L'histoire du kremlin, riche de festins, de meurtres, de complots, de revirements, est fascinante.
Sa muraille reste le symbole de cette " énigme drapée de mystère " dont parlait winston churchill. les triomphes des tsars, leur déclin, leurs tragédies ou leur folie, tout ramène à ce kremlin oú se dressent des cathédrales votives ou expiatoires. le roman du kremlin est un livre de révélations qui relate son histoire à travers le couple inattendu tsar et espion, clé unique pour décrypter cet univers insolite, chronique hors du commun d'ivan le terrible à nos jours.
Grâce à sa longue familiarité avec les arcanes de la politique, vladimir fédorovski a pu recueillir de nombreux témoignages inédits et avoir accès à des archives confidentielles. c'est aussi un ouvrage d'actualité, qui révèle les faces cachées de vladimir poutine. le roman du kremlin est un livre d'évasion, de rêve, de mystères et d'aventures mis en scène à travers les histoires d'amour des principaux acteurs du xxe siècle et des mata hari de la guerre froide.
C'est enfin un ouvrage pratique, richement illustré et proposant des itinéraires de promenades romantiques à travers les souterrains du kremlin et le moscou secret, qui livre même quelques aperçus gastronomiques de la grande cuisine des tsars.
Enfin le livre de Venise ! La cité du romantisme racontée par le dernier des romantiques. Une Venise comme vous ne l'avez jamais vue, pleine de folies masquées, de personnages dévoilés et de passions mises à nu. La plume trempée dans l'encre du canal, Gonzague Saint Bris dit l'histoire de la Sérénissime à travers une suite de chapitres, chacun conçu comme un roman. Cette cité des Doges, où les pigeons vont à pied et où les lions ont des ailes, voilà plus de vingt ans qu'il la parcourt, lui qui fut nommé en 1980, par Gaston Palewski, président des Amis de la Sauvegarde. Venise appartient à tous et chacun possède " sa " Venise. Celle qui est proposée ici en une vision polyphonique est tout à la fois une histoire, une balade et un carnet de voyage. A travers le prisme de la chronologie historique, les anecdotes savoureuses et les portraits saisissants, on va de la Dogaresse amoureuse à la Duse, l'amante éperdue de D'Annunzio, de Marco Polo à Paul Morand, d'Henri III au prince Eugène, du Primatice à Léopold Robert, de Casanova à Diaghilev. Ce livre rare par la cadence du style et la beauté des images rassemble une série de petits romans étincelants. Il raconte comment le lieu le plus inhospitalier du monde est devenu le miroir du monde, comment la capitale du Baroque est devenue celle du Romantisme, ou comment la diplomatie des plaisirs, chère à Casanova et à Bernis, s'est muée, à la Belle Époque, en une plante vénéneuse, dans laquelle, de Marcel Proust à Thomas Mann, certains se sont voluptueusement perdus. De Carlo Goldoni à Richard Wagner, en passant par George Gordon Byron, Alfred de Musset, George Sand, John Ruskin et François Mitterrand, Venise, cent fois recommencée, fascine le monde depuis plus de dix siècles. Son destin se reflète dans l'eau porteuse de mémoire, tandis qu'on se demande si cette mer qui l'a créée ne la détruira pas un jour...
Comme toute histoire, celle de l'Europe a ses ombres, mais elles n'évincent pas les idéaux élevés nourris en son sein avant de contribuer à les faire croître : ces idéaux qu'elle a donnés en héritage au monde, il appartient plus particulièrement aux siens de continuer à les faire vivre. Pour cela il leur faut savoir d'où ils sont : c'est pourquoi le présent ouvrage raconte ce qui a fait l'Europe, depuis son émergence jusqu'au seuil de notre époque. La pédagogie retenue organise cette histoire en onze noeuds, c'est-à-dire autour de moments durant lesquels le sort de l'Europe s'est noué, pour le meilleur ou pour le pire. Bâtie à partir d'une trame chronologique forte, l'histoire de l'Europe racontée ici tient que cette histoire a un sens, qu'elle procède de l'avant à l'après, et est intelligible au prix d'une synthèse raisonnable.
Après la prise de conscience des Grecs soudés par des valeurs communes les distinguant fortement des Orientaux qui ont alors la figure des Perses, l'Europe ainsi émergente prend sa première forme avec la constitution d'un Empire romain d'ampleur méditerranéenne mais qui reste occidental par bien des aspects, le christianisme donnant finalement un contenu original à cette forme. Dans une Europe qui se regarde désormais comme chrétienne et considérée partout comme telle, l'Empire renaît et ouvre à nouveau la voie d'une construction fédérale néanmoins concurrencée par des royaumes qui s'inscrivent en revanche dans une vision confédérale, alors que, dans le même temps, le monachisme donne à l'Europe sa forme la plus proche de l'Europe actuelle. La modernité naît quant à elle sur fond de conflits, entre la science et la foi, puis entre des Églises concurrentes : l'Europe perd alors ce qui faisait son unité, les rivalités entre puissances n'étant finalement plus réglées par la recherche d'un consensus mais par celle d'un équilibre des forces en présence. Après avoir mené à son terme l'entreprise de désenchantement du monde, amorcée depuis le coeur du Moyen Âge et accentuée lors de l'entrée dans les Temps modernes, les « Lumières » provoquent des ébranlements très profonds. À l'époque contemporaine, ils menacent d'emporter l'héritage européen du fait de l'avènement des régimes totalitaires.
Le présent ouvrage est conçu pour informer les esprits curieux et pour tous ceux qui préparent des concours et examens nécessitant un bon niveau de culture générale.
Dans ce livre, Emilio Gentile étudie de manière systématique, en s'appuyant sur une documentation impressionnante, la dualité non résolue qui marqua toute la trajectoire de l'expérience fasciste italienne : les rapports conflictuels entre le Parti national fasciste (PNF), dépositaire de l'esprit de la Révolution des Chemises , et l'État, resté dans une certaine mesure celui de la précédente monarchie constitutionnelle. Une première partie permet de constater que la nature totalitaire du parti milice dirigé par Mussolini ne faisait guère de doute pour ceux qui l'étudiaient à l'époque. Ensuite, en analysant attentivement la politique et la stratégie d'expansion de chacun des secrétaires généraux du PNF, l'auteur démontre que, malgré toutes sortes de résistances rencontrées dans l'Église et la monarchie, dans la population et au sein même du régime, le parti milice et ses organisations tentaculaires poursuivirent avec ténacité le maillage de toute la société civile, la totalitarisation à grande échelle de la nation. Pour Gentile, il ne sert à rien de parler, à propos du fascisme, d'un totalitarisme imparfait ou inachevé par rapport aux totalitarismes nazi et communiste, puisque tout totalitarisme est par définition un processus continu fondé sur le principe de la révolution permanente . Dans une postface inédite, expressément écrite pour cette édition française, l'auteur répond aux objections faites à son interprétation du fascisme comme voie italienne au totalitarisme et réaffirme sa conviction, qui ne manquera pas de susciter débats et polémiques : le fascisme ne peut pas être exonéré de la responsabilité d'avoir mis en oeuvre la première expérience totalitaire en Europe occidentale.
Une plongée dans les archives russes pour révéler la part secrète de la révolution russe, dont on fêtera les 100 ans.
Chronique qui retrace la présence des Russes d'Anne de Kiev à nos jours par le descendant d'une famille de Russes blancs.
A la fin de l'année 1956 - deux ans après le début de la rébellion algérienne - la guerre civile menace Alger et son département.
Des attentats à la bombe, à la grenade, à la mitraillette font des dizaines de morts parmi les Européens et provoquent, sur des centaines de blessés, des mutilations affreuses. Mais le terrorisme FLN, dans toute l'Algérie, s'exerce d'abord et surtout sur les " frères algériens ". Il s'agit en effet d'obtenir l'adhésion d'une population musulmane hésitante, par des égorgements et des massacres collectifs qui se veulent exemplaires.
Face à cette situation, tend à s'organiser un contre-terrorisme européen qui ne fera qu'accélérer une escalade de crimes devant lesquels la police, avec ses moyens habituels, se montrera impuissante. Le gouvernement décide alors de faire appel au général Massu et à sa 10ème division de parachutistes pour rétablir la sécurité et partant la confiance entre les communautés européenne et musulmane. Ce qu'on a appelé la Bataille d'Alger est l'action menée par l'armée, durant l'année 1957, pour remplir cette mission dans le département d'Alger.
En moins de onze mois, l'objectif du rétablissement de l'ordre sera atteint, mais l'utilisation de l'armée pour une tâche à caractère nettement policier et les méthodes employées par elle, provoqueront à l'époque et provoquent encore des controverses passionnées.
Paru pour la première fois en 1971, La Vrai Bataille d'Alger fait toute la lumière sur des événements dont les effets, près de quarante ans plus tard, sont plus que jamais d'actualité.
Le Roman de l'âme slave propose une balade dans le temps et dans l'espace, de Saint-Pétersbourg à Paris, de Moscou à New York, éclairée par des guides étonnants. Vladimir Fédorovski y dévoile, à travers des histoires peu connues ou inédites, les facettes insolites de l'âme slave, ses contradictions, ses allées sombres et ses éclats. Chanel et Stravinski, Diaghilev et Nijinski, Matisse et Lydia, Olga et Picasso, Anna et Modigliani, Tchekhov, Cocteau, Soljenitsyne... Grands aventuriers, hommes d'Etat calculateurs, amoureux passionnés ou artistes désespérés, ces illustres protagonistes traversent les pages de ce " roman russe " comme une traînée de poudre d'or, mêlant la politique à la poésie, le théâtre à la littérature. Russes, Polonais, Espagnols, Français, ils étaient jeunes, ils se cherchaient, ils s'aimaient. Ils se retrouvaient souvent en France, réunis par les fameuses Saisons russes lancées il y a cent ans à Paris. Ils inventèrent l'art moderne, changeant le cours du XXe siècle...
Les villes sous la ville.
L'homme-serpent. Naissance de la démocratie. Athènes sans la Grèce. Les kleftes et le poète. Athènes capitale. Politiki Kouzina. Guerres. Onassis, un Grec en or. Le putsch des colonels. Mélina ou Athènes dans les veines. Des jeux et des stades. Bibliographie. Annexe l : Chronologie. Annexe 2 : Carnet. Remerciements
Fondé par des tribus d'Asie, mû dès l'an mille par un désir fervent d'appartenir à l'Europe chrétienne, Budapest n'a jamais cessé de résumer le meilleur de notre civilisation. Liée aux Anjou, aux Habsbourg, à l'Italie de Botticelli et du Titien; francophile au XVIIIe, anglophile au XIXe siècle, temple de l'Art nouveau, la ville n'a jamais cessé de synthétiser toutes les valeurs du continent. Écartelé entre Orient et Occident, Budapest fut aussi malheureusement, du fait de sa position stratégique, le cadre de toutes les convoitises et le lieu de toutes les cruautés. À la veille du cinquantenaire de l'invasion soviétique, l'histoire de Budapest rappelle que l'appartenance à l'Europe peut se payer cher. Roman vrai d'une cité martyre, roman traversé par des figures historiques aussi mythiques que Sissi ou Franz Liszt, roman du malheur urbain par excellence, de la guerre des civilisations, mais aussi des plus grands raffinements intellectuels, du courage politique et de l'abnégation, ce livre devrait faire réfléchir ceux qui croient que le destin de l'Europe peut s'affranchir de l'Histoire.
La Roumanie, à laquelle l'Europe ouvre désormais les bras, est riche d'une histoire plusieurs fois millénaire : conquise par l'empereur romain Trajan voilà bientôt deux millénaires, annexée par les Ottomans qui semèrent la terreur ; parmi les princes roumains qui s'opposèrent aux Turcs, un certain Vlad Tepes, alias Dracula, la Roumanie accède à l'indépendance en 1878. Les années 20 sont fastes, Bucarest devient " Le Petit Paris ", où les préceptrices françaises enseignent aux enfants de la bonne société bucarestoise.
Quarante années de plomb communiste enraye bientôt le destin des Roumains, avant que les révolutionnaires n'exécutent, dans une arrière-cour, le très controversé dictateur Nicolae Ceausescu. Rien n'est clair dans cette " Révolution " : des insurgés au passé obscur, des terroristes invisibles car inventés de toutes pièces... L'histoire de la Révolution roumaine est encore à écrire, les langues commencent à se délier.
Quant à la journaliste française Florence Aubenas, otage en Irak, c'est en grande partie à la Roumanie et aux anciens espions de Ceausescu qu'elle doit sa liberté. L'auteur lève le voile.
Reste que la Roumanie est sans doute l'un des plus beaux, des plus surprenants, des plus chaleureux pays d'Europe. Du cimetière " drôle " de Sapinta aux monastères peints de Moldavie, du château de Dracula au palais de Ceausescu, des Carpates abruptes au delta du Danube, l'émotion ne se dément jamais. Les secrets de l'histoire ne font que la renforcer.
Le Roman de la Pologne n'est pas l'histoire romancée de la Pologne. C'est l'histoire de la Pologne qui est un véritable roman. La Pologne est une terre de passions. Entre Orient et Occident, elle semble avoir puisé sa force de sa position géopolitique fragile. Tantôt glorieuse, indépendante, tantôt soumise, déchirée ou annexée, elle a appris à dompter ses faiblesses pour affronter les aléas de l'Histoire. Le Roman de La Pologne nous invite à découvrir ou redécouvrir ce pays, au fil de ses transformations politiques, sociales et culturelles. Il nous conduit surtout à saisir l'âme polonaise, dans ce qu'elle peut avoir de plus poétique et indomptable. Sur les bords de la Vistule, plusieurs personnages nous serviront de guide : les rois Piast et Jagellon, Sigismund Auguste, Chopin, mais aussi Marie Leszczynska, reine de France, Madame Hanska, dont Balzac fut follement amoureux ou Marie Walewska à qui Napoléon a bien failli offrir la Pologne. Car la terre polonaise entretient avec la France une intimité profonde. Jamais une guerre ne vint entacher l'entente de ces deux pays, unis plusieurs fois à travers l'histoire, souvent par les liens du coeur. Les femmes tiennent une large place dans ce roman. Artistes, amantes ou souveraines, elles portent en elles l'essence de leur terre natale, subtil mélange de romantisme et d'ardeur impétueuse. Véritable fresque de couleurs et d'émotions, cet ouvrage nous plonge au coeur d'un pays attachant. Etonnamment proche.
Ce livre est né des interrogations d'un historien témoin de son temps. Il répond dans un esprit neuf aux questions que se posent les Français. Qu'est-ce que la France ? Qu'est-ce que l'Europe ? Que sommes-nous et où allons-nous ?Pour Dominique Venner, l'Europe n'est pas née du traité de Maastricht. Elle est issue d'une communauté de culture qui remonte à la plus lointaine préhistoire. Elle se définit comme une civilisation très ancienne, tirant sa richesse de ses peuples constitutifs, d'une même histoire et d'un même héritage spirituel qu'il a souvent fallu défendre.Revenir aux sources, tel est donc l'objet de cet ouvrage qui se veut une métaphysique de l'histoire. On y découvrira ce que nous avons en propre depuis les poèmes homériques, les légendes celtes et nordiques, l'héritage romain, l'imaginaire médiéval, l'amour courtois... On y suivra la quête de notre tradition européenne authentique, une façon d'être unique devant la vie, la mort, l'amour et le destin.
A l'évocation d'Amsterdam et des Pays-Bas, notre imaginaire nous renvoie couramment deux visions simplistes et opposées : tantôt la contrée des moulins, des sabots et des vélos, tantôt le tourisme de la drogue et de la prostitution légalisées.
Pourtant, le pays d'Erasme a bien plus à offrir ! La fabuleuse histoire d'Amsterdam et des Pays-Bas nous invite à flâner le long des canaux à la découverte de cet étonnant territoire qui a su dompter, pour se construire au fil du temps, un ennemi redoutable : l'eau, omniprésente. Terre de tolérance, novatrice dans de nombreux domaines, les Pays-Bas ont malgré tout conservé une tradition encore très vivante.
Entre les guerres de Religion, chaotiques et mouvementées, et les légendes fascinantes autour des monuments de leur capitale, ils regorgent de mystères... A l'heure où la mondialisation semble tendre à une harmonisation des cultures, ce livre montre que la patrie des tulipes n'a rien perdu de son charme !
Anniversaire de son couronnement), Nelson Monfort rend hommage à la capitale britannique. Londres, à la fois si proche et si lointaine de la France, absolument semblable et radicalement différente de Paris, présente l'envers et l?endroit, le miroir de nos défauts et de nos qualités.
Londres (7,6 millions d?hab.) est la première cité de l?Histoire Moderne de l?Europe, la première mégapole industrielle du monde dès le XIXe siècle, la ville-monde du XXIe. A travers une quinzaine de chapitres, l'ouvrage couvrira l?ensemble des quartiers de Londres afin d?enraciner l?ouvrage au plus profond de la tradition locale londonienne, de ses spécificités, tant en terme de géographie sociale, qu?économique et culturelle du Strand, quartier des théâtres à l?East End ; de la M1, mythique autoroute vers le Kent - à la fois « Côte d?Azur » et « Jardin de l?Angleterre » aux portes de la Tamise...
Avec bien sûr, la présence quotidienne du sport qui trouvent dans ces troisièmes olympiades londoniennes son apogée.
À l'approche des manifestations qui marqueront le onzième anniversaire des bombardements de la ville, le 24 mars 1999, et le trentième anniversaire de la mort de Tito, Jean-Christophe Buisson, spécialiste de Belgrade, nous propose un pèlerinage dans l'histoire et une invitation à un voyage incontournable, ainsi qu'une chronique originale de l'amitié franco-serbe.
C'est " un mythe ", proclamait Fellini.
Héritière de plus de deux mille ans d'histoire païenne et chrétienne, Rome est une ville au charme ensorceleur : à l'ombre de ses ruines, de ses palais, de ses places et de ses églises millénaires, l'homme a enfoui son plus précieux savoir. Mais cette reine de l'univers ne cesse, depuis Romulus, de cacher de troublants secrets. Mamma Roma peut se révéler, comme la louve de Tite-Live, venimeuse et cruelle...
Ce livre lève un coin du voile sur ces mystères en nous plongeant au coeur de la Rome vivante : des palais de l'aristocratie " noire " au ghetto, des monastères dérobés aux borgate populaires, Jacques de Saint Victor nous conduit en des lieux méconnus qu'il arpente depuis plus de vingt ans. Une promenade dans les splendeurs et les misères de Rome, ses héros et ses bandits, ses saints et ses prêtres corrompus, ses ragazzi et ses tifosi.
De la Dolce Vita à aujourd'hui, en passant par les " années de plomb ", le lecteur se fraye un chemin partout où planent des ombres étranges, comme dans un vrai Romanzo Criminale où s'entremêlent le crime et le pouvoir, le profane et le sacré. Une façon de mieux comprendre ce que Du Bellay appelait déjà " le démon romain ".
Le 23 octobre 1956, le sang coule à Budapest. Un peuple de 10 millions d'habitants en défie un autre de 220 millions qui possède la plus forte armée du monde : l'URSS, le pays aux cent divisions. Armés de « cocktails Molotov », étudiants, ouvriers, femmes et tout jeunes enfants, affrontent les chars de l'Armée rouge. Au prix d'un héroïsme inouï, qui bouleverse les correspondants de presse du monde entier, ils en détruisent plusieurs centaines.
La révolution hongroise qui s'est poursuivie en résistance passive aux conséquences inhumaines pour la population, a fait des milliers de morts et de blessés et poussé 200 000 Hongrois à l'exode. Elle a aussi provoqué en Occident une crise de conscience qui a ouvert les yeux à plus d'un admirateur de la « grande lueur à l'Est ». Cette autre révolution d'Octobre, fondée sur le retour de la nation, ruinait l'aura de la « mère des révolutions » porteuse du rêve policier et sanglant de l'internationalisme prolétarien.
À cette insurrection, il n'aura manqué ni la trahison la plus vile (qui a laissé une tâche sur l'honneur de la légendaire armée rouge), ni l'obscure manoeuvre des États-Unis d'Amérique qui, derrière le paravent de l'indignation, ont délibérément instrumentalisé cette tragédie, via l'ONU, pour en faire le test de leur volonté de coexistence pacifique.
Fondé sur les archives soviétiques et américaines et les recherches les plus récentes, cet ouvrage dévoile les multiples aspects de cette « Révolution antitotalitaire », qui sonnait en réalité le glas de l'empire soviétique et du communisme. Il y a des défaites plus prometteuses que des victoires.
Comme l'allemagne est une " nation tard venue ", berlin est une jeune capitale.
Avant l'unité de 1871, elle restait un ensemble de villages regroupés autour des hauts lieux du pouvoir, une sorte de grosse bourgade prussienne, snobée par les élites des grandes villes allemandes. c'est contre son gré et contre sa vraie nature qu'elle est devenue ensuite le symbole du militarisme, puis de la dictature hitlérienne, bien que les nazis l'aient détestée et qu'elle le leur ait bien rendu.
Ville habituée à un perpétuel mouvement que la division est-ouest avait figé pour quarante ans, berlin a retrouvé, après la chute du mur, le rôle de laboratoire de toutes les modernités, des courants intellectuels comme des modes éphémères, qu'elle avait déjà joué dans les années 1920. aujourd'hui, elle soigne ses lieux de mémoire mais, pour ne pas succomber au poids de l'histoire, elle cultive l'insouciance.
En se promenant dans Prague, on comprend l'envoûtement qui saisit tout visiteur : il y a quelque chose de magique dans cette ville à l'architecture gracieuse et tarabiscotée, au décor digne d'un conte de fées. Prague est une ville miraculée qui échappe aux ravages de la guerre depuis le XVIIe siècle : soudards, nazis et marxistes l'ont épargnée et on se demande encore pourquoi, tant cette cité défiait, par son maniérisme, leur conception primaire du monde. Car Prague n'est pas une capitale hautaine et impériale mais une ville d'orfèvres, de mécènes et d'intellectuels. On y sent une douce folie, une alchimie propre, propice aux bouillonnements artistiques et littéraires. C'est pourquoi les héros et les héroïnes de Prague ressemblent à des personnages de théâtre. Qu'ils soient prédicateurs, monarques, amoureux, musiciens, condottieres ou bourreaux, ils vont jusqu'au bout de leur imagination et de leur passion, sur l'une des plus belles scènes du monde. Voici Jan Hus, qui périt sur un bûcher, Rodolphe II, le plus grand collectionneur de son temps, Wallenstein, qui voulait être roi, Mozart, qui y fit jouer Don Giovanni, voici le fantôme du Golem, voici Kafka qui y aima Milena, Heydrich, l'âme damnée de Himmler, Havel le prince philosophe et encore bien d'autres...
Historien, romancier, critique littéraire, joël schmidt a édité plus d'une quarantaine d'ouvrages, dont une dizaine de romans, tous liés à la tradition du romantisme allemand. spécialiste de l'histoire romaine antique, il a aussi publié des biographies de louise de prusse, de heinrich von kleist ainsi qu'un essai sur les nibelungen.
A quatre-vingt-cinq ans, le colonel Alexandre Feklissov est l'un des derniers survivants de l'époque héroïque de la première direction principale du KGB (renseignements extérieurs).
Refusant d'emporter la vérité dans la tombe, et voulant rendre hommage aux hommes avec qui il a défendu ses idéaux, il raconte la formidable épopée du Renseignement dont il a été tantôt un témoin privilégié, tantôt un acteur de premier plan. Et les affaires sur lesquelles il fait la lumière le prouvent : Julius Rosenberg, dont il a été l'agent traitant et qui fut, des dix-sept agents qu'il a contrôlés, le seul à devenir avant tout un ami ; le rôle joué par le physicien Klaus Fuchs dans l'acquisition du secret de la bombe atomique par les Soviétiques ; et enfin la période de tension intense de la crise des missiles cubains en 1962, pendant laquelle il a servi d'intermédiaire entre Khrouchtchev et Kennedy lors des négociations secrètes, et dont il raconte heure par heure les péripéties.
Avec ce témoignage d'Alexandre Feklissov, outre les nombreuses anecdotes sur l'espionnage au temps de la guerre froide, ce sont des épisodes clés de l'Histoire du XXè siècle qui sortent enfin de l'ombre.