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La philosophie grecque : Des présocratiques au néoplatonisme
Jean Brun
- Que Sais-Je ?
- La Bibliotheque Que Sais-je ?
- 21 Février 2024
- 9782715420090
"La Philosophie antique" réunit sept volumes que Jean ? run a rédigés pour la collection " ? ue ? ais-je ?? entre 1958 et 1992, à savoir : "Les Présocratiques", "Socrate", "Platon et l'Académie", "Aristote et le Lycée", "Le Stoïcisme", "Epicure et l'épicurisme" et" Le Néoplatonisme". Couvrant une vaste période allant du VIe siècle avant J.-C. aux premiers siècles de notre ère, il forme une précieuse introduction aux courants majeurs de la philosophie antique d'inspiration grecque.
Nature de l'être, question de la connaissance, éthique, politique... C'est l'occasion de passer en revue quelques-uns des principaux problèmes qu'ont traités des penseurs aussi différents qu'Héraclite, Théophraste, Zénon de Kition, Plotin, et bien sûr la sainte trinité Socrate-Platon-Aristote. Comment ces problèmes ont-ils été abordés par les différentes écoles de pensée et en quoi ont-ils influencé la philosophie moderne, voire contemporaine ? De fait, Jean ? run nous montre que les philosophes grecs de l'Antiquité ont contribué à rien de moins qu'à la formation de concepts et de théories fondamentaux dans toute l'histoire de la pensée occidentale. -
Maria Zambrano a toujours eu envie d'écrire sur Sénèque l'Andalou. Pour elle, Sénèque n'était pas qu'un philosophe, c'était un lieu de retour, une retraite, un refuge. Parce qu'en fin de compte, nous revenons toujours chez nous, elle nous offre ici une magnifique déambulation dans l'oeuvre du philosophe latin. Sénèque n'est pas un systématique ; la logique et la métaphysique n'ont pas d'importance pour lui. Ce qui compte, c'est la pensée tout entière orientée vers la réalisation d'une « vie bonne ». Pour Maria Zambrano, il représente un modèle d'"adoucissement" de la raison, une raison médiatrice entre espoir et désespoir, une raison au service de la vie, qui est une consolation et un remède à notre impuissance face à notre condition mortelle et notre soumission à des puissances envahissantes. La maîtrise de soi, la paix, la tranquillité d'esprit, la vie retirée, la résignation, la séparation d'avec les passions du vulgaire, l'amitié, la clémence, sont quelques-unes des notions importantes du projet sénéquéen, qui font de la philosophie du sage cordouan une philosophie sans cesse vivante. Pour la réactualiser, Maria Zambrano commente des extraits choisis de son oeuvre avec une pertinence, une vivacité et une acuité intellectuelles à travers lesquelles percent l'enthousiasme.
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"L'action doit avoir un but précis, sinon elle se divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d'autrefois gardaient en eux le ressort de l'action, ils ne le laissaient pas à d'autres. Tant que tu n'es pas sûr de le détenir, ne te mêle pas de mettre fin aux méfaits d'un tyran !" (Tchouang-tseu) "Tchouang-tseu est le plus remarquable des philosophes chinois. On ne sait pas grand-chose de sa personne. Il est probablement mort vers 280 avant notre ère. Nul ne sait très bien quelle part lui attribuer dans l'ouvrage qui porte son nom et qu'on appelle 'le' Tchouang-tseu. Cet ouvrage réunit des textes de Tchouang-tseu lui-même et d'auteurs anonymes qui ont été proches de lui, se sont inspirés de lui après sa mort ou ont été associés à son nom par la suite. L'ouvrage n'est pas gros, il est un peu moins long que les quatre Évangiles. C'est un classique : un ouvrage qui a été beaucoup lu, cité et commenté au cours des siècles, mais aussi mal lu et mal compris, ou compris selon des préjugés qui n'ont plus de raison d'être aujourd'hui. Je me suis efforcé de l'aborder d'un regard neuf. Au seuil de ce livre, le lecteur me demandera peut-être de lui dire quelle sorte de philosophe est Tchouang-tseu. Je ne peux pas répondre parce que je ne puis le classer dans aucune catégorie connue. Il faut que le lecteur voie et juge par lui-même." (Jean François Billeter)
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Le temps et l'infini : Sur les paradoxes de Zénon d'Elée
Pierrot Seban
- Puf
- Metaphysiques
- 27 Septembre 2023
- 9782130852278
Le mouvement semble supposer une chose impossible : qu'on achève un infini. Nous soutenons que ce paradoxe, soulevé par Zénon d'Élée, n'est ni un simple sophisme ou erreur, et qu'il n'a été réfuté ni par la physique moderne ni par les mathématiques de l'infini. Qu'il admet, certes, des solutions, mais plurielles, conflictuelles, et qui obligent notre engagement philosophique.
Pour résoudre le paradoxe, ce livre entend d'abord le prendre au sérieux, dans une enquête en cinq temps. Il part de notre héritage antique concernant l'infini, le temps et le continu. Puis il met en forme l'argument zénonien, et ce faisant, rencontre un adversaire : celui qui croit que l'infini peut être achevé. Contre lui, il montre d'abord ce qu'est l'infini mathématique, et pourquoi il ne permet pas cette conclusion ; puis, comment notre pensée du temps implique le devenir et, pour cela, exclut l'infini achevé. Il offre, finalement, une solution, où l'idéalisme s'identifie au réalisme. -
Sénèque représente, dans sa vie comme dans son oeuvre, le premier stoïcisme romain qui professe le détachement des biens futiles et des illusions de la gloire en même temps qu'il exerce de hautes fonctions politiques : sénèque fut précepteur et conseiller de néron avant d'être écarté du pouvoir et condamné à mourir sur son ordre en 65 apr.
J. -c. adressé à son frère, le livre sur la vie heureuse résume dans une perspective stoïcienne toute une tradition antique de réflexion sur la " vie bonne " dont la condition est la vertu, laquelle s'acquiert en vivant " selon la nature ", c'est-à-dire selon une logique de vérité qui doit nous affranchir des contingences du destin, et nous permettre d'atteindre à une autonomie intérieure qui confine à la sagesse.
Vivant néanmoins dans le tout premier cercle du pouvoir impérial, sénèque a dû justifier la richesse dont il a pu jouir, et il ébauche, dans les bienfaits, une réflexion sur la possibilité d'une solidarité sociale. ces deux livres répondent aux deux visages du penseur : l'homme privé qui aspire à la sagesse, le conseiller du prince qui cherche la voie meilleure en composant avec les caprices du tyran.
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Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Âge (2015), Pierre Bouretz rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l'histoire occidentale:les relations entre philosophie et théologie.La raison ou les dieux s'ancre dans l'Antiquité tardive «néoplatonicienne», souvent décrite à grands traits comme celle d'un retour à Platon, d'une «divinisation» de celui-ci et d'un tournant «théologique» du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut celui d'un choix entre la raison et les dieux?Platon déjà voyait chez les Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis et cultiver le platonisme. Jusqu'à la fin de l'Antiquité, les plus grandes figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d'une fiction égyptienne et autour d'un mot neuf:celui de «théurgie». Fallait-il compléter la vie théorétique par un rapport actif avec les dieux? Était-il question de les soumettre au bon vouloir des hommes? Des pratiques étranges et venues d'ailleurs étaient-elles autre chose qu'une forme de la magie depuis toujours condamnée par les philosophes?Pierre Bouretz construit une vaste enquête au travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l'origine de leur admiration pour les «sagesses barbares», décrit l'entrée dans l'imaginaire des Grecs de Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d'Hermès Trismégiste, interroge leurs visions concurrentes de la «voie qui mène au bonheur». Il montre enfin qu'après une éclipse d'un millénaire environ, cette histoire se rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
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Traité 41: sur la sensation et la mémoire
Plotin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 10 Mars 2022
- 9782711630301
C'est une nouvelle conception de la sensation et de la mémoire qu'élabore Plotin dans ce Traité 41 (Ennéades IV, 6). Elle consiste à attribuer à ces facultés une nature éminemment active : elles sont « une espèce de force ». Au IIIe siècle de notre ère, cette thèse s'oppose au modèle traditionnel de l'empreinte dans l'âme, déjà utilisé dans Théétète de Platon (191c-d). Dans ce dialogue, l'âme est assimilée à un morceau de cire, la sensation à une impression sur la cire et la mémoire à la permanence et à la conservation de l'empreinte. Malgré la fortune séculaire de cette métaphore destinée à élucider les processus cognitifs, Plotin s'en démarque nettement. Déniant toute valeur de vérité à l'exposé du Théétète, il analyse les difficultés soulevées par l'admission d'une empreinte dans l'âme. Il fait appel à la logique, s'appuie sur l'observation des faits et reprend le débat scientifique le plus récent pour construire son chef d'accusation fondamental : la conception de l'empreinte, bien que destinée à assurer la connexion entre l'âme et le monde extérieur, finit par réduire l'objet perçu ou remémoré à une image subjective, indépendante de la réalité empirique. Contre ce modèle et les conséquences qu'il entraîne, il établit que la sensation, tout comme les différentes dimensions de la mémoire - de l'évocation à la mémoire spontanée, de l'effort de rappel à la mémoire-habitude - résulte des activités de l'âme.
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Une métacritique de la critique de la raison pure
Johann gottfried Herder
- Puf
- Epimethee
- 13 Juillet 2022
- 9782130833758
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Des extraits courts traduits, accompagnés d'une biographie, qui mettent la pensée de Sénèque en perspective.
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Confluences de la philosophie et de la rhétorique grecques
Laurent Pernot
- Vrin
- Textes & Commentaires
- 3 Février 2022
- 9782711630455
Dès leur naissance en Grèce, la philosophie et la rhétorique se sont mutuellement influencées, et leur dialogue s'est poursuivi tout au long de l'Antiquité. Ces deux disciplines, qu'on aurait tort de figer dans une antithèse stérile, se rencontraient sur des terrains essentiels, comme la vérité, la justice, la politique, la délibération, la logique des raisonnements et l'analyse du fonctionnement de l'esprit, les éloges, la religion, l'enseignement, ou encore la critique des oeuvres d'art. L'alliance de deux savoirs, qui étaient aussi des arts de vivre, construisait un modèle intellectuel et social de sagesse persuasive. Leur confrontation donna lieu à des débats aussi animés que lourds de conséquences.Le présent ouvrage jette une lumière nouvelle sur ces questions par le moyen d'études ciblées, consacrées à des auteurs, à des notions et à des formules, depuis le Ve siècle avant J.-C. jusqu'au VIe siècle après J.-C., de Socrate à Olympiodore, en passant par Platon, Aristote, Démosthène, Diogène, Théophraste, Philodème, Plutarque, Dion de Pruse, Marc Aurèle, Ælius Aristide, Plotin, Porphyre, Eunape, sans négliger des Romains comme Cicéron ou Quintilien. Il se compose de vingt-cinq chapitres, fruit de trente ans de recherches (1986-2016), qui furent publiés à l'origine sous forme de contributions à des revues et à des recueils. Certaines étaient devenues introuvables. Trois d'entre elles paraissent ici pour la première fois en français. Pour cette publication, tous les textes ont été soumis à une révision approfondie, de manière à constituer un ensemble unitaire.
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La première édition française du texte du philosophe antique sur l'exil.
Favorinos est né à Arles dans les années 80 du premier siècle. Il est un rhéteur et un penseur de langue grecque. Il fut exilé dans les années 130 par l'empereur Hadrien et revint à Rome à la mort de ce dernier en 138. Il meurt à Rome dans les années 150. En 1930 la Bibliothèque vaticane fait l'acquisition d'un papyrus de la Marmarique où se trouve au verso un discours de Favorinos sur l'exil. La présente édition est la première traduction française de ce texte.
Favorinos, Favorinus ou Fanus, parfois appelé Phaborinos le Sophiste, ou l'Hermaphrodite d'Arles, né vers 80-90 à Arelate (Arles), mort vers 150) est un philosophe rattaché à l'école sceptique ou à la Nouvelle Académie.
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Le traité Des adverbes est l'une des quatre monographies que la tradition nous a conservées de l'oeuvre d'Apollonius Dyscole, grammairien alexandrin du IIe siècle de notre ère. Cette étude systématique de l'adverbe, qui s'inscrivait dans une vaste collection de traités techniques consacrés aux parties de la phrase, n'est pas seulement notre témoin le plus ancien en la matière; elle fut une référence de premier plan pour l'ensemble de la tradition grammaticale postérieure, dans les domaines grec et latin, au moins jusqu'à la fin du moyen âge byzantin.Après avoir fondé en raison la définition de l'adverbe - un mot invariable qui prédique un verbe -, Apollonius recense plus de six cents adverbes, qu'il distribue dans une vingtaine de types morphologiques. Ce travail de classement participe du projet scientifique du grammairien, qui consiste à formuler les normes de correction auxquelles toute irrégularité apparente doit se soumettre. Inlassablement, le maître alexandrin énonce une règle, signale l'irrégularité - un barbarisme, une forme ambiguë, une variante dialectale -, puis la rejette ou s'efforce de la justifier en levant l'ambiguïté ou en remontant à la forme « saine ». À travers plusieurs centaines d'étymologies, Apollonius érige, au fil du traité, les principes fondamentaux (lois de l'accentuation, pathologie, distinction entre dérivation et altération) de la grammaire alexandrine.Le présent ouvrage propose une nouvelle édition critique et la première traduction du traité Des adverbes dans une langue moderne, assortie d'un commentaire méthodique.
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Traité 30 : sur la nature, la contemplation et l'un
Plotin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 16 Décembre 2021
- 9782711629930
Le Traité 30 (III, 8) est consacré à la démonstration de la thèse paradoxale que tous les êtres, y compris ceux qui sont privés de raison et de représentation, contemplent. Il insiste particulièrement sur le fait que la Nature produit le monde sensible, sans action ni réflexion, en demeurant dans une pure contemplation, reflet de celle de l'âme supérieure et ultimement de l'Intellect où être et pensée s'identifient. En revanche, l'âme humaine oscille entre la pure contemplation et sa forme dégradée, la discursivité impliquée dans toutes les productions, actions ou spéculations des hommes, qui pourtant, dans ce détour, ne visent encore qu'à contempler. Ce traité est aussi le premier traité de ce qu'on appelle la « tétralogie antignostique ». Il amorce sous un mode encore souriant, la polémique qui se durcira dans le Traité 33. Le monde sensible vient de la contemplation silencieuse et paisible de la Nature, non de la chute catastrophique de l'éon Sagesse et du façonnage laborieusement réfléchi du démiurge de la Genèse qui contamine l'exégèse gnostique du Timée. Le traité s'achève sur la remontée à l'Un-Bien, pôle transcendant de toute contemplation, à la fois au-delà de l'Intellect et Père de sa Beauté.
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Hermès ; le messager des dieux
Anna Van der kerchove
- Medicis Entrelacs
- Sagesse Eternelle
- 9 Mai 2017
- 9791090174474
Hermès Trismégiste, une figure qui tient à la fois de la tradition grecque et de la tradition égyptienne, représente surtout une voie de sagesse, une voie d'immortalité qui prétend apporter le salut à ceux qui s'engagent dans cette voie. C'est une voix qui se fait entendre à travers des écrits qui miment l'enseignement d'Hermès, lequel mime déjà la Révélation primordiale dont il aurait bénéficié.
Cette voix se fait aussi probablement entendre à travers des maîtres historiques qui poursuivent la tradition hermétique. En effet, il est difficile d'affilier la tradition hermétique à un culte spécifique ni à une « école » philosophique particulière, mais la tradition hermétique, qui se déploie dans le temps dans une grande diversité, emprunte à différents courants philosophico-religieux et s'adapte, afin de s'adresser au plus nombre, tout en ne voulant être accessible qu'aux plus dignes.
Grand format 16.50 €Indisponible
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Apprendre à philosopher dans l'Antiquité tardive : commentaire à la seconde partie du manuel d'Epictète
Simplicius
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 15 Septembre 2022
- 9782711629985
Simplicius de Cilicie, élève du grand métaphysicien Damascius, fait partie du cercle des néoplatoniciens disparus dans les steppes de Syrie, quelque temps après l'interdiction de l'enseignement de la philosophie à Athènes, sous l'empereur Justinien (en 529). Connu surtout en tant que commentateur d'Aristote, il a écrit ce commentaire au Manuel d'Épictète, resté longtemps ignoré des historiens de la philosophie antique. L'oeuvre a été progressivement ramenée sous les regards, et portée enfin à l'attention des contemporains par les travaux, philologiques et philosophiques, d'Ilsetraut Hadot.
Il s'agit de la première traduction française depuis celle d'André Dacier (1715), et de la seconde traduction (en toutes langues) depuis l'édition de référence (1996) procurée par Ilsetraut Hadot - édition sur laquelle se fonde cette traduction. Faisant suite à la traduction de la première partie du commentaire (2001), ce travail présente le commentaire que Simplicius consacre à ce qu'il considère comme une seconde partie du Manuel d'Épictète, adressée selon lui spécialement à l'apprenti-philosophe. En plus de l'interprétation éthique, théorique et pratique, des préceptes d'Épictète, autour de la notion stoïcienne des devoirs sociaux, Simplicius livre à son lecteur des développements spéciaux sur des sujets moins attendus, tels que la question du mal, la nature des premiers principes, la providence et la justice divines, les questions de la piété religieuse et du recours à la divination.
En présentant, avec une annotation substantielle, ce riche testament philosophique, à portée propédeutique, du néoplatonisme finissant, on voudrait restituer quelque couleur et senteur au printemps et à l'été de la vie éthique (pour paraphraser Hegel), dans lesquels ces réflexions de Simplicius sur Épictète ont fleuri et mûri. -
Oedipe athée ; les hommes abandonnés des dieux
Marc Lebiez
- L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 15 Janvier 2016
- 9782343081526
"Chez Sophocle, la tragédie d'oedipe tient au fait que les dieux l'ont abandonné. Telle fut aussi la plainte de Jésus mourant sur la croix. Après Hölderlin et les romantiques allemands, et jusqu à Nietzsche et Heidegger, ce délaissement allait être perçu comme le tragique par excellence. D autres allaient bâtir une théologie de la mort de Dieu. Si ce sentiment mène à la catastrophe que Wagner a mise en scène et que le XXe siècle a réalisée, est-il vraiment notre destin ? Sommes-nous condamnés à ressentir l'absence de Dieu comme un manque ?"
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Traité 31 ; sur la beauté intelligible
Plotin
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 4 Septembre 2018
- 9782711628230
Le Traité 31 (V, 8) est, après le Traité 1 (I, 6), le second écrit que Plotin consacre à la question de la Beauté. Il constitue vraisemblablement aussi la deuxième partie d'un écrit unique, composé des traités 30 à 33, dont l'objectif principal est de réfuter les doctrines des Gnostiques et que l'on a coutume d'appeler la « tétralogie anti-gnostique ». Les arguments développés dans le Traité 31 jouent en effet un rôle décisif au sein du débat avec les Gnostiques : face à leur mépris du monde sensible, il s'agit pour Plotin d'affirmer, en s'appuyant en particulier sur la lecture du Timée de Platon, que le monde sensible est beau en ce qu'il est l'image nécessairement belle d'un modèle intelligible qui est la Beauté même. La thèse centrale du Traité 31 est en effet que l'Intellect est Beauté. Afin d'en convaincre et persuader son lecteur, Plotin a recours tantôt à la méthode argumentative et dialectique, tantôt à des procédés rhétoriques mais aussi à des expériences de contemplation pure et absolue. Le traité peut ainsi se lire tout entier comme un exercice spirituel de grande ampleur, destiné à nous faire percevoir de façon plus claire la véritable nature du « lieu intelligible » évoqué par Platon dans le Phèdre.
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Figures de la marginalité dans la pensée grecque : autour de la tradition cynique
Maxime Chapuis
- Classiques Garnier
- Les Anciens Et Les Modernes - Etudes De Philosophie
- 27 Avril 2022
- 9782406124283
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Socrate in love ; une éducation philosophique et sentimentale
Armand d' Angour
- Albin Michel
- 10 Février 2021
- 9782226447234
Qui était vraiment Socrate ? Le père fondateur de la philosophie, révéré par ses disciples, moqué par ses rivaux, a fait l'objet de nombreux mythes de son vivant, qui tous nous ont légué l'image d'un penseur austère, infatigable débatteur à l'ironie cinglante, d'un vieux sage négligé, au physique aussi repoussant que ses idées étaient séduisantes.
En cherchant des indices dissimulés dans les sources historiques négligées, avec un peu d'imagination et beaucoup d'humour, Armand d'Angour fait descendre Socrate de son piédestal et brosse un portrait aux antipodes des représentations traditionnelles.
Le jeune Socrate que nous découvrons est un joyeux luron, amateur de danse, de musique, de poésie et de vin, un soldat accompli à la musculature impressionnante, mais aussi un damoiseau facilement impressionné par un père très strict, et doté d'un coeur d'artichaut. Or, Armand D'Angour en est convaincu, c'est en tombant amoureux que Socrate est devenu le plus grand des philosophes de son temps.
Sa muse, compagne de Périclès et habile rhétoricienne, Aspasie de Milet, aurait été le grand amour de Socrate et serait à l'origine de sa philosophie sur l'amour, le beau, la sagesse...Armand D'Angour est professeur de lettres classiques à Oxford et enseigne au Jesus College. Il a beaucoup écrit sur la poésie, la musique et la littérature grecques et latines. -
La jeune fille et la sphère ; études sur Empédocle
Marwan Rashed
- Sorbonne Universite Presses
- 4 Janvier 2018
- 9791023105711
Pour Aristote, Empédocle est l'inventeur de la métaphore. Pour les modernes, c'est tantôt le philosophe-poète par excellence, tantôt le biologiste dont l'évolutionnisme avant la lettre a frappé Darwin. Prenant appui sur tous les fragments et témoignages disponibles dont de nouvelles sources manuscrites par lui découvertes -, Marwan Rashed propose ici une résolution inédite de l'énigme du Cycle cosmique et déchiffre comment le philosophe dissimule, entre les lignes de son poème, les différents noms de la déesse du cycle de la vie et de la mort, Perséphone.
Conjuguant philologie et philosophie, il révèle ainsi l'unité d'une pensée tout entière consacrée à explorer et à construire l'idée de cycle.
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Les enfants d'Héraclite ; une brève histoire politique de la philosophie des Européens
Gérard Mairet
- Felin
- Les Marches Du Temps
- 22 Avril 2016
- 9782866458409
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La poésie archaïque comme discours de savoir
Collectif
- Classiques Garnier
- Kainon ; Anthropologie De La Pensee Ancienne
- 17 Janvier 2019
- 9782406073772
Prendre au sérieux le nom que se donnaient eux-mêmes les « poètes » de l'époque archaïque, et que leurs contemporains leur donnaient : celui de sophoi ; tel est l'objet de cet ouvrage qui s'attache à déterminer la nature d'un savoir pluriel dont la langue est tout à la fois le vecteur et l'objet.
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Ce livre propose la première traduction française de l'oeuvre complète d'Évagoras de Mégare, philosophe grec du Ve s. av. J-C. Personnage énigmatique et penseur hétéroclite, Évagoras (dont Goethe disait qu'il avait plus de génie que Démocrite) est longtemps resté dans l'ombre des grandes figures de la philosophie présocratique. Les fragments conservés de son oeuvre abondante, qui touchent à des questions tantôt profondes tantôt triviales, constituent un témoignage vivant et parfois très concret de l'effervescence philosophique et de la liberté de pensée de cette époque de formation de la réflexion de l'homme sur l'homme. D'abord édité en espagnol, puis traduit en allemand et en anglais ce document précieux pour l'intelligence de la Grèce antique est aussi un texte rare, intime et parfois déroutant.
Ce livre est bien entendu une supercherie. -
Mourir, à quoi bon ? sur la question du bonheur éternel
Bernard Jolibert
- L'Harmattan
- Hippocrate Et Platon
- 25 Février 2022
- 9782343255866
"Mourir, à quoi bon ? Ce titre ironique invite d'abord à questionner notre crainte de mourir et, conjointement, notre aspiration au bonheur éternel. On peut se demander si, en dépit de promesses religieuses apaisantes ou d'espoirs scientifiques téméraires, l'aspiration à l'immortalité ne serait pas un leurre. Souhaiter une existence à la fois sans fin et parfaitement heureuse peut paraître rassurant à première vue. L'immortalité semble si consolante à celui qui se sait condamné à mourir et qui ignore en quoi consiste exactement cet événement inévitable. À y regarder de plus près, on se rend vite compte que cette vie éternelle, apparemment si consolante, ne contiendrait en guise de bonheur que l'interminable ennui d'une condamnation à revivre sans cesse les mêmes événements. À moins qu'on ne doive se la représenter comme l'insensible immobilité d'un univers figé à jamais dans l'instant. Ce qui n'est guère plus encourageant. Alors, Mourir, à quoi bon ? Peut-être simplement à nous inviter à mieux aimer la vie dans ce qu'elle a de fragile et d'éphémère."