contemple donc, pour ainsi dire, son propre reflet. Et grâce à l'amitié, les absents se font présents, les pauvres deviennent riches, les faibles forts et, plus difficile à admettre, les morts reviennent à la vie, tant leurs amis vivent nimbés de leur honneur, de leur souvenir et de leur regret.» Comment reconnaître un ami?? Dans ce dialogue fictif entre Laelius et ses deux gendres Fannius et Scaevola, Cicéron dévoile sa conception de l'amitié. Laelius y célèbre les qualités de son meilleur ami défunt?: Scipion Émilien, brillant intellectuel et éminent homme public.
Nul doute pour Cicéron que la pratique de l'amitié va nécessairement de pair avec celle de la vertu. Pour le grand philosophe, l'amitié ne saurait conduire quiconque au déshonneur. Une amitié authentique ne peut donc exister conjointement à de mauvais agissements. Méfions-nous également des amitiés matérielles, avertit Cicéron. Car l'argent n'est pas moins précaire et instable à l'époque de la Rome antique qu'à celle du cac 40. Or l'amitié requiert au contraire fermeté et solidité, vertus stoïciennes par excellence. L'ami est à l'écoute mais peut lever la voix, y compris pour asséner les vérités les moins agréables?; il cultive la probité et méprise les faux-semblants.
En se fondant sur des exemples tirés de l'histoire romaine, il met en valeur ce qu'il considère comme l'âge d'or de la République, lorsque celle-ci était menée par un groupe d'hommes lié par l'amitié telle qu'il la définit. Car De l'amitié est également un texte de combat, celui que Cicéron mène contre Marc Antoine, et l'amitié un programme politique en soi, afin que la société redevienne vertueuse.
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Philosophes à vendre et autres récits
Lucien
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 30 Mars 2022
- 9782743656270
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Le temps et l'infini : Sur les paradoxes de Zénon d'Elée
Pierrot Seban
- Puf
- Metaphysiques
- 27 Septembre 2023
- 9782130852278
Le mouvement semble supposer une chose impossible : qu'on achève un infini. Nous soutenons que ce paradoxe, soulevé par Zénon d'Élée, n'est ni un simple sophisme ou erreur, et qu'il n'a été réfuté ni par la physique moderne ni par les mathématiques de l'infini. Qu'il admet, certes, des solutions, mais plurielles, conflictuelles, et qui obligent notre engagement philosophique.
Pour résoudre le paradoxe, ce livre entend d'abord le prendre au sérieux, dans une enquête en cinq temps. Il part de notre héritage antique concernant l'infini, le temps et le continu. Puis il met en forme l'argument zénonien, et ce faisant, rencontre un adversaire : celui qui croit que l'infini peut être achevé. Contre lui, il montre d'abord ce qu'est l'infini mathématique, et pourquoi il ne permet pas cette conclusion ; puis, comment notre pensée du temps implique le devenir et, pour cela, exclut l'infini achevé. Il offre, finalement, une solution, où l'idéalisme s'identifie au réalisme. -
"L'action doit avoir un but précis, sinon elle se divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d'autrefois gardaient en eux le ressort de l'action, ils ne le laissaient pas à d'autres. Tant que tu n'es pas sûr de le détenir, ne te mêle pas de mettre fin aux méfaits d'un tyran !" (Tchouang-tseu) "Tchouang-tseu est le plus remarquable des philosophes chinois. On ne sait pas grand-chose de sa personne. Il est probablement mort vers 280 avant notre ère. Nul ne sait très bien quelle part lui attribuer dans l'ouvrage qui porte son nom et qu'on appelle 'le' Tchouang-tseu. Cet ouvrage réunit des textes de Tchouang-tseu lui-même et d'auteurs anonymes qui ont été proches de lui, se sont inspirés de lui après sa mort ou ont été associés à son nom par la suite. L'ouvrage n'est pas gros, il est un peu moins long que les quatre Évangiles. C'est un classique : un ouvrage qui a été beaucoup lu, cité et commenté au cours des siècles, mais aussi mal lu et mal compris, ou compris selon des préjugés qui n'ont plus de raison d'être aujourd'hui. Je me suis efforcé de l'aborder d'un regard neuf. Au seuil de ce livre, le lecteur me demandera peut-être de lui dire quelle sorte de philosophe est Tchouang-tseu. Je ne peux pas répondre parce que je ne puis le classer dans aucune catégorie connue. Il faut que le lecteur voie et juge par lui-même." (Jean François Billeter)
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Sénèque représente, dans sa vie comme dans son oeuvre, le premier stoïcisme romain qui professe le détachement des biens futiles et des illusions de la gloire en même temps qu'il exerce de hautes fonctions politiques : sénèque fut précepteur et conseiller de néron avant d'être écarté du pouvoir et condamné à mourir sur son ordre en 65 apr.
J. -c. adressé à son frère, le livre sur la vie heureuse résume dans une perspective stoïcienne toute une tradition antique de réflexion sur la " vie bonne " dont la condition est la vertu, laquelle s'acquiert en vivant " selon la nature ", c'est-à-dire selon une logique de vérité qui doit nous affranchir des contingences du destin, et nous permettre d'atteindre à une autonomie intérieure qui confine à la sagesse.
Vivant néanmoins dans le tout premier cercle du pouvoir impérial, sénèque a dû justifier la richesse dont il a pu jouir, et il ébauche, dans les bienfaits, une réflexion sur la possibilité d'une solidarité sociale. ces deux livres répondent aux deux visages du penseur : l'homme privé qui aspire à la sagesse, le conseiller du prince qui cherche la voie meilleure en composant avec les caprices du tyran.
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Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Âge (2015), Pierre Bouretz rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l'histoire occidentale:les relations entre philosophie et théologie.La raison ou les dieux s'ancre dans l'Antiquité tardive «néoplatonicienne», souvent décrite à grands traits comme celle d'un retour à Platon, d'une «divinisation» de celui-ci et d'un tournant «théologique» du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut celui d'un choix entre la raison et les dieux?Platon déjà voyait chez les Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis et cultiver le platonisme. Jusqu'à la fin de l'Antiquité, les plus grandes figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d'une fiction égyptienne et autour d'un mot neuf:celui de «théurgie». Fallait-il compléter la vie théorétique par un rapport actif avec les dieux? Était-il question de les soumettre au bon vouloir des hommes? Des pratiques étranges et venues d'ailleurs étaient-elles autre chose qu'une forme de la magie depuis toujours condamnée par les philosophes?Pierre Bouretz construit une vaste enquête au travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l'origine de leur admiration pour les «sagesses barbares», décrit l'entrée dans l'imaginaire des Grecs de Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d'Hermès Trismégiste, interroge leurs visions concurrentes de la «voie qui mène au bonheur». Il montre enfin qu'après une éclipse d'un millénaire environ, cette histoire se rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
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La philosophie, qui, à cette époque, se réduit pour l'essentiel au platonisme, est devenue une méthode pour détourner l'âme du sensible et l'unir à Dieu, par le moyen des vertus, de la connaissance, en particulier la théologie, et de l'ascèse. Les historiens de la piété ancienne ont salué l'écriture totalisante et la haute spiritualité de cet opuscule, école de relation à soi, aux autres et au divin, qui jette une lumière renouvelée sur les mutations profondes de la philosophie au seuil du IVe siècle, et cela avant que ne vienne l'âge d'or de la littérature chrétienne et de la domination politique et culturelle du christianisme.
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Comme il y a des poètes maudits, il y eut des penseurs maudits, et ce furent les sophistes. Le nom même de « sophiste », qui signifie « savant », détourné de son sens originel, est devenu synonyme de possesseur d'un savoir faux et trompeur. Aristote, en suivant le verdict de son maître Platon, désigna le sophiste comme « celui qui a de la sagesse l'apparence, non la réalité ».
Ne convient-il pas aujourd'hui, avec un simple désir de vérité historique et scientifique, de plaider pour les sophistes ?
À travers les figures de Protagoras, Gorgias, Thrasymaque, Critias..., cet ouvrage s'attache à faire revivre la vie et l'oeuvre de ces penseurs itinérants qui inaugurèrent le statut social de l'intellectuel moderne.
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Une métacritique de la critique de la raison pure
Johann Gottfried Herder
- Puf
- Epimethee
- 13 Juillet 2022
- 9782130833758
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Traité 41: sur la sensation et la mémoire
Plotin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 10 Mars 2022
- 9782711630301
C'est une nouvelle conception de la sensation et de la mémoire qu'élabore Plotin dans ce Traité 41 (Ennéades IV, 6). Elle consiste à attribuer à ces facultés une nature éminemment active : elles sont « une espèce de force ». Au IIIe siècle de notre ère, cette thèse s'oppose au modèle traditionnel de l'empreinte dans l'âme, déjà utilisé dans Théétète de Platon (191c-d). Dans ce dialogue, l'âme est assimilée à un morceau de cire, la sensation à une impression sur la cire et la mémoire à la permanence et à la conservation de cette impression. Malgré la fortune séculaire de cette métaphore destinée à élucider les processus cognitifs, Plotin s'en démarque nettement. Déniant toute valeur de vérité à l'exposé du Théétète, il analyse les difficultés soulevées par l'admission d'une empreinte dans l'âme. Il fait appel à la logique, s'appuie sur l'observation des faits et reprend le débat scientifique le plus récent pour construire son chef d'accusation fondamental : la conception de l'empreinte, bien que destinée à assurer la connexion entre l'âme et le monde extérieur, finit par réduire l'objet perçu ou remémoré à une image subjective, indépendante de la réalité empirique. Contre ce modèle et les conséquences qu'il entraîne, il établit que la sensation et les différentes dimensions de la mémoire - de l'évocation à la mémoire spontanée, de l'effort de rappel à la mémoire-habitude - résultent des activités de l'âme.
Introduction, traduction, commentaires et notes par Daniela P. Taormina. -
Des extraits courts traduits, accompagnés d'une biographie, qui mettent la pensée de Sénèque en perspective.
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Apprendre à philosopher avec : Homère
Judith Perez
- Ellipses
- Apprendre A Philosopher Avec
- 21 Août 2018
- 9782340026810
Tout savoir et comprendre de la philosophie d'Homère.
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Confluences de la philosophie et de la rhétorique grecques
Laurent Pernot
- Vrin
- Textes & Commentaires
- 3 Février 2022
- 9782711630455
Dès leur naissance en Grèce, la philosophie et la rhétorique se sont mutuellement influencées, et leur dialogue s'est poursuivi tout au long de l'Antiquité. Ces deux disciplines, qu'on aurait tort de figer dans une antithèse stérile, se rencontraient sur des terrains essentiels, comme la vérité, la justice, la politique, la délibération, la logique des raisonnements et l'analyse du fonctionnement de l'esprit, les éloges, la religion, l'enseignement, ou encore la critique des oeuvres d'art. L'alliance de deux savoirs, qui étaient aussi des arts de vivre, construisait un modèle intellectuel et social de sagesse persuasive. Leur confrontation donna lieu à des débats aussi animés que lourds de conséquences.
Le présent ouvrage jette une lumière nouvelle sur ces questions par le moyen d'études ciblées, consacrées à des auteurs, à des notions et à des formules, depuis le Ve siècle avant J.-C. jusqu'au VIe siècle après J.-C., de Socrate à Olympiodore, en passant par Platon, Aristote, Démosthène, Diogène, Théophraste, Philodème, Plutarque, Dion de Pruse, Marc Aurèle, Ælius Aristide, Plotin, Porphyre, Eunape, sans négliger des Romains comme Cicéron ou Quintilien. Il se compose de vingt-cinq chapitres, fruit de trente ans de recherches (1986-2016), qui furent publiés à l'origine sous forme de contributions à des revues et à des recueils. Certaines étaient devenues introuvables. Trois d'entre elles paraissent ici pour la première fois en français. Pour cette publication, tous les textes ont été soumis à une révision approfondie, de manière à constituer un ensemble unitaire.
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De la vie heureuse et de la tranquillité de l'âme
Sénèque
- J'ai lu
- Librio ; Philosophie
- 5 Septembre 2018
- 9782290170281
Voici deux dialogues fondateurs de la pensée de Sénèque.
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Hermès ; le messager des dieux
Anna Van Der Kerchove
- Medicis entrelacs
- Sagesse Eternelle
- 9 Mai 2017
- 9791090174474
Hermès Trismégiste, une figure qui tient à la fois de la tradition grecque et de la tradition égyptienne, représente surtout une voie de sagesse, une voie d'immortalité qui prétend apporter le salut à ceux qui s'engagent dans cette voie. C'est une voix qui se fait entendre à travers des écrits qui miment l'enseignement d'Hermès, lequel mime déjà la Révélation primordiale dont il aurait bénéficié.
Cette voix se fait aussi probablement entendre à travers des maîtres historiques qui poursuivent la tradition hermétique. En effet, il est difficile d'affilier la tradition hermétique à un culte spécifique ni à une « école » philosophique particulière, mais la tradition hermétique, qui se déploie dans le temps dans une grande diversité, emprunte à différents courants philosophico-religieux et s'adapte, afin de s'adresser au plus nombre, tout en ne voulant être accessible qu'aux plus dignes.
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Le traité Des adverbes est l'une des quatre monographies que la tradition nous a conservées de l'oeuvre d'Apollonius Dyscole, grammairien alexandrin du IIe siècle de notre ère. Cette étude systématique de l'adverbe, qui s'inscrivait dans une vaste collection de traités techniques consacrés aux parties de la phrase, n'est pas seulement notre témoin le plus ancien en la matière; elle fut une référence de premier plan pour l'ensemble de la tradition grammaticale postérieure, dans les domaines grec et latin, au moins jusqu'à la fin du moyen âge byzantin.
Après avoir fondé en raison la définition de l'adverbe - un mot invariable qui prédique un verbe -, Apollonius recense plus de six cents adverbes, qu'il distribue dans une vingtaine de types morphologiques. Ce travail de classement participe du projet scientifique du grammairien, qui consiste à formuler les normes de correction auxquelles toute irrégularité apparente doit se soumettre. Inlassablement, le maître alexandrin énonce une règle, signale l'irrégularité - un barbarisme, une forme ambiguë, une variante dialectale -, puis la rejette ou s'efforce de la justifier en levant l'ambiguïté ou en remontant à la forme « saine ». À travers plusieurs centaines d'étymologies, Apollonius érige, au fil du traité, les principes fondamentaux (lois de l'accentuation, pathologie, distinction entre dérivation et altération) de la grammaire alexandrine.
Le présent ouvrage propose une nouvelle édition critique et la première traduction du traité Des adverbes dans une langue moderne, assortie d'un commentaire méthodique.
Introduction générale, édition critique, traduction française et commentaire par Lionel Dumarty, agrégé de lettres classiques et docteur en études grecques, est membre associé du laboratoire d'Histoire des Théories Linguistiques (UMR 7597).
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Socrate in love ; une éducation philosophique et sentimentale
Armand d' Angour
- Albin michel
- 10 Février 2021
- 9782226447234
Qui était vraiment Socrate ? Le père fondateur de la philosophie, révéré par ses disciples, moqué par ses rivaux, a fait l'objet de nombreux mythes de son vivant, qui tous nous ont légué l'image d'un penseur austère, infatigable débatteur à l'ironie cinglante, d'un vieux sage négligé, au physique aussi repoussant que ses idées étaient séduisantes.
En cherchant des indices dissimulés dans les sources historiques négligées, avec un peu d'imagination et beaucoup d'humour, Armand d'Angour fait descendre Socrate de son piédestal et brosse un portrait aux antipodes des représentations traditionnelles.
Le jeune Socrate que nous découvrons est un joyeux luron, amateur de danse, de musique, de poésie et de vin, un soldat accompli à la musculature impressionnante, mais aussi un damoiseau facilement impressionné par un père très strict, et doté d'un coeur d'artichaut. Or, Armand D'Angour en est convaincu, c'est en tombant amoureux que Socrate est devenu le plus grand des philosophes de son temps.
Sa muse, compagne de Périclès et habile rhétoricienne, Aspasie de Milet, aurait été le grand amour de Socrate et serait à l'origine de sa philosophie sur l'amour, le beau, la sagesse...Armand D'Angour est professeur de lettres classiques à Oxford et enseigne au Jesus College. Il a beaucoup écrit sur la poésie, la musique et la littérature grecques et latines.