Largement étalées de la Brie à la Lorraine et de la Picardie à la Bourgogne, les plaines champenoises présentent une incontestable unité. Partout où elle s'étend en surface et en profondeur, la craie champenoise détermine des aspects originaux qui se reproduisent sur de vastes espaces. Mais la Champagne historique présente une bien plus grande diversité. Là, les sociétés humaines se sont développées dans des cadres qui concordent mal avec les limites naturelles.
Domaines imprécis des civilisations préhistoriques et des peuplades gauloises, provinces romaines, royaumes barbares, comté de Champagne et domaines ecclésiastiques de Reims, Châlons et Langres, intendances et gouvernements des temps modernes, départements des temps contemporains, se sont superposés, créant un enchevêtrement de limites déconcertant au premier abord. Mais, en dépit de cette confusion apparente la notion d'une Champagne historique s'impose. Elle résulte tout d'abord de l'existence d'une forte organisation féodale, le comté de Champagne. Certes, celui-ci ne coïncide pas exactement avec la région naturelle et il a perdu, plus tôt que d'autres, son existence autonome pour se fondre dans l'unité française identifiée avec le domaine royal. D'autre part, la notion d'une Champagne historique repose également sur un caractère essentiel que nous retrouverons à travers les principaux épisodes de l'histoire de la province. Ce caractère s'exprime en un seul mot : carrefour. La Champagne occupe, en effet, un croisement de routes traditionnelles dont la fréquentation est aussi ancienne que les plus précoces développements de la civilisation humaine (extrait de l'Avantpropos, édition de 1933).
Né des vagabondages de l'Adour et de ses embouchures capricieuses de Capbreton et du Vieux-Boucau, le vignoble des sables est l'un des plus singuliers de France.
L'histoire du vin de sable, tourmentée et aventureuse, s'est longtemps construite sur la mémoire collective qui semblait en avoir fait un mythe, d'autant plus que sa production et son savoir-faire avaient disparu. Or, en tentant de reconstituer son histoire, on découvre un passé aux racines médiévales qui a modelé l'économie et les paysages du littoral du sud des Landes. Et ce, dans un contexte géographique hors du commun où le vigneron luttait sans cesse contre les sables et les dunes. Une fois encore, l'Histoire ne dépasse-t-elle pas la légende ?
Né à Dax en 1959, Jean-Jacques Taillentou est professeur d'histoire-géographie. Président de l'Association Mémoire en Marensin, président de la Société de Borda, il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages concernant le Marensin et l'histoire du littoral landais.
« Marcel Aubert, qui est l'auteur de cette notice, n'a pas prétendu édifier la monographie complète et définitive de la cathédrale, mais bien présenter au public curieux un travail aussi clair et précis que possible, tout en restant accessible à tous. On se contente en effet de moins en moins facilement aujourd'hui des tradition vagues, des descriptions approximatives des guides d'autrefois. On a renoncé à y raconter l'histoire anecdotique de Notre-Dame de Paris, à décrire même les cérémonies et les événements dont elle a été le théâtre; on s'est seulement efforcé d'y présenter une histoire suivie et complète de l'édifice pris en lui-même, de ses origines lointaines qui se confondent avec celles mêmes de la capitale et de la monarchie française, de son élévation triomphante au plus beau moment du développement de notre architecture nationale, de ses transformations et de ses altérations au cours des siècles qui suivirent, de sa restauration enfin, intelligente et raisonnée, au siècle dernier... » (extrait de l'Introduction, édition originale de 1909).
« ... Ces airs avaient un vrai mérite artistique et ils étaient dignes d'être conservés. J'ai cru, d'ailleurs, faire acte de patriotisme en les publiant, et tâchant ainsi de les sauver d'un entier oubli. Car, je le dis avec regret, notre Béarn s'en va chaque jour. Moeurs, langage, chants, costumes, tout s'efface, tout se confond. Dans peu nous ne serons plus moralement, comme topographiquement, qu'un département de la France... » (extrait de la préface de 1844).
Il n était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives.
Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé.
On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives.
Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites.
Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Le Moyen Âge connut le temps des Cathédrales qui concerna toute la chrétienté, tant l'aspiration en la foi, la sublimation du Divin, la peur de la vie et de la mort revêtaient une importance extrême dans cette époques superstitieuses. On connaît moins le temps des Bastides qui n'intéressa dans leur forme spécifique que le midi de la France, alors partagée entre la suzeraineté du roi de France, celle du roi d'Angleterre-duc d'Aquitaine et de leurs vassaux respectifs. Ces fondations durèrent à peine un siècle et demi, mais sont caractéristiques d'une édification urbaine générale qui influa durablement sur la sociologie et la politique des états en perpétuels bouleversements.
Plusieurs dizaines de villes neuves surgirent des sols que Français et Anglo-Gascons, ducs et comtes, se disputaient sur ce territoire morcelé en une foule de fiefs. Aujourd'hui, que reste-il de ces bastides adaptées aux conditions économiques et militaires d'alors, que sont-elles devenues après 700 ans d'histoire ? L'ouvrage tente de retrouver les traces de toutes celles qui furent fondées en Haute-Garonne, une soixantaine au bas mot. De nombreux documents sont perdus, leur souvenir effacé, mais après une enquête minutieuse, une réflexion approfondie, certaines d'entre-elles resurgissent, pour notre plus grand plaisir, des limbes dans lesquelles l'oubli les avait plongées...
Notre but serait atteint, si le lecteur a pu percevoir et apprécier, à travers ces histoires mystérieuses, le particularisme de la Côte d' Azur. Rappelons que ce qualificatif avantageux sous-entend le Comté de Nice, dernière province à avoir rejoint le giron national au XIXe siècle.
En dépit de la modernisation du dernier siècle, de l'essor du tourisme, de la transformation des mentalités et du caractère de plus en plus cosmopolite de la région, son originalité se maintient et persiste. Des éléments fondamentaux objectifs et subjectifs, se conjuguent encore pour favoriser un concept d'identité locale. La langue, la connaissance du passé régional, de ses institutions, l'organisation économique, les usages communautaires et privés, la vie culturelle, les traditions au travers des comportements religieux, des fêtes, du folklore, de la cuisine, du vêtement, de l'architecture, de la peinture sont autant de traits d'une affirmation vivace.
Favoriser la découverte d'une part de ces réalités au travers de quelques reflets insolites tel aura été notre objectif.
Edité à l'origine en 1926, voici un petit ouvrage sur une des petites cités qui ont fait la renommé de l'Alsace : Kaysersberg.
« Connaissez-vous ses rues dont les ondulations se jouent au plein soleil, où 1'ombre tour à tour s'y balafre en zig-zags? Nos pères avaient raison ; rien de plus fastidieux qu'une rue sans méandres. Pour peu que vous les aimiez, goûtez-en les détours. Vous y découvrirez des trésors inéffables : balcons croulants de fleurs, puits aux vieilles inscriptions, Croix de la Peste, ou restes de tours d'enceinte qui vous feront songer aux chaudes visions de Spindler et 1'aimer davantage.
- La Weiss ? mais, la voici... elle coupe la ville en trois. Par son cours, d'abord, puis son canal ensuite qui lui ne respecte rien, s'engage sous les maisons, fore, creuse, traverse tout, au grand bien des moulins établis sur son cours... Mais, suivez-nous, mes bons amis... délaissez un instant ces vieux pignons pointus et ces encorbellements à la grâce irrésistible, oublions un moment ces trouées lumineuses au fond des ruelles sombres... suivez-nous aux Archives où les parchemins impériaux et royaux vous conteront les faits et gestes de notre vieille Cité. Ensuite, notre envol par la ville, jusques aux vignobles savoureux qui en forment les remparts... »
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites.
Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Pendant les siècles qui se sont écoulés entre le Moyen âge et la Révolution, quand les noms des rues avaient une signification et étaient une émanation du bon sens populaire et non le fait d'une décision administrative pour glorifier un événement ou un individu, si un nom changeait, c'est que la raison qui l'avait fait naître avait disparu. Depuis la chute du Capitoulat, depuis que pour maintenir la stabilité des noms imposés des plaques indicatrices furent apposées à l'entrée des rues, toutes nos municipalités ont été agitées de la fièvre de donner des noms nouveaux et de détruire ainsi, sans raisons, les vieux souvenirs du passé. Quelles qu'aient été les causes de ces changements, bons sens populaire ou décisions municipales, chaque fois qu'un ancien nom de nos rues a disparu, c'est un monument qui a été détruit, c'est une page de notre histoire locale qui a été déchirée. Ce sont ces pages déchirées que nous avons tâché de réunir, en puisant dans le trésor inépuisable de nos archives. A côté des vieux noms restitués, il nous a paru indispensable, pour compléter une vue d'ensemble et faire revivre les époques disparues, de rechercher les institutions et les monuments publics de chaque rue, et de grouper ceux de leurs habitants qui ont été plus ou moins les agents de la vie administrative, industrielle ou commerciale de notre cité, en assignant à chacun la demeure qu'il occupait. C'est ce que nous avons essayé de faire en fouillant dans nos vieux cadastres et registres municipaux (extrait de l'Introduction, édition originale de 1919.
Charles Lentheric, inspecteur général des Ponts-&-Chaussées publie cet ouvrage en 1880. Ce livre vient clore une série impressionantes de monographies consacrées aux côtes et ports de France, de la Manche à la Méditerranée.
C'est à une plongée dans le temps à la recherche des origines de ce que l'on appellera plus tard la Provence Maritime.
De Marseille à Menton, c'est à une promenade historique, géographique et temporelle que nous convie l'auteur, sur les traces et les vestiges des colonisations, notamment, grecque et romaine.
Un ouvrage d'importance pour ce qui touche la Provence, ses origines et son passé maritime.
Paru en 1942, en pleine tourmente, ce passionnant ouvrage présente l'histoire de la capitale des Flandres françaises depuis ses origines jusqu'à la Révolution.
La première partie nous mène des origines connues jusqu'à la fin de la domination espagnole au XVIIe siècle. Ville de marchands dès ses origines, fidèle à son comte (de Flandre) contres les visées des rois de France, un temps annexée à la Couronne, elle est ensuite ballottée au gré des successions de la maison de Flandre à partir du XIVe siècle : Bourgogne, Autriche, Espagne ; avec son cortège de conflits interminables entre la France, l'Espagne et la maison d'Autriche.
La seconde partie couvre le XVIIe et XVIIIe siècle : par la campagne de 1667 qui voit Louis XIV assiéger et occuper militairement la ville. Fortifiée par Vauban, Lille est néanmoins reprise par les Hollandais en 1708. Elle redeviendra française en 1713, et ce définitivement. Suit une évocation précise de la vie politique locale, économique, morale et intellectuelle à Lille entre 1667 et jusqu'à la veille de la Révolution.
Chamonix est devenu, à la fin du XVIIIe siècle, lorsque, enfin, on « invente » la montagne (et particulièrement le Mont-Blanc), un des lieux les plus prisés et les plus visités d'Europe.
Mais qu'en était-il de Chamonix et de sa vallée, avant ? Le présent ouvrage, paru initialement en 1887, permet de se faire une idée assez précise de ce qu'étaient les moeurs et coutumes, règlements et lois de la vie quotidienne d'une vallée alpine dans la Savoie du moyen-âge et de la Renaissance.
Les relations plus que tendues entretenues entre les habitants et le prieur, seigneur de la vallée de Chamonix, les éternelles chicanes autour des impôts, etc.
Une passionnante plongée dans un temps, à la fois si proche et si éloigné !
... Les vrais historiens s'attacheront toujours à l'ordre chronologique ; ils prennent la cité à sa naissance, en suivent les progrès au jour le jour et, à chaque siècle, mesurent le chemin parcouru. Ils montrent quels liens rattachent la ville à la région et au pays, et aussi comment l'histoire générale réagit sur l'histoire locale et réciproquement. Nous nous sommes tenu à cette dernière méthode, et toujours nous nous sommes efforcé de mettre en lumière le rôle de Nancy dans l'histoire de la Lorraine. Et même comme, à l'époque des guerres bourguignonnes, ce rôle devient tout à fait prépondérant, nous nous sommes peut-être trop attardé à raconter toutes les péripéties de cette lutte. Qu'on nous excuse, à cause de l'intérêt tragique présenté par ces événements, que nous racontons pour la première fois en Lorraine avec l'aide des chroniques suisses et alsaciennes. Pour nous être attaché à l'histoire générale, nous n'avons point négligé les monuments. Chaque fois que nous avons mentionné la construction à Nancy d'un édifice, nous nous sommes arrêté, nous l'avons décrit en toutes ses parties et nous en avons exposé les transformations successives jusqu'à nos jours. Nous avons brisé le cadre chronologique, et souvent, au cours de ce volume qui s'arrête à René II, il sera question de Stanislas et des administrateurs du xixe siècle. Nous avons essayé de la sorte de combiner les deux méthodes, de satisfaire tout ensemble la curiosité de celui qui étudie l'enchaînement des faits et de celui qui parcourt la ville en artiste épris des beaux monuments... (extrait de la Préface, édition originale de 1902.
« Lorsque je parcourus la vallée de Bagnères de Luchon, pour observer la structure des montagnes qui l'environnent, je fus frappé du grand nombre de goitreux et de crétins qui s'offrirent à mes regards. Guidé en même temps, par l'intérêt que tout homme sensible doit prendre à la caste des Cagots, établie dans la Gascogne, le Béarn et le pays des Basques, qu'on a persécutée anciennement, sous prétexte qu'elle était lépreuse, et que quelques savants regardent aujourd'hui, quoique sans fondement, comme plus affectée du goitre et de crétinisme que les individus qui ne sont pas réputés Cagots, je me suis insensiblement engagé dans des recherches dont je n'avais point d'abord le dessein de m'occuper : elles m'ont procuré la connaissance d'un grand nombre de faits, qui, s'ils ne suffisent point pour éclaircir entièrement l'histoire de cette caste, pourront peut-être, contribuer à la destruction des funestes préjugés dont quelques esprits ont encore de la peine à se défaire : animé par cet espoir, j'ai pensé que les amis de l'humanité me sauraient gré de les publier... » (Extrait de l'AvantPropos, édition originale de 1815
Après l'histoire des événements politiques et dynastiques de la souveraineté de Béarn, on rentre plus en profondeur dans le passé des Béarnais, leur mode de vie, leurs mentalités, leurs moeurs, leurs coutumes, leurs croyances, etc. Parfois oubliée des historiens, cette étude de civilisation béarnaise est particulièrement documentée.
La suite et la fin de la souveraineté du pays de Béarn, impressionnante, passionnante et précise monographie historique, en trois volumes (tome I : des origines à Henri III de Navarre ; tome II :
D'Henri IV à la Révolution ; tome III : la civilisation béarnaise).
Christian Desplat et Pierre Tucoo-Chala - tous deux furent professeurs à l'Université de Pau - sont, par excellence, les historiens du Béarn. Après le précurseur Pierre de Marca au XVIle siècle, après les érudits du XIXe siècle, ils ont su, brillamment, remettre à jour, compléter et renouveler l'histoire millénaire du Béarn et de ses souverains..
L'île, connue par les Romains sous le nom de « Lerina », est inhabitée et infestée de serpents quand Honorat d'Arles y fonde un monastère au début du Ve siècle. Honorat codifie la vie de la communauté, avec une règle dont la première rédaction, la «Règle des Quatre Pères», est la première du genre en France. Durant les Ve et VIe siècles, le monastère attire des moines qui assureront sa renommée. Dans les siècles suivants, la vie monastique sur l'île est interrompue à plusieurs reprises par les raids des Sarrasins. Vers 732, cinq cents membres de la communauté, y compris l'abbé, saint Porcaire, sont massacrés sur l'île. En 1047, l'île est envahie et des moines sont emmenés en captivité en Espagne. Ils sont rachetés par l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Sur l'île, des fortifications sont peu à peu construits entre le XIe et le XIVe siècle.
Les reliques d'Honorat sont ramenées d'Arles, en 1391 et l'île devient un lieu de pèlerinage très populaire. En 1400, nouveau pillage par des pirates génois. En 1635, l'île est envahie par les Espagnols et les moines sont expulsés. Les Espagnols fortifient l'île en installant des batteries de canon sur les chapelles. Deux ans plus tard, l'île est reprise par les Français qui y laissent à demeure une importante garnison. Après un exil à Vallauris, les moines reviennent, mais le monastère continue de souffrir des attaques espagnoles et génoises. Le monastère est fermé par une commission royale en 1788, faute de moines ; à la Révolution, l'île est déclarée « bien national » et devient propriété de l'État. En 1859, l'île est rachetée par l'évêque de Fréjus qui cherche à y rétablir une communauté religieuse. Dix ans plus tard, des moines cisterciens de l'abbaye de Sénanque s'y installent. Le pape Léon XIII, par décret, en 1886, a rattaché les paroisses se trouvant dans l'arrondissement de Grasse au diocèse de Nice, à l'exception des îles de Lérins qui restent dans celui de Fréjus.
Lors de l'expulsion des congrégations en 1903, les cisterciens de Lérins furent une des cinq congrégations catholiques masculines autorisées à poursuivre leur activité en France.
La présente édition entièrement recomposée reprend le texte intégral de l'édition de 1929.
C'est une véritable encyclopédie que l'Histoire de Lyon et des provinces adjacentes (le titre originale en était Nouvelle Histoire de Lyon) : près de 2.000 pages agrémentées de plus de 2.300 illustrations qui jalonnent et éclairent cette oeuvre particulièrement ambitieuse. La première édition de cet ouvrage, pour ses trois premiers tomes (des origines aux Cent-Jours), date de 1895-1899. Le quatrième tome (qui couvre le XIXe siècle) ne fut publié qu'en 1939.
Devenue difficilement trouvable, cette Histoire de Lyon méritait une nouvelle édition, entièrement recomposée, et qui se déclinera en 7 tomes. Et la ville et la région qui l'entoure (Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes) méritaient de retrouver cette oeuvre monumentale les concernant.
Les deux premiers tomes (I-a et I-b) couvrent « l'Antiquité », des origines à la chute du royaume burgonde (534).
Qui ne connaît pas le vignoble de Bordeaux ? Le monde entier nous l'envie et achète ses vins prestigieux. Mais comment en est-on arrivé là ? Quelles sont ses origines ? Publié initialement en 1952, ce petit ouvrage nous fournit justement un historique clair, précis et complet sur les origines du vignoble bordelais et les raisons de son succès et de sa pérennité. A l'origine, de nouveaux cépages, dans l'Antiquité, permettent de sortir la vigne de son aire méditerranéenne et de l'implanter sur d'autres territoires. Bordeaux connaît ensuite un développement phénoménal de son vignoble au cours du moyen-âge - grâce à la sollicitude attentive et intéressée des rois d'Angleterre-ducs d'Aquitaine -, mais également de son commerce qui se fera au détriment des autres vignobles environnants.
Parue initialement entre 1972 et 1982 en trois volumes, l'histoire de Lescar, des origines jusqu'au XIXe siècle reste l'ouvrage majeur du Docteur Labau. Lescar - l'ancienne Beneharnum détruite par les Normands - devint le siège d'un des deux évêchés du Béarn. Prenant, au fil des siècles, toujours plus d'importance, Lescar et sa cathédrale furent le lieu de sépulture des vicomtes de Béarn, devenus entre-temps comtes de Bigorre, comtes de Foix puis rois de Navarre. Les guerres de Religion et l'invasion du Béarn, au XVIe siècle, sous Jeanne d'Albret, marquent un premier coup d'arrêt avec le basculement du Béarn dans la Réforme.
Estampas de bèth tèmps que's debana ad ua epòca enqüèra pròixa de l'après-guèrra, tota parièra com la de la societat agrò-pastorala de ger.
Libròt de brembanças gasconas ond l'autor, vadut en 1954, nos parla de la soa prima enfança partatjada entre Arcaixon e Titiu, dab lo prètz-hèit segur de sauvar deu desbromb los ultimes arrebombs d'un tèmps ond la gènt vivè xètz aiga corrènta, ni telefòne, ni television... Lo tèmps de l'imortau e holigauta joenessa d'un còp èra.
Publiée en 1861 en deux tomes volumineux, ce vaste essai historique nous plonge dans l'histoire d'une parmi les plus petites provinces de l'ancienne France : le Maine. Aux frontières de l'Anjou, de la Normandie et de la Bretagne, le Maine est, à l'origine le territoire de la tribu gauloise des Cénomans. Devenu comté au IXe siècle, il est très vite pris dans les conflits entre Anjou et Normandie, puis annexé à l'empire Plantagenêt avant de rejoindre le royaume de France, en 1204. Le comté devient un apanage de la famille royale jusqu'en 1670 où il devient duché pour le fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. La création des départements le partage presque exclusivement entre la Sarthe et la Mayenne.
Réédité en deux tomes, voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui s'intéressent à leur histoire régionale.