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Ides Et Calendes
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Prix Nobel de littérature en 1934, Luigi Pirandello (1867-1936) n'en reste pas moins un classique méconnu. Par ses quarante-trois pièces, sept romans et deux-cent quarante et une nouvelles - auxquels s'ajoutent sept recueils de poèmes et des essais copieux -, il a déployé une oeuvre monumentale et intimidante, qui sema la panique sur les scènes de l'époque avec une déconstruction audacieuse de la comédie bourgeoise.
Six personnages en quête d'auteur, Ce soir on improvise ou Les Géants de la montagne - des pièces montées par des monstres sacrés comme Ingmar Bergman, le Living Theater ou Giorgio Strehler - ne sont que les arbres qui cachent une forêt obscure, dressée comme une forteresse par un Sicilien athée épris de philosophie. Sa force n'est pas dans l'intelligence mais dans le désespoir, dans une radicalité qui déchiffre sans pitié les contradictions de l'existence.
Pirandello se disait lui-même balloté « dans un tumulte des pensées et des sentiments, dans lequel quiconque se sentirait chavirer comme dans les spirales tournoyantes d'une tempête ; un vertige à en mourir ou à devenir fou ».
Son génie indéniable est à la mesure de cette onde de choc, des vagues inconsidérées qu'il provoque à son corps défendant, en essayant de contenir une énergie brute et éprouvante dans une « croûte conceptuelle », dans une « coagulation douloureuse » : « mon travail est comme une fresque de Tiepolo », clamait-il en réaction aux mises en scène trop pédantes de ses pièces, « perpétuellement balayé par un vent fantasque ».
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Plus encore que l'écriture, la femme Marguerite Duras est devenue le personnage central de la représentation. Corps de l'écrivain et corps de l'écriture, indissociables. Ce corps-là, trouble, en constante mutation, en recherche, dans le flou, le vide, les creux, les trous et le Rien, ce corps représenté dans toute sa perte, questionne aujourd'hui encore notre propre vécu, nos gouffres intérieurs, notre intimité. Un théâtre des voix : nul autre intermédiaire que cette voix, celle de l'auteur, devenue pensée, état sensible du corps tout entier. Elle nous dit que rien, jamais, n'est accessible, que seuls le Tout du monde, la Nature, le climat, nous sont donnés. Tout le reste - l'être au coeur de cette nature, de ce climat, l'être face à la mer - n'est que béance, supposition, doute.
Le théâtre de Marguerite Duras part de l'être humain et des sensations par lui éprouvées : alors, cet être humain devient personnage et avec lui seulement, et dans un second temps, survient la fable. Mais cet être humain initial, c'est déjà de la littérature, du théâtre et du cinéma : aucune histoire toute faite, aucune péripétie ne primeront jamais sur cet être-là.
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Le théâtre de Max Frisch développe sous forme ludique et métaphysique la pensée d'un moraliste convaincu que la dignité de l'homme réside dans la liberté : la culpabilité, la bien-pensance, le narcissisme, l'infidélité, l'ennui, l'affabulation, la conscience qui fractionne la réalité, le rêve qui l'unifie et la fait disparaître, la fatalité des stéréotypes. Il est difficile de situer une telle oeuvre qui doit autant à la dramaturgie brechtienne qu'au théâtre de l'absurde. Dans ces vertigineux huis-clos se rencontrent le baroquisme d'un Pirandello et la fable existentialiste. Théâtre du doute absolu et de la dérision, théâtre de la conscience politique plus que théâtre politique, l'oeuvre dramatique de Max Frisch constitue un solide remède pour notre époque, éprise de certitudes.
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Voici un Tchekhov personnel signé par Georges Banu qui, depuis longtemps, fréquente ses textes et suit leurs mises en scène. Ce livre dessine le territoire de la fameuse tétralogie qui débute avec La mouette, se poursuit avec Les trois sours et Oncle Vania et s'achève avec La cerisaie, tétralogie dont l'auteur est l'un des exégètes les plus réputés. Cet essai met en évidence les grands motifs qui traversent l'ouvre. Il dégage aussi les résonances avec aujourd'hui, nées du regard de proximité posé sur l'homme et de la perspective lucide proposée sur l'histoire. Il existe un « monde » tchékhovien et ce livre en épouse le paysage visible, de même qu'il saisit les courants souterrains qui le traversent. Héritier du XIXe siècle et à l'orée du XXe siècle, ce théâtre se situe au carrefour de l'Ancien et du Nouveau : Tchekhov frappe à la porte et Beckett entre.
Georges Banu, universitaire et essayiste, a consacré ses ouvrages aux grandes aventures de la mise en scène. Il est l'auteur d'essais sur les grandes pièces de Tchekhov et a dirigé le volume collectif consacré au Théâtre d'art (Théâtrales), où Tchekhov et Stanislavski occupent une place centrale.
Il a reçu le Grand Prix de l'Académie Française (2014).
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L'oeuvre dramaturgique d'Aimé Césaire (1913-2008) tient en une trilogie (à laquelle on peut ajouter Et les Chiens se taisent, son premier essai d'écriture scénique, qu'il désignait sous le terme d'oratorio). Mais il est parvenu, en faisant une moisson inégalée d'images flamboyantes, à exposer dans ces trois textes les moments primordiaux de l'histoire du peuple noir : la libération de l'esclavage et un pays à créer dans La Tragédie du roi Christophe, la difficile accession à l'indépendance et le caractère impitoyable du néo-colonialisme dans Une Saison au Congo et la réalité du racisme et de la ségrégation dans Une Tempête. Cette trilogie constitue comme la tête de lecture de l'oeuvre entière de Césaire en permettant d'interpréter à leur juste valeur les autres textes majeurs - d'une indéniable théâtralité - tels que Cahier d'un retour au pays natal ou Discours sur le colonialisme. Elle se présente surtout comme « la poésie mise à la portée du peuple », selon le voeu de l'auteur. Ce livre s'efforce de mettre en évidence l'étonnante actualité, à portée universelle, de ces démonstrations qui sont comme autant de témoignages toujours à méditer.
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Entre le début des années cinquante et la fin des années quatre-vingt, en quelque quarante ans d'écriture dramatique, Samuel Beckett produit une ouvre majeure, qui exerce jusqu'à aujourd'hui une influence profonde sur la création théâtrale. Cet ouvrage permet de découvrir les principaux aspects du théâtre beckettien, en même temps qu'il en offre une nouvelle approche. Selon Catherine Naugrette, il n'y a pas en effet un seul mais plusieurs théâtres de Beckett, non pas un geste d'écriture mais une succession de langages dramatiques dont le principe est l'expérimentation systématique des moyens et des différents procédés du medium théâtral. Les textes que l'on rassemble habituellement sous le terme générique de « théâtre beckettien » correspondent en réalité à des écrits très différents. Conçue pour la scène, pour la radio ou pour la télévision, sous forme de pièces, de dramaticules ou de fragments, l'écriture dramatique est déclinée sous toutes ses formes, selon toutes ses possibilités. La mise en lumière de plusieurs théâtres en un seul permet ainsi de mettre à jour le cheminement d'une ouvre qui conduit Beckett jusqu'aux limites les plus extrêmes de l'art théâtral tout en faisant de lui le précurseur des expériences les plus contemporaines.
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Maurice Maeterlinck, au même titre que Henrik Ibsen, Anton Tchekhov ou August Strindberg, fait partie des grands dramaturges : tous contribuèrent à transformer la conception du drame. L'influence de Maurice Maeterlinck dans l'histoire du théâtre du XXe siècle s'est exercée à la fois sur le plan théorique et sur le plan pratique. Elle a notamment nourri les recherches de Meyerhold et de Kantor. Aujourd'hui, de Claude Régy à des metteurs en scène de la nouvelle génération, on voit s'opérer la redécouverte de cette oeuvre. Auteur de pièces aussi fameuses que L'oiseau bleu ou Pelléas et Mélisande, Maeterlinck fut une figure emblématique du mouvement symboliste. Son écriture théâtrale ne saurait être dissociée de ses essais que traverse la référence à la pensée mystique et à la tradition ésotérique - une référence centrale chez les artistes symbolistes. Contre le naturalisme, Maeterlinck revendique aussi pour le théâtre la nécessité poétique de tracer le chemin « de ce qu'on voit à ce qu'on ne voit pas ». Cette ouverture à l'invisible est la clef de son univers dramatique - la question du voir, avec ses pouvoirs et ses limites, devient centrale. L'espace de son théâtre n'est autre que cet espace d'où est porté ce regard aux frontières du visible, un espace humain au bord de la mort et où seul importe ce qui traverse les âmes.
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John Millington Synge (1871-1909) est l'un des plus grands dramaturges irlandais. S'il est surtout connu pour Le Baladin du monde occidental qui déclencha en 1907 de véritables émeutes à Dublin avant de devenir un succès mondial, son oeuvre forme un ensemble uni par une langue de haute poésie, l'anglo-irlandais des mendiants, des pêcheurs et des rétameurs auxquels Synge donne la parole avec une force pleine de vie : « Dans une bonne pièce de théâtre, chaque réplique devrait être aussi pleine de suc qu'une pomme ou qu'une noix », écrivait-il.
Bien que ses pièces soient souvent jouées dans le domaine francophone, il n'existait à ce jour aucun essai qui présente cette oeuvre essentielle de la littérature européenne. Françoise Morvan, qui a traduit tout le théâtre de Synge comme un grand poème, nous offre, avec ce premier essai, une présentation sensible et précise d'une oeuvre encore à découvrir.
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Le parcours atypique de Michel Vinaver lui a appris à se trouver à la fois au coeur et à distance de toute chose, et c'est peut-être l'un des fondements de sa pratique d'auteur. Venu au théâtre par hasard, il ne s'est pas contenté de l'écriture de pièces : ses Ecrits sur le théâtre, entre autres, en témoignent et soulignent son acuité de lecteur, de spectateur autant que ses relations houleuses mais fécondes avec la mise en scène.
« Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie », déclare un de ses personnages. Collision entre le quotidien et les fissures de l'Histoire et des mythes, l'oeuvre de Vinaver, depuis les années 50, instaure un rapport vivant et inédit au monde, un ici et maintenant vers lequel tout converge. Son écriture fragmentaire aux allures de chronique, innervée par l'ironie, ne cesse de fouiller le réel, d'en proposer la redécouverte en inventant gaiement les voies pour le traverser et résister à ses assauts. A bien des égards iconoclaste et précurseur, le théâtre de Vinaver invite, dialogue, en même temps qu'il bouscule, mais sans jugement.
Ce livre propose de cheminer dans une « dramaturgie du passage » afin de rendre sensible la remarquable intégrité d'un auteur qui chante le monde avec la persévérance, la distance et la poésie d'un clown-blanc.
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Henrik Ibsen, le plus célèbre des écrivains scandinaves, a pourtant vécu vingt-sept ans hors de la Norvège et a distillé son amertume envers son pays natal dans des portraits grinçants de provinciaux sans idéal. Admiré dans toute l'Europe de son vivant, il est compris par les symbolistes comme l'auteur d'un théâtre d'art, espace de pensée et de rêve voué aux apparitions spectrales de personnages évanescents, alors que les naturalistes voient en lui le « Zola du nord » et célèbrent ses drames bourgeois faisant la part belle à la défense de l'émancipation féminine et à la dénonciation des politiciens corrompus.
Ce sont toutes ces facettes et ces contradictions que ce livre tente de restituer : Ibsen féministe mais conservateur, Ibsen patriote quoique critique envers la Norvège, Ibsen inventeur du drame moderne tout en revendiquant le modèle de la « pièce bien faite » de Scribe et Augier n'a pas fini de nous étonner.
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Il y a deux théâtres de Victor Hugo. Le premier est créé dans sa jeunesse, quand le romantisme gagne sa légitimité sur les scènes. Le second est écrit en exil, loin des feux de la rampe ; les metteurs en scène brechtiens, un siècle plus tard, s'en empareront. Cet ouvrage montre Hugo à l'ouvre dans son milieu. On le voit composer avec un public qu'il cherche aussi à former, lui qui fut un maillon important dans l'invention d'un « théâtre national populaire ». La fameuse « révolution » romantique est ici examinée avec recul. On relativise, précisément pour lui rendre justice, la place de l'auteur de Cromwell et de sa préface dans l'histoire du romantisme qui n'a pas débuté, au théâtre, par la bataille d'Hernani, et ne s'est pas achevé avec Les Burgraves. Le théâtre de Victor Hugo dépasse les attentes de ses publics. Telle est la raison de son actualité : par le rire et l'émotion, il continue de délivrer un savoir sur l'âme humaine et engage des questions fondamentales de philosophie politique. D'où la richesse de cet objet dramatique à la fois littéraire et scénique, poétique et visuel, conceptuel et émotif. Un théâtre satirique, pensif, et poignant, que le seul terme de « romantique » suffit bien peu à caractériser.
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Ce livre, l'un des rares en français consacrés à cet auteur majeur, aborde les grandeurs et les secrets d'une oeuvre qui ne cesse de résonner dans le monde d'aujourd'hui, abandonnant derrière elle la petite musique d'une fascinante mélancolie.
Le 1er juin 1938, une tempête s'abat sur Paris, faisant une victime : Ödon von Horvath, né 37 ans plus tôt, tué par une branche que le vent arrache alors qu'il sort d'un cinéma. La fin tragique de cet écrivain fauché en plein élan est à l'image de textes qui ne cessent de nous interroger et dont les titres semblent à eux seuls une profession de foi poétique :
Casimir et Caroline, Légendes de la forêt viennoise, Foi amour espérance, Don Juan revient de la guerre, Nuit italienne... Enfant de la Mitteleuropa, attaché à sa langue comme à une patrie, Horvath assiste avec stupeur à la montée des nationalismes et des extrémismes, lui pour qui le dialogue est sans doute l'essence de l'humanité. C'est par l'écriture en général, par le théâtre surtout qu'il témoigne des injustices, des scandales, des lâchetés, mais aussi des beautés qu'il découvre. Son oeuvre, à nulle autre comparable, est faite de fulgurances poétiques, d'ambiances et de mouvements, de lumières et de couleurs. Développant un art du fragment et de la fresque dramatique, il dessine le destin d'êtres, de femmes en particulier, saisis dans les convulsions d'une société déboussolée : celle de l'Europe qui vacille au bord de toutes les abîmes.Grand format 10.00 €Indisponible
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De ses débuts en 1825 jusqu'à sa mort en 1870, Alexandre Dumas a été l'un des dramaturges les plus prolixes et les plus inventifs de son temps. Son Théâtre complet rassemble quelque cent pièces, tous genres confondus, mais celles que nous connaissons encore datent de sa jeunesse quand, aux côtés de Hugo, il imposait le drame romantique au public. Henri III et sa cour, Antony, La Tour de Nesle furent autant de triomphes que de scandales. Dumas n'a jamais cessé d'être un inventeur et un expérimentateur de formes dramatiques, pratiquant l'écriture en collaboration, adaptant ses plus célèbres romans à la scène.
Avec son sens aigu du rythme et de l'action, Dumas imagine un théâtre spectaculaire, qui engage les personnages dans des intrigues haletantes. Décors sidérants, dialogues vivants, tout dans la dramaturgie dumasienne est pensé pour les acteurs et pour la scène. Le théâtre de Dumas est parfois réduit à une série de péripéties ou à de vastes reconstitutions historiques. Au vrai, ses pièces sont politisées et questionnent la place de l'individu dans la société du XIXe siècle. Plus généralement, le théâtre de Dumas montre comment le pouvoir vacille quand les passions individuelles le corrodent ; comment les ambitions personnelles s'écroulent quand le passé refoulé remonte à la surface. Le théâtre d'Alexandre Dumas se propose de revisiter l'oeuvre d'un des plus importants dramaturges de son temps, en montrant l'actualité et la pérennité de son propos.
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Le théâtre de Jean Genet (1910-1986) se compose d'une poignée de pièces : Les Bonnes, Haute surveillance, Elle, Splendid's, Le Balcon, Les Nègres, Les Paravents.
Cette ouvre majeure a suscité le scandale tout autant qu'elle a intéressé parmi les plus grands metteurs en scène du XXe siècle. Elle exacerbe le " fictif ", le semblant, l'illusion. Elle est politique mais d'une drôle de politique, acharnée à arpenter le territoire du négatif. Elle est, en effet, écrite " contre " : contre les Blancs, la société, contre Genet lui-même. Mais elle se révèle être aussi un fabuleux chant d'amour adressé au théâtre. " Que perdrait-on si l'on perdait le théâtre ? ", demandait-il en 1967. Une telle question ne se pose pas moins aujourd'hui. Le Théâtre de Jean Genet essaie, tant que faire se peut, d'y répondre et, pour cela, de suivre les pistes qu'indiquent ses pièces et ses nombreuses réflexions sur le théâtre.
Olivier Neveux est Professeur d'histoire et d'esthétique du théâtre à l'Université Lyon 2. Il est l'auteur, notamment, de Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd'hui (La Découverte, 2007) et de Politiques du spectateur : les enjeux du théâtre politique aujourd'hui (La Découverte, 2013).Grand format 10.00 €Indisponible
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« J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain », disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à « l'encombrement frivole » et à « l'abstraction qui menace tout écrivain ».
Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité.
Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'ouvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste - et l'engagement d'un homme.
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L'ambition de cet essai est de comprendre la singularité esthétique du théâtre de Musset, d'en montrer la force poétique et l'efficience scénique, grâce au fructueux dialogue entre les pièces et leurs mises en scène.
Je voudrais être Shakespeare ou Schiller, ou je ne voudrais pas écrire , lance insolemment Musset à seize ans. Ce défi, il le relève en inventant un théâtre original, délesté des contraintes matérielles de la scène de son temps. Dans Un spectacle dans un fauteuil, Musset rassemble comédies, drames et proverbes écrits entre 1830 et 1845 mais non destinés à la représentation. Ce théâtre affranchi et libre représente un monde instable, où le fragile équilibre de la condition humaine est toujours menacé et peut devenir drame. Tel est le paradoxe séduisant d'une oeuvre dramatique terriblement vivante, qui trouve son épanouissement et son sens sur la scène, bien qu'elle ait été écrite pour la lecture. Reflet de son temps et cependant atemporel, ce théâtre connaît un succès pérenne : sans cesse relu et représenté, il reflète les miroitements séduisants du romantisme.Grand format 10.00 €Indisponible
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