La panoplie littéraire de Jakuta Alikavazovic.Le dossier : De l'ombre à la lumière, quand les écrivains montent sur scène. Prix littéraires : Être sur une liste, joyeux espoir ou insoutenable attente ? Regard : Comment écrire un roman inspiré de faits réels ?
La panoplie littéraire de Chloé Delaume.Chloé Delaume, qui aime jouer avec les codes, la langue et son image, nous reçoit au coeur de son salon-bureau, véritable cabinet de curiosité, et retraverse ses oeuvres, sa vie, son travail.Le dossier:Comment on a refusé certains de mes livres.Dix écrivains reviennent sur la relation de confiance qui se noue avec l'éditeur, et les conflits (formels, commerciaux, humains) qui peuvent naître après quelques années d'une fructueuse collaboration...Chronique:Le service de presse:pratique plaisante ou corvée inévitable?
Rares sont les écrivains qui, dans la deuxième moitié du XXe siècle, ont autant honoré l'art du roman que Jacques Laurent (1919-2000). Jacques Laurent, l'auteur d'oeuvres exceptionnelles, telles que Les Corps tranquilles et Les Bêtises, est aussi, sous le pseudonyme de Cécile Saint-Laurent, l'auteur d'une série de romans populaires dont certains sont devenus de grands succès cinématographiques. Notons toutefois que Jacques Laurent ne s'est pas contenté de la seule production romanesque.
Essayiste lumineux (Roman du roman), journaliste, fondateur et directeur de revues littéraires et polémiste (Mauriac sous De Gaulle), il nous rappelle que la ténacité du roman tient principalement au fait que l'homme ne coïncide jamais avec l'image que le monde fabrique à son nom.
Articles, entre autres, de Gilles Anquetil, Christian Authier, Michel Déon et Christophe Mercier.
Dans ce même numéro, outre les chroniques sur la vie romanesque, des pages inédites de Philippe Muray, un entretien avec Fatos Kongoli et des critiques sur les essais de Dany Robert Dufour et les romans d'Olivier Maulin.
Ce numéro se penche sur les rapports entre la philosophie et le roman, et spécifiquement sur le peu d'intérêt qu'ont manifesté les grands philosophes à l'égard de ce genre littéraire. Le propos est complété par des chroniques, des critiques sur les romans d'hier et d'aujourd'hui et les dessins humoristiques de Sempé.
Parlons du français.
Parlons donc aussi de ce qui, se présentant sous les habits du français, se métamorphose, comme touché par une baguette magique, en non-langue. Nous sommes conquis par l'anglais. Certes. Cherchons-en les causes. Essayons de comprendre, de nous expliquer la raison d'être et la signification profonde de cet immense événement culturel. Ne cessons pas de crier notre colère, ni de rire de cette situation à la fois cocasse et sinistre, encore moins d'intervenir pour arrêter et encore, oui " et encore ", car c'est exactement ça l'Histoire, pour renverser la tendance.
Cependant tenons compte du fait que la victoire actuelle de l'anglais n'obéit pas à la fameuse dialectique du maître et de l'esclave. Les entrailles de toutes les langues, dominantes comme dominées, sont aujourd'hui rongées par le même poison : de langues de civilisation (uniques) elles se transforment en langues de communication (interchangeables et créolisables sans vergogne). Toutes les langues, l'anglais inclus, tendent vers le bas, vers " l'utile ", l'uniformément simple (vivent les nouvelles technologies !), la négation du passé et de la richesse humaine.
Parlons du français. Autrement dit, inscrivons le sort du français (et évidemment de toutes les langues) parmi les questions qui jugeront, dans l'avenir le plus proche, de notre survie en tant que sujets libres et civilisés.
Une étude sur«Tworki», roman de Marek Bienczyk, qui parle d'un hôpital psychiatrique dans la Pologne occupée par les nazis, d'un lieu humain au coeur de la barbarie.
Ce que dit Molero». Des articles sur Bernanos et Bret Easton Ellis, des chroniques romanesques et des récits de voyage complètent la revue à laquelle ont participé François Taillandier, Benoît Dutertre, Philippe Muray, Monique Castaignède, etc.
Ce n'est pas le peuple qui a, comme on dit, «initié» ce repliement narcissique : il ne fait, dans le pire
des cas, que répéter le caquètement de ses modèles culturels, artistes populaires et autres vedettes
de la télé et de la radio.
André Major.
Depuis son premier roman Michel Déon
aiguise sa lucidité désolée et implacable sans
perdre sa faculté d'émerveillement. Il peut lâcher
les vérités les plus rudes dans un sourire malicieux.
Christian Authier.
À la différence de ses illustres précurseurs, Déon
n'a pas voulu visiter la Grèce. Il a immigré «là-bas»,
il s'est installé pour y vivre, ayant prêté foi,
de son propre aveu, à quelques lignes de Cocteau :
«Si la France me devenait insupportable, je sais que
Spetsai existe et qu'on peut y vieillir dans une petite
maison blanche et ne plus voir des formes absurdes.»
Takis Théodoropoulos.
Et c'est là, assurément, cher Michel Déon,
que vous vous écartez de la tentation si
répandue, et chez les plus grands, de forcer
un peu le sens et de faire en quelque sorte la
théorie de soi-même.
Dominique Noguez.
De Grèce au Québec, et d'Espagne
à l'Irlande, l'homme déonien
apprécie la diversité et l'originalité
des continents. Il goûte, aussi, l'unité
foncière de l'univers, ce mystérieux lien
qui relie des points disparates.
Marie-Hélène Ferrandini.
S'il est un maître à bord (dans Loin de Rueil de Raymond Queneau), il s'agit sans doute
plus de Rabelais que de Hegel. Cité sur le mode de la farce au cours d'une conversation
entre Jacques et Des Cigales, Rabelais est surtout présent à travers le principe qui veut que,
chaque fois que le récit part vers le rêve ou l'idéalisme, la matière la plus concrète vient lui
redonner son poids de chair et d'humanité, et son ridicule.
Olivier Maillart.
Il est probable que le prestige de l'autofiction résulte de cette propension, commune
à tous les arts du XXe siècle, à ramener l'intérêt de l'oeuvre à la personne de son auteur.
Présentation de soi au lieu de représentation : n'est-ce pas là l'effet d'une tendance à
gommer le plan symbolique, celui des médiations oe
Belinda Cannone.